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1650-1795

Les tanneries de Beignon — I

L’industrie du cuir à Beignon aux 17e et 18e siècles

Aux 17e et 18e siècles, le village de Beignon, centre important de production du cuir à l’échelle régionale, compte plus d’une centaine de tanneries. L’ampleur de l’activité économique et les spécificités de l’organisation technique font de ce village industriel une exception aussi bien en Bretagne qu’en France.

L’industrie du cuir en Bretagne au 18e siècle

Une fiscalité favorable

Du 16e au 18e siècle, l’industrie du cuir breton connait un développement important. Les cuirs tannés en Bretagne s’exportent, s’échangent et se négocient à Bilbao, Lisbonne et dans les possessions coloniales portugaises.

La vitalité de cette industrie trouve son origine dans deux particularités de la fiscalité bretonne.

  • La première d’entre elles est la faiblesse de la fiscalité générale pesant sur la province et notamment l’absence de gabelle 1.

Les tanneurs bretons bénéficient, en premier lieu, d’un atout décisif, celui de l’absence de gabelle car la province est une région productrice. La conservation des « cuirs verts » nécessite de grandes quantités de sel. Le laps de temps entre leur sortie des abattoirs et leur arrivée dans les tanneries peut durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Les boucheries et les tanneries consomment, de ce fait, des quantités considérables de sel de Guérande et du Croisic pour la conservation des dizaines de milliers de peaux apprêtées chaque année.

DERRIEN, Dominique, « L’œil sur la lunette : L’industrie du cuir en Bretagne à la fin de l’Ancien Régime d’après l’enquête Necker de 1778 », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, Vol. 114 / 1, 2007, p. 131-153, Voir en ligne.
  • La seconde particularité fiscale est celle, plus spécifique, de l’absence quasi totale de taxation sur les cuirs.

Cette franchise totale est jalousement défendue par les États de Bretagne, en vertu de l’acte d’union de la province à la France de 1532 qui prévoit qu’aucun nouvel impôt ne peut être institué dans la province sans leur consentement.

Derrien, Dominique (2007) op. cit.

L’édit royal du 9 août 1759 et ses conséquences

L’édit royal du 9 août 1759 marque un tournant dans l’économie du cuir en France et en Bretagne sous l’Ancien Régime. Cette réforme vise à unifier et à simplifier la fiscalité sur la production de cuir, mais alourdit en réalité la taxation.

L’édit du 9 août 1759 supprime tous les offices sur les cuirs, pléthoriques, pour leur substituer un droit unique perçu au moyen de marques apposées sur les « cuirs verts », à la sortie des boucheries, puis lors de leur mise en fosse et dans leur retrait. Il interdit, en outre, les exportations de cuirs verts 2.

Derrien, Dominique (2007) op. cit.

La réaction à l’application de cet édit est menée par Jean Antoine Rubigny de Berteval, tanneur parisien établi rue Censier et fortement soutenu par les tanneurs bretons. Ses adversaires dans les milieux dirigeants obtiennent finalement gain de cause et parviennent à mettre fin à cette véritable fronde antifiscale en le faisant embastiller en décembre 1777. — Derrien, Dominique (2007) op. cit. —

En retirant à la production du cuir breton l’un de ses principaux avantages concurrentiels, le pouvoir royal provoque la décadence progressive d’une industrie jusqu’alors florissante.

L’industrie de la tannerie était en décadence depuis 1759. Les maîtres les plus riches avaient depuis cette époque changé de métier (Arch. Nat., F12 651, Observations sur l’état des tanneries et mégisseries du département des manufactures de Rennes pour l’année 1778).

LETACONNOUX, J., « L’agriculture dans le département d’Ille et Vilaine en 1816 », Annales de Bretagne, 1909, p. 599-618, Voir en ligne. p. 612-613

L’enquête de 1778

En 1778, Jacques Necker (1732-1804) 3, alors « Directeur général du Trésor royal », demande au sieur Caze de la Bove, Intendant de Bretagne, de mener une enquête sur la situation des manufactures de cuir bretonnes.

Les inspecteurs des manufactures de Rennes et de Morlaix, les sieurs Guilloton et Libours, sont chargés de la réalisation de l’enquête pour laquelle six grands critères statistiques sont retenus.

  • les noms des villes, bourgs et paroisses de campagne où sont implantées des tanneries
  • le nombre de tanneurs et de mégissiers qui s’y trouvent
  • le nombre d’ouvriers qu’ils emploient chez eux
  • les quantités de cuirs et de peaux préparées, en distinguant les différentes qualités, le poids moyen de chaque espèce,
  • les prix communs et marchands de chaque espèce, à la pièce, à la livre et à la douzaine
  • les lieux de consommation, c’est-à-dire les lieux de vente et, le cas échéant, d’exportation.

L’enquête de 1778 est réalisée un an après l’emprisonnement du meneur de la contestation contre l’édit royal de 1759. Cette enquête, la seule de ce type, et de cette envergure, à avoir été menée en France recense les tanneries bretonnes afin de leur appliquer les taxations prévues par la nouvelle juridiction.

Les tanneries de Beignon dans l’enquête de 1778

L’enquête de 1778 révèle une spécificité importante de l’industrie du cuir en Bretagne, l’existence de deux villages industriels - Lampaul-Guimiliau (Finistère) et Beignon (Morbihan) - très nettement différenciés des autres sites de production.

Avec respectivement 146 et 125 ateliers, l’ensemble de paroisses et trèves dominé par Lampaul-Guimiliau, dans l’évêché de Léon, et la petite localité de Beignon, dans celui de Saint-Malo, font figure de sites hors normes, non seulement à l’échelle de la province, mais aussi de la France, en l’état actuel des recherches.

DERRIEN, Dominique, « L’œil sur la lunette : L’industrie du cuir en Bretagne à la fin de l’Ancien Régime d’après l’enquête Necker de 1778 », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, Vol. 114 / 1, 2007, p. 131-153, Voir en ligne.
L’industrie du cuir en Bretagne à la fin de l’Ancien Régime d’après l’enquête de Necker en 1778.
—  DERRIEN, Dominique, « L’œil sur la lunette : L’industrie du cuir en Bretagne à la fin de l’Ancien Régime d’après l’enquête Necker de 1778 », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, Vol. 114 / 1, 2007, p. 131-153, Voir en ligne. —

Le sieur Guilloton, inspecteur des manufactures de Rennes, recense 574 tanneries dans les évêchés de Rennes, Saint-Malo et Dol, dont 125 dans le seul village de Beignon, soit 21,7 % d’entre-elles.

Les centres de tannerie les plus actifs [de Haute-Bretagne] étaient Vitré, avec 27 maîtres et 18 compagnons ; Acigné avec 30 maîtres et 6 compagnons ; Rennes, avec 39 maîtres et 10 compagnons ; Beignon, avec 125 maîtres et 180 compagnons (Arch. Nat., F12 651).

LETACONNOUX, J., « L’agriculture dans le département d’Ille et Vilaine en 1816 », Annales de Bretagne, 1909, p. 599-618, Voir en ligne. p. 612-613

L’enquête indique que les tanneries de Beignon sont avant tout spécialisées dans la production de cuir de bœufs, c’est-à-dire dans celle qui requiert les investissements les plus importants, et dont les manipulations sont les plus difficiles, mais aussi celle dont la valeur marchande est bien plus forte.— Derrien, Dominique (2007) op. cit. —

Ils suivent un procédé de tannage des peaux de bœuf qui leur est propre et produisent 4 500 pièces valant 140 000 L. soit 58 % des 7726 peaux de bœufs tannés dans les évêchés de Saint-Malo, Dol et Rennes en 1778 4.— Letaconnoux, J. (1909) op. cit p. 612-613 —

Le lieu de vente privilégié des cuirs produits à Beignon est le marché de Plélan-le-Grand, localisé au Gué jusqu’au début du 19e siècle.

Selon Guilloton, « ils vendent aux marchés de Plélan à une lieue de Beignon à des marchands de toutes les parties de la province qui portent ces cuirs chez eux pour les revendre ».

Derrien, Dominique (2007) op. cit.

Des spécificités beignonnaises

La plupart des tanneries bretonnes sont de dimension artisanale et les peaux qu’elles utilisent d’origine locale. Cependant, à Beignon, comme dans les centres urbains, la quantité importante de peaux tannées nécessite une importation complémentaire.

[...] dans le cas des principaux centres de production urbains comme Fougères, Rennes, Morlaix, Landerneau et surtout dans les cas de Beignon ou de Lampaul-Guimiliau, les provenances sont plus lointaines.

Derrien, Dominique (2007) op. cit.

Par ailleurs, deux différences fondamentales distinguent les deux villages industriels bretons. Contrairement à Lampaul-Guimiliau, la tannerie ne semble pas être à Beignon l’activité principale mais un complément économique important.

La tannerie apparaît, à Beignon, comme un complément de l’agriculture, alors que ce serait plutôt l’inverse dans le cas de Lampaul-Guimiliau comme le soulignent plusieurs indices.

Derrien, Dominique (2007) op. cit.

Ce type d’organisation économique est notamment permis par les spécificités techniques de l’industrie du cuir au 18e siècle.

Le « tanneur » pouvait travailler chez lui, et régler une fabrication qui ne nécessite pas la présence constante de l’artisan, de telle sorte qu’il fût entièrement libre à l’époque des travaux des champs. Enfin, il pouvait proportionner l’importance de son industrie à ses propres facultés pécuniaires.

DEPORS, H., Recherches sur l’état de l’industrie des cuirs en France pendant le XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, Paris, Ernest Leroux, 1932, 182 p., Voir en ligne. p. 89

En conséquence, la production des unités familiales beignonnaises est plus faible que celles de Lampaul-Guimiliau.

Ces 125 fabriques n’utilisent, selon une statistique plus tardive, que 293 fosses, soit une moyenne d’un peu plus de deux fosses par atelier. À Lampaul-Guimiliau, les capacités de production se situent dans la plupart des cas entre 10 et 20 fosses.

Derrien, Dominique (2007) op. cit.

Une baisse progressive de l’activité des tanneries de Beignon au 18e siècle

Dans son enquête de 1778, l’inspecteur Guilloton indique qu’ il n’y a jamais eu ni plus ni moins de tanneurs dans cette paroisse, et ils n’ont jamais plus de cuirs qu’ils ne font actuellement et il paroist que depuis long tems leur débit et leur faculté n’augmentent ni ne diminuent.

Pour Dominique Derrien, cette appréciation est à fortement nuancer, tant la baisse de chiffre d’affaires paraît, en réalité, assez sévère depuis le début du [18e] siècle.— Derrien, Dominique (2007) op. cit. —

Un document daté de 1715 atteste en effet de sa vitalité soixante ans plus tôt.

En 1715, lors d’une enquête de réformation de la capitation, le sieur Lohier, sénéchal de Plélan, écrit qu’à Beignon, « presque tous les habitants font la profession de tanneurs de cuirs et sy fait un commerce considérable qui vat à près de 200 000 liv. par chacun an ainsy qu’ils mont dit eux même ».

Derrien, Dominique (2007) op. cit.

Le chiffre d’affaires des tanneurs beignonnais passe donc de 200 000 livres en 1715 à 140 000 livres en 1778, soit une baisse de 30 % en soixante ans. Les raisons de cette baisse de l’activité commerciale s’expliquent notamment par une modification des débouchés du cuir breton.

[l’enquête de 1778] se situe aussi à un moment où s’amorce un lent et difficile basculement des débouchés atlantiques de l’industrie bretonne du cuir vers des marchés exclusivement français, une mutation quasi impossible qu’accélère le grand tournant de 1793.

Derrien, Dominique (2007) op. cit.

À cette mutation du marché du cuir s’ajoute l’augmentation de la fiscalité après la promulgation de l’édit royal du 9 août 1759. C’est en tout cas cette dernière que dénoncent les Beignonnais dans le premier article de leur cahier de doléances de 1789.

Sire.

Notre paroisse est beaucoup petitte il ni a plus de mille à douze cents communians ; et qu’il est bien levé sur notre paroisse tous les ans la somme d’environ trante milles livres tant pour capitation fouages et vingtième impôts et billots ; également que pour les cuirs qu’il nous faut payer des sommes considérables ; Sire nous nous plaignons point de la somme que nous vous payons, mais ce sont ces devoirs du cidre et le tribut des cuirs qui nous chagrinne le plus ; nous vous demandons que le tribut des cuirs serait annullés, car les cuirs sont d’un prix considérable et on ne peut plus porter de souliers, il nous faudra bientôt aller tous déchauts.

PAROISSIENS DE BEIGNON, « Cahier de doléances de Beignon du 5 avril 1789 », 1789, Voir en ligne.

L’enquête de l’an II sur les cuirs, les matières premières, les tanneries, le nombre des fosses atteste d’une baisse progressive de l’activité. En 1794-1795, Beignon compte seize tanneries de moins qu’en 1778.

[...] dans le Morbihan où la commune de Beignon comptait cent dix tanneries d’une ou deux fosses et n’ayant chacune que vingt à trente cuirs en cours d’apprêt. - A.N., F12 1471, ms. 5

DEPORS, H., Recherches sur l’état de l’industrie des cuirs en France pendant le XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, Paris, Ernest Leroux, 1932, 182 p., Voir en ligne. p. 89
Carte des tanneries du Morbihan en 1794-795
—  DEPORS, H., Recherches sur l’état de l’industrie des cuirs en France pendant le XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, Paris, Ernest Leroux, 1932, 182 p., Voir en ligne.p. 169 —

Hypothèses sur l’origine des tanneries de Beignon

L’importance de l’industrie du cuir à Beignon, attestée par les chiffres d’affaires de 1715 et 1778, laisse penser qu’elle remonte à plusieurs siècles. Cependant, les quelques documents d’archives antérieurs à 1778 ne révèlent que peu d’éléments sur l’origine de cette industrie.

La question des origines de ces deux sites [Lampaul-Guimillau et Beignon] se pose bien évidemment mais aucun document, en l’état actuel des recherches, ne permet d’y répondre de manière satisfaisante. Il faut exclure d’emblée tout déterminisme géographique car on n’y relève la présence d’aucune ressource locale décisive. La présence de privilèges locaux, non conservés, est plausible. On peut aussi y voir la trace d’un transfert, probablement au XVe siècle, de la production de cuir des villes vers ces endroits où les contraintes de voisinage étaient moins fortes... Cependant, faute de sources, les hypothèses se transforment très vite en conjectures.

Derrien, Dominique (2007) op. cit.

Certains éléments permettent cependant d’envisager des hypothèses pour tenter d’expliquer l’origine et les raisons de l’implantation d’une industrie du cuir à Beignon.

Particularités d’un village de la forêt de Brécilien

Le village de Beignon est situé sur la lisière sud de la forêt de Brécilien à environ quatre kilomètres des Forges de Paimpont, actives à partir de 1653.

La forêt de Brécilien sur la carte de Cassini de 1782

Contrairement aux autres communautés villageoises du massif forestier - Paimpontais, Plélanais ou Concoretois - les Beignonnais ne bénéficient d’aucun droit d’usage en forêt de Brécilien. L’accès aux ressources forestières de leur paroisse leur est par ailleurs rendu difficile en raison des conflits qui les opposent du 16e au 18e siècle aux évêques de Saint-Malo, leurs seigneurs.

Comme le montre l’enquête de 1778, l’agriculture seule, ne leur offre pas des moyens suffisant d’existence. Les Beignonnais doivent donc trouver des revenus complémentaires aux ressources qu’ils tirent de leurs fermes vivrières.

Les Forges de Paimpont et la production d’écorce

Dominique Derrien justifie l’exclusion de tout déterminisme géographique expliquant la présence de tanneries à Beignon par l’absence de ressource locale décisive.

Une ressource locale décisive différencie pourtant Beignon de la majorité des communes rurales de Haute-Bretagne. La production d’écorce de chêne en forêt de Brécilien permet l’approvisionnement en tan.

À partir de 1653, François d’Andigné et Jacques de Farcy, nouveaux propriétaires de la forêt de Brécilien, établissent des hauts-fourneaux aux Forges de Paimpont. La gestion des ressources forestières, désormais entièrement tournée vers la production de fer, est totalement repensée.

Si la production de charbon de bois pour alimenter les nouvelles forges est prioritaire, les débouchés complémentaires ne sont pas oubliés. Le développement considérable du bûcheronnage, en vue de la transformation du bois en charbon de bois, permet une augmentation concomitante de la production d’écorce.

Cette écorce, nécessaire à l’industrie du cuir, a-t-elle permis aux tanneurs de Beignon de bénéficier d’un déterminisme géographique qui expliquerait l’ampleur de la production de cuir à Beignon aux 17e et 18e siècle ?

Un document d’archive de la période révolutionnaire confirme que l’approvisionnement en écorce est considéré comme une ressource primordiale par les tanneurs de Beignon. Dans une lettre adressée au gouvernement révolutionnaire, ces derniers s’inquiètent quant à la baisse possible de production d’écorce de chêne 6.

Lorsque le gouvernement révolutionnaire ordonna la réquisition des chênes pour la marine de Lorient, la municipalité beignonnaise répond qu’elle a absolument besoin de garder les chênes dont on tire le tan pour travailler le cuir. (Archives de Vannes L.533)

BRIDIER, Pierre, Pays de Beignon : des origines à 1789, Beignon, autoédition, sans date, 53 p., Voir en ligne. [pages 49-50]

Le village de Beignon, par ailleurs bordé au nord et à l’ouest par l’Aff, marque la limite avec les paroisses de Paimpont et de Plélan. Entre le 17e et le 19e siècle, la proximité de cette rivière autorise l’établissement d’une série de moulins permettant d’extraire le tan de l’écorce de chêne : le pont de la Lande, le Bave, les Forges Basses, le Grand Bois, la Fosse Noire et Trémourio.—  GAVAUD, Pierrick, Beignon : Porte sud de Brocéliande, Beignon, Les oiseaux de papier, 2013, 163 p. [pages 61-62] —

Tanneurs de Beignon au 17e et 18e siècles

Marion Duvigneau a dressé une liste de cinquante trois tanneurs actifs à Beignon à la fin du 17e siècle.—  DUVIGNON, Marion, « L’industrie et le commerce du cuir à Beignon et Concoret sous l’Ancien Régime », 2022, Voir en ligne. —

  • Jean Alloyer (1693),
  • Raoul Avenand (1694),
  • Raoul Baschamps (1691),
  • Pierre Bihan (1692),
  • Joseph Buis (1693),
  • Julien Chalmel (1693),
  • François Colin (1689),
  • Jean Colin (1690-1693),
  • Laurent Colin (1692),
  • Michel Colin (1691-1694),
  • Pierre Colin (1689),
  • Raoul Corvaisier (1690-1693),
  • Guillaume Delanoe (1693),
  • Jean Delanoe (1693),
  • Pierre Delanoe (1693),
  • Pierre Echelart (1692-1693),
  • Michel Erlet (1694),
  • Jean Etournel (1694),
  • François Etournel (1693),
  • Pierre Etournel (1693),
  • Guillaume Fleury (1692),
  • Julien Fleury (1689-1692),
  • Olivier Fleury (1693),
  • François Forest (1689),
  • Pierre Forest (1691),
  • Guillaume Foulon (1692-1694),
  • Joseph Foulon (1691-1694),
  • Pierre Foulon (1690-1694),
  • Jean Galbois (1693),
  • Pierre Gougeon (1694),
  • Jean Guillaume (1692),
  • François Guillaume (1693),
  • Pierre Guillaume (1689-1694),
  • Guillaume Guillonet (1692-1693),
  • Arthur Guillotel (1693),
  • Pierre Hervé (1693),
  • Jean Heusel (1694),
  • Grégoire Houllier (1693),
  • Grégoire Langon (1689-1694),
  • Guillaume Launay (1691),
  • Jean Launay (1691-1693),
  • François Menacé (1691),
  • Jean Monneraye (1693),
  • Jean Morin (1688-1694),
  • Joseph Morin (1694),
  • Julien Morin (1693),
  • Mathurin Morin (1692),
  • Olivier Morin (1693),
  • Thomas Morin (1693-1694),
  • Pierre Noury (1691-1694),
  • Jean Roblin (1693),
  • Jean Rolland (1692-1693),
  • Olivier Rolland (1690-1693),
  • Guillaume Senant (1693).

Ainsi que de sept marchands tanneurs.

  • Guillaume Colin (1692),
  • Pierre Fleury (1692),
  • Jean Foulon (1694),
  • François Guillaume (1694),
  • Olivier Morin (1691),
  • Guillaume Perichot (1694),
  • Jean Rolland (1689).

Bibliographie

BRIDIER, Pierre, Pays de Beignon : des origines à 1789, Beignon, autoédition, sans date, 53 p., Voir en ligne.

DEPORS, H., Recherches sur l’état de l’industrie des cuirs en France pendant le XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, Paris, Ernest Leroux, 1932, 182 p., Voir en ligne.

DERRIEN, Dominique, « L’œil sur la lunette : L’industrie du cuir en Bretagne à la fin de l’Ancien Régime d’après l’enquête Necker de 1778 », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, Vol. 114 / 1, 2007, p. 131-153, Voir en ligne.

DUVIGNON, Marion, « L’industrie et le commerce du cuir à Beignon et Concoret sous l’Ancien Régime », 2022, Voir en ligne.

GAVAUD, Pierrick, Beignon : Porte sud de Brocéliande, Beignon, Les oiseaux de papier, 2013, 163 p.

LETACONNOUX, J., « L’agriculture dans le département d’Ille et Vilaine en 1816 », Annales de Bretagne, 1909, p. 599-618, Voir en ligne.

MORIN, Eric, « Les tanneries : les industriels du quartier St-Martin », in L’eau source d’industries, Ecomusée de la Bintinais, 1990, (« Guide Ecomusée de la Bintinais »), p. 7-12.

PAROISSIENS DE BEIGNON, « Cahier de doléances de Beignon du 5 avril 1789 », 1789, Voir en ligne.

TIGIER, Hervé, Le pays de Brocéliande en paroles et en actes, Auto-édition, Paimpont, 2011.


↑ 3 • Jacques Necker (1732-1804) est un financier et homme politique genevois. Il a exercé différentes fonctions ministérielles auprès de Louis XVI. Il est « Directeur général du Trésor royal » de 1776 à 1781 puis « Directeur général des Finances de 1788 à 1789 » ; « Premier ministre des Finances » de 1789 à 1790 ; « Principal ministre d’État » de 1788 à 1790.

↑ 4 • 

D’après un État des tanneries et mégisseries du département des manufactures de Rennes pour l’année 1778, on comptait alors 512 maîtres tanneurs et 346 compagnons, 62 maîtres mégissiers et 48 compagnons ; on évaluait le nombre des peaux tannées par an à 7.726 peaux de bœufs, 38.460 peaux de vaches et 116.946 peaux de veaux, et celui des peaux passées en mégie à 109.200 peaux de moutons, 14.700 peaux d’agneaux et 2.862 peaux de chèvres : toutes ces peaux étaient des peaux indigènes.

LETACONNOUX, J., « L’agriculture dans le département d’Ille et Vilaine en 1816 », Annales de Bretagne, 1909, p. 599-618, Voir en ligne. p. 612-613

↑ 5 • La côte F12 1468 à 1472. renvoie à Tanneries : enquête de l’an II sur les cuirs, les matières premières, les tanneries, le nombre des fosses.

↑ 6 • 

Pour plus de détails, il faut rechercher dans les archives de Vannes, Liasse 14 B 1 5° et, référence H. 534 le livre de H. Depors Recherches sur l’état de l’industrie des cuirs pendant le 18e siècle et le début du 19e siècle.

BRIDIER, Pierre, Pays de Beignon : des origines à 1789, Beignon, autoédition, sans date, 53 p., Voir en ligne. [pages 49-50]