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1922 -1940

Le site de Point-Clos - I

L’implantation d’un camp d’aviation à Gaël

Le lieudit « Point-Clos » est situé au nord du massif de Brocéliande, en forêt domaniale de Gaël-Paimpont. Il s’étend sur une partie des communes de Gaël (Ille-et-Vilaine), Concoret (Morbihan) et Muël (Ille-et-Vilaine). Il est bordé par la route départementale D773 reliant Paimpont à Gaël. Il abrite les vestiges d’un ancien camp d’aviation créé en 1922. Il est occupé par la Luftwaffe de 1940 à 1944. L’aviation alliée l’utilise du début août à la fin septembre 1944. Il perd officiellement son statut de terrain d’aviation en 1955.

L’implantation d’un camp d’aviation à Gaël.

Localisation du site de Point-Clos

En 1920, le Ministère de la Guerre charge Maurice des Prez de la Morlais (1876-1941) 1 originaire de Saint-Léry - commune proche de Gaël - et aviateur pendant la première guerre mondiale de créer un camp d’aviation à Tours. Il lui est également demandé de trouver un terrain d’aviation à proximité du camp d’entrainement d’artillerie de Coëtquidan 2 situé au sud de la forêt de Paimpont. Le but est de former des aviateurs à l’observation de mouvements militaires et à la prise de photographies aériennes lors des manœuvres sur le site de Coëtquidan.

Interview du 22 janvier 2013 de Francis RAMEL , Président de l’Association des Amis du Point-Clos (Mylène Besson)

« A l’époque, il y avait déjà le camp de Coëtquidan à 18 kilomètres de Point Clos, un des grands camps militaires du Ministère de la Guerre. C’était un camp d’entrainement et de manoeuvres. A l’époque, […] on préparait déjà les techniques de manoeuvres et l’utilisation d’avions militaires pour la défense nationale. C’était l’Armée de Terre qui venait en manoeuvre à Coëtquidan. Comme le Ministère de la Guerre se préparait à mettre en oeuvre l’utilisation d’une aviation militaire pour manoeuvrer avec les troupes au sol, il fallait qu’il y ait un terrain conséquent, permettant l’atterrissage et le décollage des avions. C’était la compétition avec Coëtquidan. »

BESSON, Mylène, « Point Clos - Mémoires et valorisation d’un camp d’aviation : historique et réflexions pour la valorisation du site », Rennes, Etudes et Chantiers Bretagne, 2013, Voir en ligne. [page 12]

Le commandant Maurice des Prez de la Morlais se met en recherche d’un terrain. Il utilise sa connaissance des lieux et s’appuie sur ses relations locales pour trouver un espace présentant les critères d’une future piste d’aviation suffisamment proche du camp de Coëtquidan. Il suggère de retenir les landes de la « Croix-aux-Blancs » au lieudit « Point-Clos ». Ces landes, situées sur un plateau, sont en totalité sur la commune de Gaël (Ille et Vilaine), en limite de la commune de Concoret (Morbihan). Cet espace offre un sol argilo-sableux permettant l’établissement de pistes adaptées au contraintes aéronautiques de l’époque. Son orientation générale permet, en outre, de disposer d’un terrain faisant face aux vents dominants d’ouest-nord-ouest techniquement favorables aux décollages et atterrissages.

Interview du 22 janvier 2013 de Francis RAMEL (Mylène Besson)

L’état-major se demandait où était le meilleur intérêt stratégique, à savoir à Gaël ou à Coëtquidan. Le camp de Coëtquidan restait camp de manoeuvres et l’aviation militaire se retrouvait à Point-Clos. Quand les troupes étaient en manoeuvre, il fallait des aviateurs pour observer ce qui se passait au sol. C’était de l’aviation d’observation. Il fallait un détachement de l’Armée de l’Air pour collaborer et travailler avec les troupes au sol à Coëtquidan. A l’époque, il y avait de l’artillerie de Coëtquidan qui venait se poster aux limites du village de la Ville Danet, à côté de Paimpont. Le camp s’appelait « Camp d’aviation de Gaël ». Cette aviation militaire venait en manoeuvre tous les ans, de la base aérienne de Chartres ou de Villacoublay ou de Tours [...].

Le maire de Gaël, Alexandre Villandre, intercède auprès du Ministère de la Guerre pour soutenir la proposition du commandant des Prez de la Morlais.

Lettre du Maire de Gaël à Monsieur GUERNIER Député, datée du 22 octobre 1921

« Mon cher Député,
L’Autorité militaire, en particulier le Commandant de l’aviation du camp de Coëtquidan, chargé par le Ministre de la guerre, a recherché dans un rayon de 15 à 20 kilomètres du camp, un terrain susceptible de faire un terrain d’aviation.
J’ai eu l’honneur d’en présenter à cet officier trois, remplissant les conditions, sur le territoire de ma commune. En particulier un, qui est propriété communale et qui conviendrait à merveille. De plus ce terrain inculte et sans arbres, pourrait être cédé à prix très avantageux pour l’autorité militaire. […]
En conséquence, Monsieur le Député, considérant l’avantage qu’il résulterait pour ma commune, si ce champ pouvait être fait sur son terrain, connaissant votre influence, je viens vous demander de bien vouloir intercéder auprès du Ministère de la Guerre pour qu’une suite soit ainsi donnée. Je vous prie de bien vouloir appuyer de tout votre pouvoir pour que cette création soit faite dans votre département […]. »

Besson Mylène (2013) op. cit., p. 9

Cette demande trouve une première réponse de la part du Ministère de la Guerre.

Lettre du Lieutenant CHAIGNON, Etat-Major du 10° Corps d’Armée, 17 décembre 1921

« Monsieur Le Maire,
Chargé par le Général Commandant le 10° Corps d’Armée de la reconnaissance des terrains destinés à l’aéronautique situés sur le territoire de votre commune, j’ai l’honneur de vous informer que je me rendrai à Gaël, le mercredi 21 décembre […] »

Besson Mylène (2013) op. cit., p. 9

Les landes de Point-Clos sont déclarées terrain militaire dès 1922. Une lettre du Ministère de la Guerre datée du 10 août 1923 confirme ensuite le choix de Point-Clos pour la construction du camp d’aviation :

Lettre du Général directeur de l’Aéronautique, Ministère de la Guerre, 10 août 1923

« Monsieur Le Maire,
En réponse à votre lettre du 10 juillet 1923, j’ai l’honneur de vous faire connaître que des reconnaissances effectuées récemment dans la région de Gaël, m’ont amené à envisager la création d’un terrain d’atterrissage situé à l’est et en bordure de la route de Gaël à Paimpont à 5 kms environ de Gaël.
Si le terrain en question est propriété communale relevant de votre autorité, les représentants de nos services chargés des opérations diverses, relatives à l’organisation d’un terrain d’aviation sur cet emplacement, se mettront directement en rapport avec vous à ce sujet […] »

Besson Mylène (2013) op. cit., p. 10

Les terrains à acquérir appartiennent à divers propriétaires parmi lesquels les communes de Gaël, une centaine d’hectares et de Concoret, huit hectares. De nombreux particuliers sont expropriés, comme la famille de Charette, ou doivent vendre leurs terres.

Le produit de la vente des terrains de la « Croix-aux-Blancs » de Point-Clos à l’armée de l’air permet l’installation de l’adduction d’eau dans le bourg de Gaël.

Le camp de Point-Clos se dote, entre 1922 à 1925, de constructions pour les hommes et d’infrastructures pour les avions.

Les premiers casernements du camp de Point-Clos

Les prés et les champs de l’ancienne ferme de « Lancron » deviennent une des pistes après les travaux de drainage réalisés à la pioche par la troupe.

« Il y avait des ouvriers malgaches et des soldats de la compagnie du 41ème de Rennes. Ils arrachaient les talus, déboisaient pour faire la piste et le camp bâti. Des Malgaches logeaient dans des baraques en bois (en dessous du château d’eau). »

BESNARD André, CHOLLET René, JOSSE Claude. Témoignages , 2002, in Besson Mylène (2013) op. cit., p. 11

Le camp est officiellement créé en 1925. Quatre-vingt douze hectares sont consacrés à l’aménagement des pistes d’atterrissage sur Gaël. La bande d’envol la plus longue traverse le terrain dans toute sa longueur pour se terminer dans une carrière. Trois bandes plus courtes la complètent. Les terrains acquis sur Concoret permettent l’implantation d’un château d’eau, de trois hangars, d’une tour de contrôle, de locaux techniques ainsi que des bâtiments pour les officiers et hommes de troupe ; trois hectares sur la commune de Muël sont gardés en réserve.

Point-Clos : le château d’eau en 1927
Point-Clos : deux hangars pour les avions et un atelier
Le camp de Point-Clos en 1930

—  SAINT-MARC, Philippe, « 1925 - 1945 - Point-Clos ou l’histoire d’un camp d’aviation oublié », sans date, Voir en ligne. —

Les premières manœuvres aériennes

Le camp d’aviation devient opérationnel en 1927. Cette année-là, la première escadrille à se poser à Point-Clos, venant de la base aérienne de Tours, est commandée par le lieutenant Lenery.

L’escadrille de Tours lors des manoeuvres d’été à Point-Clos

Tous les étés, des escadrilles en provenance de Tours font d’importantes manœuvres, conjointement avec l’Armée de Terre de Coëtquidan. Le camp accueille des escadrilles d’observation : la GAO504 de Chartres, la GAR511 de Nantes, la GAR512 de Limoges pour former leurs observateurs. Cette formation consiste à suivre les mouvements des troupes, des blindés et de l’artillerie sur le camp de Coëtquidan. Le camp sert également de terrain d’entrainement pour les pilotes des bases précédemment citées.

Avion Bréguet en manoeuvre à Point-Clos en août 1931

Bien que le camp de Gaël dépende de la base de Tours, il accueille pour les manœuvres d’été les escadrilles de Chartres et de Villacoublay. Cette dernière escadrille l’utilise pour former les mitrailleurs. Même si le camp n’est ni occupé, ni actif de façon permanente, le site est alors reconnu comme un des meilleurs terrains d’envol de France par les officiers de l’Armée de l’Air récemment créée. 3

Ces manœuvres permettent de tirer des enseignements sur l’art du camouflage et sur les systèmes de défense anti-aérienne. Le reste de l’année, un détachement de six ou huit soldats sous les ordres de l’adjudant-chef Bédrignan, originaire de Perpignan, assure la garde du camp. —  Besson Mylène (2013) op. cit., p. 15 —

Les manoeuvres Z’aériennes de 1935 à Point-Clos

Une vie sociale et économique animée

De 1922 à 1927, les travaux nécessaires à l’établissement du camp à Point-Clos génèrent localement une activité économique nouvelle pour les trois communes. Cette économie à la base de laquelle se trouve l’essor de l’aviation militaire, perdure et se développe dès que la fonction de « camp de manœuvre » se confirme.

Des commerces ouvrent à proximité du camp de Gaël. Sur la route de Gaël à Paimpont, le café Renimel surnommé « Ménil » ou « Ménilmontant » abrite aussi un restaurant-épicerie-guinguette où règne une certaine ambiance. Non loin il y a la « Maison Jalu », hôtel-restaurant-boulangerie puis le café-restaurant de la « Maison Rochefort » et le café « Besnard ».

La Maison Rochefort "café restaurant" à Point-Clos

Ainsi la vie s’anime aux abords du camp au contact des aviateurs prompts à faire la fête, d’autant que les cafés organisent des bals, des soirées où le jazz se mêle au son des pianos mécaniques et autres bastringues. À Concoret où ils préfèrent résider, laissant à la troupe les locaux du camp, les officiers mènent une vie joyeuse de noctambules.

Ancien café Renimel au nord de Point-Clos

« Ménil », c’était le bistrot, café, avant le camp de Point-Clos. Ma mère s’était remariée car mon père était mort à la guerre, avec Jean-Louis Guyomard. C’était le parrain de Ménil. On dansait tous les dimanches. Ménilmontant, c’était le rassemblement des jeunes ! »

BESNARD André, CHOLLET René, JOSSE Claude. Témoignages 2002, in Besson Mylène (2013) op. cit., p. 14

Les heures de gloire du camp de Gaël

Point-Clos est désormais nommé « Camp d’aviation de Gaël ». Il est désigné en 1928 dans le bulletin de la navigation aérienne du Ministère de l’Air comme camp d’instruction de l’aéronautique militaire de 1ère catégorie. Joseph Le Brix (1899-1931) 4 y passe en 1928 après avoir réalisé, en 1927, avec Dieudonné Costes (1892-1973) la traversée de l’Atlantique sud entre Saint-Louis du Sénégal et Natal (Brésil).

Costes et Le Brix

Le camp de Point-Clos connait son heure de gloire le 14 décembre 1930 lors de l’atterrissage des deux pilotes français Dieudonné Costes et Maurice Bellonte (1896-1983) devenus célèbres après leur traversée de l’Atlantique nord, d’est en ouest, (Paris/New-York) en septembre 1930.

Arrivée de Costes et Bellonte à Point-Clos

— Saint-Marc, Philippe in Besson Mylène (2013) op. cit., p. 15 —

Interview du 22 janvier 2013 de Francis RAMEL (Mylène Besson)

« C’était une fête ! Il y avait de belles voitures de Rennes, des Citroën. On était émerveillé. J’avais 15-16 ans. Costes était plus solide. Bellonte, c’était un petit bonhomme. La ville de Rennes les avait invités comme ils avaient traversé l’Atlantique et comme il n’y avait pas de camp d’aviation à Rennes, ils venaient atterrir là et ils les amenaient à Rennes après [...] Ils rentraient de leur tournée en Amérique quand ils avaient traversé l’Atlantique Nord, en octobre ou novembre. J’étais là ! J’avais 10 ou 12 ans à l’époque. Je voulais être aviateur »

Besson Mylène (2013) op. cit., p. 14

Les deux aviateurs sont arrivés en retard. Ils ont failli connaître la panne d’essence alors qu’ils survolaient les bois et les landiers, à l’est du camp.

« Nous avons trouvé sur notre parcours un vent debout, ce qui explique notre retard. La consommation d’essence fut beaucoup plus importante que ce que nous l’avions estimée. Vous avez pu remarquer, le moteur s’est arrêté de tourner, juste où nous arrivions sur le terrain. Le réservoir était vide, plus une goutte de carburant. Une minute plus tôt, ou un kilomètre de plus pour gagner la piste d’atterrissage et c’était la chute dans les pommiers »

Lemarchand Alfred. -Note sur le « Camp de Gaël. Terrain d’aviation militaire 1925-1945 ». (Extraits) in Besson Mylène (2013) op. cit., p. 14

En fait, d’après les calculs ils ne seraient pas tombés dans les pommiers, mais dans les sapins du bois de Trékouët, appartenant alors à Monsieur Alfred Pirault de Gaël.

Selon les archives de l’association du Groupe Aérien d’Entrainement et de Liaison (G.A.E.L.) de la base de Villacoublay, le capitaine de Gaulle 5 alors qu’il est mobilisé à Coëtquidan comme officier de réserve, se rend à Point-Clos.

On se photographie devant les avions. Les enfants de la famille Bobet posent devant le biplan de leur père, boulanger à Saint-Méen-le-Grand .
Depuis quelques années M. Bobet possède un violon d’Ingres : l’aviation. Il s’est rendu acquéreur d’un Caudron-Luciole, associé au médecin de Saint-Méen, le docteur Chrétien , et à un industriel, M. Guillotin, pour la somme de 17 000 francs.
A huit kilomètres de là, sur le terrain de Gaël , s’est créé un aéroclub. C’est le grand rendez-vous le dimanche des mordus de l’aviation. Le père Bobet y amène souvent son Louison et bientôt, l’habitude aidant, le jeune homme prend place à bord de l’avion, affichant le détachement du passager le plus assidu.

Louison 6 se posera avec son propre avion, une trentaine d’années plus tard sur le terrain de Point-Clos.

Madeleine, Jean et Louison devant l’avion de leur père

—  OLLIVIER, Jean-Paul, La légende de Louison Bobet, Flammarion, 1984. —

Les premiers accidents

Plusieurs drames ont lieu sur le camp, dus aux défaillances des avions et à des erreurs de pilotage. Le 7 mai 1933, un avion particulier, piloté par un moniteur de l’école de Rochefort, Guy Guillot, âgé de 27 ans, s’écrase au sol à la suite d’une perte de vitesse. Le pilote est tué sur le coup.

Un accident à Point-Clos en 1933
Un témoin raconte : journal Ouest-Eclair du 2 mai 1933

Je travaillais nous dit M. Martel aux alentours de ma ferme, l’avion volait effectuant des tours de piste. Je n’y prêtais d’abord aucune attention, c’est en effet ici un spectacle courant et depuis le mois de mars les propriétaires du Caudron viennent voler deux heures chaque jour matin et soir. Pourtant à un certain moment mon regard se porta sur cet appareil parce qu’il volait très bas et passait auprès de moi. C’est alors que se produisit l’accident. L’avion se trouvait à une quarantaine de mètres de hauteur et volant très lentement. Il me sembla que le pilote amorçait son atterrissage. Soudain l’appareil qui prenait un virage s’engagea sur une aile piqua du nez et s’abattit.[...] Je courus à l’endroit de la chute. Les deux passagers gisaient inertes au milieu des débris de l’appareil. Je commençais par retirer M. Jean Guillotin [...] A ce moment M.Guillotin ouvrit les yeux, du moins n’était-il pas mort. Mais il avait ressenti une telle commotion qu’il ne pouvait parler. Je m’occupais alors du pilote. Le malheureux, le corps broyé avait été tué sur le coup.

THOLOMÉ, Jehan, « Un avion de tourisme s’abat à Gaël », L’Ouest-Éclair, 5 février, Rennes, 1933, Voir en ligne.

Le 7 août 1936, un avion de bombardement (Potez 540 ou Bloch 610) de la 6ème escadrille de la 3ème escadre aérienne basée à Tours, en manœuvres d’été à Point-Clos, se rompt en vol et s’abat au-dessus de la piste. L’équipage de l’avion est tué. Il comprend le lieutenant Bonnafos, commandant de bord ainsi que trois sous-officiers (sergent-chef Uffer, sergents Querville et Legeais). D’après un témoignage, l’avion qui a beaucoup volé dans l’après-midi, passant et repassant au-dessus des hangars, pique tout à coup et s’enflamme aussitôt puis explose. Une stèle évoquant ce tragique accident est érigée à Coëtquidan. Quelque temps après au cours d’un exercice entre Gaël et Saint-Méen-le Grand, le capitaine Pora, commandant de l’escadrille à laquelle appartenait l’équipage de cet avion, se tue également.

En 1938, un petit avion, piloté par Jean-François de La Roque s’écrase en se préparant à atterrir. Le pilote utilise alors son parachute. Celui-ci ne s’ouvre que tardivement et s’accroche à un arbre auquel de La Roque doit la vie sauve.

L’autre aviateur qui, lui n’avait pas de parachute, n’a pas eu la même chance. Après deux jours de recherche, il est retrouvé mort dans les bois de Comper. —  Besson Mylène (2013) op. cit., p. 16 —


Bibliographie

BESSON, Mylène, « Point Clos - Mémoires et valorisation d’un camp d’aviation : historique et réflexions pour la valorisation du site », Rennes, Etudes et Chantiers Bretagne, 2013, Voir en ligne.

BOULÉ, Joseph et FICHET, Jean-Claude, « Camp de Point-Clos : histoire du camp de Gaël », Souche, Revue du Cegenceb, Mauron, Vol. 51 - 3e trimestre, 2015, p. 14-19, Voir en ligne.

OLLIVIER, Jean-Paul, La légende de Louison Bobet, Flammarion, 1984.

SAINT-MARC, Philippe, « 1925 - 1945 - Point-Clos ou l’histoire d’un camp d’aviation oublié », sans date, Voir en ligne.

THOLOMÉ, Jehan, « Un avion de tourisme s’abat à Gaël », L’Ouest-Éclair, 5 février, Rennes, 1933, Voir en ligne.


↑ 1 • Maurice des Prez de la Morlais devient, à la mort de son père, propriétaire du château du Lou. Il est saint-cyrien de la promotion Bourbaki (1899). Cet officier d’infanterie, versé à sa demande dans le service de l’Aéronautique en 1911 est le onzième pilote français titulaire du brevet de pilote d’engins aéroportés.

↑ 2 • Ce camp militaire national est situé entre la vallée de l’Oyon à l’ouest et la vallée de l’Aff à l’est. Il couvre une superficie de 5 253 hectares. Son emprise s’étend en 2016 sur six communes : Guer, Beignon, Saint-Malo-de-Beignon, Campénéac, Augan et Porcaro. Son origine remonte à 1873, où un camp est installé sur le versant nord côté Saint-Malo-de-Beignon. En 1878, le camp devient permanent et l’on procède à l’expropriation de 1 063 ha pour construire un champ de tir d’artillerie de 8,2 km de long sur 1,2 km de large. À partir de 1906, et jusqu’en 1912, 4 190 nouveaux hectares sont acquis. Le champ de tir d’artillerie initial devient alors camp d’instruction national.

↑ 3 • L’armée de l’air, créée par un décret du 1er  avril 1933 qui définit ses missions, est officiellement organisée par la loi du 2  juillet 1934.

↑ 4 • Joseph Marie Le Brix est un marin français, pilote de l’aviation maritime. Il est né le 22 février 1899 à Baden (Morbihan) et décède le 12 septembre 1931 à Oufa, région de l’Oural, Russie, en voulant rallier Paris à Tokyo en un seul vol. Ses obsèques nationales ont lieu à Notre-Dame de Paris le 25 septembre 1931. Joseph Le Brix repose à Baden, auprès de ses parents. Sa tombe est célèbre pour la beauté de la réalisation artistique.

↑ 5 • Xavier Joseph Marie de Gaulle - frère ainé de Charles de Gaulle - est un ingénieur des mines français, capitaine de l’armée, résistant, et Consul général de France en Suisse. Il est né à Lille, le 14 février 1887 et mort à Bordeaux le 9 février 1955, âgé de 67 ans [...] Il est le père de Geneviève de Gaulle. En 1939, il loue un logement à Paimpont. Arrêté, il est fait prisonnier et est libéré le 27 février 1941 comme ancien combattant, grand blessé de guerre.

↑ 6 • Louis Bobet, dit Louison Bobet, né le 12 mars 1925 à Saint-Méen-le-Grand (Ille-et-Vilaine) et mort le 13 mars 1983 à Biarritz, est un cycliste français. Professionnel de 1947 à 1961, il est considéré comme l’un des plus grands coureurs de l’histoire du cyclisme et possède l’un des palmarès les plus riches de son sport. Sa carrière sportive s’achève à la fin de l’année 1961 lorsqu’il est victime d’un accident de voiture avec son frère Jean Bobet, entraînant plusieurs fractures du fémur et de la cheville. Il se reconvertit dans la thalassothérapie et ouvre en 1964 le premier institut moderne de ce genre à Quiberon. Il développe son entreprise et se consacre également à sa passion pour l’aviation en passant ses brevets de pilote. Quinze ans plus tard, il ouvre un nouveau centre à Biarritz où il meurt d’un cancer, à l’âge de 58 ans.