1943-1944
L’agrandissement du camp de Coëtquidan
par les autorités militaires allemandes
Au printemps 1944, le camp de Coëtquidan est agrandi par les autorités militaires allemandes. Cet agrandissement entraine l’évacuation partielle de quatre communes limitrophes du camp militaire : Paimpont en Ille-et-Vilaine ; Augan, Campénéac et Beignon dans le Morbihan.
Septembre 1943 — Un projet d’agrandissement du camp
Fondé en 1873, le camp militaire de Coëtquidan (Morbihan) a connu plusieurs phases d’agrandissement, dont la principale, en 1911-1913, lui a donné ses limites actuelles.
En 1940, l’armée allemande prend possession des installations militaires de Coëtquidan abandonnées par l’armée polonaise. Elle y établit deux mille des quinze mille soldats allemands stationnés en Bretagne pour s’opposer à un éventuel débarquement. — PETERS, Commandant, « Historique de Coëtquidan », Coëtquidan, Armée de Terre, 1989, p. 126, Voir en ligne. [page 74] —
Dans la deuxième moitié de l’année 1943, les autorités militaires allemandes projettent d’agrandir le camp de Coëtquidan. Ce projet a pour conséquence l’évacuation de plus d’un millier d’habitants répartis sur les communes de Paimpont en Ille-et-Vilaine, d’Augan, de Campénéac et de Beignon dans le Morbihan.
À la mi-septembre 1943, les quatre municipalités concernées apprennent par courrier des « Feldkommandantur » 1 de Vannes et Rennes qu’elles doivent agir sans délai
pour rendre cet agrandissement possible.
Le projet d’agrandissement concerne 2 300 hectares de forêt et 1 850 hectares de terres labourables. L’évacuation de ce territoire implique le déplacement et le relogement de 317 foyers répartis sur les quatre communes pour un total de 1173 personnes.
Les frais occasionnés par ce projet - paiement des indemnités pour les terrains, les bâtiments et installations, frais de logement des habitants expropriés - sont à la charge de l’État français. — ANONYME, « Note concernant le projet d’agrandissement du camp de Coëtquidan par les autorités allemandes », 1943, Voir en ligne. —
Octobre 1943 - Février 1944 — La réaction des communes
Dès réception des courriers des « Feldkommandantur », les municipalités tentent de réagir.
Il faut dans un premier temps trouver des solutions pour loger chacun des habitants concernés par l’expropriation.
La plupart des personnes évacuées ne savent pas encore où ils pourront trouver une autre maison. Il importe que pas une maison disponible à Paimpont ne reste libre et dans certains cas, il est possible avec de la bonne volonté de mettre un ménage, dans des bâtiments déjà occupés. Je vous demande donc de bien vouloir, voir dans votre village les maisons pouvant être louées et même si besoin est, réquisitionnées.
Tous les propriétaires des logements considérés comme pouvant héberger des expropriés sont contactés : résidences secondaires, associations 2, etc. Le maire de Paimpont lui-même met une de ses propriétés à disposition.— EALET, Jacky et LARCHER, Guy, Paimpont en Brocéliande, Beignon, Les oiseaux de papier, 2015. [page 335] —
Dans le même temps, les municipalités entreprennent des démarches pour obtenir la révision du projet. Le 2 octobre 1943, le maire de Paimpont adresse un courrier au préfet d’Ille-et-Vilaine dans lequel il pose les bases d’une argumentation et demande des adaptations. — VEILLET-DUFRÊCHE, Louis, « Courrier du Maire de Paimpont au Préfet d’Ille-et-Vilaine du 2 octobre 1943 », 1943, Voir en ligne. —
Une note regroupant l’ensemble des éléments du projet ainsi que les arguments s’y opposant est produite en fin d’année 1943 puis envoyée aux autorités militaires allemandes. — ANONYME, « Note concernant le projet d’agrandissement du camp de Coëtquidan par les autorités allemandes », 1943, Voir en ligne. —
L’argumentation des quatre communes contre le projet comprend trois motifs principaux.
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Les raisons militaires invoquées semblent être des raisons de commodité pour l’instruction des troupes, plutôt que des raisons de force majeure.
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Les communes environnantes sont déjà surpeuplées du fait de l’évacuation des populations bombardées des villes de la côte [et] du cantonnement d’un très grand nombre de troupes d’occupations.
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Enfin, il s’agit de populations agricoles très intéressantes, mais peu fortunées. Or, la législation actuelle s’oppose à ce que les personnes évincées à l’intérieur d’une même commune soient considérées comme sinistrées et par la même indemnisées [...].
La réponse des autorités allemandes, le 6 janvier 1944, est sans ambiguïté.
Un examen approfondi de l’affaire [...] a démontré que l’évacuation avait lieu pour d’impérieuses raisons d’ordre militaire et que cette mesure ne pouvait être rapportée.
Malgré ce refus, la municipalité de Paimpont obtient - le 13 janvier 1944 - un report de la date d’évacuation du 31 janvier au 1er avril 1944.— COMMANDANT DES FORCES MILITAIRES DE FRANCE, « Courrier du Commandant des Forces Militaires de France au Ministère de l’intérieur du 13 janvier 1944 », 1944, Voir en ligne. —
Louis Veillet-Dufrêche, maire de Paimpont appuyé par Louis Jollan de Clerville, propriétaire de la forêt de Paimpont, continue néanmoins à œuvrer à la remise en cause du projet par des voies moins administratives. Ils contactent notamment René Victor Manaut (1891-1992) 3, homme politique influent, afin qu’il intervienne auprès de membres du gouvernement français. Toutefois, ces démarches ne permettent pas d’obtenir les modifications escomptées.— MANAUT, René Victor, CLERVILLE, Louis de et VEILLET-DUFRÊCHE, Louis, « Lettres entre M. Manaut, Louis de Clerville et le Maire de Paimpont », 1944, Voir en ligne. —
Mars 1944 - Novembre 1944 — La mise en œuvre de l’évacuation
Alors que les premiers tirs de l’armée allemande sur les territoires évacués sont programmés pour la semaine du 9 au 15 avril 1944, les communes organisent l’évacuation des territoires concernés. — KOMMANDANTUR DE COËTQUIDAN, « Courrier de la Kommandantur de Coëtquidan aux mairies de Paimpont, Campénéac, Tréhorenteuc et Beignon du 9 avril 1944 », 1944, Voir en ligne. —
De nombreuses procédures administratives s’engagent alors afin de trouver un nouveau logement aux réfugiés et de les indemniser.
- permettre aux réfugiés de toucher les allocations de réquisition et de déménagement payés par les autorités allemandes — PRÉFET D’ILLE-ET-VILAINE, « Courrier du Préfet d’Ille-et-Vilaine au Maire de Paimpont du 9 mars 1944 », 1944, Voir en ligne. —
- permettre à certains réfugiés paimpontais de se reloger dans le Morbihan— PRÉFET D’ILLE-ET-VILAINE, « Courrier du préfet d’Ille-et-Vilaine au maire de Paimpont du 1er août 1944 », 1944, Voir en ligne. —
- construire des baraques pour les réfugiés sans logement— PRÉFET D’ILLE-ET-VILAINE, « Courrier du préfet d’Ille-et-Vilaine au maire de Paimpont du 28 mars 1944 », 1944, Voir en ligne. —
L’évacuation sur la commune de Paimpont
Prévenue par la « Feldkommandantur 748 » de Rennes depuis le 15 septembre 1943, la municipalité de Paimpont a réussi à obtenir que l’évacuation initialement prévue pour le 31 janvier 1944 soit reportée au 1er avril 1944.
Les parties à évacuer sont :
- La Haute-Forêt de Paimpont (2 300 ha.)
- Le hameau du Cannée (200 ha.)
- Le hameau de Beauvais (400 ha.)
L’évacuation de ces 2 900 hectares implique le déplacement et le relogement de 143 foyers regroupant 390 personnes. La grande majorité d’entre eux est relogée sur Paimpont. Quelques foyers le sont sur Plélan-le-Grand.— MAIRIE DE PAIMPONT, « Liste des familles évacuées du Cannée et de Beauvais (nouvelle adresse pour chacun) », 1944, Voir en ligne. —
33 foyers sont relogés sur le département du Morbihan, dans les communes environnantes de Campénéac, Beignon, Tréhorenteuc, Néant-sur-Yvel, ou Mauron.— MAIRIE DE PAIMPONT, « Liste des réfugiés de Paimpont repliés sur le Morbihan au 22 novembre 1944 », 1944, Voir en ligne. —
La Haute-Forêt de Paimpont
La majeure partie de la Haute-Forêt de Paimpont, soit 2 300 hectares, est concernée par l’agrandissement du camp. Une seule habitation - localisée à Haute-Forêt - y est recensée. Il s’agit de la résidence secondaire du propriétaire, Henry de la Monneraye et de la maison d’habitation de son garde forestier 4.
Dès le 15 septembre 1943, la « Feldkommandantur 748 » de Rennes, indique que le projet d’expropriation n’implique pas l’arrêt de l’exploitation forestière qui pourra continuer en dehors des périodes de tir.
L’exploitation forestière du territoire réclamé pourra continuer à être faite, mais les propriétaires forestiers n’auront à l’avenir la permission de ne vendre des coupes de bois qu’aux exploitants désignés par la Feldkommandantur. Les moments auxquels les travaux de bois pourront être ensuite exécutés seront fixés à chaque fois par la Platzkommandantur de Coëtquidan.
Le hameau de Beauvais
L’évacuation des 400 hectares de la clairière de Beauvais implique le déplacement et le relogement de 93 foyers concernant 314 personnes.
Dans un premier temps, la « Feldkommandantur » de Rennes stipule que le territoire de Beauvais ne pourra plus être utilisé pour l’agriculture.
— ANONYME, « Note concernant le projet d’agrandissement du camp de Coëtquidan par les autorités allemandes », 1943, Voir en ligne. —
Cependant, le 26 avril 1944, la municipalité de Paimpont obtient de la « Platzkommandantur de Coëtquidan » l’autorisation de continuer les pratiques agricoles sur Beauvais en dehors des périodes de tir. — KOMMANDANTUR DE COËTQUIDAN, « Courrier de la Kommandantur de Coëtquidan au maire de Paimpont du 26 avril 1944 », 1944, Voir en ligne. —
Dans sa notification initiale du 15 septembre 1943, la « Feldkommandantur de Rennes » préconise que que les bûcherons et charbonniers qui doivent être évacués de Beauvais puissent s’établir aux environs de la forêt, de manière à pouvoir continuer à s’acquitter de leur métier dans la forêt de Paimpont comme jusqu’à présent.
Selon la mairie de Paimpont, cette préconisation est impossible à tenir. Le 9 octobre 1943, le maire écrit au préfet d’Ille-et-Vilaine.
Les bûcherons, résidant pour la plupart dans les villages évacués, près des chantiers, ceux-ci auront leur domicile après l’évacuation à plus de 10 kilomètres. Ce qui rendra le travail impossible.
Deux témoignages d’habitants expropriés de Beauvais
- Témoignage de Jean Levesque de Hucheloup, 15 ans en 1944
On a été évacué, fallait qu’on soit parti pour le premier avril. C’était en 1944. J’avais 15 ans. On est revenu à l’été. Quand les allemands sont partis, au mois de juillet. Y en avait qu’étaient restés par là. Nous on revenait aussi de temps en temps. C’était pas recommandé de venir. J’me rappelle d’être allé jusqu’à la Ville-Danet, les vaches à pieds à emmener, le matériel dans la charrette. Je ne sais pas au juste, mais y devaient agrandir le camp. Pour venir jusqu’à la forêt. Au Cannée y avait eu aussi Saint-Bartélémy et puis le Bout-du-Haut, je crois bien. Y avait un petit bout par là.
- Témoignage d’Étienne Lemée de la Touche Guérin, 6 ans en 1944
Au printemps 44, le village a été évacué sur les ordres des autorités [allemandes]. Les familles sont dispersées où il y a de la place dans d’autres villages. A cette époque, la solidarité existait. En ce qui concerne ma famille, mon père avait retapé une pièce pour nous reloger dans une longère déjà occupée à Roc Fermu. Le déménagement s’est fait avec des charrettes à bœufs par les chemins praticables à travers le bois de Rauco ou par la route de Fontaine Leron avec une voiture à cheval, mais juste le nécessaire. Le reste se faisait à pied à la demande. En ce qui concerne l’école, mon frère de 7 ans et moi 6 ans, c’était à Tréhorenteuc. La classe était assurée par deux charmantes jeunes femmes 5. Les deux autres petites sœurs n’allaient pas à l’école. Tous les mercredis soirs mon frère et moi nous revenions à la Touche Guérin pour garder les vaches le jeudi. On repartait à Roc Fermu pour l’école le vendredi et le samedi. A la fin de l’été, tout le monde est revenu à la Touche Guérin, la vie a repris son cours normal, car les Allemands sont partis sur Lorient jusqu’à la fin de la Guerre.
Le hameau du Cannée
L’agrandissement du Camp de Coëtquidan concerne deux cents hectares de terres labourables situées sur la clairière du Cannée. Les hameaux de Saint-Barthélémy, du Tertre et du Bout du Haut doivent être évacués. Cette évacuation implique le déplacement et le relogement de 50 foyers regroupant 176 personnes.
Les usages agricoles peuvent être maintenus dans une partie de la zone évacuée comme le stipule une note de la « Feldkommandantur de Rennes » du 15 septembre 1943 : le territoire de Le Bout de haut pourra continuer à être utilisé comme jusqu’à présent, mais les civils et le bétail devront être logés ailleurs.
— ANONYME, « Note concernant le projet d’agrandissement du camp de Coëtquidan par les autorités allemandes », 1943, Voir en ligne. —
Dans un courrier du 9 octobre adressé à la préfecture, la municipalité de Paimpont propose certains aménagements.
Il sera impossible aux fermiers évacués de pouvoir continuer l’exploitation car ceux-ci ne pourront trouver de logement à proximité du lieu évacué. Cette terre restera en friche. [...] La plupart des fermes du village du Bout-du-Haut se trouvant à la limite de la ligne de démarcation, il serait peut-être possible d’obtenir que ceux-ci ne soient pas évacués. Les autorités allemandes pourraient à ce sujet procéder à une enquête sur chaque cas.
Dans un courrier du 24 mars 1944, la « Platzkommandantur de Coëtquidan » réfute la possibilité de ces aménagements et confirme au maire de Paimpont que toutes les évacuations initialement notifiées devront être réalisées.— KOMMANDANTUR DE COËTQUIDAN, « Courrier de la Kommandantur de Coëtquidan au maire de Paimpont du 24 mars 1944 », 1944, Voir en ligne. —
Les trois communes Morbihannaises
Le 11 septembre 1943, la « Feldkommandantur 750 » de Vannes prévient les municipalités d’Augan, de Campénéac et de Beignon qu’une évacuation partielle du territoire de ces communes est prévue pour cause d’agrandissement du camp de Coëtquidan à compter du 31 octobre 1943.
Une note précise toutefois que bien que la date soit passée, par tolérance des autorités d’occupation cette évacuation n’est pas encore effectuée.
L’évacuation sur la commune d’Augan
Deux cents hectares situés sur la commune d’Augan sont concernés par l’extension du camp. Les hameaux de la Ville-Marqué, du Trieux, de la Métairie-Neuve, de Baraton, de la Vigne et de la Ville-Cadio doivent être évacués. Cette évacuation concerne 30 foyers regroupant un total de 150 personnes.
L’occupant ayant découvert dans les archives que le projet d’agrandissement du camp s’étendait primitivement bien au-delà des limites connues, obligea les villages de la Ville-Marqué, du Trieux, de la Métairie-Neuve, de Baraton, la Vigne et la Ville-Cadio à évacuer les domiciles. Les pauvres habitants durent chercher refuge là où ils le purent. Le château de Beaurepaire et ses dépendances en accueillit un bon nombre. Les gens du bourg se montrèrent aussi généreux pour un accueil ; il reste que durant quatre mois, du 1er mars au 1er juillet 1944, les habitants des dits villages se trouvèrent dans une situation de fortune souvent dramatique.
L’évacuation sur la commune de Campénéac
En 1944, les Allemands décidèrent à leur tour d’agrandir le Camp ; ils en doublèrent la superficie en s’arrêtant à 500 m en avant du bourg de Tréhorenteuc en direction du Val sans Retour. A la débâcle allemande, les familles expulsées rejoignirent leurs habitations et le Camp retrouva ses limites d’avant-guerre.
Trois cents hectares de la commune de Campénéac sont concernés. L’extension comprend sept hameaux, situés sur une bande d’environ un kilomètre de large, en limite du camp, doivent être évacués sans délai
. Cette évacuation concerne 143 foyers regroupant un total de 533 personnes. — ANONYME, « Note concernant le projet d’agrandissement du camp de Coëtquidan par les autorités allemandes », 1943, Voir en ligne. —
- Saint-Jean
- Leslan
- Trefrain
- Mouzenant
- La Motte
- Ferdonnant
- L’abbaye d’en Haut
Les hameaux du Quily, Brambelay ainsi que la région du Trieux sont impliqués dans l’agrandissement sans toutefois être soumis à l’évacuation de leurs habitants.
La bande côté ouest de la zone I [Campénéac] pourra jusqu’à nouvel ordre être cultivée et laissée à l’exploitation agricole, tandis que le reste du terrain servira au pacage du bétail en dehors des exercices de tirs. Pour le pacage, il appartiendrait aux Autorités Françaises de diviser la portion du côté ouest en parcelles qui, attribuées au sort, seraient louées aux intéressés, comme le fait le Maire de Guer pour la plus grande partie du champ de manœuvre. [...] En principe, les cultivateurs sont autorisés à rentrer la récolte de cette année, y compris celle des récoltes fourragères.
L’intégration du château de Trécesson à la zone d’évacuation est indiquée par la mairie de Campénéac comme un argument contre l’agrandissement du camp.
Sur la commune de Campénéac, il existe aussi le château de Trécesson classé comme monument historique dont l’évacuation entrainerait la mutilation probable.
L’évacuation sur la commune de Beignon
Deux hameaux de la commune de Beignon frontaliers du camp de Coëtquidan, Launay et la Lande, situés à l’ouest du bourg, sont concernés par l’agrandissement. Cependant, aucun Beignonnais n’est soumis à une expropriation stricte. Seule la Tannerie de Launay doit être évacuée.
Pour la zone II [Beignon], il y a lieu d’évacuer la Tannerie. Les habitants des fermes de la Lande peuvent rester sur place : exploitation agricole dans cette partie comme précédemment. Le garde-barrière sur la route à 700 mètres à l’Ouest de Beignon pourra également rester dans sa maison. Chaque fois que les tirs auront lieu, il sera prévenu et pourra s’abriter ainsi que sa famille.
Le retour des populations déplacées
En juin 1944, deux mois seulement après l’agrandissement du camp de Coëtquidan, les forces alliées débarquent en Normandie. Les forces militaires allemandes stationnées dans la région, cessent les exercices d’entrainement et s’engagent sur les théâtres d’opération bretons. Dès le mois de juillet, les populations déplacées reviennent dans leurs villages.
On est revenu à l’été. Quand les allemands sont partis, au mois de juillet.
Le camp de Coëtquidan, à nouveau occupé par les forces militaires alliées à partir d’août 1944 devient un camp de prisonniers de guerre allemands jusqu’en 1947. Les agrandissements imposés par les Allemands sont abandonnés. Le camp retrouve ses limites antérieures, jamais modifiées depuis lors. — PETERS, Commandant, « Historique de Coëtquidan », Coëtquidan, Armée de Terre, 1989, p. 126, Voir en ligne. —