Tu ris, tu ris bergère
Chanson collectée à Montfort par Adolphe Orain
Tu ris, tu ris, bergère est une chanson collectée à Montfort par Adolphe Orain le 22 septembre 1869.
Le collectage
Tu ris, tu ris, bergère est une chanson publiée par Adolphe Orain pour la première fois en 1870. — ORAIN, Adolphe et LEGRAND, Léon, « Tu ris, tu ris, Bergère (ronde) », La Semaine des enfants, Vol. 22 / 1127, 1870, p. 248, Voir en ligne. — Elle est sous-titrée Paroles recueillies par Adolphe Orain. Air noté par Léon Legrand.
La chanson est à nouveau publiée en 1876 — VERRIMST, Victor Frédéric, Rondes et chansons populaires illustrées, Paris, A. Lahure, 1876, Voir en ligne. p. 39 — et en 1886. — ORAIN, Adolphe, Glossaire patois du département d’Ille-et-Vilaine, suivi de chansons populaires avec musique, The Internet Archive, Paris, Maisonneuve frères et Ch. Leclerc éditeurs, 1886, Voir en ligne. pp. 245-246 — Dans cette dernière édition, elle est sous-titrée Ronde recueillie à Montfort, le 22 septembre 1869.
La chanson
J’avais fait la promesse
De n’aimer de ma vie.
Inconstante et légère,
J’ai bien changé d’avis !
Tu ris, tu ris, bergère.
Ah ! bergère, tu ris.Inconstante et légère,
J’ai bien changé d’avis ;
Car j’aime un beau jeune homme
Qui n’est pas loin d’ici !
Tu ris, tu ris, bergère.
Ah ! bergère, tu ris.Car j ’aime un beau jeune homme
Qui n’est pas loin d’ici ;
Je vais quitter ma place,
Me mettre auprès de lui !
Tu ris, tu ris, bergère.
Ah ! bergère, tu ris.Je vais quitter ma place,
Me mettre auprès de lui ;
Il a la taill’ d’un prince,
La tournur’ d’un marquis !
Tu ris, tu ris, bergère.
Ah ! bergère, tu ris.Il a la taill’ d’un prince,
La tournur’ d’un marquis,
La jambe la mieux faite,
Le pied le plus joli !
Tu ris, tu ris, bergère.
Ah ! bergère, tu ris.La jambe la mieux faite,
Le pied le plus joli.
Il a le teint de rose,
Et la blancheur du lis !
Tu ris, tu ris, bergère.
Ah ! bergère, tu ris.Il a le teint de rose,
Et la blancheur du lis ;
Je crois qu’il est bien aise,
Le voilà qui sourit !
Tu ris, tu ris, bergère.
Ah ! bergère, tu ris.Je crois qu’il est bien aise,
Le voilà qui sourit ;
Ma foi, s’il est bien aise,
C’est bien tant pis pour lui !
Tu ris, tu ris, bergère.
Ah ! bergère, tu ris.Ma foi, s’il est bien aise,
C’est bien tant pis pour lui ;
Car tout c’ que je viens d’ dire,
C’est pour me moquer d’ lui !
Tu ris, tu ris, bergère.
Ah ! bergère, tu ris.
Éléments de comparaison
Les chansons de bergère sont un thème récurrent de la chanson médiévale et folklorique. La chanson collectée par Adolphe Orain, appartient à un type dans lequel la bergère n’apparait pas dans le scénario mais uniquement dans le refrain.
C’est bien là l’esprit de la bergère qui a la liberté de se moquer de tous.[...] on peut considérer la bergère qui y est représentée comme un personnage libre tout à fait à l’opposé de la femme mariée.