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Lieux-dits du loup en forêt de Paimpont

Paimpont, Concoret, Plélan-le-Grand

La plupart des lieux-dits du massif forestier de Paimpont associés au loup sont liés à des éléments marquants du paysage, carrefours forestiers, points d’eau, rochers, vallées, arbres, etc. Plus de cent ans après la disparition du loup, des habitants proches de ces lieux conservent des témoignages familiaux sur sa présence.

Huche-Loup

Il existe deux toponymes « Huche-Loup » en Ille-et-Vilaine dont un situé à Beauvais sur la commune de Paimpont. Il est attesté depuis 1630 et la vente des fiefs de Beauvais à Jacques Polluche de La Motte par le duc de la Trémoille 1. Il est à nouveau mentionné en 1720 2 et apparait sous la forme de « Huche loup » sur le cadastre de 1823. L’étymologie de ce toponyme a inspiré plusieurs hypothèses.

Selon Charles le Goffic, « Huche-Loup » tirerait son origine du hurlement du loup.

Un hameau sur la route de Trécesson à Paimpont s’appelle encore Huche-Loup. Hucher, vieux verbe qui a le sens d’appeler. Huche-Loup est l’endroit où le loup hurle. A la vérité il devait y avoir beaucoup de ces endroits par ici. L’hiver, ce n’était certes pas peu sinistre, ces hurlements de loups confondus avec ceux du vent. Figurons-nous les masures éparses, où l’on écoute derrière une porte branlante, derrière un volet qui bat. Quelles conditions meilleures pour croire aux sorciers, aux maléfices ? Ces voix de l’air et de la forêt sont presque humaines.

LE GOFFIC, Charles, Brocéliande, 1932, Terre de Brume, 1995, 163 p., (« Bibliothèque celte »). [pages 134-135]

Selon l’abbé Gillard, le toponyme tire son nom de sa situation géographique, à l’entrée de la clairière de Beauvais. L’abbé prétend que c’est par cet endroit que les loups passaient. Les habitants huchaient au loup pour prévenir le village de Beauvais de sa présence.

On se trouve à Hucheloup, ainsi nommé parce que ce village se trouvant sur le passage des loups, on y avait souvent l’occasion de crier ou de hucher de faire attention aux brebis. Si dans les iles britanniques les loups ont disparu depuis plus de 200 ans, il y a 50 ans on en parlait encore à Paimpont. Toutes les grand-mères de la région ont encore d’authentiques histoires de loups à raconter ; et dans beaucoup de fermes, on pourrait encore trouver des pièges à loups ou des colliers hérissés de pointes pour faciliter la défense.

GILLARD, abbé Henri, Curiosités et légendes de la forêt de Paimpont, Vol. 7, 1955, Ploërmel, les Éditions du Ploërmelais, 1980, 55 p., (« Œuvres complètes : le recteur de Tréhorenteuc »).

On peut aussi penser que ce toponyme tire son origine de la hüe au loup, variante dialectale de la huée, qui est la poursuite collective et bruyante du loup attestée en forêt de Brécilien du 15e au 18e siècle.

La mémoire du loup est encore active à Huche-Loup. Plusieurs témoignages concernant les loups y ont été collectés en 2001.

En 1878, Jeanne-Marie Herviault, épouse Perrin demeurant à Beauvais, âgée alors de 11 ans a vu un loup près de l’Étang d’En Haut à Paimpont

Témoignage de Christiane Pays de Hucheloup d’après Jeanne-Marie Herviault, née en 1867, recueilli par Laurent Goolaerts en 2001

Les points d’eau

La fontaine au loup

Cette ancienne fontaine aujourd’hui introuvable était située sur la commune de Paimpont, dans les landes proches de la route menant de la Ville Danet au Vaubosssard, entre la maison de garde Ergand et la zone de pompage du Syndicat des eaux de Mauron.

Cette fontaine qui était une des sources du ruisseau du Rostel était réputée donner de l’eau pure même en été. Son existence a été signalée par M. Bricon, ancien cultivateur de La Ville Danet, en 2001, puis confirmée par le témoignage de M. Guyon en 2007. Ce dernier connaissait une anecdote sur une rencontre inattendue entre une bergère et un loup, quelques centaines de mètres en contrebas de la fontaine.

Selon mon grand-oncle, Mme Thébault, qui avait sa maison et sa bergerie à l’emplacement de l’actuel terrain de motocross de Paimpont au Vaubossard, aurait vu un loup vers 1870. La bergerie, située dans le val du Rostel était à flanc de vallée, si bien que son toit arrivait en haut de la prairie voisine. Le loup épiait les brebis, monté sur le toit. Lorsque Mme Thébault est rentrée dans sa bergerie, le loup est passé à travers le toit et lui est quasiment tombé dessus. Mme Thébault en fut fortement marquée.

Témoignage M Guyon, cultivateur au Vaubossard en Concoret, 72 ans, recueilli par Laurent Goolaerts le 08/06/2007

Deux femmes se sont par ailleurs fait mordre en 1715, sur le ruisseau du Rostel par un loup enragé.

En 1715 un loup enragé fit de grands ravages aux environs de Concoret. 25 personnes en furent mordues et plusieurs en moururent. Il parut d’abord à Vignouse. Marie Rosselin de la Haye, âgée de 16 ans, fille de Jacques, mordue à la fontaine de la Ville-de-bas, en mourut ainsi que Guillaume Lefeuvre, fils de François, mordu dans les champs du Rox, âgé de 16 ans. Perrine Patier de Haligan, sœur de Richard, Marie Godivet et Perrine Jallu, femme de François Lefeuvre mordu au ruisseau du Rostel n’en moururent pas. Ce loup fut tué à coup de fusils par Paitremon de la Rue Eon. Madame de Montigny faisait traiter les personnes mordues.

GUILLOTIN, abbé Pierre-Paul, « Registre de l’abbé Guillotin », Concoret, 1791, Voir en ligne.

Le carrefour de la mare aux loups

Ce carrefour forestier est situé en forêt de Paimpont dans le canton de « La Haute Rivière », sur une ancienne lande aujourd’hui peuplée de pins. Il marque l’intersection de la route Plélan-Trudeau avec la ligne de « La Gelée à l’étang des Glyorels ». Le carrefour existe toujours mais la mare a disparu.

Les rochers au loup

La grotte au loup

« La grotte au loup » est un surplomb rocheux situé en forêt de Paimpont, dans le canton du Cannée en bordure de la vallée de l’Aff à quelques encablures 3 de « Roche-Plate ». Ce microtoponyme est cité par Pierre Bridier 4.—  BRIDIER, Pierre, La cathédrale de Brocéliande : une petite soeur de Chartres, La Lande de Beignon, 1994, 52 p., Voir en ligne. [page 40] —

La grotte au loup en 2010
André Régnault

Le rocher de la goule au loup

« Le rocher de la goule au loup » est un surplomb rocheux situé dans la vallée du Porgoret dans le Val sans Retour.

« Le rocher de la goule au loup » est situé à cinq cents mètres du Val Sans Retour, dans les landes de Rauco, en surplomb de la vallée de Porgoret. C’est sous ce rocher en saillie que les patoux 5 s’abritaient de la pluie et à l’occasion jouaient à cache-cache.

Témoignage de M. Étienne Lemée, La Touche Guérin, Paimpont, recueilli par Laurent Goolaerts en 2001
Rocher de la gueule au loup
Laurent Goolaerts

Les loups pendus

Il existe sept lieux-dits « Loup pendu » recensés en Ille-et-Vilaine dont un sur la commune de Paimpont. Trois microtoponymes portent ce nom, le premier à Paimpont, les deux autres en Morbihan, l’un à Campénéac, l’autre à Concoret.

Le loup pendu en Telhouët

Ce lieu-dit est situé à Telhouët en Paimpont sur la route de Saint-Malon-sur-Mel, entre les « Rues Baudais » et les « Rues de la Lande ». Le toponyme est attesté sur le cadastre de 1823.

Le loup pendu en Paimpont

La vallée du loup pendu

Ce vallon creusé par un affluent de l’Aff est situé dans les bois de Lanviel sur le camp militaire de Coëtquidan. Cet affluent prend sa source à « la Huéterie » et traverse le GR 37 entre « le Gué aux Moines » et « la Boutique du Sousingué ». Absent des cartes, ce microtoponyme est signalé en 2001 par Daniel Perrin, originaire des « Pinçais ».

Le loup pendu en Concoret

« Le champ du loup pendu » était situé en Concoret, à quelques centaines de mètres de la « Loriette » dans la direction de « Point Clos ». La parcelle a été détruite lors du remembrement. Un chemin agricole porte toujours ce nom, conformément à la décision de Jean Aubert, alors maire de Concoret.

Étymologie des « Loup pendu »

Trois hypothèses expliquent l’origine de ces lieux-dits.

  • Un mode de chasse au loup

Le microtoponyme, dont la carte de France est parsemée, n’évoque en aucune manière un acte de justice dont l’animal sauvage ne pourrait être tributaire. La pendaison d’une bête coupable de meurtre ne concernait que ses congénères domestiques, à commencer par le cochon. En revanche, l’appellation renvoie à un second type de mode de capture, qui reposait sur la fixation de cordages aux arbres par des professionnels. Les cordiers intervenaient pour fabriquer et mettre en place les « rets », « haies » et « panneaux » qui formaient les filets où l’on rabattaient les loups à la huée sur les passages les plus fréquentés. Il en allait de même pour les « lacs », nœuds coulants attachés à un arbrisseau flexible et maintenu à la hauteur de la coulée du loup par un lien légèrement fixé à la branche voisine. En traversant les lacs, le loup brisait le lien, l’arbrisseau se redressait, et happé par le nœud coulant, l’animal se retrouvait pendu.

MORICEAU, Jean-Marc, L’Homme contre le loup. Une guerre de deux mille ans, Librairie Arthème Fayard, 2011, Voir en ligne. p. 97
  • La curée au loup

Selon Anne-Laurence du Teilleul, la curée 6 des chasses à courre au loup diffère des autres curées et expliquerait l’origine du toponyme.

Le loup n’était pas donné en curée aux chiens qui dédaignaient cette viande. [...] Les maitres d’équipage ayant organisé des croisements avec des loups, certains chiens avaient du sang de loup. Pour faire un « simulacre » de curée, on pendait la dépouille du loup à un chêne au-dessous duquel les chiens aboyaient en le « houspillant », fêtant ainsi leur victoire.

DU TEILLEUL, Anne-Laurence, Des origines à nos jours, le Rallye Bretagne, Tranversales éditions, 2014, 277 p. [page 17]
  • Le rituel magique

Ces lieux-dits tirent leur nom des pratiques magiques permettant de se préserver d’un animal qu’on tenait pour maléfique. Parfois on pendait à un arbre le loup qu’on avait tué ou piégé pour éloigner les autres.

Quand le loup est tué, ce n’est pas une dépouille comme les autres : on le pend comme un homme, parfois après l’avoir exhibé dans les rues de la ville la plus proche [...]. Paul Sébillot avait écrit en 1882 : « Je me souviens d’avoir vu un loup pendu à la branche d’un chêne vers 1860 à la lisière de la forêt de la Hunaudaye ». [...] Ce respect particulier accordé au loup n’est il pas la contrepartie du rôle essentiel qu’il joue sur le plan symbolique ? [...] Le loup représenterait le sauvage, mais un sauvage apprivoisé, rendu vivable, par la pensée. Il domine l’espace domestique.

BEAULIEU, François de, Quand on parle du loup en Bretagne, Le Télégramme, 2004. [page 86]
Loup pendu - Gravure

Les arbres à loups

La lande du chêne au loup

Les archives municipales mentionnent l’implantation du cimetière de Plélan sur « la Lande du chêne au loup » en 1807.

Le hêtre de Villeneuve

Jacky Ealet mentionne la mort du dernier loup de Brocéliande au pied du hêtre de Villeneuve en Plélan.

Dans les bois de Villeneuve, près de Plélan, un hêtre de bonne taille, le tronc droit planté, étreint farouchement le sol de ses racines, comme pour afficher sa volonté de survivre. Il a peut être adopté cette expression en assistant à la mort sous ses ombrages du dernier loup de Brocéliande, il y a de cela plus de cent ans. L’animal a fait retentir un long hurlement, puis il s’est cramponné à la forêt toute entière, avant de tomber et de se taire irrémédiablement. Depuis le silence des loups résonne sous les halliers de Villeneuve...

EALET, Jacky, « Les gardiens du temps qui passe », La Gacilly, Artus, 1992, p. 29-32.

Selon une deuxième version, le hêtre aurait été planté à l’endroit où le loup a été tué.

Le hêtre de Villeneuve - Plélan-le-Grand
Guy Larcher

Brousses, vallons et clairières

La brousse au loup en Paimpont

Ce microtoponyme est situé à l’orée des bois près de la « Cassière » à Telhouët, sur la commune de Paimpont. Le nom de cette parcelle est attesté depuis 1813.

23 octobre 1815

Du 14 août 1813, idem en tous points sauf « une pièce de terre nommée la Brousse au loup ou le clos Cotto, la Crue en labeur, la Tremoine ? en pré et quantité de pré au bas de la Brousse ».

A.D.I.V. 3Q 27 238 in TIGIER, Hervé, Terroir de Paimpont, Auto-édition, 2016.

Georges Launay, habitant de Telhouët, aujourd’hui décédé, nous a signalé l’emplacement de la parcelle ainsi qu’un témoignage qu’il tenait de son père.

Mr ... , fermier à la Cassière avait un chien couché au pailler (grosse meule de paille). Pendant la nuit, un loup est venu l’attaquer. Il l’a égorgé puis traîné sur une centaine de mètres jusqu’à la prairie qui borde la forêt. Le chien fut retrouvé au matin, dépouillé par le loup.

Témoignage de Georges Launay, Telhouët, d’après M Launay père né en 1878, recueilli par Laurent Goolaerts en 2001

La Charrière au loup en Paimpont

Ce toponyme est cité à plusieurs reprises dans des documents d’archives concernant la forêt de Paimpont à l’époque révolutionnaire, sans que son emplacement soit précisé.

Paimpont, le 3 frimaire an 9, (24 novembre 1800)

Le maire de Paimpont [...] instruit qu’il avoit été pris un loup dans le lieu de la Charrière au loup [...] y a effectivement trouvé une louve âgée de sept ans prise par la jambe gauche de devant et la droite de derrière dans deux pièges tendus par Jean Leroux.

A.D.I.V. 12 M d 1

Le Vau du loup en Beignon

Ce petit vallon est situé entre Beignon et le « Pont du Secret » sur la commune de Beignon. Le microtoponyme est attesté par un acte daté du 6 mai 1794.

Cahier des délibérations du Conseil municipal de Beignon - Séance du 17 floréal an II

Le 10 de ce mois le citoyen Herviault, courrier de dépêche venant de Plélan annonça en passant par le bourg qu’une horde brigantine menaçait Plélan et les environs. De suite, la Municipalité, s’assemble, fit battre la caisse et rassembler les citoyens qui se portèrent vers Plélan ; parvenus au Vau du Loup, à un quart de lieu du bourg de Beignon, ils rencontrèrent le citoyen Cogranne s’en revenant de Plélan avec lequel ils rentrèrent après avoir assuré qu’il n’y avait rien à craindre à Plélan. Rentrés à Beignon, il fut établi des avants postes au moulin de Le Quihoux et au village du Plessis et on bivouaque toute la nuit sans avoir aucune découverte. On mit aussi trois chevaux en réquisition pour porter les dépêches.

BRIDIER, Pierre, Le pays de Beignon témoin de l’histoire, Beignon, autoédition, 1987.

Le vallon de la Chambre au loup en Iffendic

La plus ancienne mention de ce lieu-dit date de 1912.

Un imposant rocher, où se creuse, aux deux tiers de sa hauteur, une excavation dite la Chambre du Loup.

AUBRÉE, Edouard, « Pont primitif de Laubaudaie en Iffendic », Bulletin et Mémoires de la Société archéologique et historique d’Ille-et-Vilaine, Vol. 42 / 1, 1912, p. 109-114, Voir en ligne.

Deux « légendes contemporaines » expliquent l’origine du toponyme.

  • la première raconte que le dernier loup de la région vivait dans une grotte de cette vallée. Cette « légende » a été inventée par Josette Ducloyer et publiée dans la revue de l’Écomusée de Montfort. —  DUCLOYER, Josette, « La "véritable" histoire de "la Chambre au loup" », Glanes en pays pourpré, Vol. 71-72, 2003, p. 10. —
  • la seconde raconte qu’un rocher de cette vallée ayant forme de loup se transforme en guerrier chaque fois que la Bretagne est menacée.

[...] On raconte aussi que la silhouette d’un loup, gueule levée vers le ciel, est inscrite dans un rocher et que chaque fois que la Bretagne est menacée, le grand loup se transforme en guerrier invincible.

MAILLET-BONTE, Gwendaëlle et MYRDHIN, Brocéliande de A à Z, Les oiseaux de papier, 2008, 219 p. [page 45]

Cette version de la légende a été abondamment relayée sur internet, sur les sites touristiques officiels, comme sur les blogs.

Le vallon de la Chambre au Loup est également une terre de légende. Un des rochers découpe sur le ciel sa forme d’un loup assis qui hurle à la mort, la tête tournée vers le ciel. Une légende remontant à la nuit des temps raconte que chaque fois que le pays de Brocéliande a été envahi par des ennemis, le grand loup de schiste s’est réveillé pour se métamorphoser en un redoutable guerrier.

SAINT-MARC, Philippe, « La Chambre au loup et l’ancien pont de l’Aubaudaie », 2009, Voir en ligne.
Le rocher de la Chambre au loup
Philippe Saint-Marc

Le Bois du loup en Augan

Le Bois du loup, actuellement situé sur le camp de Coëtquidan, est un lieu-dit attesté depuis au moins le 14e siècle et la construction du premier château du Bois du Loup. —  BELLEVÜE, Xavier de, Le camp de Coëtquidan, Rééd. 1994, Rennes, La Découvrance, 1913. [pages 285-286] —

La Fosse aux loups

Ce lieu-dit situé sur la paroisse de Plélan est attesté par des documents d’archives. Sa localisation est aujourd’hui inconnue.

Plélan - an 11 [Délit forestier N° 19] GEORGES Noël, à la Touche. PLÉLAN.

Contestation de propriété de deux chênes abattus sur la chesnaie de la Touche près la Mare aux Chats et deux autres à la Fosse aux Loups, avec les tenanciers du Telain, constestation prise en compte par l’audience du 30 nivose an II, puis du 15 floréal an II.

TIGIER, Hervé, Mauvais coups et Coups du sort de Paimpont et du canton de Plélan au Tribunal de Montfort, Auto-édition, Paimpont, 2012, Voir en ligne. p. 259

George Noël, 63 ans, marchand à la Touche. PLELAN. Revendique la propriété des chênes du petit Patis de la Fosse au loup. Le préfet est assigné au tribunal de Montfort pour décider le bien fondé de cette propriété le 7 pluviose an II

TIGIER, Hervé, Mauvais coups et Coups du sort de Paimpont et du canton de Plélan au Tribunal de Montfort, Auto-édition, Paimpont, 2012, Voir en ligne. p. 259

La croix Robert

La croix Robert était située dans le bois de Coulon, ancien quartier de la forêt de Brécilien, en Montfort-sur-Meu. Selon l’abbé Oresve, la croix tire son nom d’un musicien appelé Robert Orain, ayant survécu à une meute de loups à l’endroit même où elle est plantée.

L’abbé Oresve a écrit un conte intitulé La Croix Robert, racontant son aventure. —  ORESVE, abbé Félix Louis Emmanuel, Histoire de Montfort et des environs, Montfort-sur-Meu, A. Aupetit, 1858, Voir en ligne. pp. 65-70 —

Les loups, la croix Robert
MATHIAS, Jean-Pierre, Contes et légendes d’Ille-et-Vilaine, Paris, De Borée, 2012, 484 p.
[page 362]
Camille Romanetto

Bibliographie

BEAULIEU, François de, Quand on parle du loup en Bretagne, Le Télégramme, 2004.

BELLEVÜE, Xavier de, Paimpont, la forêt druidique, la forêt enchantée et les romans de la table ronde, Rennes, Simon, 1903.

BRIDIER, Pierre, Le pays de Beignon témoin de l’histoire, Beignon, autoédition, 1987.

BRIDIER, Pierre, La cathédrale de Brocéliande : une petite soeur de Chartres, La Lande de Beignon, 1994, 52 p., Voir en ligne.

DU TEILLEUL, Anne-Laurence, Des origines à nos jours, le Rallye Bretagne, Tranversales éditions, 2014, 277 p.

EALET, Jacky, « Les gardiens du temps qui passe », La Gacilly, Artus, 1992, p. 29-32.

EALET, Jacky, « Arbres remarquables de Brocéliande », Les infos du Pays de Ploërmel, N°1000 du 29/03/1995 au 04/04/1995, Ploërmel, 1995, Voir en ligne.

GILLARD, abbé Henri, Curiosités et légendes de la forêt de Paimpont, Vol. 7, 1955, Ploërmel, les Éditions du Ploërmelais, 1980, 55 p., (« Œuvres complètes : le recteur de Tréhorenteuc »).

GOVEN, Yann, Brocéliande, un pays né de la forêt, Rennes, Ouest-France, 1997, (« Itinéraires de découvertes »).

LE GOFFIC, Charles, Brocéliande, 1932, Terre de Brume, 1995, 163 p., (« Bibliothèque celte »).

MORICEAU, Jean-Marc, L’Homme contre le loup. Une guerre de deux mille ans, Librairie Arthème Fayard, 2011, Voir en ligne.

ORESVE, abbé Félix Louis Emmanuel, Histoire de Montfort et des environs, Montfort-sur-Meu, A. Aupetit, 1858, Voir en ligne.

TIGIER, Hervé, Mauvais coups et Coups du sort de Paimpont et du canton de Plélan au Tribunal de Montfort, Auto-édition, Paimpont, 2012, Voir en ligne.

TIGIER, Hervé, Terroir de Paimpont, Auto-édition, 2016.


↑ 1 • Vente à Jacques Polluche de La Motte les fiefs de Beauvais en la paroisse de Paimpont.

Noble homme Jacques Polluche, sieur de La Motte, par contrat du 28 mars 1630, au rapport des dits Regnier et Guillemot, notaires, le lieu et la Maison vulgairement appelée la Contournise [?] en Beauvais située en la paroisse de Paimpont, plus six journaux en bois de haute futaie situés au derrière de la dite maison et un journal et demi au haut de la petite vallée du Gaubu ; plus l’amortissement de sept livres sept sols et six deniers dus par le dit sieur de La Motte ; plus un moulin appelé le moulin de Châtenay, situé en la dite paroisse, avec l’étang, droit de mouture et d’en faire un autre au-dessus du précédent ; plus 100 livres 12 sols de rentes qui étaient dues à la dite châtellenie de Brécilien par les hommes et vassaux d’icelle et les villages de Brehelo, La Touche Guérin, La Guette, des Rues Jehan, du Châtenay, du Gaubu, maisons et terres de Hucheloup, de Pinçais, du Gué au Moine, de L’Orgeril et de Pontblay [?] les dites rentes à raison de trois deniers le sillon selon l’usement de la dite forêt avec le droit de juridiction haute, moyenne et basse sur les hommes d’icelle. Le tout pour le prix de 8794 livres à charges de foi et hommage sans rachat.

AN P1715 Rennes (Ille-et-Vilaine, Bretagne, France) (1676 -1682) pp. 380-381

↑ 2 • 

Chapelle de Hucheloup qui existait encore en 1720 et sert maintenant de maison d’habitation.

BELLEVÜE, Xavier de, Paimpont, la forêt druidique, la forêt enchantée et les romans de la table ronde, Rennes, Simon, 1903.

↑ 3 • Dans la Marine : distance de 120 brasses, soit environ 200 mètres, ou un dixième de mille, soit 185,2 m. Au figuré : faible distance.

↑ 4 • Le microtoponyme « La grotte au loup » est aussi cité par Yann Goven. —  GOVEN, Yann, Brocéliande, un pays né de la forêt, Rennes, Ouest-France, 1997, (« Itinéraires de découvertes »). [page 70] —

↑ 5 • En Bretagne, un patou est un gardien de troupeaux.

↑ 6 • La curée est l’ensemble de certaines parties des animaux , cerf, chevreuil, sanglier, et même lièvre, qu’on donne aux chiens à l’issue de la chasse à courre.