1835 - 2002
Les écoles de Paimpont
Les premières écoles communales de Paimpont ont été ouvertes par les Frères de La Mennais en 1835 et les Sœurs de la Charité-Saint-Louis en 1846. Deux écoles laïques l’une de garçons, l’autre de filles, sont créées dans le bourg en application des lois Jules Ferry de 1888 et 1909. Trois écoles laïques mixtes sont implantées à Coganne, Beauvais et Telhouët ; la dernière ferme en 1990.
Les écoles de garçons du bourg de Paimpont
1835-1888 — L’école communale des garçons des Frères de La Mennais
La première école communale de Paimpont ouvre en 1835. L’enseignement, réservé aux garçons, est confié à un instituteur de la congrégation des Frères de La Mennais de Ploërmel 1.
L’école compte une quarantaine de garçons, réunis en classe unique au rez-de-chaussée du Grand Logis abbatial. Les instituteurs logent à l’étage (actuel presbytère).
La pension de l’instituteur est assurée par une rétribution mensuelle payée par chaque famille d’élève.
CM du 12 octobre 1836
Le nombre d’élèves payant la rétribution est tellement faible que cette rétribution ne s’élève chaque mois qu’à la somme de quinze francs, ce qui est loin de la somme suffisante pour former la pension du frère instituteur et qu’il est urgent d’augmenter cette rétribution mensuelle. En conséquence, le conseil est d’avis de faire trois classes d’élèves : la première comprendrait les enfants apprenant seulement à lire qui payeraient seulement cinquante centimes... La deuxième, les enfants apprenant à écrire et à lire qui payeraient un franc... La troisième, les enfants apprenant à lire, à écrire et les mathématiques qui payeraient 1,50 francs par élève et par mois ; les étrangers à la commune seront compris dans cette dernière catégorie.
Les conditions de salubrité de l’école sont dénoncées dans une lettre de 1847 adressée au conseil municipal.
Lettre du 30 août 1847
[...] sur le désir exprimé par monsieur le Maire, je me suis rendu à l’école communale pour juger des réparations à y faire. Considérant que, s’il faut proportionner les travaux aux ressources de la commune, l’intérêt sacré de la génération qui s’élève ne doit pas être négligé.
— Le sol de la classe, en terrasse inégale, est dans l’ensemble au niveau de la cour.
— On ne peut plus longtemps laisser de faibles enfants exposés à l’influence d’une atmosphère infecte, humide et mal saine pendant les pluies, et respirer dans les temps secs une poussière formée de molécules ténues, résidu de boues pétries, enlevées par les chaussures aux fumiers des cours [...]
En 1875, la situation ne semble pas s’être améliorée.
Lettre de la sous préfecture de Montfort en date du 10 septembre 1875
[...] L’inspecteur signale [...] l’insuffisance de la petite classe de l’école des garçons de Paimpont, en raison du nombre d’élèves [...] le CM a délibéré que ce local est suffisant, tant au point de vue de la distribution qu’au point de vue de la salubrité [...]. D’après les renseignements [...] elle n’a qu’une superficie de trente-huit mètres carrés et elle reçoit en moyenne quatre-vingt-cinq élèves [...] Les instructions ministérielles exigeant un mètre carré de superficie et quatre mètres cube d’air par élève...
Entre 1881 et 1883, les lois Jules Ferry instaurent un enseignement laïque 2, gratuit et obligatoire sur l’ensemble du territoire national 3. Ces lois commencent à être appliquées à partir de 1888 à Paimpont, pour la seule école des garçons. Elles signent la fin de l’enseignement par les Frères de La Mennais à l’école communale du bourg.
1888-1976 — L’école laïque des garçons de Paimpont
La classe unique de l’école communale devient laïque en 1888. Son premier instituteur loge dans une maison louée par la commune tandis que les maitres congréganistes continuent à habiter l’étage.
En 1902 la municipalité propose l’installation d’une deuxième classe communale de garçons. Le conseil paroissial refuse dans un premier temps de céder la cour de récréation dite « Cour rouge » (actuelle cour des Augustins) avant de capituler devant l’intervention énergique de l’Administration.
Les Frères de La Mennais quittent leur logement en 1903. C’est dans ces pièces devenues libres que la mairie propose l’installation de l’école laïque des filles. Mais le conseil paroissial refuse. Tout au plus accepte-t-il de les allouer aux instituteurs laïques. Les travaux d’aménagement des logements des instituteurs, confiés à l’architecte Haigron de Plélan, débutent en 1909. — GOOLAERTS, Laurent, « Les écoles de Paimpont », Vivre à Paimpont, 2010, Voir en ligne. —
Les écoles publiques de Paimpont deviennent mixtes en 1965 et s’installent dans les bâtiments de l’ancienne école laïque des filles du bourg de Paimpont.
1909-1976 — L’école privée des garçons de Paimpont
En 1908, en réaction à la création de l’école laïque des garçons par la municipalité, Louis Donatien Levesque (1863-1910) 4 fait construire une école privée des garçons sur un terrain lui appartenant à proximité du bourg. Située à côté de la salle du patronage, la nouvelle école comprend une classe et une cour ainsi qu’un préau en bois couvert d’ardoise.
L’école ferme en 1976 en raison de la faiblesse de l’effectif. Le bâtiment est aujourd’hui propriété privée.
Les écoles de filles du bourg de Paimpont
1840 — Une maison d’éducation pour les filles
Le 6 septembre 1840, Jeanne Bellouard, institutrice, demande à la commune un terrain pouvant accueillir la construction d’une maison d’éducation pour les filles. Le conseil municipal accepte sous réserve qu’elle instruise gratuitement six petites filles indigentes. — EALET, Jacky et LARCHER, Guy, Paimpont en Brocéliande, Beignon, Les oiseaux de papier, 2015. [page 360] —
1846-1909 — L’école des Sœurs de la Charité Saint-Louis
Une première école des filles de Paimpont ouvre en 1846 à l’initiative de M. Fourmont, recteur de la paroisse. Quatre Sœurs de la Charité Saint-Louis instruisent les petites filles au premier étage du manoir abbatial.
L’enseignement par les sœurs congrégationistes est remis en cause par les lois Jules Ferry votées au début des années 1880. Il faut cependant attendre le début du 20e siècle pour que le conseil municipal de Paimpont projette leur application à l’enseignement des filles.
1910- 1976 — L’école laïque des filles de Paimpont
En début d’année 1901, le conseil municipal réfléchit à la création d’une école laïque des filles à Paimpont. Ce projet se heurte immédiatement aux tenants de l’enseignement religieux.
Lettre de Donatien Levesque au CM de Paimpont le 2 février 1901.
J’apprends par hasard que la réunion du conseil municipal qui doit se tenir aujourd’hui a pour but d’examiner s’il convient de remplacer les soeurs de la Charité-Saint-Louis qui remplissent à Paimpont, depuis tant d’années avec tant de dévouement et si peu de frais, le rôle d’institutrices communales [...] Les électeurs ne vous sauraient certainement pas gré de voter une dépense que vous pouvez éviter.
Deux ans plus tard, la municipalité propose d’aménager l’école laïque des filles dans les logements des Frères de La Mennais, situés à l’étage de l’école des garçons. Devant le refus du conseil paroissial, la mairie propose en 1906 un projet de construction d’une école comprenant une classe, une cour, un préau et des logements de fonction pour les instituteurs. Un premier emplacement choisi dans « la pâture du presbytère » est refusé par l’Académie de Rennes en raison du voisinage de l’étang, de la proximité du cimetière et des conflits potentiels avec la paroisse.
Un terrain est finalement acheté en 1907 dans le champ dit « de la Chapelle » et des travaux entrepris à partir de 1909 par l’architecte Haigron de Plélan. L’école laïque des filles ouvre officiellement en septembre 1910.
1910-1976 — L’école privée des filles de Paimpont
En réaction à cette ouverture, Louis Donatien Levesque, propriétaire de la forêt de Paimpont fait construire une école privée des filles sur un terrain lui appartenant dans le bourg. L’école ouvre entre 1910 et 1911. Elle comprend une classe maternelle mixte et une classe de filles. L’école devient mixte au milieu des années 60 et compte encore 38 élèves en 1972. Elle ferme définitivement en 1976 en raison d’effectifs insuffisants.
Le bâtiment est acheté par la municipalité en 1982 à madame Le Gualès de Mézaubran, afin d’en faire une salle polyvalente inaugurée en 1985.
1869-1984 —L’école laïque du hameau de Beauvais
1869-1884 — L’école de « La Coudre d’en Bas »
La première école de Beauvais ouvre en 1869 à « La Coudre d’en Bas ». La classe a lieu dans une maison louée par la commune à M. Davy jusqu’en 1884. — EALET, Jacky et LARCHER, Guy, Paimpont en Brocéliande, Beignon, Les oiseaux de papier, 2015. [page 348] —
Lettre du préfet d’Ille-et-Vilaine en date du 14 août 1969
La commune de Paimpont a voté les quatre centimes extraordinaires voulus par la loi du 10 avril 1867 pour établir la gratuité absolue de l’enseignement primaire. Cette commune de 3557 habitants renferme deux hameaux, Beauvais et Coganne, éloignés du chef lieu communal de sept à huit kilomètres. Les enfants de ces hameaux et des habitations voisines restent privés du bienfait de l’instruction. Leurs familles qui participent aux charges locales sans en bénéficier, ont adressé des réclamations dont le conseil municipal reconnait la légitimité [...] considérant que la création de deux écoles de hameaux, l’une à Beauvais, l’autre à Coganne, sections de la commune de Paimpont, aura pour heureux résultat d’assurer les moyens d’instruction à 149 enfants qui vu la distance ne peuvent fréquenter les écoles du chef-lieu communal, est d’avis que ces deux établissements soient fondés le plus promptement possible.
1884-1900 — L’école du « Gué Pérou »
L’école publique de Beauvais est déplacée dans une maison du « Gué Pérou » vers 1884.
Le projet de construction d’une école à Beauvais daté de 1888 évoque les conditions d’insalubrité dans lesquelles les élèves et l’institutrice se trouvent au « Gué Pérou ».
Fort éloignée de Paimpont et des communes environnantes, il fallut de bonne heure créer une école dans cette localité. Cette école actuellement située dans une ferme à l’intérieur des terres est d’un abord très difficile et complètement en dehors des exigences généralement requises pour ces sortes d’établissement. Elle doit contenir l’hiver, 100 élèves tant garçons que filles, et ne peut, à cause de son exiguïté et de son peu de hauteur disposer d’une capacité supérieure à 2000 cm3 d’air par élève, chose contraire à tous les principes d’hygiène et de salubrité.
1900-1985 — L’école laïque du hameau de Beauvais
Pour remédier à cet état de fait, la municipalité acquiert un terrain afin d’y construire l’école laïque du hameau de Beauvais. Deux architectes sont sollicités par la commune de Paimpont en 1888, Honoré Lemercier de Ploërmel et Jean-Marie Laloy 5 de Rennes. Finalement aucun des deux projets n’est retenu en raison de leur coût.
Des travaux commencent en 1898 sur la base du plan réalisé par Honoré Lemercier. L’école terminée en 1900 dispose d’une vaste classe, d’un vaste préau couvert et de trois pièces composant le logement de l’institutrice
. L’école est ouverte aux élèves pour la rentrée du 17 septembre 1900.
L’école est rénovée en 1920 puis en 1964. Une des deux classes ferme en 1970 en raison d’une baisse des effectifs. En 1973 la classe unique compte encore 30 élèves. Elle ferme définitivement en 1985, malgré la volonté des instituteurs, des parents d’élèves et du conseil municipal de Paimpont de la maintenir en activité. Le bâtiment mis en vente est depuis propriété privée. — GOOLAERTS, Laurent, « Les écoles de Paimpont », Vivre à Paimpont, 2010, Voir en ligne. —
1869-1977 — L’école communale du hameau de Coganne
L’école du hameau de Coganne est elle aussi créée en 1869. La classe est installée dans une ancienne maison de notable du 18e siècle qui ne répond pas aux attentes des élèves et de l’institutrice, mademoiselle Tiéno.
Lettre de la sous-préfecture de Montfort au maire de Paimpont, en date du 6 juin 1873. Le local où se tient l’école publique mixte de Coganne a été signalé à monsieur le Préfet, comme laissant beaucoup à désirer. La même pièce sert à la fois de salle de classe et de chambre à coucher. Elle est mal close et ses fermetures sont peu solides. L’institutrice se plaint de souffrir du froid et ne serait pas en sureté. On a percé le plancher (le plafond) afin d’y donner accès dans une petite pièce dont on a voulu faire une chambre à coucher. Mais cette pièce est peu habitable et l’on n’y monte qu’au moyen d’une échelle de meunier.
En l’absence de réaction municipale, mademoiselle Tiéno quitte son poste le 25 octobre 1873, laissant les élèves de la classe de Coganne sans institutrice. En 1892, la municipalité entreprend d’agrandir l’école.
L’acquisition d’une maison attenante permettant d’agrandir l’école et de la pourvoir d’une salle de classe supplémentaire ne sera réalisée qu’en 1896. De nouveaux cabinets sont construits en 1927.
Considérant que les cabinets de l’école mixte du hameau de Coganne sont en très mauvais état, qu’ils sont mal placés et rendent impossible la surveillance du maitre, le CM demande qu’il en soit construit d’autres pour la rentrée des classes. En conséquence le CM approuve le plan et le devis de Monsieur Lazarelli entrepreneur à Bellevue Guer.
Un préau est construit durant la Seconde Guerre mondiale. En 1953, l’instituteur se plaint de l’état de délabrement du bâtiment. L’inspection académique d’Ille-et-Vilaine, alertée, envoie un courrier en mairie de Paimpont en 1955.
Une récente visite à l’école de Coganne m’a démontré l’urgence d’une solution à prendre pour ces bâtiments dont un mur intérieur menace ruine et dont les classes sont trop petites, mal éclairées et insuffisantes à tous les points de vue.
Des projets de rénovation commencent à être envisagés à partir de 1957. Le cabinet Coine et Glorot de Rennes, choisi par le Conseil Municipal propose de transformer le bâtiment en habitation pour l’instituteur et de construire deux classes neuves à l’est des bâtiments.
En 1960, les travaux n’ont pas commencé et l’architecte passe le relais au cabinet Leroux de Rennes. Les travaux débutent en 1967. La rénovation comprend la construction de deux classes neuves avec préau, ainsi que l’aménagement de locaux existants pour le logement des deux instituteurs et l’établissement d’une cantine.
Une des deux classes est désaffectée en 1972 en raison d’une baisse de fréquentation. L’école à classe unique de Coganne qui ne compte plus qu’une dizaine d’élèves ferme le 2 janvier 1977. Les enfants de cette école bénéficient de cartes de transport gratuites afin d’aller à l’école de Paimpont-Bourg. L’école est définitivement désaffectée en 1984.
Louée comme appartement de 1978 à 1982, elle sert ensuite à L’ALEP (L’Association de Loisirs Éducatifs en Paimpont) qui loue les bâtiments à la commune jusqu’en 1983 afin d’y recevoir des groupes d’enfants des écoles de Rennes. Des colonies de vacances de l’Essonne, dépendant de la FOL (Fédération des Œuvres Laïques) puis de l’ADPEP (l’Association Des Pupilles de l’Enseignement Public), s’y installent l’été de 1978 à 1986. Les bâtiments sont vendus à des particuliers en 1986. — GOOLAERTS, Laurent, « Les écoles de Paimpont », Vivre à Paimpont, 2010, Voir en ligne. —
1919-1990 — L’école laïque du hameau de Telhouët
En 1919, une première école laïque mixte ouvre dans un local du hameau de Telhouët en Paimpont. En 1937, les parents adressent une pétition au conseil municipal pour la construction d’une école communale mixte de deux classes. La construction est votée à l’unanimité et un avant-projet commandé à un architecte.
Mrs Chalmet Louis et Launay Auguste, conseillers municipaux de Telhouët, présentent au maire et au CM une demande de construction d’une école publique à Telhouët pour les garçons et les filles. Ils font valoir les avantages qui en résulteraient pour la population scolaire de ce village éloigné du bourg. Le conseil reconnait le bien fondé des arguments invoqués en faveur du projet. Il n’est pas hostile à la construction de l’école demandée, mais la dépense qu’entrainerait cette construction nécessiterait un nouvel emprunt. Or deux emprunts importants grèvent le budget. Il n’est donc pas possible pour l’instant d’envisager la réalisation du projet présenté. Ce projet pourrait être repris plus tard, sur la production, par les intéressés, d’une pétition motivée et signée par un grand nombre de pères de famille, garantissant ainsi l’effectif nécessaire à l’existence d’un groupe scolaire, soit quinze. Il y aura lieu de vérifier que la condition de distance (trois kilomètres) soit satisfaite.
En 1938, la municipalité acquiert gratuitement par don, deux terrains pour y construire l’école. Le projet est présenté par Louis Chalmet, avec l’appui du député Albert Aubry, le 18 juin 1939 au conseil municipal de Paimpont. Il est à nouveau repoussé en raison d’un coût trop élevé. Le projet de construction d’une école est abandonné avec l’arrivée de la guerre.
Un nouveau projet est contesté par les partisans des écoles confessionnelles qui craignent la désaffection de l’école privée du bourg. En 1946, une école provisoire est ouverte dans les bâtiments et terrains donnés par MM. Primard et Chevillon.
Bien qu’opposé à un projet de construction, le maire, M Veillet-Dufrèche dit qu’il est le premier à déplorer que des enfants reçoivent de l’instruction dans des conditions pareilles
. Elle compte 58 enfants de 6 à 14 ans dont 37 garçons.
Un projet de réutilisation de baraquement datant de la guerre est alors étudié puis rapidement abandonné.
En fait, les bâtiments sont à prendre dans le département de l’Allier, et ils ne sont pas gratuits, leur état est globalement moyen (extérieur bon et intérieur en très mauvais état). Cette option est rapidement abandonnée.
En 1951, le projet est relancé grâce à l’apport d’un financement de l’État à hauteur de 85 %. La municipalité propose la construction d’une école communale mixte à Telhouët comprenant deux classes. L’école est inaugurée en 1953.
Le bâtiment scolaire comprend deux classes séparées par une cloison démontable dont une seule est utilisée pour l’enseignement. L’autre, en principe sert pour la cantine, abrite la scène du groupe théâtral, et une table de ping-pong.
Entre 1964 et 1972, une « affaire » agite la vie communale. Le directeur de l’école de Telhouët demande en vain au conseil municipal le remplacement d’un poêle défectueux. Pendant ce temps, la municipalité engage des travaux pour les écoles privées de la commune. La colère des tenants de l’école laïque monte. C’est alors que le conseil municipal constate que les dépenses en fuel de l’école de Telhouët sont trois fois supérieures à celles des autres écoles de la commune. Son directeur est bientôt accusé de détourner de l’argent à son profit. Des lettres de délations parviennent à la mairie qui l’accuse en sus de tenir un « chenil-poulailler » insalubre dans l’école. La situation s’envenime et ne s’apaisera qu’avec le départ du directeur en 1972. — GOOLAERTS, Laurent, « Les écoles de Paimpont », Vivre à Paimpont, 2010, Voir en ligne. —
En 1981, l’école compte encore 18 élèves. Elle ferme cependant en 1990. Les huit derniers écoliers rejoignent celle de Paimpont. Le bâtiment est alors réaménagé en appartements loués par la commune.
L’école laïque mixte du bourg
L’école communale des filles devient école laïque mixte à partir de 1965. Les classes sont réparties dans les bâtiments de l’ancienne école ainsi que dans des classes mobiles achetées à Romillé en 1978.
La fermeture des écoles de Coganne et de Beauvais en 1984 puis de celle de Telhouët en 1990 augmente progressivement les effectifs de l’école du bourg. Un projet d’agrandissement de l’école voit le jour entre 1990 et 2000. La rénovation et l’agrandissement de locaux de l’école sont confiés au cabinet de Joël Turquety. Les travaux durent deux ans durant lesquels l’école est délocalisée au camping municipal.
Lors de l’ouverture de l’école rénovée et agrandie en 2002, elle accueille soixante-sept élèves pour trois classes. Aujourd’hui une centaine d’élèves se répartissent en quatre classes.