Maîtrise royale
La Maîtrise des Eaux et Forêts, fondée au 13e siècle, est définitivement mise en place par Colbert avec l’ordonnance de 1669. Cette ordonnance crée 18 « grandes-maîtrises » et 134 maîtrises. Chacune de ces maîtrises a pour objet la gestion des forêts et le jugement de toutes les activités liées à l’exploitation des bois, au pacage, à la chasse, la pêche, ainsi qu’à la police des eaux.
Cette administration est profondément réformée avec l’édit d’avril 1667. Les anciens offices de grands-maîtres sont supprimés et le nombre d’officiers des maîtrises particulières est réduit à un maître particulier, assisté d’un procureur du roi, d’un greffier, d’un garde-marteau, de sergents ou gardes forestiers, et parfois d’un arpenteur. Un nouvel édit, en 1689, crée seize grands-maîtres. À la fin du 18e siècle, on compte vingt grandes maîtrises.
Par une confusion des pouvoirs exécutif et judiciaire très fréquente dans les institutions de l’Ancien Régime, la circonscription forestière en même temps qu’une unité administrative constitue un petit tribunal compétent pour les délits forestiers et dont les appels se portent devant le siège royal de la Table de Marbre, chambre spéciale du Parlement de Bretagne.
La Maîtrise-Générale des Eaux et Forêts de Bretagne se subdivisait en neuf circonscriptions forestières. Sept portaient le nom de « maîtrises-particulières », deux moins importantes, celui de « grueries ».
Les sept maîtrises-particulières étaient celles de Rennes, Fougères, Bâzouges-Villecartier, Carhaix-Cornouailles, Vannes, du Gâvre et de Nantes. Les deux grueries étaient celles de Bosquen rattachée à la maîtrise-particulière de Rennes, et celle de Quimperlé rattachée à la maîtrise de Cornouailles. — Archives dép. d’Ille-et-Vilaine, série C, registre n° 1, f°s 49-50 —