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1932-2015

Poulain, Albert

Chanteur, conteur, et collecteur en pays gallo

Albert Poulain est un chanteur, conteur et collecteur du pays gallo, actif entre 1959 et 2015. Originaire de Pipriac, il a également noué des contact avec des acteurs locaux du renouveau de la culture gallèse à partir des années 1980. Cinq de ses ouvrages évoquent la région de Brocéliande.

Éléments biographiques

Albert Poulain est né le 8 septembre 1932 à Pipriac (Ille-et-Vilaine).

Il étudie le dessin et l’architecture au Conservatoire des Arts et Métiers de Paris de 1953 à 1958. Au cours de ses études, il rencontre Hervé Le Menn 1, découvre des groupes culturels comme Ker Vreizh, et s’intéresse à la culture populaire bretonne. Il est, en 1957, co-fondateur du M.O.B. 2.

De retour à Pipriac en 1959, il fréquente assidûment les cercles celtiques ainsi que la Kevrenn de Rennes 3.

Il commence alors à enregistrer les chanteurs traditionnels et collecte des chants dans la région de Pipriac et de La Gacilly (Morbihan). Dans les années 1980, il porte à 1500 le nombre de chants collectés. Déterminé à faire vivre ce riche répertoire, il l’interprète lui-même dans les fêtes locales.

Dessinateur, il devient maître d’œuvre en bâtiment et mène à ce titre 1200 projets de restauration en vingt-sept ans 4. Dans le même temps, il réalise près de 18 000 photographies et dessins du patrimoine rural, incluant fours, moulins, longères, clôtures, fontaines, etc.

En 1959, il rencontre Jean-Louis Latour et Albert Noblet, co-initiateurs avec lui du Groupement culturel breton des pays de Vilaine. Avec eux, il participe activement à la relance des fêtes locales, aboutissant en 1975, à l’initiative de Jean-Bernard Vighetti, à la création de la Bogue d’Or.

C’est aussi à cette époque qu’il s’intéresse aux contes. Il collecte et publie plus de 300 récits traditionnels. Conteur, il entreprend de les faire vivre, au cours des veillées et des fêtes en gallo.

Il meurt le 6 octobre 2015 à Redon en Ille-et-Vilaine. —  ANONYME, « Qui est Albert Poulain ? », 2019, Voir en ligne. —

Albert Poulain et Brocéliande

L’action d’Albert Poulain s’est principalement développée dans la région de Pipriac mais s’est étendue à l’ensemble de la Haute-Bretagne. Au milieu des années 1970, il rencontre le conteur Patrick Lebrun, originaire de Saint-Malon-sur-Mel (35), au concours de la Bogue de Redon. Au début des années 1980, il noue des liens forts avec certains acteurs locaux du renouveau de la culture gallèse. Il participe avec eux à des actions de l’Association des Amis du Moulin du Châtenay et à l’animation des Assemblées Gallèses en Brocéliande.

Patrick Lebrun et Albert Poulain
Chez Patrick Lebrun au Grand Valet à Mauron en 1983
Guy Larcher

Le Châtenay

Au début des années 1980, Albert Poulain est en contact avec des membres de l’association des Amis du Moulin du Châtenay parmi lesquels Guy Larcher et Gérard Lelièvre.

En 1983, il publie un article consacré à L’habitat en Bretagne dans la revue de l’association. —  POULAIN, Albert, « L’habitat en Bretagne », Le Châtenay - Journal de l’Association des Amis du Moulin du Châtenay, 1983, p. 12-14, Voir en ligne. —

Albert Poulain
Chez Patrick Lebrun au Grand Valet en Mauron en 1983
Guy Larcher

1981-1988 - Les Assemblées Gallèses en Brocéliande

Les Assemblées Gallèses, organisées par l’association des Amis du Parler Gallo, se tiennent en Brocéliande à partir de l’édition de juillet 1981. —  LEBRUN, Patrick, « Du 14 au 18 juillet 1982 : Assemblées gallèses de Brocéliande », Le Châtenay - Journal de l’Association des Amis du Moulin du Châtenay, Avril, 1982, p. 12-13, Voir en ligne. —

Albert Poulain est vice-président de cette association, en compagnie de deux autres conteurs, Eugène Cogrel et Patrick Lebrun. Gilles Morin en assure la présidence. —  MORIN, Gilles, « Les Amis du parler gallo : Compte-rendu de l’assemblée générale 1981 », Bulletin intérieur des Amis du parler gallo, Vol. 6, 1981. —

Il intervient aux Assemblées Gallèses en Brocéliande de 1981 à 1988, en tant que conteur, conférencier, animateur de stage ou chanteur.

Patrick Lebrun chante lors des Assemblées Gallèses de 1981 à Concoret
De gauche à droite : Patrick Lebrun, Jacques Bonno, Gilbert Bourdin, Yann Dour, Mr X et Albert Poulain
Guy Larcher

Sorties - Conférences

  • En 1981, il intervient pour une conférence sur la Découverte de l’architecture et du monde agricole.
Sortie découverte avec Albert Poulain aux Assemblées gallèses de 1981
Guy Larcher
  • En 1983, il propose une sortie « Découverte de l’architecture et de l’agriculture du pays de Brocéliande ».

Contes

  • En 1982, il conte lors de deux soirées.

À Concoret lors de Contes et histoires du pays et de la Bretagne Gallèse en compagnie d’Alain Burban, Eugène Cogrel, Patric Dréano, Ernestine Lorand, Claude Regnault, Marcel et Yvonne Meslay.

Jacques Bonno, Eugène Cogrel et Albert Poulain aux Assemblées Gallèses de 1982
Guy Larcher

À la Veillée à Tréhorenteuc — complaintes, mélodies, légendes, en compagnie de Patrick Lebrun.

Albert Poulain conte à Tréhorenteuc durant les Assemblées Gallèses 1982
Guy Larcher
  • En 1985, il intervient en tant que conteur et chanteur aux côtés de Patrick Lebrun, d’Eugène Cogrel et d’Alain Burban.

Depuis longtemps, leur réputation a franchi les frontières des pays de Vilaine. Les noms d’Albert Poulain, Eugène Cogrel, Patrick Lebrun et Alain Burban sont maintenant connus dans toute la Bretagne. Cette réputation, ils la doivent bien sûr à leur talent qui est grand mais également à l’action vigoureuse du Groupement pour réhabiliter cette facette du patrimoine culturel.

Patrick Lebrun chante lors des Assemblées Gallèses à Concoret
De gauche à droite : Patrick Lebrun, Albert Poulain, Jacques Bonno et Didier Devaux
Guy Larcher

Il y rencontre la conteuse concoretoise Ernestine Lorand avec laquelle il se lie d’amitié. Christian Leray raconte une de leurs rencontres - le 18 mars 1988 dans la maison d’Ernestine à Concoret - et leurs échanges en gallo dans un livre publié en 1995. —  LERAY, Christian et LORAND, Ernestine, Dynamique interculturelle et autoformation : une histoire de vie en Pays gallo, Paris, L’Harmattan, 1995, Voir en ligne. [pages 299-303] —

Alors que j’étais en train d’enregistrer Ernestine Lorand dans sa cuisine à Concoret dans le Morbihan, il surgit avec le Maire [Jean Aubert] pour rendre visite à Ernestine et tous de continuer à parler gallo, mais à un moment il se rend compte que le magnétophone tourne et commence à parler du « perroquë », il venait de trouver le mot « perroquë » pour désigner le « magnétophone » ! J’ai transcrit fidèlement cette conversation en gallo car ils ont beaucoup parlé aussi de la mort mais aussi de l’architecture de la Maison de Bretagne gallèse située à côté de celle d’Ernestine Lorand.

LERAY, Christian, « En hommage à Albert Poulain », Le blog de christianleray.over-blog.com, 2015, Voir en ligne.

Stages

De 1984 à 1986 il propose des stages sur l’architecture et l’habitat de Haute-Bretagne qui se déroulent au Foyer Rural de Concoret.

  • 1984 — Architecture, Habitat, Artisanat, Mobilier
  • 1985 — Architecture - Habitat - Mobilier
  • 1986 — Habitat, architecture et Mobilier de Bretagne

Dates  : Lundi 15 et mardi 16 juillet [1985] toute la journée — mercredi 17 au samedi 20 juillet en matinée.
Contenu : Donner un aperçu sur l’architecture, l’habitat, l’artisanat, le mobilier de le Bretagne en général et de la Bretagne gallèse en particulier, puis étude sur le terrain de ces différents modes d’expression après avoir fait le bilan de ce qui a déja été vu en 1984. Réalisation en commun d’un montage audio-visuel.

LE LIAN, « Assemblées gallèses : une fête différente - Stages », Le lian, Vol. 29, 1985, p. 3-5, Voir en ligne.

Gilles Morin

En août 1999, il prend la parole lors de l’enterrement de son ami Gilles Morin, ancien président des Amis du Parler Gallo et organisateur des Assemblées Gallèses en Brocéliande.

Lors de ses obsèques célébrées le 23 août 1999 à Montfort, son grand complice, Albert Poulain, lui a rendu un vibrant hommage en gallo, évoquant l’engagement et la vie de son ami : une vie tracée à 150 à l’heure : « Sûr ! Tu nous n’as appris ! T’as secouë le cocotier. Le gallo est parti au trot et ben vite au galop. Jemé on n’eut tant d’monde à tirë la cherue depé St-Brieux au Pays de Retz. »

ANONYME, « Gilles Morin nous a quitté », Les infos du Pays de Ploërmel, Aout, Ploërmel, 1999, Voir en ligne.

Les Amis des Sentiers de Brocéliande

Albert Poulain participe à de nombreuses randonnées organisées par l’association des Amis des Sentiers de Brocéliande, au cours desquelles il transmet ses connaissances sur l’habitat, le petit patrimoine rural, les contes et les chansons en gallo.

Randonnée chantée avec la participation de Roger Chotard et Albert Poulain. Organisation : Les Amis des Sentiers de Brocéliande le dimanche 14 juillet 2013 à 09h30

BOUSSIN, Philippe, « Randonnée : Brocéliande en chantant », 2013, Voir en ligne.

Brocéliande dans les publications d’Albert Poulain

1992-2013 —Topoguide de Brocéliande

Albert Poulain contribue au guide de randonnées en forêt de Brocéliande publié par la F.F.R.P. en 1992 par l’intégration d’un article sur l’Architecture rurale du Pays de Brocéliande. —  POULAIN, Albert, « Architecture rurale du Pays de Brocéliande », in Tour de Brocéliande, FFRP, 1992, p. 37-38. —

Tour de Brocéliande
FFRP

Cet article, augmenté et enrichi de photographies, est intégré aux éditions ultérieures du topoguide de Brocéliande. —  POULAIN, Albert, « Architecture de Brocéliande », in Brocéliande.. à pied : 31 promenades & randonnées, FFRP, 2013, p. 28-30, Voir en ligne. —

1995 — Contes et légendes de Haute-Bretagne

Les 120 contes qui composent l’ouvrage résultent d’une longue quête, menée de village en village par Albert Poulain depuis 1959. La majorité de ces contes est issue du pays de Redon, de Pipriac, de Péaule, de Carentoir, etc. Une part importante est en gallo. —  POULAIN, Albert, Contes et légendes de haute Bretagne, Ouest-France, 1999, 388 p. —

Contes et légendes de Haute-Bretagne
Albert Poulain

Trois contes ou historiettes se rapportent à la région de Brocéliande. Deux sont collectées auprès de Florentine Éon de la Dévairie en Maxent.

  • Une version courte du Taureau Bleu, collectée à Péaule. Albert Poulain précise qu’une version de ce conte, localisée en Brocéliande, appartient au répertoire de Patrick Lebrun.
  • Les cantonniers de Maxent ; une anecdote de Florentine Éon 5.
  • La fontaine de Roquenar, légende sur Ropenard collectée auprès de Florentine Éon.

1997 — Sorcellerie, revenants et croyances en Haute-Bretagne

Albert Poulain publie un recueil d’anecdotes et de traditions populaires du pays gallo. —  POULAIN, Albert, Sorcellerie, revenants et croyances en Haute-Bretagne, Rennes, Ouest-France, 1997, 132 p. —

Sorcellerie, revenants et croyances en Haute Bretagne
Albert Poulain

De nombreuses références à la région de Paimpont, Concoret et Maxent y figurent.
Paimpont

Concoret

Tréhorenteuc

Maxent

  • Une légende de Maxent auprès de Florentine Éon 18
  • La fontaine de Roquenar, légende sur Ropenard collectée auprès de Florentine Éon
  • Un souterrain à Maxent 19
  • Noyade de bœufs à Maxent 20
  • Malédiction à Maxent 21
  • Un sortilège dénoué à Maxent 22

Loutehel

  • Le château de La Lohière 23

2008 — Fontaines de Bretagne

En 2008, Albert Poulain publie un ouvrage de synthèse sur ses recherches concernant les fontaines bretonnes et les croyances qui s’y rattachent. —  POULAIN, Albert et RIO, Bernard, Fontaines de Bretagne, Etats de Bretagne, 2008. —

Fontaines de Bretagne
Albert Poulain

De nombreuses fontaines des communes du massif forestier de Paimpont y sont mentionnées.

Gaël

  • Fontaine Saint-Symphorien de Gaël 24
  • Fontaine Saint-Laurent de Gaël 25

Guer

  • Fontaine Saint-Gurval 26
  • Fontaine du Prado 27
Dessin de la chapelle du Prado de Guer
—  POULAIN, Albert et RIO, Bernard, Fontaines de Bretagne, Etats de Bretagne, 2008.
[page 152] —
Albert Poulain

Néant-sur-Yvel

  • Fontaine d’Anne Toussainte de Volvire 28 29
  • Fontaine de la Grotte de Notre-Dame 30
  • Fontaine Saint-Guillaume 31

Paimpont

Dessin de la Fontaine de Jouvence
—  POULAIN, Albert et RIO, Bernard, Fontaines de Bretagne, Etats de Bretagne, 2008.
[page 13] —
Albert Poulain

Plélan-le-Grand

Autres communes

Dessin de la fontaine Saint-Genoux de Monterfil
—  POULAIN, Albert et RIO, Bernard, Fontaines de Bretagne, Etats de Bretagne, 2008.
[page 37] —
Albert Poulain

2011 — Carnets de route d’Albert Poulain

Cet ouvrage est consacré au collectage des chansons réalisés par Albert Poulain en Haute-Bretagne depuis 1959.

Carnets de route
Albert Poulain

La publication comprend une chanson collectée à Maxent à « la Dévairie » en 1965 auprès de Florentine Éon (1920-1992) —  POULAIN, Albert, Carnets de routes : chansons traditionnelles de Haute-Bretagne, Rennes, Presse Universitaire de Rennes, 2011, 496 p. —

Mon père m’a donné un mari
Florentine Éon

Une version audio de la chanson collectée par Albert Poulain est disponible sur Dastumedia, base de données en ligne de Dastum. —  ÉON, Florentine, « Mon père m’a donné un mari », Maxent, Enquêteur : Albert Poulain, 1965, (« Archive sonore disponible sur Dastumedia »), Voir en ligne. —

2015 — Fours à pain de Bretagne

Son ouvrage consacré au collectage des fours à pain de Bretagne parait à titre posthume. Albert Poulain y réalise un inventaire des fours à pain bretons.

Fours à pain de Bretagne
Albert Poulain

Il classe les fours de la région de Brocéliande en cinq catégories ou influences principales.

Fours de type Maxent

Ces fours ont la particularité d’avoir un toit pentu, descendant très bas, jusqu’à 0,33 au-dessus de l’allège, ce qui leur donne une certaine élégance. La corniche est horizontale, et contrairement aux corniches de Plélan, elle n’est pas brisée. Le faitage réduit à cause de la forte pente ne comporte que 3 ou 4 faiteaux. La façade est droite, le plan en fer à cheval, avec niche à cendre, la gueule carrée est moyennement profonde. La pointe du pignon est généralement en terre. Nous trouvons ces fours autour de Maxent, qui est le point de rencontre de 3 genres : de Chanteloup, de St Just, de Plélan.

POULAIN, Albert, Fours à pain de Bretagne, Yoran Embanner, 2015, 309 p. [page 95]
  • Plélan-le-Grand : Le Thélin ; La Crosse d’Or ; Couëdouan ; Trélo
  • Maxent ; Mérignac : Les Champs ; vers Dévairie ; Route de Plélan
  • Saint-Péran : Le Bourg ; Route d’Iffendic
  • Treffendel : Leneheuc
Four à Pain - Type Maxent
Albert Poulain

Fours de type Plélan - Campel - La Chapelle Bouëxic

Construits en schiste rouge, dit pourpré, ces fours se remarquent par une corniche sous la rive en ardoise placée en biais, au sud du bourg. Généralement, le toit est bien pentu.

POULAIN, Albert, Fours à pain de Bretagne, Yoran Embanner, 2015, 309 p. [page 96]
Four à Pain - Type Plélan
Albert Poulain

Plélan-le-Grand : grand pays de rencontre que confirme son économie et son histoire, étant placé sur la route de Rennes à Lorient. Les fours sont en général de plan à fer à cheval. Ceux placés au nord et vers Iffendic, faits en terre, ont des ouvertures peu profondes et adoptent la planche d’entablement et les corbelets sous le toit. Au sud, vers Beignon, les fours en pierres ont plus de profondeur. Une corniche en pierre rappelle celles de Campel. Les pointes de pignon ont tendance à se renverser en arrière comme à la Chapelle-Bouëxic.

POULAIN, Albert, Fours à pain de Bretagne, Yoran Embanner, 2015, 309 p. [page 97]
  • Plélan-le-Grand : La Crosse d’Or ; Couëdouan ; Trélo ; Bord de la RN 24

Fours de type Bovel - Baulon

Au nord de La Chapelle Bouëxic le style des fours est curieux, car si le plan est circulaire, la corniche l’est aussi, ce qui lui donne une sorte de projection en avant et une belle allure. Nous y rencontrons plusieurs influences, par l’allège héritée des communes situées à l’Est, par la corniche en biais de Plélan. Le dôme en terre rappelle un autre de Loutehel.

POULAIN, Albert, Fours à pain de Bretagne, Yoran Embanner, 2015, 309 p. [page 99]
Four à Pain - Type de Bovel - Baulon - Iffendic
Albert Poulain
  • Saint-Thurial : La lande Renault
  • Montfort
  • Bréal-sous-Montfort : Les Rigoles ; Les Noës ; La Martinière
  • Iffendic : Route Plélan-Iffendic ; La Croix ; La Crossonais ; Le Tertre ; La Houssais
  • Monterfil : Carrefour des Écoles
  • Treffendel : La Lande Guibert ; Lénéheuc ; Les Champs ; Route de Monterfil

Fours en terre : Concoret - Rouillac - Bran - Merdrignac - Caulnes - Tréhorenteuc - Plouasne - Paimpont

Ces fours sont situés dans des vieux pays riches mais sans pierres, au nord et à l’ouest de Paimpont et du bassin de Rennes. Nous les trouvons à Ménéac et quelques uns à Guilliers, Evriguet, Mohon, La Trinité-Porhouët. Pour les fours mixtes on utilise du schiste sur une hauteur pouvant atteindre la gueule, puis on complète avec de la terre, autour et pour la pointe du pignon. La majorité des fours sont construits en terre, leurs murs sont hauts et comportent toujours des planches d’entablement avec corbelets en bois ou en pierre comme à la Basse-Rivière (Proche de Plélan).

POULAIN, Albert, Fours à pain de Bretagne, Yoran Embanner, 2015, 309 p. [page 102]
Four à pain de Paimpont
—  POULAIN, Albert, Fours à pain de Bretagne, Yoran Embanner, 2015, 309 p. —
Albert Poulain
  • Concoret : Choucan ; Après la Bourdonnais vers Paimpont ; Haligan , Vaubossard ; Vaugriot ; La Ville Danet ; Le Champ Martin ; Route Gaël-Concoret
  • Gaël : Le Vau Gérard
  • Paimpont : Folle Pensée ; La Basse Rivière ; Près du bourg ; Le Verger ; Le Bretin-Buisson
  • Saint-Léry : Près du château
  • Tréhorenteuc : La Touche Robert
  • Muel : La Ville au Marais
  • Néant-sur-Yvel : Bas Lemée
  • Guer : Le Tertre Béchipy ; La Ville Boscher
  • Beignon : Dans la forêt, village exproprié ; Route de Plélan-Beignon ;
Four à Pain - Concoret
Albert Poulain

Four à souche genre dit de St-Just

  • Augan : Bourg
  • Le Bran : Vieux Bourg
  • Campénéac : Quelneuc
  • Concoret : Le Vaugriot
  • Maxent : Entre Dévairie et Campel
  • Néant-sur-Yvel : Le Bas-Lemée
  • Paimpont : vers le Tertre
Four à Pain genre dit de Saint-Just - Paimpont
Albert Poulain

Bibliographie

ANONYME, « Qui est Albert Poulain ? », 2019, Voir en ligne.

BOUSSIN, Philippe, « Randonnée : Brocéliande en chantant », 2013, Voir en ligne.

LE LIAN, « Assemblées gallèses : une fête différente - Stages », Le lian, Vol. 29, 1985, p. 3-5, Voir en ligne.

LE LIAN, « Le relevé des conteurs : ils seront à Paimpont le 18 juillet », Le lian, Vol. 29, 1985, p. 11, Voir en ligne.

LEBRUN, Patrick, « Du 14 au 18 juillet 1982 : Assemblées gallèses de Brocéliande », Le Châtenay - Journal de l’Association des Amis du Moulin du Châtenay, Avril, 1982, p. 12-13, Voir en ligne.

ANONYME, « Gilles Morin nous a quitté », Les infos du Pays de Ploërmel, Aout, Ploërmel, 1999, Voir en ligne.

LERAY, Christian et LORAND, Ernestine, Dynamique interculturelle et autoformation : une histoire de vie en Pays gallo, Paris, L’Harmattan, 1995, Voir en ligne.

LERAY, Christian, « En hommage à Albert Poulain », Le blog de christianleray.over-blog.com, 2015, Voir en ligne.

MORIN, Gilles, « Les Amis du parler gallo : Compte-rendu de l’assemblée générale 1981 », Bulletin intérieur des Amis du parler gallo, Vol. 6, 1981.

POULAIN, Albert, « L’habitat en Bretagne », Le Châtenay - Journal de l’Association des Amis du Moulin du Châtenay, 1983, p. 12-14, Voir en ligne.

POULAIN, Albert, « Architecture rurale du Pays de Brocéliande », in Tour de Brocéliande, FFRP, 1992, p. 37-38.

POULAIN, Albert, Sorcellerie, revenants et croyances en Haute-Bretagne, Rennes, Ouest-France, 1997, 132 p.

POULAIN, Albert, Contes et légendes de haute Bretagne, Ouest-France, 1999, 388 p.

POULAIN, Albert et RIO, Bernard, Fontaines de Bretagne, Etats de Bretagne, 2008.

POULAIN, Albert, Carnets de routes : chansons traditionnelles de Haute-Bretagne, Rennes, Presse Universitaire de Rennes, 2011, 496 p.

POULAIN, Albert, « Architecture de Brocéliande », in Brocéliande.. à pied : 31 promenades & randonnées, FFRP, 2013, p. 28-30, Voir en ligne.

POULAIN, Albert, Fours à pain de Bretagne, Yoran Embanner, 2015, 309 p.


↑ 1 • Hervé Le Menn (1899 - 1973) est promoteur de la cornemuse en Bretagne et cofondateur de la K.A.V. (Kenvreuriezh ar Viniaouerien), le premier groupe musical breton à utiliser la cornemuse en 1932, inspiré des pipe bands. Intéressé par tout ce qui concerne la langue bretonne et le répertoire oral, il prend une part importante au mouvement breton à Paris.

↑ 2 • Le MOB ou Mouvement pour l’Organisation de la Bretagne est un mouvement fédéraliste breton fondé en 1957 et qui disparait à la fin des années 1960.

↑ 3 • La Kevrenn de Rennes est un bagad situé à Rennes. Vainqueur du championnat national des bagadoù à cinq reprises, il marque profondément l’histoire du championnat des années 1950 et 1960.

↑ 4 • Il mène notamment des projets sur le massif de Paimpont, par exemple à Telhouët.

↑ 5 • Les cantonniers de Maxent par Florentine Éon :

C’était bien près de la fin de la guerre d’Algérie, et l’O.A.S. avait beaucoup d’activités bruyantes pour le moins.

Par une belle matinée, Florentine de Maxent arrive place de la Mission à notre adresse et après le « bonjourage », habituel, nous lui demandons par habitude :

Alors, tchi que n’y a de neu aw pays de Massent ? - Ah ! ben, vous n’savez don pas ? Ah ! non. - Avec tout c’qui se passe, on est-i pas près du camp de Coët, eh ben ! is viennent d’armër les cantonniers ! On vient de lou donnë des revolvers ! - Garne, armer les cantonniers de Massent. Nous sommes tous à l’envers. Mais comment donc, tchi qu’is vont faire les cantonniers avec ? Eh ben ! tuer les « limas » qui montent le long des manches de pioches !

POULAIN, Albert, Contes et légendes de haute Bretagne, Ouest-France, 1999, 388 p. [page 398]

↑ 6 • Deux arbres à l’entrée de la forêt de Paimpont.

A l’entrée des forêts.

Il y avait presque toujours deux chênes énormes toujours épargnés lors des coupes régulières des propriétaires ; celui de gauche, le préféré, était le mieux entretenu. La forêt du Gâvre, en venant de Guéméné Penfao (44), les a gardés. Par contre à Paimpont, en sortant du bourg [route de Concoret], ils ont subi l’irréductible envie d’un démolisseur frileux qui a transformé celui de gauche en buchettes...

Poulain, Albert (1997) op. cit., p. 22

↑ 7 • Le château de Ponthus.

Paimpont

Nous ne pouvons négliger ce château fabuleux de Ponthus, dans la forêt de Paimpont. La dame des lieux, la belle Sidoine, provoqua une confrontation des 50 champions avec le prince. Elle accoucha d’un enfant velu et noir, annonçant par là sa damnation. Le château s’écroula et il ne resta sur les lieux du drame qu’un hêtre, orgueil du voisinage et maintenant des randonneurs.

Poulain, Albert (1997) op. cit., p. 56

↑ 8 • La fontaine de Vignouse en Paimpont

Paimpont

En bordure de la route, à 3 km du bourg, une fontaine porte le nom de « fontaine vignouse ». La légende attribue à la Vierge le miracle du changement de l’eau en vin pour un enfant dépourvu d’argent, allant chercher du vin pour sa mère malade ! Il n’est pas étonnant de rencontrer ce genre de fontaine dans ces lieux prestigieux, peut-être avait-elle le nom de fontaine blanche ? (Paul Banéat, t. 3 , p. 41)

Poulain, Albert (1997) op. cit., p. 79

↑ 9 • La fontaine de Barenton en Paimpont.

Barenton en Paimpont

C’est la fontaine la plus célèbre de Bretagne. L’enchanteur Merlin y rencontra Viviane pour la première fois. Depuis les temps les plus reculés, elle possédait ce pouvoir de déchainer une immédiate tempête lorsqu’un visiteur versait de l’eau sur la margelle. Incendie, hurlement, surgissement de dragons vous offraient un superbe complément de peur incontrôlable. Le clergé ne manquait pas d’y venir, de bénir la fontaine, de plonger le pied de la croix et de verser l’eau sur la margelle. La dernière intervention d’une procession et du curé de Concoret daterait de 1835, où la cérémonie fut suivie d’orage et de pluie. D’autres témoignages bien plus récents seront fournis mais avec les détails qu’exige notre époque de sceptiques. Il nous faut encore glaner ces aveux, accouchés en peureuses confidences. En se rapprochant de Ploërmel, une dame me confia qu’étant jeunette (il y a 60 ans), elle s’amusait avec des pâtouses et par plaisanterie, car leurs parents leur avaient défendu, retournèrent la pierre margelle servant aux laveuses. Aussitôt, nuage et vent violent vinrent et dispersèrent le linge étalé là.

Entendu à Rennes Ploërmel - Mme Y. B. vers 1980
Poulain, Albert (1997) op. cit., p. 79

↑ 10 • 

Au Val sans Retour, les lavandières de nuit étaient bien connues et on les rangeait parmi les bêtes étranges car elles se transformaient en trois sortes de bêtes. Si la malchance vous en faisait rencontrer une, il fallait alors lui dire : « Bonsoir belle Jeannette. »

Poulain, Albert (1997) op. cit., p. 175

↑ 11 • Gargantua et le pays de Coëtquidan

Gargantua et le pays de Coëtquidan

Pour Messieurs Jean Hervy et Jean Chesnais de la Touche, dans un moment exceptionnel puisqu’il s’agissait d’un retour de noces de la voisine, Jeannine Duguest, j’ai eu droit à des détails complémentaires concernant notre héros. Gargantua a eu l’idée un jour d’aller se promener vers Coëtquidan. Déjà à l’époque, il y avait des militaires, et ceux-ci en manœuvres, le voyant arriver si monstrueux et menaçant à l’entrée de leur pâture interdite, prirent cette apparition pour une attaque ennemie. Aussitôt, leur chef commanda les bombardes, et dit à ses hommes : « Feux partout. » Gargantua reçut les boulets de canon car les hommes tiraient bien. Il se frotta la goule, se passa la main dans les cheveux, en disant cette phrase célèbre : « Garn, les tacnaw piquent du ct ennee. » Quand il arriva dans Paimpont, il fut surpris de voir tous ces grands arbres de la forêt. Il se mit aussitôt en quête d’un sabotier. Mais pour lui faire une paire de sabot d’une pareille dimension, personne ne voulait se lancer dans une telle aventure. Rien à faire, le pied était trop grand. Enfin, à force de faire du chemin, il trouva un sabotier, qui prit les mesures du pied. Il chercha, mais en vain, jamais il ne put trouver une futaie de hêtres assez grands pour lui permettre de lui faire des sabots. Il en avait pourtant besoin pour ses larges encalées. Jean Hervy de me confirmer cette vérité, il mettait un pied à Bruc et l’autre à Saint-Just (Je parle des bourgs et non des limites des communes). C’est bien lui qui laissa le grain de sable, gros comme une charrette, à la Boulais et, pour manger, il lui fallait en effet 7 personnes pour lui donner mangeaille à coup de pelle.

Jean Hervy et Jean Chesnel, La Touche, Pipriac, 1er octobre 1982
Poulain, Albert (1997) op. cit., p. 99-100
Les guêpes de Coëtquidan

Ce bonhomme-là voyageait beaucoup et, un jour qu’il passait à Coëtquidan, les militaires présents le prirent pour cible et lui envoyèrent déjà à l’époque des boulets de pierre ou de fer, on ne sait pas. Il dit alors : « Les guêpes piquent dur cette année. » Quand il reçut une grêle de boulets sur la peau.

Jean Chesnel, Bourg Pipriac, 24 avril 1991
Poulain, Albert (1997) op. cit., p. 99-100

↑ 12 • 

Mort de Gargantua

Madame Lécuyer m’a toujours assuré que ce bonhomme de Gargantua est bien mort à Saint-Péran, près de Montfort-sur-Meu. Cela est si vrai qu’un dicton est resté sur place, évoquant la place qu’il prenait une fois mort : « Tu prends autant de place que Gargantua aux landes de Cara [Careil] ». Cela s’adressait à une personne qui prenait trop ses aises au détriment de ses voisins.

Mme Lécuyer, Bourg de Lohéac, originaire de Saint-Péran, 1er mai 1983
Poulain, Albert (1997) op. cit., p. 99-100

. Un lieudit de la commune de Saint-Gonlay se nomme Gargantel.

↑ 13 • Remèdes d’Ernestine Lorand de Concoret

Vers

— Cuillerée d’huile de citron.
— En cas de convulsions, une cuillerée à café d’eau de vie (appliquée à Pipriac)
— Cordon d’ail à la ceinture.

Ernestine Lorand, Concoret
Poulain, Albert (1997) op. cit., p. 317
Pour arrêter le sang d’une blessure de vache.

Une vache du père à Ernestine s’était déchiré une veine du pis avec un fil de fer, son père prit du sucre roulé dans de la suie, enveloppé et appliqué après avoir frotté la main.

Ernestine Lorand, conteuse - Concoret, 2 décembre 1995
Poulain, Albert (1997) op. cit., p. 321

↑ 14 • 

Le sureau. Cru, il est considéré comme poison, cuit il est bien admis. Cet arbuste, dont l’intérieur présente une moelle , ne devait jamais être brisé lorsqu’il poussait dans un mur. Il était dit qu’il représentait les os des grands-mères, et qu’elles se chargeaient alors de vous conduire en enfer, mais il était permis alors de faire avec les branches des jouets d’enfants.

Gilles Morin, Concoret ? 24 septembre 1995
Poulain, Albert (1997) op. cit., p. 308-309

↑ 15 • 

Gourhel près Ploërmel : Dans ce souterrain proche du manoir de Gourhel, un homme qui nous reçut a pu faire 50 mètres seulement à l’intérieur. Le départ du souterrain est très visible dans la cave.

Avec Gilles Morin, juin 1988
Poulain, Albert (1997) op. cit., p.

↑ 16 • 

Légendaire du pays de Brocéliande.

Le Jardin des moines à Concoret est fait de plusieurs chambres ou enclos cerclés de mégalithes, dont 27 dans le premier cercle. Il est dit qu’il s’agit de moines ayant mené une vie dissolue ou du seigneur Gastern, soudard qui avait pris un moine en otage et chassé le jour des morts. Pendant les vêpres, un formidable orage se déchaina et, quand tout cessa, les chasseurs avaient été transformés en pierres.

Paul Banéat, Département d’Ille-et-Vilaine, p.448 I
Poulain, Albert (1997) op. cit., p. 125-126

↑ 17 • Une version du « moulin des quatre vents » :

Cette histoire ressemble fort à celle de Tréhorenteuc, qui est celle de l’amoureux déçu et qui se rend au moulin du miroir aux fées [en réalité, il s’agit du moulin du Bréhelo] (découvert après l’incendie alors qu’on ignorait son existence). Il part sur le bon vent, en pays de l’éternelle jeunesse : mais il revient complétement vieux, blanchi et ne se reconnait plus en regardant l’eau de la fontaine.

Jean Aubert - Concoret et Patrick Lebrun
Poulain, Albert (1997) op. cit., p. 216

↑ 18 • 

Bovel — A Bovel, une femme avait attelé deux jeunes bœufs, elle les perdit. Après une prière à la vierge, elle les retrouva tournant autour d’une fontaine. D’après une autre légende, il revenaient de Maxent avec une statue de la Vierge dans la charrette, et ils s’arrêtèrent au puits.

Florentine Éon « La Dévairie » - Maxent
Poulain, Albert (1997) op. cit., p. 14-15

↑ 19 • 

Maxent — Il en existe [un souterrain] entre le « Pré Louet » et « Catillan ».

X. Colhignac - 8 août 1995
Poulain, Albert (1997) op. cit., p. 40

↑ 20 • 

A Maxent — Il y a trois endroits où des bœufs se sont noyés, et ils ont été trouvés à Redon. Cela était inévitable ! Ces lieux sont à « La Fontenelle », « La Fronmet » [La Fromais], « La Perrière » ou une carrière proche.

Enregistré par Vincent Morel, Baulon, 4 juin 1995
Poulain, Albert (1997) op. cit., p. 54-55

↑ 21 • 

Il existe un lieu sanglant, où il ne pousse jamais de lande. C’est sur la route de Maxent vers Maure-de-Bretagne. On situe cette pâture à gauche. Il y eut une bataille sans doute car une réputation de malheur y reste attachée.

Florentine Éon « La Dévairie » - Maxent, 23 avril 1986
Poulain, Albert (1997) op. cit., p. 91

Cette légende fait référence à L’affrontement de la Pierre droite qui eut lieu le 19 mars 1793.

↑ 22 • 

Une amie de D. FL. E... avait fait une écurie neuve. J’avais comme l’exigeait le Génie rural de l’époque, établi le projet dans les règles de l’art, tout était conforme. Depuis plusieurs années, elle n’obtenait pas de veaux, les vaches avortaient avant terme. Une grand-mère donna une adresse de femme « douée » pour ce genre de problème. Nous ne risquions que le voyage, nous l’avons donc emmenée en pays d’eau, du côté de vers Nantes comme le précisent les chansons, à Besné. Là, elle fut informée de l’état de son exploitation, et de son état, par la personne consultée. Sur ces recommandations, elle revint avec son kilo de gros sel frotté entre ses mains. Arrivée chez elle, elle frictionna la bête en attente et, quelques jours après, elle obtint son premier veau.

A.P. vers 1970
Poulain, Albert (1997) op. cit., p. 268

↑ 23 • 

Château de La Lohière — Un comportement similaire d’un employé de château est signalé à Loutehel mais avec une variante intéressante car il se repent de ses mauvaises intentions. Des soldats étaient venus aux abords du château pour l’investir et le détruire. De connivence avec un garde, ils convinrent qu’une lanterne serait placée au faitage de la tour la plus haute, pour guider les tirs des armes et leur permettre d’approcher. Pris de remords, le garde l’accrocha aux branches d’un arbre alizé [alisier]. Le château fut ainsi épargné, et les soldats menant la charge furent pris à revers par la garnison de cette place forte.

M. Pedrot, Maxent, 27 avril 1995 et deux grands-mères de Loutehel (voisines), 10 octobre 1996
Poulain, Albert (1997) op. cit., p. 54-55

↑ 24 • 

Fontaine Saint-Symphorien de Gaël. Pour guérir de l’épilepsie, il faut faire célébrer une messe dans la chapelle et mendier l’argent de cette messe.

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 103

↑ 25 • 

Fontaine Saint-Laurent de Gaël. Maladies infantiles

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 106

↑ 26 • 

Fontaine Saint-Gurval de Guer. Le clergé local voulut un jour détruire la fontaine située près de l’abbaye où aurait vécu le saint. Gurval se vengea en disséminant dans le pays d’innombrables petites bêtes rouges.

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 62

↑ 27 • Albert Poulain classe la fontaine du Prado de Guer dans trois de ses catégories architecturales. — Albert Poulain (2008) op. cit., p. 152, 169 et 202 —

  • fontaine à voute profonde

    Fontaine du Prado (17e siècle) : pignon descendant très bas, rampes à larmier, ouverture profonde en ogive, deux pierres d’encadrement du bassin

  • fontaine à mur-pignon
  • fontaine avec une ouverture en ogive de plan carré ou rectangulaire

↑ 28 • Fontaine d’Anne Toussainte de Volvire

  • Fontaine d’Anne Toussainte de Volvire à Néant-sur-Yvel. Transportant le corps de sainte Anne Toussainte de Volvire (1653-1694), le convoi funèbre mené par des bœufs s’arrête en ce lieu où jaillit une source.

    Albert Poulain (2008) op. cit., p. 21
  • Fontaine Sainte-Anne de Volvire : fontaine universelle

    Albert Poulain (2008) op. cit., p.97
  • Fontaine Sainte-Anne de Volvire. Réputée donner de l’esprit à ceux qui en ont peu.

    Albert Poulain (2008) op. cit., p. 103

↑ 29 • Albert Poulain classe la fontaine Sainte-Anne de Volvire dans deux de ses catégories architecturales. — Albert Poulain (2008) op. cit., p.172 et 205 —

  • Fontaines profondes
  • Fontaines à mur-pignon

    Pignon triangulaire surmonté d’une croix, deux murets d’encadrement avec chaperon et margelle

↑ 30 • Fontaine de la Grotte de Notre-Dame

  • Néant-sur-Yvel : Fontaine de la Grotte de Notre-Dame. Apparition de la vierge à Judicaël et jaillissement d’une source.

    Albert Poulain (2008) op. cit., p. 32

    N’y a-t-il pas confusion avec la fontaine de Notre-Dame de Paimpont ?

↑ 31 • 

Néant-sur-Yvel : Fontaine Saint-Guillaume. Lèpre.

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 113

↑ 32 • Fontaine de Barenton

Fontaine de Barenton. Fontaine caniculaire et théâtre du combat entre le chevalier noir et le chevalier Yvain au lion, lieu de rencontre entre Merlin et Viviane.

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 22

Fontaine de Barenton. Pour se marier. L’image de l’élu apparait dans l’eau de la fontaine à Minuit le soir de pleine lune.

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 46

Fontaine de Folle-Pensée. Renverser l’eau sur le perron pour faire pleuvoir. Selon la charte des usages de la forêt datant de 1467, il existe un breil de Bellanton auprès duquel le chevalier Ponthus fit ses armes. L’article 68 indique que : « joignant la dite fontaine il y a grosse pierre que l’on nomme perron de Bellanton. Toutes les fois que le seigneur de Montfort y vient et arrose avec l’eau de la source le perron, soudain, il pleut si abondamment que les biens de la terre en sont beaucoup arrosés. » Une procession y eut lieu en 1976.

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 56

Fontaine de Barenton. Offrande d’épingles, les filles accompagnaient le jet d’épingles par ces paroles : « Ris, ris, fontaine de Barenton, je vais te donner une belle épingle ».

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 86

↑ 33 • Albert Poulain classe la fontaine de Barenton dans la catégorie Fontaines rustiques — Albert Poulain (2008) op. cit., p. 208 —

↑ 34 • 

Fontaine de Vignouse : selon la légende, la sainte vierge changea l’eau en vin.

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 40

↑ 35 • Fontaine de Jouvence

Un peu partout en Bretagne, des imprudents, souvent des pâtres ou des bouviers, se noyaient dans des lieux infernaux. La fontaine, à l’instar d’un étang ou d’un marais, peut devenir le point de passage vers un monde souterrain. Cette fontaine, située à la porte d’un autre monde est par conséquent un lieu magique où l’improbable devient possible, où le temps s’inverse, telle la fontaine de Jouvence à Saint-Malon-sur-Mel [en réalité à Paimpont]. Située au nord de la forêt de Paimpont, dans la vallée de la Marette, sur la rive gauche du ruisseau, au Pont-Dom-Jean, la fontaine n’a pas sombré dans l’oubli et demeure fréquentée. Selon la tradition, il faut s’y rendre à minuit et pieds nus pour profiter de ses vertus. Félix Bellamy écrivit au 19e siècle que « les autochtones du village des Landelles vont prendre de l’eau dont ils ont besoin. Parmi les personnes que j’y ai vues la plus vieille ne semblait pas avoir plus de 35 ans. Toutes étaient bien portantes, fraiches et vermeilles comme dans la plus belle jeunesse. »

Albert Poulain (2008) op. cit., p.11

↑ 36 • Albert Poulain classe la fontaine de Jouvence dans deux de ses catégories architecturales. — Albert Poulain (2008) op. cit., p. 208 et 210 —

  • Fontaines rustiques
  • Fontaines et puits-fontaines avec une margelle circulaire

↑ 37 • 

Fontaine Notre-Dame-des-Chênes : fontaine universelle. Le pèlerin s’y lave la partie malade du corps.

Albert Poulain (2008) op. cit., p.97

↑ 38 • Fontaine de Bodine au Thélin en Plélan-le-Grand.

Fontaine de Bodine au Thélin. La fontaine donnerait accès à une rivière souterraine.

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 27

Fontaine de Bodine au Thélin. Maux de ventre.

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 100

↑ 39 • Fontaine Sainte-Fiacre en Plélan-le-Grand :

Fontaine Sainte-Fiacre en Plélan-le-Grand : fontaine universelle. Guérison de nombreuses maladies.

Albert Poulain (2008) op. cit., p.97

↑ 40 • Albert Poulain classe la fontaine Saint-Fiacre en Plélan-le-Grand dans deux de ses catégories architecturales. — Albert Poulain (2008) op. cit., p. 97 et 202 —

  • Fontaines en forme d’obus fendu

    La façade de la fontaine est parfaitement plane alors que l’édifice prend la forme du mulon. Il s’agit d’un demi-mulon qui peut-être comparé à un obus fendu en deux. Les exemples abondent dans les communes de Bréal, Monterfil, Saint-Péran, Iffendic

  • Fontaines avec une ouverture en ogive de plan carré ou rectangulaire

↑ 41 • 

Source de Saint-Couturier à Augan. Les pèlerins doivent enfoncer une épingle dans le rocher.

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 102

↑ 42 • 

Gaël : Fontaine Saint-Méen. Guérison de la lèpre.

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 112

↑ 43 • Fontaine Saint-Armel au Loutehel

Fontaine Saint-Armel. Triple tour de l’église et ablution à la fontaine le 16 aout.

Albert Poulain (2008) op. cit., p.74

Fontaine Saint-Armel. Épidémies - Fièvres - Favorise la marche - Rhumatisme - Maux de tête.

Albert Poulain (2008) op. cit., pp. 101, 102, 110, 116 et 122

↑ 44 • Fontaine Saint-Genoux de Monterfil :

Fontaine Saint-Genoux de Monterfil. Jet de pièce de monnaies pour se marier.

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 51

Fontaine Saint-Genoux de Monterfil. Rhumatisme.

Albert Poulain (2008) op. cit., p.116

↑ 45 • Albert Poulain classe la fontaine Saint-Genoux dans la catégorie des fontaines encaissées.

Fontaine Saint-Genoux de Monterfil, aussi appelée Saint-Genulphe (19e siècle. Fontaine encaissée - Pignon triangulaire sur un montant de pierres maçonnées en tout-venant, ouverture en plein cintre, niche, surmontée d’une croix.

Albert Poulain (2008) op. cit., p.188

↑ 46 • Fontaine Sainte-Anne de Mauron :

Fontaine Sainte-Anne de Mauron : fontaine universelle

Albert Poulain (2008) op. cit., p.96

↑ 47 • Albert Poulain classe la fontaine Saint-Genoux dans la catégorie des Fontaines à mur-pignon.

Fontaine Sainte-Anne de Mauron : Fontaine à mur-pignon - pignon à niche, statue et croix.

Albert Poulain (2008) op. cit., p.171

↑ 48 • 

[...] les fontaines placées sous le vocable de saint Nicolas/Nikolaz et pareillement situées en bord de marais, de lacs ou de cours d’eau. Celles-ci sont apparentées à des légendes, contes et apparitions de dames blanches, ce qui indiquerait des lieux de passage, des pratiques et des rites d’initiation féminine. Tel est d’ailleurs le sens de la cane de Montfort dont la légende est rapportée par François-René de Chateaubriand dans ses Mémoires d’outre-tombe. [...] La cane de Montfort incarne la femme-oiseau, ce blanc messager de l’autre monde qui se métamorphose durant l’hiver et à la fête de mai, le culte de saint Nicolas/sant Nikolaz datant les deux étapes importantes de l’année ainsi qu’une porte à double battant. Nicolas est traditionnellement lié à sa parèdre, la dame de Noël accompagnée de son âne à bec... La cane de Montfort symbolise l’oiseau sacré qui guide l’homme de la saison sombre et part dans des détours carnavalesques jusqu’à sa renaissance printanière. L’imagerie populaire a conservé cette figure notamment dans la légendaire Peau d’Âne, personnage originel de la fée qui porte une peau d’âne, femme-cygne qui, à l’instar de la fée Morgane, se change en cane pour voler dans les airs.

Albert Poulain (2008) op. cit., p.13]

↑ 49 • 

Fontaine Saint-Jean en Saint-Malon-sur-Mel. Maladies infantiles

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 108

↑ 50 • Albert Poulain classe cette fontaine de Saint-Péran dans la catégorie des Fontaines avec plan en fer à cheval et ouverture en plein cintre, partie haute extrados

Puit-fontaine sur la route de Treffendel - Fontaine avec plan en fer à cheval et ouverture en plein cintre, partie haute extrados - ouverture en mulon surmontée d’une charpente en ardoise.

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 182

↑ 51 • Fontaine Saint-Méen en Saint-Méen

Fontaine Saint-Méen. Se laver pendant sept jours à la fontaine.

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 76

Fontaine Saint-Méen. Pour guérir du mal de Saint Méen, il convient de faire un pèlerinage d’aumônes et se laver neuf jours durant à la fontaine

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 104

Fontaine Saint-Méen. Pour guérir, il convient de mendier en signe d’humilité, le jour du pardon de Saint-Méen. Autre pratique : le bain de saint Méen. Il s’agit d’aller en pélerinage à la fontaine, d’y réciter une neuvaine, puis d’y revenir neuf jours plus tard et de se laver à la fontaine.

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 113

↑ 52 • Fontaine Saint-Léry :

Fontaine Saint-Léry. Eczémas

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 113

↑ 53 • Albert Poulain classe la fontaine Saint-Léry dans deux de ses catégories architecturales. —  Albert Poulain (2008) op. cit., p. 201 et 204 —

  • Fontaines surmontées d’un calvaire
  • Puits-fontaines

↑ 54 • Fontaine Sainte-Onenne de Tréhorenteuc :

Fontaine Sainte-Onenne de Tréhorenteuc. Maladies infantiles - Hydropisie.

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 105 et 108

Fontaine Sainte-Onenne de Tréhorenteuc. Verser quelques gouttes d’eau sur les paupières des enfants.

Albert Poulain (2008) op. cit., p. 126

↑ 55 • Albert Poulain classe la fontaine Sainte-Onenne dans quatre de ses catégories architecturales. — Albert Poulain (2008) op. cit., p. 161, 188, 205 et 210 —

  • Fontaines longues
  • Fontaines encaissées
  • Fontaines profondes
  • Fontaines avec une margelle circulaire