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Porhoët

lundi 20 mai 2019

Le Porhoët est né de l’ancien « Pou tro coet » dont le territoire s’appuie sur l’ancienne civitas des Curiosolites (Coriosolites). Son territoire recouvrait une partie des Côtes d’Armor et de l’Ille-et-Vilaine.

Le Porhoët devient comté à l’époque carolingienne (du milieu du 8e siècle jusqu’au Xe siècle). Le lignage des familles du Porhoët commence avec la nomination de Guéthénoc comme vicomte de Rennes par le duc de Bretagne Geoffroy Ier (992-1008). Au début du 12e siècle, le territoire du Porhoët est bien délimité car il dépend d’un pouvoir identifié. La disparition de l’ordre carolingien conduit à la naissance des seigneuries. Cela va profiter aux héritiers de Guéthénoc : Josselin et Eudes ainsi que leurs successeurs vont développer une puissante seigneurie autour du château de Josselin et prendre le titre de vicomte de Porhoët.

Carte du vicomté de Porhoët
Carte réalisée d’après les indications d’Aurélien de Courson (Cartulaire de Redon)

Etymologie

Le Porhoët est attesté sous les formes « pagus Trocoet » vers 854, « Poutrocoet » en 859, pagus trans sylvam en 868.

Les mentions anciennes en latin sous la forme pagus correspondent à celles en « pou- » et les comparaisons entre les différents toponymes en « pou- » incitent à voir dans le breton « pou » un produit du latin pagus.

La seconde partie « Trocoet », de la forme de 854, se décompose en deux éléments :

  • les termes d’ancien breton tro « autour, alentours »
  • coat, coet « bois, forêt » (néo breton koad), d’où le sens global de « pays entouré par la forêt ».

Il existe une hypothèse pou-tre-coet « pays au travers de la forêt » ou « pays d’outre forêt », dans laquelle tre est censé traduire le latin trans de la forme latinisée pagus trans sylvam de 868. Les formes les plus anciennes donnent tro et non pas tre. « Poutrocoet » a été réduit à « Porhoet » par coalescence.