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Chouans

lundi 9 novembre 2015

Le nom de « chouans » est donné aux insurgés qui combattent la République entre 1793 et 1832 au nord de la Loire (Bretagne, Maine, Normandie et nord de l’Anjou) ainsi qu’en Aveyron et en Lozère.

Le mot apparait pour la première fois le 27 octobre 1793 dans le registre des délibérations du district de Fougères, en Ille-et-Vilaine.

Les cultivateurs sont dans l’état d’inquiétude et d’alarme, les brigands sont à Balazé, quinze brigands de la petite Vendée à la tête desquels sont les chouans frères.

Ce groupe de « brigands » a manifestement déjà une certaine notoriété sans que le nom de « chouan » ait encore atteint la dimension générique qu’il aura quelques mois plus tard. Selon Jean Duchemin des Cépeaux, il s’agit du surnom de la famille Cottereau, lié à l’humeur sombre du grand-père.

Le nom de famille de Jean Chouan était Cottereau ; le surnom de Chouan avait été donné à son grand-père, parce qu’il était naturellement taciturne et triste, et que, dans les réunions, il se tenait toujours dans un coin à l’écart. De là, il fut appelé le Chouan (le Chat-huant). Depuis ce temps, la famille Cottereau conserva ce surnom. On le donna ensuite à tous les hommes qui se réunirent pour combattre sous les ordres de Jean, et enfin aux autres royalistes armés dans les provinces de l’Ouest.

Le mot chouan évoque le nom d’un oiseau de nuit, la chouette hulotte, invisible dans l’obscurité des feuillages. Son adéquation avec la tactique de ces insurgés, fondée sur la surprise et les déplacements nocturnes, a fait sa fortune politique, aussi bien chez les contre-révolutionnaires que chez les républicains. —  DUPUY, Roger, Les chouans, Paris, Hachette, 1997. [ Page 7-8] —