Foulon, Charles
Foulon, Charles (1912-1997) : Professeur d’université à Rennes II, membre de la Société internationale arthurienne, auteur d’articles sur Brocéliande en forêt de Paimpont
Éléments biographiques
Charles Foulon, né en 1912 à Marseille dans une famille originaire du Finistère a occupé des fonctions dans la politique, la franc-maçonnerie, la Résistance, l’université française et le monde associatif.
Carrière politique
Adhérant à la SFIO dès 1933, Charles Foulon occupe tour à tour de nombreuses fonctions politiques dans ce parti jusqu’à son exclusion en 1948. Il rejoint alors le Parti socialiste unitaire (PSU), dont il est un des secrétaire nationaux.
En 1957, il rejoint l’Union de la gauche socialiste (UGS), dont il devient le responsable départemental pour l’Ille-et-Vilaine. En 1960, l’UGS participe à la création du Parti socialiste unifié, au sein duquel il milite et dont il devient le secrétaire fédéral pour l’Ille-et-Vilaine de 1963 à 1968. À partir de 1962, il est candidat sous l’étiquette PSU à de multiples reprises, aux législatives et aux cantonales.
À partir du début des années 1970, il réoriente son action au sein de la Ligue des droits de l’Homme. Il est membre du comité central de cette association de 1971 à 1981.— PRIGENT, François, « Foulon, Charles Camille », 2009, Voir en ligne. —
Franc-maçonnerie
Initié franc-maçon par la loge Les Amis de Sully à l’Orient de Brest en 1936, Charles Foulon accède au grade de maître en 1938. Il obtient alors son affiliation au sein de la loge La Parfaite Union à l’Orient de Rennes, loge du Grand Orient de France après la guerre. — PRIGENT, François, « Charles Foulon, une vie d’engagement(s) », Place publique, 2015, Voir en ligne. —
La Résistance
Charles Foulon rejoint le réseau de résistance Libération-Nord, et seconde Tanguy Prigent dans la reconstitution de l’organisation socialiste clandestine.
Arrêté le 7 février 1942 par la Gestapo, à la suite du démantèlement d’un réseau de renseignement gaulliste (réseau Johnny), il est interné à Angers et à Fresnes, avant d’être relâché fin mars 1942.
Membre du Comité départemental de libération (CDL) d’Ille-et-Vilaine au titre de Libération- Nord, Charles Foulon en devient le secrétaire général dans la clandestinité au printemps 1944. Il conserve ces fonctions jusqu’en 1946.
Rapporteur de la commission d’épuration de la SFIO, il intervient au nom des fédérations bretonnes de novembre 1944 à juin 1946.— PRIGENT, François, « Charles Foulon, une vie d’engagement(s) », Place publique, 2015, Voir en ligne. —
Carrière universitaire
Charles Foulon entre en 1929 à la Faculté des Lettres de Rennes. Agrégé de grammaire avant ses vingt-un ans (plus jeune agrégé de France), il est professeur de première au lycée de Brest (1933-1939 et 1940-1941), puis au lycée de Rennes (1941-1942).
Chargé de cours de langue et littérature médiévale (1942-1945), puis de langue et littérature française moderne (1945-1947), il est assistant à la faculté de lettres de Rennes, avant de devenir professeur titulaire de la chaire de langue et littérature française anciennes en 1954.
Enseignant au centre universitaire d’été pour les étudiants étrangers à Saint-Malo, de 1963 à 1979, il est par ailleurs directeur du laboratoire de phonétique expérimentale de l’Université de Rennes à compter de 1966. Il occupe aussi les fonctions de directeur de l’Institut de français de l’Université de Haute-Bretagne après 1972, de directeur de l’UER Littérature de 1973 à 1978 avant d’être professeur émérite de 1979 à 1992.— PRIGENT, François, « Foulon, Charles Camille », 2009, Voir en ligne. —
Charles Foulon et Brocéliande
Charles Foulon est l’auteur d’une trentaine d’articles sur le domaine arthurien.— AKADEMIE DER WISSENSCHAFTEN UND DER LITTERATUR MAINZ, « Publications »Foulon, Charles« », 2024, Voir en ligne. —
Plusieurs d’entre-eux sont consacrés ou font des références explicites à la forêt de Brocéliande.
Société internationale arthurienne
Charles Foulon est membre de la Société internationale arthurienne depuis sa fondation en 1948. Il en est aussi le premier secrétaire général de 1948 à 1966.
Il est notamment l’auteur d’un article consacré au Congrès de Rennes de 1954 (17-24 août) au cours duquel les membres de l’association se sont rendus en forêt de Paimpont lors d’une des deux excursions.
L’autre permit aux membres du congrès d’admirer Brocéliande et, avec les merveilles plus romantiques que médiévales du Tombeau de Merlin, le site magnifique de la fontaine de Barenton, célébrée par Wace et par Chrétien de Troyes dans son Ivain. Naturellement la tempête attendue, un fort bel orage, fut déclenchée par une arthurienne, qui répandit de l’eau sur le perron de la fontaine ; les excursionnistes se perdirent, et furent remis dans le bon chemin par les fées, de jeunes écolières du village de Folle- Pensée ; enfin Merlin se vengea en immobilisant, en pleine forêt, l’un des cars de l’excursion. Mais, bon prince, l’enchanteur permit aux modernes chevaliers de la Table Ronde de rentrer à Rennes avant minuit.
Il est aussi l’auteur de plusieurs articles consacrés à Brocéliande dans la revue de l’association.
- — FOULON, Charles, « Le Rou de Wace, l’Yvain de Chrétien de Troyes et Eon de l’Etoile », Bulletin bibliographique de la Société internationale arthurienne, Vol. 17, 1965, p. 93-102. —
- — FOULON, Charles, « La fée Morgue dans les romans de Chrétien de Troyes », Bulletin bibliographique de la Société internationale arthurienne, Vol. 18, 1966, p. 165. —
- — FOULON, Charles, « Le nom de Brocéliande », Bulletin bibliographique de la Société internationale arthurienne, Vol. 21, 1969, p. 163-164. —
Contribution à des ouvrages collectifs
- — FOULON, Charles, « Le nom de Brocéliande », in Mélanges de langue et de littérature médiévales offerts à Pierre Le Gentil par ses collègues, ses élèves et ses amis, Institut de français, Université de Haute-Bretagne, Paris, SEDES, 1973, p. 257-263, Voir en ligne. —
- — FOULON, Charles, « Brocéliande et sa fontaine dans la littérature latine médiévale », in Au Miroir de la Culture Antique : Mélanges offerts au président René Marache, Rennes, P.U.R., 1992, p. 231-236. —
Deux tomes de Mélanges de langue et littérature françaises du Moyen Âge et de la Renaissance offerts à Charles Foulon sont parus en 1980.
- — COLLECTIF, et FOULON, Charles, Mélanges de langue et littérature françaises du moyen âge et de la Renaissance offerts à Charles Foulon, I, Rennes, Institut Français de l’Université de Haute-Bretagne, 1980, 739 p. —
- — COLLECTIF, et FOULON, Charles, Mélanges de langue et littérature françaises du moyen âge et de la Renaissance offerts à Charles Foulon, II, Institut Français de l’Université de Haute-Bretagne, 1980, 427 p. —
Ils comprennent de nombreux articles sur les thématiques arthuriennes parmi lesquels un article de Jean Markale sur Brocéliande. — MARKALE, Jean, « Brocéliande : Mythes et réalité », in Mélanges de langue et littérature françaises du moyen âge et de la Renaissance offerts à Charles Foulon, II, Institut Français de l’Université de Haute-Bretagne, 1980, p. 185-192, Voir en ligne. —
Conférence
Charles Foulon est l’auteur d’une conférence sur la Fontaine de Barenton prononcée en 1979 à l’université de Haute Bretagne de Rennes.
- — FOULON, Charles, « La Fontaine de Barenton : exposé de M. Foulon, professeur à l’université de Haute Bretagne », 1979, Voir en ligne. —