Réformation

En 1426, pour faire face aux dépenses de l’État Breton, le duc de Bretagne lève des impôts qualifiés d’extraordinaires, appelés fouages, car établis par feu, c’est-à-dire par foyer fiscal.

Pour dénombrer le nombre de sujets soumis au fouage on fait des enquêtes appelées réformation des fouages. Et la façon la plus simple de compter les imposables est de dénombrer la population totale des paroisses et de soustraire les non-imposables. Sont non-imposables les pauvres et les nobles, ainsi que les métayers des nobles, à raison d’un métayer exempté par paroisse pour les nobles ayant plusieurs manoirs.

Certaines réformations sont locales (celles de 1444 ou 1448), celle de 1426 couvre tout le duché.

En 1668, le pouvoir royal exige des nobles de prouver leur noblesse. Il y est alors dit que [les réformations] qui se sont faites dans le siècle de 1400 ont été estimées très sûres et très véritables. Le texte de 1426 devient une référence car la qualité de noble est mentionnée. C’est de cette époque que datent un grand nombre de copies de cette réformation.—  BERNARD, Norbert, « La réformation de 1426 », Tudenchntil, 2005, Voir en ligne. —