Les bois et landes de Beignon
Du 16e à la fin du 18e siècle, les bois de Feil et de Tenedo, de la baronnie de Beignon, font l’objet de conflits entre l’évêque de Saint-Malo et ses vassaux de Beignon.
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Du 16e à la fin du 18e siècle, les bois de Feil et de Tenedo, de la baronnie de Beignon, font l’objet de conflits entre l’évêque de Saint-Malo et ses vassaux de Beignon.
Les paroissiens de Beignon et de Saint-Malo-de-Beignon rédigent leur cahier de doléances le 5 avril 1789 sous la dictée du procureur fiscal de l’évêque de Saint-Malo. Deux jours plus tard, les Beignonnais en rédigent un second, témoin de leurs réelles doléances.
Les doléances de Beignon et de Saint-Malo-de-Beignon
Conformément à l’ordonnance royale du 24 janvier 1789, les paroissiens de Beignon et de Saint-Malo-de-Beignon, vassaux de l’évêque de Saint-Malo, se réunissent dans les premiers jours (...)
L’extension des landes à l’intérieur du massif forestier de Paimpont est consécutive à l’établissement de forges industrielles à partir du milieu du 17e siècle. Durant deux siècles, c’est sur ces vastes étendues non rentables pour les maitres des forges, que se concentrent les derniers usages forestiers.
Au début du 19e siècle, de nouvelles méthodes sylvicoles de rentabilisation des landes remettent en cause ces derniers droits d’usages. Les plantations de pins maritimes se multiplient en forêt de Paimpont permettant aux propriétaires de définitivement exclure les usagers de la grande propriété forestière.
De 1841 à 1929, la forêt de Paimpont appartient à un propriétaire unique. Ces derniers mettent en place une organisation comprenant une dizaine de gardes forestiers dirigés par un surgarde ou garde général afin de réglementer les usages forestiers. Cette organisation est modifiée à chaque changement de propriétaire.
Dans ses Usements de la forêt de Brécilien de 1467, le comte Guy XIV de Laval intègre les droits de deux ensembles d’habitants, les usagers de Concoret et les communiers des fiefs de la paroisse de Plélan. Ces habitants bénéficient de droits particuliers en échange de devoirs spécifiques envers leur seigneur.
Le 30 août 1467, le comte Guy XIV de Laval, propriétaire de la forêt, rédige une charte novatrice, intitulée Usemens et coustumes de la forest de Brécelien, et comme anciennement elle a esté troictée et gouvernée qui réglemente les droits et devoirs respectifs des seigneurs et usagers de la forêt.
La charte des Usements de la forêt de Brécilien, rédigée en 1467, a donné lieu à de nombreux commentaires. Elle est l’objet de diverses interprétations qui prennent naissance au 19e siècle. Selon ces interprétations, Guy XIV se sert de Ponthus, un personnage de roman, pour son dessein politique lors de l’affaire de la préséance aux États de Bretagne face au vicomte Jean II de Rohan. Bien que sans fondement, cette version est encore défendue de nos jours.
Un des chapitres des Usements de la forêt de Brécilien de 1467 est intitulé De la décoration de la dicte forest et des mervoilles estans en ycelle. Ce chapitre à longtemps été vu comme un élément rapporté à cause de son contenu pour le moins singulier. Il s’adapte pourtant parfaitement aux objectifs du comte Guy XIV de Laval concernant la gestion de sa forêt.
Comment la forêt de Brécilien, nom ancien de la forêt de Paimpont en Ille-et-Vilaine, était-elle gérée du 13e au 15e siècle ? L’analyse des Usements rédigés en 1467 par le comte Guy XIV de Laval donne une image des droits et devoirs des habitants de la forêt et des paroisses alentour.