Le menhir du Binio en Augan
Une première mention en 1826
Le site mégalithique du Binio en Augan est mentionné pour la première fois dans une lettre de M. Le Douarain, maire d’Augan, adressée à Joseph Mahé et datée du 28 février 1826.
Dans le vallon du Binio, un menhir de 11 pieds sur 8 sert de borne entre deux courtils. Près les bois de la Grée, sur les landes du Binio, deux belles pierres debout forment un angle, et quelques pierres couchées ça et là annoncent un cist-vean 1 de 54 pieds de long. Il est situé du nord au sud.
Les mesures indiquées par M. Le Douarain - 11 pieds sur 8
- équivalent à environ 3.35 m. de hauteur sur 2.4 m. de largeur. Il correspondent peu ou prou aux mesures indiquées par l’archéologue Yannick Lecerf en 2001.
Haut de 3,50 m environ, sa largeur maximum atteint 3.20 m. Son épaisseur varie de 80 cm à 60 cm.
Cette première mention est la seule concernant ce menhir malgré les inventaires mégalithiques réalisés dans ce secteur au cours du 19e siècle et de la première partie du 20e siècle.
Un menhir intégré à une habitation
En 1826, Le menhir du Binio sert de borne entre deux courtils
. Actuellement, il a la particularité d’être entièrement intégré aux murs d’une habitation privée.
Des trous creusés dans son sommet laissent penser qu’il y a fort longtemps, une chaumière aurait été accrochée, puis une maison. Enfin, une deuxième maison s’est construite côté ouest, le menhir est aujourd’hui un mur de cloison.
Yannick Lecerf s’est intéressé au processus d’intégration du menhir du Binio à cette longère.
Situé à 5 km. à l’ouest des Pierres Droites, le menhir du Binio en Augan ne semble pas devoir être rattaché au groupe de Monteneuf. Planté à la cote de 70 m. dans un petit vallon, cette large plaque de schiste dressée doit sa discrétion au fait qu’elle se trouve actuellement à l’intérieur d’un bâtiment de type « longère » édifié en plusieurs phases. En effet, en prenant appui sur cette grande pierre, vers le XVIIIe siècle, les propriétaires des lieux construisirent une première grange. Quelques décennies plus tard, la nécessité d’un agrandissement se faisant sentir, ils décidèrent d’étendre la construction en utilisant la face disponible. C’est ainsi que le menhir finit par se retrouver dans le centre du bâtiment. [...] Dans sa partie haute, deux encoches circulaires de 15 cm de diamètre sont creusées dans la face orientée à l’est. Elles dénoncent probablement une première construction probablement plus légère que le bâtiment actuel.