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1750-1808

Bourelle de Sivry Nicolas

Propriétaire du château de Trécesson sous la Révolution

Nicolas Bourelle de Sivry devient propriétaire du château de Trécesson en 1793. Au début de 1796, il est accusé d’intelligence avec les Chouans. Il est finalement acquitté à l’issue d’une procédure de plusieurs mois. Il décède à Trécesson le 4 décembre 1808. Il repose dans la chapelle Saint-Jean en Campénéac.

Éléments biographiques

1756-1808 — Naissance, mariages et décès

Nicolas Bourelle de Sivry est le fils de Jean Bourelle et de Jeanne Person. Il nait à Varennes-en-Argonne (Meuse) le 23 mai 1756 1.

Il épouse en premières noces Anne Lallement. Veuf, il se remarie à Paris, avec Marie Judith Catherine Martine Guillote (ou Guidotti), née à Pavie, le 28 Floréal an 10 - 18 mai 1802 - — Archives Nationales - acte 511720033057211045. —

De leur union nait un fils, Alphonse Joseph Constant Bourelle de Sivry, né à Milan en 1799.—  ASSEMBLÉE NATIONALE, « Alphonse, Joseph, Constant Bourelle de Sivry (1799-1862) », 2013, Voir en ligne. —

Nicolas Bourelle de Sivry décède à Trécesson le 4 décembre 1808.

Acte de décès de M Bourelle de Sivry
Nicolas Bourelle de Sivry, payeur général des dépenses de la guerre, propriétaire de Trécesson et autres terres en Campénéac, fils de Jean Bourelle et de Jeanne Person, né à Varennes le 23 mai 1756 département de la Meuse, époux en 1° noces d’Anne Lallement et en 2° de Marie Judith Catherine Martine Guillote, décédé le 4 Xbre 1808 à Trécesson, a été inhumé en sa chapelle de St Jean l’Ermitage en Campénéac en présence de M Fleury, vicaire, de Yves François Maufras du Chatelier, de M le Foul, recteur de Campénéac.

CHEVRIER, Antoine Marie, « Succession effectuée par le notaire Antoine Marie Chevrier, clôturée le 5 mai 1809. Archives Nationales - Inventaire après décès de Nicolas Bourelle de Sivry, ancien payeur général de la guerre rue de Lille », répertoire numérisé 35 - cote MC/RE/LC/9. Le document lui-même n’est pas numérisé, il est accessible à la BNF., sans date, Voir en ligne.

1790-1799 — Une carrière dans l’administration révolutionnaire

Les premiers éléments connus de la vie publique de Nicolas Bourelle de Sivry datent de la période révolutionnaire.

En 1790, il est mentionné en tant que volontaire de la Garde nationale de Paris. Il réside alors rue d’Anjou, dans l’actuel 8e arrondissement 2.—  BRETELLE, et ALLETZ, P.-Julien, Les Etrennes Aux Parisiens Patriotes, Ou Almanach Militaire National De Paris, Contenant les noms, demeures, & décoration patriotique, de MM. les Officiers, bas-Officiers, Soldats, &c. formant le Corps de l’Armée Parisienne :, Paris, Gueffier, 1790, Voir en ligne. p. 91 —

Le 21 juillet 1790, son nom figure dans la liste des membres de l’Administration du Trésor Public 3, en qualité de commis au sein du Département de la Guerre, dans le service Registre, journaux et garde des acquis.—  MADIVAL, M. J. et LAURENT, Archives Parlementaires - France. Assemblée nationale constituante (1789-1791), impr. par ordre du Sénat et de la Chambre des députés, 1875, Voir en ligne. —

Cette nouvelle administration, sous le contrôle direct de l’Assemblée nationale Législative est dirigée par Condorcet et Lavoisier. Rouage essentiel de la démocratie politique qui tente de se mettre en place, elle marque une étape dans la réflexion vers la création d’un véritable « ministère du budget », séparé de celui des finances et chargé d’exécuter la politique financière votée par les représentants du peuple. —  DORIGNY, Marcel, « De la situation du trésor public au 1er juin 1791. Par les commissaires de la Trésorerie nationale. Texte présenté par Jean-Pierre Poirier. Préface de François Hincker, 1997 [compte-rendu] », Dix-huitième siècle, Vol. 30, 1998, p. 613, Voir en ligne. —

Nicolas Bourelle de Sivry est cité deux fois dans le rapport Situation du Trésor Public au 1er juin 1791 par les Commissaires de la Trésorerie Nationale : Lavoisier, Condorcet, de Vaynes, Dutremblay et Rouillé de l’Étang.

On le retrouve plus tard dans le rôle de « Rapporteur de Pétition », où il déclare :

Messieurs, les habitants de la commune de Challeville dépendant du canton de la presqu’île d’Arvent (Loire Inférieure) sollicitent l’exemption des droits sur le sel destiné à leur consommation. POIRIER, Jean-Pierre, De la situation du Trésor Public au 1er juin 1791 par les Commissaires de la Trésorerie Nationale, Comité des travaux historiques et scientifiques, 1997.

Les guerres de Vendée s’achèvent en 1794 après la défaite de la Grande Armée Catholique et Royale à Savenay. Commence alors la Chouannerie dans les départements de l’Ouest (du Morbihan jusqu’au Maine). Nicolas Bourelle de Sivry y participe en tant qu’administrateur de la trésorerie des troupes de la République.

Payeur Général des Guerres aux armées républicaines des côtes de Brest, il avait été nommé en janvier 1797 Trésorier payeur général du département d’Ille-et-Vilaine et s’était fait une fortune considérable.

BELLEVÜE, Xavier de, Le camp de Coëtquidan, Rééd. 1994, Rennes, La Découvrance, 1913. [page 332]

En 1798, il rejoint Bonaparte lors de la campagne d’Italie en tant que Payeur général de l’Armée d’Italie. Durant cette campagne, Philippe Aubernon (1757-1832), Commissaire Ordonnateur aux Armées, lui recommande Monsieur de la Bouillerie, ancien Payeur des armées de la Corse dont il va favoriser la carrière.

Protégé par Nicolas Bourelle de Sivry qui fut promu payeur général de l’Armée d’Italie en 1798, La Bouillerie, qui y avait été sous-caissier en 1796-1797, devint en 1798 caissier général de l’armée dans la République Cisalpine. En 1800 il suivit Sivry à l’Armée du Rhin, et lui succéda comme payeur général.

ANTONETTI, Guy, « Roullet De La Bouillerie (François-Marie-Pierre) », in Les ministres des Finances de la Révolution française au Second Empire (II) Dictionnaire biographique 1814-1848, Vincennes, Institut de la gestion publique et du développement économique, Comité pour l’histoire économique et financière de la France, 2007, (« Histoire économique et financière - XIXe-XXe »), p. 117-129, Voir en ligne.

C’est aussi durant la campagne d’Italie qu’il rencontre Marie Judith Guidotti, née à Pavie, avec laquelle il aura un fils, Alphonse, né à Milan en 1799 4.

1791-1802 — Les relations parisiennes de Nicolas Bourelle de Sivry

Nicolas Bourelle de Sivry a eu deux résidences parisiennes. En 1790, il habite rue d’Anjou, dans l’actuel 8e arrondissement. Par la suite, il acquiert une résidence rue de Lille dans le 7e arrondissement, au sein d’un quartier surnommé par dérision le « Croissant d’Or ». Il y côtoie le monde de la finance et de la politique. Parmi ses relations figurent :

  • Joseph Jacques Defermon (1752-1831), homme politique
  • Salomon Louis Roger (1765-1841), banquier, propriétaire terrien et homme politique, fait baron de l’Empire en 1810
  • Le baron Pierre Jean dit Piter Deurbroucq (1756-1831), négociant, armateur nantais et homme politique
  • Rodolphe Emmanuel Haller (1747-1843), banquier, à qui il revendra le château de Villemonble en 1807

Nicolas Bourelle de Sivry et Joseph Jacques Defermon

Les relations amicales et fructueuses entre Nicolas Bourelle de Sivry et Joseph Jacques de Fermon des Chapelières (1752-1831), plus connu sous le nom de Defermon, datent de leur rencontre à l’Assemblée nationale législative en 1791. Avocat et député d’Ille-et-Vilaine, Defermon est président de la Convention Nationale du 13 au 26 décembre 1792. Lors de la séance du 11 septembre 1792 où le roi Louis le seizième comparaît, il s’écrie.

Si j’étais obligé de donner mon suffrage comme juge, je répondrais : Ouvrez le Code pénal, il prononce la mort. Mais comme homme, je ne pense pas qu’un homme ait le droit d’ôter la vie à son semblable. Comme législateur, je ne voterai jamais la peine de mort ; en conséquence, je vote pour la réclusion jusqu’à la paix, et le bannissement ensuite.

ASSEMBLÉE NATIONALE, « Jacques Defermon des Chapelières (1752-1831) », 2013, Voir en ligne.

En juin 1793, Defermon signe une protestation contre l’exclusion des Girondins, à la suite de laquelle il est menacé d’arrestation et doit s’enfuir de Paris.

Déclaré « traître à la patrie », rayé de la liste des membres de la Convention et mis hors la loi, il réussit à gagner la Bretagne et trouva un refuge dans une maison de Campénéac, entre Ploërmel et Redon ; il s’y tint caché pendant dix-huit mois.

Cette maison de Campénéac dans laquelle il se tint caché d’août 1793 à décembre 1794, est le château de Trécesson alors propriété de Nicolas Bourelle de Sivry. Après le 9 thermidor 5, Defermon est rendu à la liberté et reprend sa place dans l’Assemblée.

Jacques Defermon des Chapelières
—  ASSEMBLÉE NATIONALE, « Jacques Defermon des Chapelières (1752-1831) », 2013, Voir en ligne. —

Il est alors successivement membre du Comité de Salut Public thermidorien (1795), député d’Ille-et-Vilaine au Conseil des Cinq cents (1795 - 1796), Commissaire de la Trésorerie Nationale (1797 - 1799).

Il fait ensuite une brillante carrière sous le Premier Empire. Il est Intendant Général (1805), Ministre d’État (1808) et enfin Directeur du Domaine Extraordinaire (1810). Il est fait comte en 1808 par Napoléon. Sa fidélité à l’Empereur durant les Cent-Jours le force à s’exiler au royaume des Pays-Bas jusqu’en 1822. —  BRUGUIÈRE, Michel, « Defermon ou Fermon des Chapelières (de) », sans date, Voir en ligne. — 6

1796 — Bourelle de Sivry accusé d’intelligence avec les chouans

Contexte politique

À partir de la Seconde chouannerie (mai 1795- juin 1796), les communes du nord de la forêt de Paimpont sont en guerre civile. Au harcèlement par les Chouans de Guyomard des citoyens favorables à la République, répondent les exactions commises par les républicains.

En janvier 1796, Nicolas Bourelle de Sivry - propriétaire du château de Trécesson depuis 1793 - est accusé par la Garde nationale de Beauvais (Paimpont) d’être en intelligence avec les chouans.

D’après les renseignements et plusieurs autres que m’ont donné le citoyen Houssaye, considérant qu’il est notoire que les châteaux servent de refuge aux Chouans, que celui de Trécesson surtout par sa position est très propre à conserver les dépôts très précieux, soit en armes ou autres munitions ; considérant que les soupçons à cet égard sont bien justifiés [...]

MAUGÉ, sous-lieutenant, « Descente au château de Trécesson », Archives d’Ille-et-Vilaine, 1796, Voir en ligne.

Pendant cette période, les châteaux sont en effet soupçonnés par les républicains d’être des repaires de Chouans. Si l’on y ajoute son statut de grand bourgeois, Bourelle de Sivry est vraisemblablement en butte à un fort ressentiment de la part des habitants du village de Beauvais, et de son corps de garde de la Garde Nationale, situé à 3 ou 4 km au nord-est de Trécesson.

30 nivôse an 4 - Descente au château de Trécesson

Le 29 nivôse - 19 janvier 1796 - le commandement du cantonnement de Plélan est averti par la Garde nationale qu’un détachement de volontaires a poursuivi des chouans qui s’étaient repliés près de Trécesson. Les volontaires affirment que Crozet dirigeait le groupe de chouans et qu’ils se sont réfugiés dans le château 7.

Rapport du citoyen Maugé ss Lieut. commandant la troupe de Paimpont détachée contre les Chouans le 29 nivôse au soir de l’an quatrième.
Ce jour Trente nivôse quatrième année de la République Française
Instruit par le citoyen Houssaye garde national de Paimpont que les Chouans s’étaient postés du côté du village de Beauvais et qu’il y avait eu une fusillade très vive et les citoyens de sa section et requit par lui de faire partir ses volontaires pour les aider à détruire la bande scélérate [...]

MAUGÉ, sous-lieutenant, « Descente au château de Trécesson », Archives d’Ille-et-Vilaine, 1796, Voir en ligne.

Le 30 nivôse - 20 janvier 1796 - un détachement de l’Armée républicaine commandé par le sous-lieutenant Maugé et accompagné par des membres de la Garde nationale du village de Beauvais en Paimpont investissent le château de Trécesson. —  MAUGÉ, sous-lieutenant, « Descente au château de Trécesson », Archives d’Ille-et-Vilaine, 1796, Voir en ligne. —

Les soldats et les membres de la Garde nationale procèdent à l’arrestation de Bourelle de Sivry, de Maufras 8 et de Crozet 9 ainsi que de Julien Lebreton, de Jean Guiot et de Jean Mouillard.

Ils fouillent le château à la recherche des chouans et des armes. Ils n’y découvrent que deux fusils et quelques munitions. Les personnes arrêtées sont emmenées à Plélan et incarcérées à la conciergerie du Gué et à l’auberge du Croissant.

Au cours de sa marche vers Plélan, la troupe est attaquée par les chouans 10. Dans la confusion, Sivry est blessé ; il réussit à s’enfuir avec son domestique et à rejoindre Ploërmel le lendemain pour organiser sa défense. C’est sans doute dans ces moments qu’il écrit une lettre (non datée) au ministre de la Guerre pour assurer sa défense et témoigner de sa bonne foi.

Citoyen Ministre,
J’habitais tranquillement une maison de campagne [Le château de Trécesson] tout adonné à l’agriculture et au service de la République dans l’administration de mon canton.
Des ennemis ou des envieux ont essayé de me rendre suspect et je suis autorisé à croire qu’il s’est fait une bien perfide distribution des rôles. [...]

BOURELLE DE SIVRY, Nicolas, « Lettre au ministre de la Guerre », Archives d’Ille-et-Vilaine, 1796, Voir en ligne.

Le 29 floréal - 18 mai 1796

On apprend que les détenus ont été transférés à la prison de Rennes.

Le 9 messidor - 27 juin 1796

Bourelle de Sivry et Crozet sont mis en accusation par l’accusateur public. Les accusés sont transférés de la maison d’arrêt de Rennes à la maison de justice 11 en attente du jugement. — Archives d’Ille-et-Vilaine - L 2989 - feuilles 100_6051 à 100_6052 —

22-23 messidor an 4 - Le procès de Sivry et de Crozet

Les 22 et 23 messidor an 4 - 10 et 11 juillet 1796 - Nicolas Bourelle de Sivry et Crozet passent en jugement pour participation à la chouannerie. A l’issue du procès, il sont déclarés innocents.
— Archives d’Ille-et-Vilaine - L 2989 - feuilles 100_6021 à 100_6037 —

[...] Vu la déclaration du jury de jugement [...] nous disons les dits Bourel Sivry et Crozet déclarés non convaincus d’avoir pris une part active à la révolte des Chouans, sont et demeurent acquittés de l’accusation portée contre eux ordonnons en conséquence qu’ils seront mis en liberté sur le champ [...].

ROBINET, Charles François, « 23 messidor an 4. Procès de Sivry et Crozet. Le jury décide l’acquittement », Archives d’Ille-et-Vilaine, 1796, Voir en ligne.

On peut s’étonner de l’ampleur des mesures judiciaires prises à l’encontre de Bourelle de Sivry, si l’on considère que les accusations d’intelligence avec les Chouans ne reposent que sur le témoignage des habitants de Beauvais. La perquisition au château de Trécesson n’a d’ailleurs fourni aucun élément (armes, munitions) pouvant confirmer que ce château servait de repaire à des chouans.

Dans cette affaire le commandement de Plélan a manqué de discernement : son rapport a conduit à l’incarcération des prévenus et à une demande de jugement par un tribunal militaire, sous la fausse accusation que ceux-ci auraient commandé un rassemblement armé. —  GENISIEUX, Jean-Joseph-Victor, « Lettre du ministre de la Justice », Archives d’Ille-et-Vilaine, 1796, Voir en ligne. —

Le patrimoine de Bourelle de Sivry

Le château de Trécesson et le manoir de Bernéan

Le 13 février 1793, Bourelle de Sivry achète le château de Trécesson et le manoir de Bernéan - dont les ruines se trouvent actuellement sur le camp militaire de Guer-Coëtquidan - à René Joseph le Prestre, comte de Châteaugiron, qui souhaite émigrer. On suppose que c’est par l’intermédiaire de Jacques Defermon, alors député d’Ille-et-Vilaine, que Bourelle de Sivry fait l’acquisition de ces biens. —  CHALINE, Olivier, « Bretagne, noblesse et dévotion. Les Le Prestre au Parlement de Rennes », in Itinéraires spirituels, enjeux matériels en Europe : mélanges offerts à Philippe Loupès, Vol. 2, Presses Universitaires de Bordeaux, 2005, p. 59-84, Voir en ligne. p.84 —

Le chateau de Trécesson

Suite à l’acquisition du château de Trécesson en 1793, Bourelle de Sivry se consacre à l’agriculture. Il est également président de l’administration du canton de Campénéac. —  LEMOINE, François, « 4 messidor an 4. Interrogatoire de Sivry par l’accusateur public près le tribunal criminel d’Ille & Vilaine », Archives d’Ille-et-Vilaine, 1796, Voir en ligne. —

Le château de Villemonble

En 1800, il achète les terres et le château de Villemonble, proche de Paris (320 hectares) pour la somme de 1 220 kilos d’argent fin au poinçon de Paris, à Madame de Villemonble, de son nom de jeune fille Le Marquis, ancienne actrice et ex maîtresse de Louis Philippe d’Orléans (1725 -1785).—  ESPAULLARD, H., « Les amours d’un prince : Louis-Philippe d’Orléans, Mlle Le Marquis à Villemonble, Mme de Montesson au Raincy », Bulletin / Société historique du Raincy et du pays d’Aulnoye, 1924, p. 49, Voir en ligne.p. 62 —

En 1807, Nicolas Bourelle de Sivry vend le domaine à Rodolphe Emmanuel Haller, banquier à Paris. Le château deviendra plus tard propriété de la municipalité de Villemonble (93). —  MARTIGNON, Guy, Marquise, Dame de Villemonble, Les Amis du château seigneurial de Villemonble, 2008.LES AMIS DU CHÂTEAU SEIGNEURIAL DE VILLEMONBLE, « Les Amis du Château Seigneurial de Villemomble et du Patrimoine villemomblois », 2016, Voir en ligne. —

Le manoir de la Chataigneraie

Enfin, en 1802, il achète à la famille des Grées du Loû le domaine de « la Chataigneraie » et son manoir, actuellement en ruine sur le camp militaire de Guer-Coëtquidan. —  BELLEVÜE, Xavier de, Le camp de Coëtquidan, Rééd. 1994, Rennes, La Découvrance, 1913. [page 332] —

Le mausolée de Bourelle de Sivry à la chapelle Saint-Jean

Nicolas Bourelle de Sivry décède à Trécesson le 4 décembre 1808.

Acte de décès de M Bourelle de Sivry
Nicolas Bourelle de Sivry, payeur général des dépenses de la guerre, propriétaire de Trécesson et autres terres en Campénéac, fils de Jean Bourelle et de Jeanne Person, né à Varennes le 23 mai 1756 département de la Meuse, époux en 1° noce d’Anne Lallement et en 2° de Marie Judith Catherine Martine Guillote, décédé le 4 Xbre 1808 à Trécesson, a été inhumé en sa chapelle de St Jean l’Ermitage en Campénéac en présence de M Fleury, vicaire, de Yves François Maufras du Chatelier, de M le Foul, recteur de Campénéac.

CHEVRIER, Antoine Marie, « Succession effectuée par le notaire Antoine Marie Chevrier, clôturée le 5 mai 1809. Archives Nationales - Inventaire après décès de Nicolas Bourelle de Sivry, ancien payeur général de la guerre rue de Lille », répertoire numérisé 35 - cote MC/RE/LC/9. Le document lui-même n’est pas numérisé, il est accessible à la BNF., sans date, Voir en ligne.
La chapelle Saint-Jean
décembre 1994
Alain Bellido

Sa seconde épouse, Marie Judith Guidotti lui a élevé un mausolée dans la chapelle Saint-Jean, située sur les terres du château de Trécesson.

Tombeau de Bourelle de Sivry dans la chapelle Saint-Jean de Campénéac
Le tombeau a été placé sur le coté droit de la nef entre 1973 et 1984.
René Barrat

Bibliographie

ADMINISTRATEURS DU DIRECTOIRE DU DISTRICT DE PLOËRMEL, « Certificat de bon citoyen », Archives d’Ille-et-Vilaine, 1796, Voir en ligne.

ANTONETTI, Guy, Les ministres des Finances, de la Révolution Française au Second Empire, Tome 1 et 2, Paris, Comité pour l’Histoire Économique et Financière de la France, 2007.

ANTONETTI, Guy, « Roullet De La Bouillerie (François-Marie-Pierre) », in Les ministres des Finances de la Révolution française au Second Empire (II) Dictionnaire biographique 1814-1848, Vincennes, Institut de la gestion publique et du développement économique, Comité pour l’histoire économique et financière de la France, 2007, (« Histoire économique et financière - XIXe-XXe »), p. 117-129, Voir en ligne.

ASSEMBLÉE NATIONALE, « Jacques Defermon des Chapelières (1752-1831) », 2013, Voir en ligne.

ASSEMBLÉE NATIONALE, « Alphonse, Joseph, Constant Bourelle de Sivry (1799-1862) », 2013, Voir en ligne.

BELLEVÜE, Xavier de, Le camp de Coëtquidan, Rééd. 1994, Rennes, La Découvrance, 1913.

BOURELLE DE SIVRY, Nicolas, « Lettre au ministre de la Guerre », Archives d’Ille-et-Vilaine, 1796, Voir en ligne.

BRETELLE, et ALLETZ, P.-Julien, Les Etrennes Aux Parisiens Patriotes, Ou Almanach Militaire National De Paris, Contenant les noms, demeures, & décoration patriotique, de MM. les Officiers, bas-Officiers, Soldats, &c. formant le Corps de l’Armée Parisienne :, Paris, Gueffier, 1790, Voir en ligne.

BRUGUIÈRE, Michel, « Defermon ou Fermon des Chapelières (de) », sans date, Voir en ligne.

BRUGUIÈRE, Michel, Histoire financière du XIXe siècle, Paris, EPHE - 4e section - Sciences historiques et philologiques - Livret 5, 1994.

CHALINE, Olivier, « Bretagne, noblesse et dévotion. Les Le Prestre au Parlement de Rennes », in Itinéraires spirituels, enjeux matériels en Europe : mélanges offerts à Philippe Loupès, Vol. 2, Presses Universitaires de Bordeaux, 2005, p. 59-84, Voir en ligne.

CHEVRIER, Antoine Marie, « Succession effectuée par le notaire Antoine Marie Chevrier, clôturée le 5 mai 1809. Archives Nationales - Inventaire après décès de Nicolas Bourelle de Sivry, ancien payeur général de la guerre rue de Lille », répertoire numérisé 35 - cote MC/RE/LC/9. Le document lui-même n’est pas numérisé, il est accessible à la BNF., sans date, Voir en ligne.

DORIGNY, Marcel, « De la situation du trésor public au 1er juin 1791. Par les commissaires de la Trésorerie nationale. Texte présenté par Jean-Pierre Poirier. Préface de François Hincker, 1997 [compte-rendu] », Dix-huitième siècle, Vol. 30, 1998, p. 613, Voir en ligne.

ESPAULLARD, H., « Les amours d’un prince : Louis-Philippe d’Orléans, Mlle Le Marquis à Villemonble, Mme de Montesson au Raincy », Bulletin / Société historique du Raincy et du pays d’Aulnoye, 1924, p. 49, Voir en ligne.

GENISIEUX, Jean-Joseph-Victor, « Lettre du ministre de la Justice », Archives d’Ille-et-Vilaine, 1796, Voir en ligne.

LEMOINE, François, « 4 messidor an 4. Interrogatoire de Sivry par l’accusateur public près le tribunal criminel d’Ille & Vilaine », Archives d’Ille-et-Vilaine, 1796, Voir en ligne.

LES AMIS DU CHÂTEAU SEIGNEURIAL DE VILLEMONBLE, « Les Amis du Château Seigneurial de Villemomble et du Patrimoine villemomblois », 2016, Voir en ligne.

MADIVAL, M. J. et LAURENT, Archives Parlementaires - France. Assemblée nationale constituante (1789-1791), impr. par ordre du Sénat et de la Chambre des députés, 1875, Voir en ligne.

MARTIGNON, Guy, Marquise, Dame de Villemonble, Les Amis du château seigneurial de Villemonble, 2008.

MAUGÉ, sous-lieutenant, « Descente au château de Trécesson », Archives d’Ille-et-Vilaine, 1796, Voir en ligne.

POIRIER, Jean-Pierre, De la situation du Trésor Public au 1er juin 1791 par les Commissaires de la Trésorerie Nationale, Comité des travaux historiques et scientifiques, 1997.

ROBINET, Charles François, « 23 messidor an 4. Procès de Sivry et Crozet. Le jury décide l’acquittement », Archives d’Ille-et-Vilaine, 1796, Voir en ligne.

TIGIER, Hervé, « Descente au château de Trécesson du 30 nivôse an 4 », in Beauvais : Folle-Pensée, Le Perthuis Neanti, Auto-édition, Paimpont, 2022, (« Les terroirs de Paimpont »), p. 55-57, Voir en ligne.

TULARD, Jean, Dictionnaire Napoléon, Vol. 1 et 2, Paris, Fayard, 1999.


↑ 1 • Varennes-en-Argonne et Sivry-la-Perche sont distants de 25 km. Bourelle aurait peut-être ajouté « de Sivry » à son nom.

↑ 2 • La rue d’Anjou commence rue du Faubourg-Saint-Honoré et se termine rue de la Pépinière.

↑ 3 • L’Administration du Trésor Public est composée de trois départements : Département des caisses, Département de la Guerre, Département de la marine

↑ 4 • Veuf en premières noces d’une demoiselle Jeanne Lallement, Nicolas Bourelle de Sivry épouse en secondes noces Marie Judith Guidotti. Ils se marient à Paris le 28 Floréal an 10 (18/05/1802) — Archives Nationales - acte 511720033057211045. —

↑ 5 • Le 9 Thermidor (27 juillet 1794) marque la chute de Robespierre et la fin de la Terreur.

↑ 6 • Autres références bibliographiques sur le contexte historique :
—  BRUGUIÈRE, Michel, Histoire financière du XIXe siècle, Paris, EPHE - 4e section - Sciences historiques et philologiques - Livret 5, 1994.TULARD, Jean, Dictionnaire Napoléon, Vol. 1 et 2, Paris, Fayard, 1999.ANTONETTI, Guy, Les ministres des Finances, de la Révolution Française au Second Empire, Tome 1 et 2, Paris, Comité pour l’Histoire Économique et Financière de la France, 2007. —

↑ 7 • Hervé Tigier consacre un chapitre de son livre sur Beauvais à cet épisode.
—  TIGIER, Hervé, « Descente au château de Trécesson du 30 nivôse an 4 », in Beauvais : Folle-Pensée, Le Perthuis Neanti, Auto-édition, Paimpont, 2022, (« Les terroirs de Paimpont »), p. 55-57, Voir en ligne. p. 55-56  —

↑ 8 • Il s’agit certainement de Yves François Maufras du Chatelier. Il assiste à l’inhumation de Bourelle de Sivry le 4 décembre 1808.

↑ 9 • Toussaint Blaise Crozet, ex-adjudant général, est le fils de Julien Crozet, explorateur qui a donné son nom à un archipel des Terres Australes

↑ 10 • D’après Bourelle de Sivry, cette attaque a été simulée. C’est ce qui semble ressortir du rapport de Jean Baptiste Malchaussé, sergent subordonné du sous-lieutenant Maugé. —  TIGIER, Hervé, « Descente au château de Trécesson du 30 nivôse an 4 », in Beauvais : Folle-Pensée, Le Perthuis Neanti, Auto-édition, Paimpont, 2022, (« Les terroirs de Paimpont »), p. 55-57, Voir en ligne. p. 55-56  —

↑ 11 • Les maisons de justice furent instituées par la première constitution française du 3 septembre 1791. Dans la chaîne pénale, elles se situaient entre les maisons d’arrêt et les prisons et avaient pour fonction d’enfermer les accusés de crimes dans l’attente de leur jugement.