1886
Les Conscrits
Une chanson collectée à Plélan-le-Grand par Adolphe Orain
« Les Conscrits » est une chanson collectée à Plélan-le-Grand par Adolphe Orain.
Le collectage
« Les Conscrits » est publiée pour la première fois par Adolphe Orain en 1886. Intégrée au chapitre des Chansons de conscrits
, elle est sous-titrée Chanson de conscrits du canton de Plélan.
— ORAIN, Adolphe, Glossaire patois du département d’Ille-et-Vilaine, suivi de chansons populaires avec musique, The Internet Archive, Paris, Maisonneuve frères et Ch. Leclerc éditeurs, 1886, Voir en ligne. pp. 197-198 —
Cette chanson est rééditée en 1902 dans la seconde anthologie de chansons populaires d’Adolphe Orain. — ORAIN, Adolphe, Chansons de la Haute-Bretagne, Rennes, Hyacinthe Caillière, éditeur, 1902, 423 p. [pages 223-225] — 1
Les conscrits dans l’Ille-et-Vilaine composent leurs chansons eux-mêmes. La plupart du temps, ce n’est qu’un couplet qu’ils recommencent sans cesse.
Ces chansons sont reprises par les conscrits sur la route les menant au bourg ou à leur lieu d’incorporation.
La chanson
C’étaient trois jeun’s garçons,
Qui partaient pour Séville, (bis.)
C’étaient trois jeun’s garçons,
Regrettant leurs maîtresses,
Leurs petits cœurs mignons.Le plus jeune des trois
Regrette encor la sienne. (bis.)
Ne pouvant la quitter,
Le long de la rivière,
S’en fut la consoler.Quand nous fûm’s à Bordeaux,
Bordeaux la joli’ ville, (bis.)
Il m’y prit mal de tête,
Un grand mal de côté.
Je crois que dans cett’ ville
Il m’y faudra rester.Le capitain’ nous dit :
« Enfants, prenez courage, (bis.)
En France nous r’viendrons ;
Nous r’viendrons voir nos blondes,
Nos petits cœurs mignons. »J’entends crier au ciel
La voix d’une hirondelle, (bis.)
Qui m’y parlait d’amour ;
Je crois que c’est Adèle
Qui vient à mon secours.