540 millions d’années
Carrière de la Marette - Annexe 2
Relevé des bancs
La carrière de la Marette à Saint-Malon-sur-Mel (35), découverte par Claude Klein en 1956 et décrite par Jean-Jacques Chauvel et André Philippot en 1957, est un des plus beaux exemples d’affleurement montrant la discordance du Paléozoïque sur le Briovérien. Cette carrière n’est plus exploitée. Le site est accessible au public.
Le relevé des bancs, réalisé sur le terrain, est complété à partir de photos. Il correspond à un repérage détaillé du front de taille de la carrière.
Au final (mai 2018), il s’agit d’un document utilisable par les lecteurs de cet article et les visiteurs de la carrière.
- Ce relevé définit la succession des bancs du Briovérien (n° 1 à 36) et du Paléozoïque (n° 1 à 3), il permet de repérer l’emplacement des observations décrites dans l’article.
Panorama 1 :
Panorama 2 :
Le relevé des bancs montre que la surface de discordance, simple à suivre au niveau de la continuité de la couche de la base du Paléozoïque, est plus compliquée à délimiter, en dessous, au niveau des couches briovériennes.
- La couche à la base du Paléozoïque (banc 1) montre un plancher continu qui tranche avec celui de la surface tronquée des assises briovériennes (tiretés jaunes), situées en dessous.
- La limite haute du substrat briovérien est marquée (bancs 23 à 30), par un affaissement, si bien que le sommet du banc n° 30 se trouve « plaqué », à mi-hauteur, contre le bord vertical du banc n° 31.
Pour dessiner la succession des couches briovériennes, on peut envisager de tracer des lignes de discontinuité (traits noirs).
- D’un point de vue tectonique, ces lignes traduisent un déplacement en coin, à dominante verticale. Ce mouvement affectant uniquement le « compartiment sédimentaire » briovérien, avant le dépôt des sédiments paléozoïques.
Cette autre photo qui date de 2004, permet de vérifier la structure d’effondrement (échelle métrique) du Briovérien, sous la couche de base du Paléozoïque.
Il serait intéressant de caractériser la nature du remplissage de l’espace situé au-dessus du bloc briovérien affaissé, sous la surface de discordance. Quelle est la source des fragments : Briovérien ? Paléozoïque ? mixte ?
- Les premiers auteurs (Chauvel, Philippot, Klein) y voyaient un secteur de frottement (tectonique hercynienne) du socle briovérien et de la couverture paléozoïque (mylonite) montrant des fragments arrachés aux deux ensembles.
— KLEIN, Claude, « Tectonique de couverture et discordance tectonisée en Armorique », Bull. Ass. Géographes français, 1957, p. 29-39. —
— PHILIPPOT, André et CHAUVEL, Jean-Jacques, « Relations entre les niveaux de la base du Paléozoïque et les assises inférieures, dans les synclinaux du sud de Rennes », Bull. Soc. géol. et minéral. Bretagne, nouv. série, Vol. 2 / décembre, 1957, p. 15-40. — - Durant la transgression paléozoïque, on devrait trouver au dessus de la surface érodée briovérienne des fragments uniquement paléozoïques.
À titre d’illustration et à défaut d’être sur place, nous proposons ci-dessus une image anaglyphe du cliché A08 décrit ci-dessus, pour « voir en relief » la structure des bancs du Briovérien et la couverture du Paléozoïque.