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1802-1866

L’industrie du cuir au Gué en Plélan et Paimpont au 19e siècle

Tanneries, moulin à tan et marchands de cuirs

Au cours du 19e siècle, un pôle d’activités autour de l’industrie du cuir regroupant des tanneurs, des marchands de cuir, et un moulin à tan, se développe au village du Gué en Plélan et Paimpont.

Situé à cheval sur les communes de Paimpont et de Plélan-le-Grand, le village du Gué est le siège de la châtellenie de Brécilien, de l’époque médiévale à la Révolution Française. Durant des siècles, c’est au Gué que sont centralisés les pouvoirs politique, judiciaire, administratif et économique de la forêt de Brécilien.

Le Gué sur la carte de Cassini de 1782

Le Gué perd son statut au profit du bourg de Plélan dans la première moitié du 19e siècle, alors même que l’industrie du cuir, florissante en forêt de Brécilien aux 17e et 18e siècles, décline depuis une vingtaine d’années.

C’est pourtant dans cette petite agglomération en transition que des tanneurs, des marchands de cuirs et un meunier en écorce s’établissent au début du 19e siècle, constituant un pôle d’activités autour de l’industrie du cuir.

Carte postale ancienne du Gué du début du 20e siècle
A gauche, bâtiment aujourd’hui disparu ; à droite, l’ancienne chapelle Saint-Julien

Un marché pour le cuir des tanneries de Beignon

Un marché hebdomadaire et deux foires annuelles sont attestées au Gué depuis le 15e siècle.—  COZIC, Nicolas, « La Motte Salomon : recherche documentaire sur le contexte historique du site », Service Régional de l’Archéologie de Bretagne, 1993. —

Au 18e siècle, ce marché est dit plus considérable que tous ceux des environs. En 1778, le sieur Guilloton, inspecteur des manufactures de Rennes en charge d’une enquête sur les cuirs, témoigne de son importance pour le commerce des cuirs produits par les tanneurs de Beignon.

Selon Guilloton « ils vendent aux marchés de Plélan à une lieue de Beignon à des marchands de toutes les parties de la province qui portent ces cuirs chez eux pour les revendre ».

DERRIEN, Dominique, « L’œil sur la lunette : L’industrie du cuir en Bretagne à la fin de l’Ancien Régime d’après l’enquête Necker de 1778 », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, Vol. 114 / 1, 2007, p. 131-153, Voir en ligne.

De 1790 à 1830, le village du Gué et le bourg de Plélan se disputent l’emplacement du marché. En 1828, la présence d’un marché du cuir est utilisée comme argument par les habitants pour justifier de sa tenue au Gué.

Translation du marché du Gué au bourg de Plélan, conseil municipal de Plélan du 27 avril 1828

Le Gué compte dans son enceinte cinquante-deux ménages, plusieurs commerces assez importants, alimentés en partie par les cuirs qu’y vendent les bouchers, sans que ceux qui sont à la tête de ces établissements soient distraient de la surveillance des travaux par la nécessité d’aller s’approvisionner ailleurs.

TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820, les Paimpontais du Cannée, Paimpont, auto-édition, 2022, (« Les terroirs de Paimpont »). [page 335]

Le marché quitte définitivement le Gué pour le bourg par décision du conseil municipal du 23 mai 1827. —  EALET, Jacky, LARCHER, Guy et BEAUDOIN, Marcel, Plélan-le-Grand en Brocéliande, Yellow Concept, 2022, 411 p. [pages 50-58] —

Foire aux vaches de Plélan vers 1910
Carte postale ancienne Mary Rousselière n°334

Un moulin à tan

Le cadastre de 1823 du Gué en Plélan indique un moulin à eau avec son bassin de retenue. Ce moulin est établi à proximité d’une fabrique de laine, active jusqu’à la fin du 18e siècle.—  DORANLO, Henri, « Le mouton des Landes de Bretagne, en Brocéliande », Glanes en Brocéliande, 2011, p. 13-16, Voir en ligne. —

Le Gué en Plélan sur le cadastre de 1823
—  DORANLO, Henri, « Le mouton des Landes de Bretagne, en Brocéliande », Glanes en Brocéliande, 2011, p. 13-16, Voir en ligne. —

Son utilisation en tant que moulin à tan, propriété de Pierre Allaire, marchand au Gué en Plélan est attestée depuis 1824 1.— A.D.I.V. 4U 27 24 in TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 624] —

L’établissement d’un moulin à tan au Gué au début du 19e siècle est lié à l’installation de tanneurs à la même époque dans la petite localité.

Deux facteurs conditionnaient la répartition géographique des moulins à tan : la possibilité d’approvisionnement en écorces et la proximité des tanneries utilisatrices.

CHASSAIN, Maurice, Moulins de Bretagne, Keltia Graphic, 1993. [page 64]

Le 10 août 1827, Louis Hervot et Rose Renault, meuniers au Gué mettent en vente un moulin à eau situé au lieu du Gué, commune de Plélan, l’étang, palles et déversoir au-dessus et le cours d’eau au-dessous ; sont compris dans cette vente, les tournants, mouvants et ustenciles nécessaires à ce moulin et à celui à écorce y attenant 2. Trois mois plus tard, les acheteurs, Pierre Guéhot, dit la Rose, et Anne Loison, sabotier dans le bois de Trécélien le revendent à Georges Duhil, marchand tanneur au bourg de Plélan 3.— 4E 21 50 in Tigier, Hervé (2022) Pages 708-709 —

L’édition de 1845 du dictionnaire d’Ogée mentionne deux tanneries au moulin du Gué 4.—  OGÉE, Jean-Baptiste, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, dédié à la nation bretonne : M-Z, Vol. 2, Réédition par A. Marteville et P. Varin, 1845, Rennes, Molliex, Libraire-éditeur, 1780, Voir en ligne.p. 259 —

Entre 1861 et 1903, il appartient à M. Bouleau. Encore utilisé en tant que moulin à tan en 1862, il broie chaque année en moyenne la quantité de 60 000 kilos d’écorces.—  BOHUON, Anne-Soazig, Un canton rural breton : le canton de Plélan-le-Grand - Aspect économiques et démographiques (1850-1914), Mémoire de Maitrise d’Histoire contemporaine, Université de Haute Bretagne. Rennes II, 1995, 165 p., Voir en ligne. [page 106] —

Plan de situation du moulin du Gué
Le moulin du Gué de Plélan (à gauche) et la tannerie de Marie André (à droite). Date approximative : entre 1863 et 1901
ADIV

Dans les dernières décennies du 19e siècle, le moulin est agrandi et transformé en minoterie à vapeur. —  DORANLO, Henri, « Le mouton des Landes de Bretagne, en Brocéliande », Glanes en Brocéliande, 2011, p. 13-16, Voir en ligne. [page 14] —

Le moulin du Gué au début du 20e siècle
Le moulin du Gué au début du 20e siècle

Après M. Bouleau, la minoterie du Gué ne semble plus être utilisée pour la production de poudre d’écorce de chêne 5.

Vestiges d’un canal de dérivation de la minoterie du Gué
Henri Doranlo

Les tanneurs du Gué dans les archives du 19e siècle

S’appuyant sur la présence d’un marché au cuir et d’un moulin à tan, une dizaine de tanneurs sont établis au Gué au 19e siècle.

Les noms de neuf d’entre eux nous sont parvenus, notamment grâce au travail de transcription d’archives d’Hervé Tigier. Les documents mentionnant leur activité couvrent une période allant de 1802 à 1866.—  TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). —

Augustin Allaire (1768-1849)

À partir de 1802 et jusqu’à sa mort en 1849, Augustin Allaire est mentionné en tant que marchand tanneur puis tanneur au Gué. Domicilié sur la rive paimpontaise de l’Aff, il acquiert la chapelle Saint-Julien du Gué en Plélan dans laquelle il installe un atelier de tannerie.

1798

En janvier 1798 (pluviôse an 6), Augustin Allaire sollicite un passeport en tant que tanneur dt. au bourg de Plélan pour se rendre à Rennes, Ploërmel, et Guer 6— A.D.I.V. 1573 in TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 668] —

1802

Le 20 août 1802 (2 fructidor an 10), il est pour la première fois mentionné en tant que marchand tanneur au bas de la ville du Gué en Paimpont — A.D.I.V. 4U 27 1 in Tigier, Hervé (2022) op. cit. p. 707  —

1809

En 1809, trois cercles de cuve de tanneur lui sont dérobés dans le grand jardin au sud de sa maison située au Gué en Paimpont 7. — A.D.I.V. 3U 2 952 in Tigier, Hervé (2022) op. cit. p. 670 —

1815-1817

En 1815 8 et en 1817 9 il est nommé dans trois documents d’archives en tant que tanneur au Gué ou maître en tannerie.

1820

Deux documents datés de 1820 permettent de localiser son activité de tanneur dans le village du Gué.

  • Dans le premier d’entre eux, il est dit propriétaire de l’ancienne chapelle Saint-Julien du Gué en Plélan - n°54 sur le cadastre - en avril 1820. Il a fait transformer la chapelle en atelier de travail depuis dix ou douze ans, et s’y est fait dérober une peau de génisse par Godefroy Allaire, lui-même tanneur au Gué 10. — A.D.I.V. 3U2 in Tigier, Hervé (2022) op. cit. p. 674 —
Le Gué en Plélan sur le cadastre de 1823
  • Dans le second, daté du 22 décembre 1820, il se déclare lésé par l’activité de Louis Hervault, meunier du Gué, n°55 sur le cadastre. Il déclare que le defendeur a reporté de beaucoup depuis l’an une courrière pour conduire l’eau sortant des roues de son moulin à la rivière d’Aff sur le deport de lui exposant ... tout le long au devant, couchant de la tannerie de ce dernier, du nord à chemin ; cette courière se termine au midi vis-à-vis un terrein de lui comparant, le tout se joignant ; que la chute du courant qui sort de ladite courière ruine extraordinairement et porte un préjudice audit terrein ainsi qu’une fontaine qui se trouve près ladite courière 11.— A.D.I.V. 4U 27 20 in Tigier, Hervé (2022) op. cit. p. 674 —
1823

Augustin Allaire 12 apparait sur le recensement de Paimpont de 1821 ainsi que sur le cadastre de 1823 sur lequel il est dit posséder :

  • 234 - Jardin de la prison
  • 237 - Bat. & cour de l’ancienne prison
  • 250 - 251 - Maison
Le Gué en Paimpont sur le cadastre de 1823

Le 24 juin 1823, il acquiert une parcelle dite pré de la Rozière, d’une contenance d’environ vingt ares, située entre le moulin de la Rozière et le village du Gué en Plélan 13.— A.D.I.V. 4 E 2149 in Tigier, Hervé (2022) op. cit. p. 786 —

1836

Au recensement de 1836, Augustin Allaire, est indiqué veuf, tanneur, âge : 72, enfants : 2.— A.D.I.V. 6M in TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 674] —

1837

En 1837, Augustin Allaire, 72 ans, tanneur au Gué en Paimpont est interrogé dans une affaire liée à l’acquisition d’écorce. Il déclare avoir acheté vers 1793, l’écorce des arbres de l’avenue allant de l’église [de Paimpont] vers le Cannée14 — A.D.I.V. 3U 2 3079 in Tigier, Hervé (2022) op. cit. p. 674 —

1849

Il décède le 24 septembre 1849 au Gué à l’âge de 81 ans 15.— A.D.I.V. 3Q 328 in Tigier, Hervé (2022) op. cit. p. 674 —

Godefroy Allaire (1787- ?)

Godefroy Allaire est attesté en tant que tanneur au Gué en Plélan depuis le 22 juillet 1816. — A.D.I.V. 3Q 27 309 in Tigier, Hervé (2022) op. cit. p. 763  —

Il est incriminé dans deux affaires de vols - en 1820 et en 1830 - concernant les métiers du cuir.

1820

Le 21 juillet 1820, il est condamné pour le vol de deux peaux de vache.

Godefroy Allaire, 33 ans, tanneur au Gué. Après renvoi au tribunal correctionnel par les arrêts de la Cour royale du 19 juin 1820 et 10 juillet 1820, condamné le 21 juillet 1820 pour le vol de deux peaux de vache le 1er et le 8 avril 1820 au Gué à 18 mois d’emprisonnement et aux dépens montant à 194 francs 50 centimes, « l’interdit en outre des droits civiques civils et de famille pendant cinq ans en restant également sous la surveillance de la haute police ».

A.D.I.V. 3U2 in Tigier, Hervé (2022) op. cit. p. 674
1830

Le 21 septembre 1830, Godefroy Allaire vole de l’écorce au Cannée et la vend à Augustin Allaire, négociant tanneur demeurant au Gué, commune de Paimpont. —  LARCHER, Guy, « Crime en forêt de Brocéliande », Glanes en Brocéliande, Vol. 82, 2014, p. 8-10, Voir en ligne. —

[...] une quantité assé considérable d’écorces leur avait été volée dans la coupe du Tertre près le village du Cannée et que les nommés Godefroi Allaire et Marie Jeanne Roland femme Lorencieux demeurant au Bout de Bas du village du Cannée en ont vendu plusieurs pochées à Monsieur Augustin Allaire négociant tanneur demeurant au Gué commune de Paimpont. Ce que le dit Allaire ne nous a pas désavoué et nous a déclaré en avoir achepté deux à raison de deux liards la livre en quantité d’environ 400 pesant et qu’il avait cru d’après le dire de ces personnes que c’étaient des morceaux qu’ils avaient trouvés perdus dans la forêt et dans les chemins après que les paquets avaient été enlevés.

RONCERAY, René Jean Noël, « Dossier 28 : Lettre de René Jean Noel Ronceray, garde général des forêts de Brécillien, à propos d’une affaire de vol d’écorces », Archives du S.I.V.U. « Forges et Métallurgie en Brocéliande », 1830, Voir en ligne.

Charles Marie Allaire

1824

En 1824, Charles Marie Allaire est attesté en tant que tanneur demeurant aux Douves [au Gué, n°3 sur le cadastre de 1823], commune et canton de Plélan  16.— A.D.I.V. 4U 27 24 in TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 624] —

Marie André (1794- ?) et Jean Marie Even

1819

En 1819, Marie André, tanneur nouvellement venu de Montfort se fixer au Gué de Plélan achète du cuir volé à Pierre Salmon, boucher à la Malois 17 en Plélan 18. — A.D.I.V. 2U 467 in Tigier, Hervé (2022) op. cit. p. 752-753 —

1820

En 1820, Marie André et Jean Marie Even sont mentionnés en tant que tanneurs associés depuis 1818 au Gué. Leur tannerie est établie dans un atelier construit en planches, situé le long d’un canal de dérivation de l’Aff, en aval de l’étang du moulin du Gué en Plélan 19.— A.D.I.V. 3U2 in Tigier, Hervé (2022) op. cit. p. 674 —

1831-1833

Marie Anne Paschal André est attesté marchand tanneur le 9 avril 1831 20 et tanneur, au Gué en Plélan en août 1833. — Tigier, Hervé (2022) op. cit. p. 601 —

Julien Josse

1812

Le 20 août 1812 le sieur Julien Josse est mentionné en tant que tanneur au Gué en Plélan — A.D.I.V. 4E 7716 in Tigier, Hervé (2022) op. cit. p. 763  —

Gabriel Crosnier

1838

Le 17 janvier 1838, Gabriel Crosnier, 32 ans est attesté en tant que tanneur au Gué en Plélan — Tigier, Hervé (2022) op. cit. p. 183 —

Les tanneurs des années 1860

En 1862, une tannerie d’une certaine importance est indiquée dans le tableau de renseignements sur l’État de la population et sur l’importance des Produits agricoles et Industriels de la Commune de Plélan. —  BOHUON, Anne-Soazig, Un canton rural breton : le canton de Plélan-le-Grand - Aspect économiques et démographiques (1850-1914), Mémoire de Maitrise d’Histoire contemporaine, Université de Haute Bretagne. Rennes II, 1995, 165 p., Voir en ligne. [page 106] —

En 1866, six tanneurs sont encore attestés au Gué en Paimpont.— Cadastre de 1866 in TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 96]  —


Bibliographie

BOHUON, Anne-Soazig, Un canton rural breton : le canton de Plélan-le-Grand - Aspect économiques et démographiques (1850-1914), Mémoire de Maitrise d’Histoire contemporaine, Université de Haute Bretagne. Rennes II, 1995, 165 p., Voir en ligne.

CHASSAIN, Maurice, Moulins de Bretagne, Keltia Graphic, 1993.

COZIC, Nicolas, « La Motte Salomon : recherche documentaire sur le contexte historique du site », Service Régional de l’Archéologie de Bretagne, 1993.

DERRIEN, Dominique, « L’œil sur la lunette : L’industrie du cuir en Bretagne à la fin de l’Ancien Régime d’après l’enquête Necker de 1778 », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, Vol. 114 / 1, 2007, p. 131-153, Voir en ligne.

DORANLO, Henri, « Le mouton des Landes de Bretagne, en Brocéliande », Glanes en Brocéliande, 2011, p. 13-16, Voir en ligne.

EALET, Jacky, LARCHER, Guy et BEAUDOIN, Marcel, Plélan-le-Grand en Brocéliande, Yellow Concept, 2022, 411 p.

LARCHER, Guy, « Crime en forêt de Brocéliande », Glanes en Brocéliande, Vol. 82, 2014, p. 8-10, Voir en ligne.

PICHOT, Malo, « Minoterie Desbois et Morin, actuellement maison, le Gué (Plélan-le-Grand) », 2002, Voir en ligne.

RONCERAY, René Jean Noël, « Dossier 28 : Lettre de René Jean Noel Ronceray, garde général des forêts de Brécillien, à propos d’une affaire de vol d’écorces », Archives du S.I.V.U. « Forges et Métallurgie en Brocéliande », 1830, Voir en ligne.

TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »).

TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820, les Paimpontais du Cannée, Paimpont, auto-édition, 2022, (« Les terroirs de Paimpont »).


↑ 1 • 

Devant le juge de paix, le Sr. Charles Marie Allaire, tanneur demeurant aux Douves, commune et canton de Plélan, se plaint du Sr. Pierre Allaire, marchand au Gué en Plélan, à propos de la maison qu’il possède au Gué dans laquelle il y a un moulin à tan qui joint du nord à chemin, du levant au lavoir du Sr [Pierre] Allaire [son frère] qui en cherchant à y retenir un plus grand volume d’eau « de manière qu’à la moindre pluie il se trouve inondé et par conséquent réduit au chomage pour un temps illimité » le cours de l’eau passant en partie « à filtre » au travers du pignon dudit moulin « ce qui necessairement amènerait promptement la ruine totale... ». « Lui comparant avait placé une pierre de val (!) à la hauteur de plus d’un mètre et de la largeur de plus d’un demi-mètre au coin du mur du pignon dudit moulin pour l’empêcher d’être dégradé par les grandes eaux » ; pierre dont s’est emparé le defendeur. Celui-ci obtient une demande sur les lieux au motif que le plus grand volume d’eau résulterait de « la confection d’un chemin vicinal du Gué à Plélan »

A.D.I.V. 4U 27 24 in TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 624]

↑ 2 • 

Louis Hervot et Rose Renault, meunier au Gué, vendent pour 4916,67 francs, payés après la transcription de l’acte au bureau des hypothèques sauf mille francs dans un an environ, à Pierre Guéhot, dit la Rose, et Anne Loison, sabotiers dans le bois de Trecelien : « un moulin à eau situé au lieu du Gué, commune de Plélan, l’étang, palles et deversoir au-dessus et le cours d’eau au-dessous ; sont compris dans cette vente, les tournants, mouvants et ustenciles nécessaires à ce moulin et à celui à écorce y attenant ; plus les effets mobiliers ci-après : un crible, un vent, un bois de lit, une armoire et un cheval sous poil blanc » estimés 220 francs. Le moulin joint d’orient à Dlle Mocudé et Marie Allaire, du midi au Sr André, du couchant et nord à la rivière d’Aff. Les vendeurs signent

4E 21 50 in TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [pages 708-709]

↑ 3 • 

Pierre Guehot, dit La Rose, sabotier et Anne Loison, son épouse, au Gué en Paimpont, vendent pour 4000 francs, écus de six livres pour six francs avec l’appoint de dix centimes par chaque pièce de six livres, à payer à la Saint Jean Baptiste de 1829 avec intérêt légal à compter de la Saint Jean Baptiste prochaine, à Georges Duhil, marchand tanneur au bourg de Plélan, les vendeurs subrogeant leur acquéreur dans tous leurs droits et actions contre les Sieur Louis Hervot et femme, leurs vendeurs selon l’acte du 10 août dernier (Me Allaire) : « un moulin à eau situé au lieu du Gué comme de Plélan, l’étang, passes et déversoir au-dessus et le cours d’eau au-dessous » joignant du couchant et nord à la rivière d’Aff. Signé par Georges Duhil.

4E 21 50 - 22 novembre 1827 in TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [pages 708-709]

↑ 4 • Le 19 mars 1843, le Conseil municipal de Paimpont rend compte d’un projet d’établissement d’un autre moulin à tan à la Basse rivière par Mr. André du Gué.—  TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : Telhouët, auto-édition, 2022, 686 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 413] —

↑ 5 • Entre 1909 et 1911, le moulin fonctionne sous le nom de minoterie Desbois et Morin. M. Chérel y est minotier de 1922 à 1927. En 1936 et 1939, il est recensé sous le nom d’Armand Roger. —  EALET, Jacky, LARCHER, Guy et BEAUDOIN, Marcel, Plélan-le-Grand en Brocéliande, Yellow Concept, 2022, 411 p. [page 163] —

↑ 6 • N° 1224 - Délivré un passeport au Cen. Augustin Allaire, tanneur dt. au bourg de Plélan, allant à Rennes, Ploermel, Guer.— A.D.I.V. 1573 in TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 668]  —

↑ 7 • 

François Danion, 37 ans, de François et Marie Trebert, journalier à la Brousse [du Gué], avec une cicatrice d’un coup de sabre sur la joue droite ayant servi 9 ans comme réquisitionnaire, est condamné le 17 mars 1809 pour le vol de trois cercles de fer dans un champ d’Augustin Allaire, 44 ans, tanneur au Gué, la nuit du 12 février 1809 [cercles de cuve de tanneur ; dans le grand jardin au sud de sa maison] à 6 mois d’emprisonnement et aux dépens montant à 31 francs 56 centimes. Joseph Jouet, 40 ans, natif de Loutehel, cabaretier au bourg de Plélan, est acquitté le 17 mars 1809 de complicité [recel]. Témoin : Joseph Salmon, maréchal à Coganne.

TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 670]

↑ 8 • 

Succession de Suzanne Félicitée Jacquin, décédée au Gué en Paimpont le 17 septembre 1815, femme d’Augustin Allaire, tanneur, selon inventaire : 5317 francs de meubles et acquêts en Plélan de 469 francs de revenu (quart indivis dans la métairie des Hils).

A.D.I.V. 3Q 27 309 in TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 673]

↑ 9 • Deux actes de 1817 mentionnent Augustin Allaire en tant que tanneur au Gué.

  • Succession de Perrine Broussais, décédée le 5 octobre 1817, veuve d’Augustin Allaire, parents d’Augustin, tanneur au Gué, Marie Anne, veuve de Charles Frotin à Plélan, Julien Allaire, rentier à Plélan : 223 francs de meubles et en immeubles tenus par la décédée « une petite maison au bourg de Plélan » etc. de 163 francs de revenu.

    A.D.I.V. 4U 27 18 in TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 673]
  • Après l’audition des témoins [un de la Vallie et deux de la Vieille Ville] décidée le 11 avril [1817], le juge de paix condamne en dernier ressort Augustin Allaire, maître en tannerie et carrier, à verser au demandeur, Joseph Houssay, laboureur à Tregu, 17,15 francs pour dédommagement de l’extraction de pierres et dégradation des taluts de la pièce du Grand clos du Pont de Tregu [en Plélan] considérant que la somme de 50 francs demandée est excessive ; le defendeur ayant pourtant expliqué que depuis deux ans « il ne cessa de devaster ses récoltes et ses paturages en y creusant des précipices... ».

    A.D.I.V. 4U 27 17 in TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 673]

↑ 10 • 

Augustin Allaire, 54 ans, tanneur au Gué. « L’ancienne chapelle du Gué dans laquelle il lui a été volé une peau de génisse pendant la nuit du premier au deux avril [1820] est une propriété par lui acquise il y a plus de dix ou douze ans [...] un de ces atteliers de travail qui n’est pas contigu à la maison ».

Marie André, 26 ans, associé à Jean Marie Even, tanneurs au Gué. « L’étang du moulin du Gué dans lequel il lui a été volé une peau de vache pendant l’une des nuits du huit au onze avril dernier est une des dépendances de la maison par lui habité dans le sens qu’il y a établi un attelier de travail construit en planches depuis plus de deux ans du consentement du propriétaire de l’étang ».

Godefroy Allaire, 33 ans, tanneur au Gué. Après renvoi au tribunal correctionnel par les arrêts de la Cour royale du 19 juin 1820 et 10 juillet 1820, condamné le 21 juillet 1820 pour le vol de deux peaux de vache le 1er et le 8 avril 1820 au Gué à 18 mois d’emprisonnement et aux dépens montant à 194 francs 50 centimes, « l’interdit en outre des droits civiques civils et de famille pendant cinq ans en restant également sous la surveillance de la haute police ».

A.D.I.V. 3U2 in TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 674]

↑ 11 • 

Augustin Allaire, propriétaire et rentier au Bas du Gué en Paimpont, déclare devant le juge de paix parlant de Louis Hervault, meunier au même lieu que « le defendeur a reporté de beaucoup depuis l’an une courrière pour conduire l’eau sortant des roues de son moulin à la rivière d’Aff sur le deport de lui exposant ... tout le long au devant, couchant de la tannerie de ce dernier, du nord à chemin ; cette courière se termine au midi vis-à-vis un terrein de lui comparant, le tout se joignant ; que la chute du courant qui sort de ladite courière ruine extraordinairement et porte un préjudice audit terrein ainsi qu’une fontaine qui se trouve près ladite courière ». Il réclame le retour à l’état antérieur. Le juge ordonne une descente sur les lieux.

A.D.I.V. 4U 27 20 in TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 674]

↑ 12 • 

Allaire Augustin 32 ans, Beignon Augustin + et Per. Broussais 60 ans prop. cult. (1821), Me tanneur (an 13, 1823)
Jacquin Suzanne Fél. 19 09 1775, Augan Nicolas Julien+ et Renée Boisgontier 21 ans ? / tanneur (an 7, 1807, -12-5-6)
marchand (1808, 1811-2-5), marchand tanneur (an 10,1809,1815)

—  TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 667] —

↑ 13 • 

24 juin 1823
Jean Ramel, propriétaire et meunier, moulin de la Chèvre, vend à Augustin Allaire, marchand tanneur au Gué en Paimpont : « une quantité dans le pré de la Rozière de la contenance d’environ vingt ares ... situé au-dessous du Gué commune de Plélan, joignant du levant au bied du moulin de la Rozière, du midi au deversoir dudit moulin en suivant la ligne droite, du couchant à la rivière d’Aff et du nord à l’acquereur avec ses hayes et fossé des deux derniers côtés » ; « cette vente a été faite moyennant l’obligation qu’à contractée l’acquereur 1° de fournir annuellement et perpetuellement au vendeur, cinq quintals poids nouveau ou un millier poids ancien, de foin de celui qui aura cru dans la prairie de l’acquereur qui touche le chemin conduisant du Gué à la Brousse », foin que le vendeur choisira sur place dès qu’il sera « fauché, fanné, sec et prêt à loger ». L’acquéreur a aussi obligation de faire faire un « talut en mur au-dessus du niveau d’eau jusqu’à l’angle sud du déversoir... »

A.D.I.V. 4 E 2149 in TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 786]

↑ 14 • 

1837Le 18 janvier 1838, dans une chambre de l’auberge de Mr. Metayer, Augustin Allaire, 72 ans, tanneur au Gué en Paimpont, dépose « qu’il y a environ quarante cinq ans qu’il acheta d’avec Amand Bouvet l’écorce des arbres de l’avenue allant de l’eglise vers le Cannée. Le temoin venant de voir seul les lieux dit que les arbres de cette avenue du côté de l’etang finissaient vers nord a peu près où sont des sapins plantés par Monsieur Robert à l’extremité sud d’une cloture faite depuis au dela du jardin actuel de Monsieur Vallée et allant vers le Cannée ; au côté opposé de la même avenue, les arbres avançaient davantage vers nord ; a vu un marchand de poterie du Cannée vendre à l’endroit où est la cour à clairvoie de Monsieur Vallée ; a vu aussi des charettes deposées en cet endroit sur lesquelles on avait amené du cidre pour l’y vendre ; le temoin y en a lui-même debité deux futs aux jours d’assemblée. ».

A.D.I.V. 3U 2 3079 in TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 674]

↑ 15 • 

Décès d’Augustin Allaire le 24 septembre 1849, veuf d’Aimée Jacquin, parents de :

  • Allaire Désiré, huissier à Plélan, déclarant
  • Allaire Aimée, femme de Jean Marie Villalon, à Plélan [Louise Amelina et marchand à la Chèvre en 1830 !]
  • Allaire Auguste, propriétaire au Gué en Paimpont
  • Allaire Napoléon, propriétaire à Chaise ? (Côtes du Nord)
  • Allaire François, propriétaire à Plélan [21 ans, « dans les armées du roi des Français » en 1830]
  • Allaire Eugenie, femme de François Charles Roussand, à Rennes

Meubles selon l’état estimatif signé du comparant : 982,50 francs
Immeubles suite à la donation-partage du 9 avril 1843 (Me Vallée)
Reçu : 3,75 francs

A.D.I.V. 3Q 328 in TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 674]

↑ 16 • 

Devant le juge de paix, le Sr. Charles Marie Allaire, tanneur demeurant aux Douves, commune et canton de Plélan, se plaint du Sr. Pierre Allaire, marchand au Gué en Plélan, à propos de la maison qu’il possède au Gué dans laquelle il y a un moulin à tan qui joint du nord à chemin, du levant au lavoir du Sr [Pierre] Allaire [son frère] qui en cherchant à y retenir un plus grand volume d’eau « de manière qu’à la moindre pluie il se trouve inondé et par conséquent réduit au chomage pour un temps illimité » le cours de l’eau passant en partie « à filtre » au travers du pignon dudit moulin « ce qui necessairement amènerait promptement la ruine totale... ». « Lui comparant avait placé une pierre de val [!] à la hauteur de plus d’un mètre et de la largeur de plus d’un demi-mètre au coin du mur du pignon dudit moulin pour l’empêcher d’être dégradé par les grandes eaux » ; pierre dont s’est emparé le defendeur. Celui-ci obtient une demande sur les lieux au motif que le plus grand volume d’eau résulterait de « la confection d’un chemin vicinal du Gué à Plélan »

A.D.I.V. 4U 27 24 in TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 624]

↑ 17 • En 1830, 180 villageois de la commune de Plélan, dont ceux de la Malois, obtiennent leur rattachement à la commune de Maxent.

↑ 18 • 

Interrogés dès le 16 janvier, des témoins disent avoir suivi les traces des vaches jusqu’à la maison d’Anne Chalin et de François Lefeuvre au Patis à la ronce « de par la forêt jusqu’au Gué de Plélan ».

Déposition de Pierre Salmon, 49 ans, boucher à la Malois en Plélan, se présentant de lui-même : « Vendredi dernier quinze courant entre le point du jour et le lever du soleil [en marge : 7 h 41 m.], lorsqu’il se disposait à se rendre à la foire de Maure distant de chez lui de deux lieues pour acheter des vaches, il vit arriver à sa porte un homme et deux femmes conduisant deux vaches dont une brune et une rouge ; que ces personnes lui ayant demandé le chemin de la foire, il dit qu’il y allait pour acheter des vaches ; qu’alors une de ces femmes qu’il connait pour se nommer la Baguette qui a demeuré au Bois David en Maxent lui proposa d’acheter les deux vaches ; qu’il les regarda et les acheta trente neuf livres ; que l’autre femme était plus grande que la Baguette et afublée d’un mauvais tablier en laine brunâtre ; que dès le jour, il tua la vache rouge dont il conduisit la viande au marché de Plélan où il vendit le cuir neuf livres à un tanneur nouvellement venu de Montfort se fixer au Gué de Plélan. ». Il dit la même chose le 9 mars 1819.

Suite à cette déposition, François Rouault étant « resté malade de fatigue » [après la recherche de ses vaches], sa femme Marie Châlin, Pierre Lejas et François Ecorchard, tous de Néant, sont accompagnés au Gué chez Marie André qui « a montré quelques cuirs dont celui de dessus était noir ; nous avons fait entrer Marie Châlin, femme de François Rouault, à laquelle nous avons dit de verifier ces cuirs ; dès qu’un en poil rouge a paru et qu’elle l’a eu examiné, elle a dit en pleurant chaudement « Voilà la peau de la vache que j’ai tant soignée et élevée petite... » Ils refusent d’aller chez le boucher reconnaître l’autre.

A.D.I.V. 2U 467 in Tigier, Hervé (2022) op. cit. p. 752-753

↑ 19 • 

Marie André, 26 ans, associé à Jean Marie Even, tanneurs au Gué. « L’étang du moulin du Gué dans lequel il lui a été volé une peau de vache pendant l’une des nuits du huit au onze avril dernier est une des dépendances de la maison par lui habité dans le sens qu’il y a établi un attelier de travail construit en planches depuis plus de deux ans du consentement du propriétaire de l’étang ».

A.D.I.V. 3U2 in TIGIER, Hervé, Paimpont en 1820 : les Paimpontais du Bourg, des Forges et du Gué, auto-édition, 2022, 789 p., (« Les terroirs de Paimpont »). [page 674]

↑ 20 • 

Jean Bebin, journalier cultivateur, et Reine Billard, au Gué en Plélan, « lesquels voulant participer à l’amélioration du chemin arrivant au lieu du Gué pour y faciliter d’une manière commode l’arrivée du public et des voitures, ... » vendent à Marie Anne Paschal André, marchand tanneur, Jean Saulnier, boulanger, Anne Templer, veuve de Jean Louis Templer, cultivateurs « et à tous les habitans du Gué intéressés au chemin dont il s’agit... » une portion de jardin avec l’emplacement d’une boutique de maréchal à l’extrémité nord... joignant du nord, levant et midi de l’ancien chemin, pour cent francs. Voir aussi les quittances du 25 avril et du 14 mai.

A.D.I.V. 4E 21 51 - 9 avril 1831 in Tigier, Hervé (2022) op. cit. p. 624