Vezin, Guillaume de
Vezin, Guillaume de : Abbé de Notre-Dame de Paimpont entre 1230 et 1242
L’abbé de Notre-Dame de Paimpont
Dom Guillaume de Vezin ou Guillelmus de Vezin est le quatrième abbé de Notre-Dame de Paimpont (entre Jean Le Bouc et Robert Guyon). Il est attesté par cinq actes allant de 1230 à 1242.
- Dom Taillandier, continuateur de Dom Morice mentionne des actes de 1230 et 1231 le concernant.
GUILLAUME VEZIN transigea au mois de Mars 1230. avec l’Abbé de S. Melaine pour la Chapelle de Trescoet en la Paroisse de Plelan. Il fonda en 1231 le Prieuré de S. Martin en l’Église de Rennes pour un Chanoine Régulier. Il mourut le 21 de Janvier.
- Jean-Barthélemy Hauréau, éditeur du Gallia Christiana au 19e siècle mentionne des actes de 1231 et 1242.
IV. Guillelmus I de Vezins pactus est, mense Martio 1231, secundum recentem calculum, de capella Trescoit. Idem reperitur anno 1242. Obiit 12 Februarii.
- Guillotin de Corson mentionne des actes de 1230, 1231, 1236 et 1242.
IV — GUILLAUME DE VEZIN transigea au mois de mars 1230 avec l’abbé de Saint-Melaine au sujet de la chapelle de Trescoët, en Plélan. Cet abbé de Paimpont fonda en 1231 le prieuré de Saint-Martin de Rennes ; en 1236, il reçut une lettre confirmative des droits de son abbaye dans la forêt de Brécilien ; il était encore abbé en 1242 et il mourut le 21 janvier, mais on ignore en quelle année.
Sur la liste des abbés du Livre noir de Painpont, Guillaume de Vezin est mentionné en tant que quatrième abbé de Paimpont en 1242 — Livre noir de Painpont op. cit., p. 461 —
L’accord sur la chapelle de Trescoët en 1230
Selon Dom Taillandier, Guillaume de Vezin passe un accord en mars 1230 avec l’abbé bénédictin de Saint-Melaine de Rennes concernant la chapelle de Trescoët en la paroisse de Plélan. Guillotin de Corson détaille le contexte et le contenu de cet accord.
L’ancienne chapelle de Trescoët ou Trécouët, aujourd’hui détruite, fut fondée vers le commencement du XIIIème siècle par un sire de Lohéac, seigneur de Plélan, sur les limites des paroisses de Paimpont et de Plélan-le-Grand, non loin vraisemblablement du village actuel de Trécouët. Le seigneur de Lohéac ayant chargé un chanoine de Paimpont de desservir ce sanctuaire, Guillaume de Vezin, abbé de Paimpont, fut obligé de s’entendre à ce sujet avec les moines de Saint-Melaine, possédant alors Plélan. Entre eux fut convenu ce qui suit en mars 1230 : Le chanoine chargé du service de la chapelle de Trescoët, « capella de Trescoit sita in parrochia de Plelan », devra, le premier dimanche de l’Avent, faire serment sur l’autel de Plélan-le-Grand, en présence du prieur et du recteur du lieu, d’observer les conventions suivantes : ce chanoine n’aura droit, à raison de sa chapelle, à aucune dîme et aucune prémice ; il n’aura ni cimetière, ni cloche, ni "saint-chrème", ni huile bénite, sans la permission expresse du recteur de Plélan-le-Grand ; il ne célèbrera point d’épousailles, sauf celles du seigneur et de la dame de Lohéac, et de leurs fils ou filles ; il n’admettra aux relevailles que cette dame, ses filles et ses brus ; il aura droit à toutes les oblations faites dans la chapelle ; mais aux fêtes de Toussaint, Noël, Pâques, la Pentecôte et la Saint-Pierre (fête patronale de Plélan-le-Grand), il ne recevra aucuns paroissiens de Plélan-le-Grand, à moins qu’ils n’aient l’autorisation du prieur et du recteur, ou qu’ils ne soient le seigneur et la dame de Lohéac, et leurs fils, filles, gendres ou brus. Chaque année il devra payer au prieur et au recteur de Plélan-le-Grand une somme de 12 sols, savoir 4 dans l’octave de la Toussaint, 4 dans celle de Noël et 4 dans celle de Pâques. Il fera dans sa chapelle les mêmes publications que le recteur de Plélan-le-Grand en son église, si celui-ci l’exige ; il pourra recevoir tout ce que lui offriront les habitants des autres paroisses ; enfin, si le seigneur de Lohéac se décide à fixer sa résidence à Plélan-le-Grand, il pourra transférer dans sa demeure la chapellenie de Trescoët (Cartulaire de l’abbaye de Saint-Melaine, 177, 178).
La fondation du prieuré de Saint-Martin de Rennes en 1231
Selon Dom Taillandier, Jean-Baptiste Hauréau et Guillotin de Corson, Guillaume de Vezin fonde le prieuré Saint-Martin en l’église de Rennes en 1231. — Taillandier, Dom Charles (1756) op. cit., p. 134 —
La fondation du prieuré Saint-Martin et son acceptation par l’évêque et le chapitre de Rennes sont confirmées par deux lettres de 1231 conservées aux Archives Départementales d’Ille-et-Vilaine — LA BORDERIE, Arthur le Moyne de, « Notes sur les livres et les bibliothèques au Moyen Âge en Bretagne », Bibliothèque de l’école des chartes, Vol. 23, 1862, p. 39-53, Voir en ligne. pages 39-53 —.
L’acte de 1234 du Livre noir de Painpont
Le Livre noir de Painpont mentionne un acte de 1234 selon lequel l’abbé de Panis pontis passe un accord avec Roland, seigneur du Rox.
F68 du Livre noir de Painpont Rolandus dominus de Rox Vir nobilis concordatus abbas Panis pontis super molendinis de aougst substus quomper Anno D. 1234.Traduction : Roland, seigneur du Rox, noble homme, convient avec l’abbé de Panispontis au moulin du haut sous Comper l’année D. 1234
Guillaume de Vezin n’est pas nommément cité dans cet acte mais il est en 1234 abbé de Paimpont, puisqu’il est attesté en 1231 et 1236.
L’acte de 1236
Guillotin de Corson est le seul historien à mentionner un acte de 1236, par lequel Guillaume de Vezin reçoit une lettre qui confirme les droits de son abbaye dans la forêt de Brécilien.— GUILLOTIN DE CORSON, abbé Amédée, Pouillé Historique de l’archevêché de Rennes, Vol. 2, Rennes, Fougeray éditeur, 1891, Voir en ligne.p. 679 —
L’acte de 1242 du Livre noir de Paimpont
Selon le Livre noir de Paimpont, il est nommément cité abbé en l’an 1242. — Livre noir de Painpont op. cit., p. 461 —
Le nécrologe de Paimpont
Selon le nécrologe de l’abbaye de Paimpont, il meurt un 21 janvier. — Livre noir de Painpont op. cit., p. 431 —