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Guiho, Guillaume

lundi 11 décembre 2017

Guiho, Guillaume (?-1410) : Prieur de Saint-Martin de Rennes, prieuré dépendant de l’abbaye Notre-Dame de Paimpont de 1362 à 1363 ; abbé de Notre-Dame de Paimpont de 1363 à 1401 ; abbé de Saint-Jacques de Montfort de 1401 à 1410 .

Guillaume Guiho appartient à la famille Guiho, de la Pipelais, en Pipriac, qui a donné trois abbés à Paimpont 1, et qui avait comme armoirie un chevron accompagné de trois annelets.

Une famille possédant des terres à Pipriac, les Guiho, a donné plusieurs abbés à l’abbaye Notre-Dame de Paimpont : Guillaume de 1363 à 1402, Raoul de 1402 à 1407 et Olivier de 1407 à 1452. [...] Pour augmenter ses revenus, l’abbaye est dotée à la fin du XIIIe siècle, de prieurés limitrophes de Pipriac à Bruc et à Saint-Seglin. [...] Cette famille semble avoir possédé un « manoir » important à Pipriac : le manoir de la Pipelais, sur la route actuelle de Saint-Seglin. Il est pour le moins troublant de voir que cette famille a en quelque sorte monopolisé la direction de l’abbaye de Paimpont. En outre, Guilaume Guiho a occupé le poste d’abbé à Montfort.[...] Ces Guiho de Pipriac sont-ils liés au puissant Amaury Guiho, membre de la cour des comptes du duc ?

GUERIN-GUILLONNET, Madeleine, « Jean Brito de Pipriac : premier imprimeur breton », Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d’Ille-et-Vilaine, 2001, p. 29-56.

L’abbaye Notre-Dame de Paimpont

Le prieur de Saint-Martin

Guillaume Guiho a été prieur de Saint-Martin de Rennes, prieuré simple dépendant de l’abbaye Notre-Dame de Paimpont. Selon Guillotin de Corson, un dénommé Guillaume Guihou est élu prieur en 1362.—  GUILLOTIN DE CORSON, abbé Amédée, Pouillé Historique de l’archevêché de Rennes, Vol. 1, Rennes, Fougeray éditeur, 1891, Voir en ligne.p.240 —

Gilles Lesquen et G. Mollat apportent la preuve qu’il s’agit de Guillaume Guiho.—  LESQUEN, Gilles de et MOLLAT, G., « Mesures fiscales exercées en Bretagne par les papes d’Avignon à l’époque du Grand Schisme d’Occident (suite). », Annales de Bretagne, Vol. 19 / 2, 1903, p. 133-184, Voir en ligne. [page 160] —

L’abbé de Notre-Dame de Paimpont

Selon les auteurs précédents, il est nommé abbé de Paimpont par le pape le 14 juin 1363.

Guillaume Guiho, prieur de Saint-Martin de Rennes, également, nommé par le pape à la mort du précédent le 14 juin 1363 (A. 155, f° 210 r°) ; il fut vicaire général de Robert de la Mothe, évêque de Saint-Malo.

LESQUEN, Gilles de et MOLLAT, G., « Mesures fiscales exercées en Bretagne par les papes d’Avignon à l’époque du Grand Schisme d’Occident (suite). », Annales de Bretagne, Vol. 19 / 2, 1903, p. 133-184, Voir en ligne. [page 160]

Il est mentionné par trois historiens en désaccord sur sa place dans la généalogie des abbés de Paimpont.

  • Dom Taillandier, continuateur de Dom Morice, le place onzième abbé de Paimpont, (placé entre Guillaume de Coicimadre et Raoul Guiho).

GUILLAUME GUIHO transigea l’an 1379. avec Aubin Abbé de Pontron pour quelques vignes, qui étoient contestées par leurs Maisons. Il fit unir l’an 1399. le Prieuré de Breu [Bruc-sur-Aff] à la manse de son Monastere, & fut transféré à Monfort en 14O2.

TAILLANDIER, Dom Charles, Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, Vol. 2, Paris, Imprimerie Delaguette, 1756, Voir en ligne.p. 134
  • Pour Jean-Barthélemy Hauréau, éditeur du Gallia Christiana au 19e siècle, Guillaume Guiho est le septième abbé de Paimpont (entre Thomas de Montauban et Raoul Guiho)

VII. Guillelmus III Guiho transegit, anno 1379, cum Albino, Pontis Octranni abbate. Idem, anno 1389, in comitiis Nannetensibus sedit, et, anno 1397, in episcopali domo S. Maclovii, de quadam lite cum Guiguen, ecclesiæ rectore, composuit. Nonnullas tandem res locitavit anno 1401 ; quo Panis Pontis regimen relictum habuit, et abbas S. Jacobi factus est.

HAURÉAU, Jean-Barthélemy, Gallia Christiana in provincias ecclesiasticas, Vol. 14, Paris, Firmin Didot Frères, 1856, Voir en ligne. p. 1035
  • Guillotin de Corson le classe douzième abbé de Paimpont (entre Thomas de Montauban et Raoul Guiho)

XII — GUILLAUME GUIHO permit en 1368 à Raoul VIII, seigneur de Montfort, fait prisonnier à la bataille d’Auray, de lever quelques impositions sur les vassaux de son abbaye pour payer sa rançon, à condition qu’elles ne tireraient point à conséquence pour l’avenir. Il assista aux États de Nantes en 1388 et à ceux de Rennes en 1398, fit unir l’année suivante le prieuré de Bruc à sa mense abbatiale, et fut transféré en 1401 sur le siège abbatial de Montfort, où il mourut en 1410.

GUILLOTIN DE CORSON, abbé Amédée, Pouillé Historique de l’archevêché de Rennes, Vol. 2, Rennes, Fougeray éditeur, 1891, Voir en ligne. p. 680

Sur la liste des abbés du Livre noir de Painpont, Guillaume Guiho est mentionné en tant que onzième abbé de Paimpont jusqu’en 1401, date à laquelle il devient abbé de Montfort.— Livre noir de Painpont op. cit., p. 461 —

Guillaume Guiho dans des actes liés à l’abbaye de Paimpont

L’acte de 1368

L’acte de 1368 mentionné par Guillotin de Corson fait partie des documents collationnés dans le Livre noir de Painpont.

F55 Raoul Sgr. de Montfort et de Gaël ne veut tirer à conséquence pour les temps à venir ce que Guill. abbé & le couvent de Painpont ont souffert le temps passé pour le fait des guerres, qui on esté, impositions levées sur leurs héritages et subjez le 8 dec. 1368

BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE, DÉPARTEMENT DES MANUSCRITS, FRANÇAIS 22322, Recueil d’extraits pour servir à l’histoire de Bretagne. (IXe-XVIIe siècle), Manuscrit, 1601-1700, sans date, Voir en ligne. p. 480

L’abbé est nommé Guill, sans que son nom de famille ne soit cité. Dom Taillandier écrit qu’il s’agit de Guillaume de Coicimadre et Guillotin de Corson qu’il s’agit de Guillaume Guiho. Ces deux auteurs ne connaissaient pas l’acte de nomination du pape daté de 1363 qui prouve qu’il s’agit de Guillaume Guiho.

L’acte de 1379

Un acte de 1379, collationné dans le Livre noir de Paimpont, est mentionné par Dom Taillandier et Jean-Barthélemy Hauréau. Il concerne un accord entre Guillaume abbé de Painpont et Aubry abbé de Nostre Dame du Pont Ohon.

1379 Un accord fait entre Aubry, abbé de Nostre Dame du Pont Ohon au diocèse d’Angers et Guillaume abbé de Painpont touchant la dixme de certaines vignes l’an 1379.

L’acte de 1389

Selon Dom Taillandier, l’acte de 1389 dans lequel un abbé de Paimpont nommé Guillaume assiste aux États de Bretagne peut être attribué à Guillaume de Coicimadre. Ce peut être lui qui assista aux États tenus à Nantes en 1389. — Dom Taillandier (1756) op. cit., p. ccxxiv —

Nous partageons l’avis de Guillotin de Corson, confirmé par l’acte de nomination de 1363, selon lequel à cette date, l’abbé de Paimpont est Guillaume Guiho.

L’acte de 1391

Un acte de 1391 collationné dans le Livre noir de Painpont, concerne un différend entre Guillaume abbé de notre dame de Paimpont et le curé de Guignen. Cet acte n’est mentionné par aucun historien.

1391 Un accord fait devant Robert évesque de st. Malo sur le différend qui était entre Guillaume abbé de notre dame de Paimpont et le curé de Guignen pour raison d’une certaine redevance que le curé devait à la dite abbaye. Les accords faits à st. Malo de Beignon dans la maison épiscopale le 14 novembre 1391.

L’acte de 1399

Un acte de 1399, collationné dans le Livre noir de Paimpont, est mentionné par Dom Tallandier et Guillotin de Corson. Il indique que Guillaume abbé de Paimpont unit les revenus du prieuré Saint-Michel de Bruc à la mense abbatiale.

1399 Robert evesque de st. Malo uni à la prière de Guillaume abbé de Paimpont le prieuré de Bruc à la mense de l’abbaye fait en l’an 1399 à cause duquel prieuré il y avait eu cy devant un différend entre Olivier abbé de Paimpont et un prieur du prieuré.

L’acte de 1401

Un acte de 1401 collationné dans le Livre noir de Paimpont indique que Guille abbé de Paimpont hérite d’une somme.

1401 Une somme de certains héritages faite par Guille abbé de Paimpont

L’abbé de Saint-Jacques de Montfort

Dom Taillandier, continuateur de Dom Morice, le place treizième abbé de Montfort (entre Pierre Hadeline et Bertrand Harel).

GUILLAUME GUIHO fut transféré à Monfort en l’an I4O1, en conséquence de l’élection que les Chanoines de Montfort avaient faite de sa personne. Il obtint des lettres de sauvegarde pour son abbaye le 6 d’avril 1406 & mourut le 13 de novembre 1410.

TAILLANDIER, Dom Charles, Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, Vol. 2, Paris, Imprimerie Delaguette, 1756, Voir en ligne.p. 126

Pour Jean-Barthélemy Hauréau, éditeur du Gallia Christiana au 19e siècle, Guillaume Guiho est le quinzième abbé de Montfort (entre Pierre Hadeline et Bertrand Harel).

XV. Guillelmus II Guiho ex abbate Panis Pontis in abbatiam S. Jacobi transfertur anno 1401. Occurrit in tabulis, annis 1406, 1409, decessurus v id. Novembris 1410 ; e necrologio Panis Pontis.

HAURÉAU, Jean-Barthélemy, Gallia Christiana in provincias ecclesiasticas, Vol. 14, Paris, Firmin Didot Frères, 1856, Voir en ligne. p. 1027

Guillotin de Corson le place quant à lui dix-septième abbé de Montfort (placé entre Pierre Hadeline et Bertrand Harel).

XVII — GUILLAUME GUIHO [...] Il était abbé de Paimpont lorsque les chanoines de Montfort le placèrent à leur tête. Il obtint, en 1406, des lettres de sauvegarde pour l’abbaye de Montfort et mourut le 13 novembre 1410, d’après le Nécrologue de Paimpont.

GUILLOTIN DE CORSON, abbé Amédée, Pouillé Historique de l’archevêché de Rennes, Vol. 2, Rennes, Fougeray éditeur, 1891, Voir en ligne.p. 643

Guillaume Guiho dans des actes liés à l’abbaye de Montfort

L’aveu de 1404

Le petit Prieuré de la Musse (ou Muce) relevant de l’Abbaye de Saint-Jacques de Montfort, était situé près du château de la Musse. Son prieur Jehan de Bourget (?), en compagnie de Guillaume Guiho, rend aveu au Seigneur de Rays en 1404.

Adveu de Jehan Bourget randu à monsgr de Rays. 27 mars 1404
Présent en nostre court de la Muce, Jehan Bourget, lequel par davant nous congneut et confessa tenir à foy et à hommage de nobles et puissans monsgr Guy, sires de Rays, prouchement en sez fez de la chastellenie de Pornit, Savoir est quinze solz de rente quelx lui doit, comme il dit, Olivier Laurens, parroissien de Pornit, sur et par cause d’un certain heral siz entre le herbregement au prieur de Saint André et la meson qui fut Jehan Brenier, d’une et autre partie, en la ville de Pornit ; lesquelz quinze s. de rente cheent en rachat quant le cas y advient, comme il fut confessant ; sur et par cause desquelz il a congneu devoir à mond. seigneur la garde à son chastel de Pornit, par chascun an le temps de quinze jours, l’un jour ensuivant l’autre d’un jour à landemain, si requis en est et fait savoir et ferme droit et obboïssance comme homme de foy doit à son Sgr. Donné tesmoign le seel establi à noz contractz, le xxviie jour du moys de mars, l’an mil IIII et quatre.
Ainsi signé : Guillaume Guiho, passe. Jehan Bourget, voir est.

Cartulaire des sires de Rays (suite) : 1160-1449. publié par René Blanchard. Société des archives historiques du Poitou (Poitiers) ; Société française d’imprimerie et de librairie ; 1898-1899 p.433

Lettres de sauvegarde de 1407

Les lettres de sauvegarde mentionnées par Dom Taillandier et Guillotin de Corson à tort en 1406 sont en réalité datées du 6 avril 1407.

1407, 6 avril. Sauvegarde pour frère Guillaume, humble abbé de St Jacques de Montfort — BILY

BLANCHARD, René, Lettres et mandements de Jean V, duc de Bretagne, Actes de 1407 à 1419, Vol. 2, Nantes, Société des bibliophiles bretons, 1890, (« Archives de Bretagne »), Voir en ligne. p. 14

L’acte de 1410 du nécrologe de Painpont

Selon le nécrologe de l’abbaye de Paimpont, il meurt le 13 novembre 1410. — Livre noir de Painpont op. cit., p. 431  —


↑ 1 • Guillaume de 1363 à 1402, Raoul de 1402 à 1407 et Olivier de 1407 à 1452. Deux historiens mentionnent un premier Olivier Guiho, abbé de Paimpont en 1336, dont l’existence ne nous parait pas fondée.