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1926-2022

Radiesthésie et géobiologie en forêt de Brocéliande

Approche historique d’un fait de société

Conceptualisées entre 1920 et 1960, la radiesthésie et la géobiologie sont des disciplines sans assise scientifique postulant l’existence de réseaux cosmotelluriques à la surface de notre planète. Les premiers ouvrages appliquant leurs principes en forêt de Paimpont n’apparaissent qu’au début des années 1980. Quarante ans plus tard, l’intérêt pour les approches énergétiques, véritable phénomène de société, est devenu un des lieux communs du discours sur la forêt de Brocéliande.

Cet article n’a pas pour objet de nier l’existence des perceptions sensorielles « énergétiques » revendiquées par les sourciers, radiesthésistes, magnétiseurs et géobiologues. Il se propose de montrer :

  • Comment, au cours du 20e siècle, le néodruidisme s’est approprié le discours sur le « cosmotellurisme » et la « géobiologie » associé aux mégalithes,
  • Comment ce courant a produit un discours sur la forêt de Brocéliande,
  • Quelle place ce discours occupe actuellement sur le massif forestier de Paimpont.

Cosmotellurisme et mégalithes

L’invention de la radiesthésie

La « radiesthésie » est un terme inventé par l’abbé Bouly (1865-1958) 1 et pour la première fois employé en 1926.—  BOTROT, Jean, « La radiesthésie, ou l’art peu commun de découvrir les filons », Le Journal, 30 octobre, 1926, p. 1, Voir en ligne. —

Composé du latin radius signifiant « baguette » et du suffixe grec -esthésie, signifiant « sensation », « perception », la radiesthésie est la faculté de percevoir les radiations qu’émettraient certains corps, ainsi que le procédé de détection fondé sur cette faculté.—  CNRTL, « Radiesthésie », 2012, Voir en ligne. —

Présentée par son inventeur comme une continuité de l’art du sourcier, la radiesthésie est à sa création considérée comme objet d’étude par des membres importants de la communauté scientifique 2. —  ARCHIVES DU PAS DE CALAIS, « Naissance de l’abbé Bouly, radiesthésiste, à Condette », 2023, Voir en ligne. —

Précurseurs du cosmotellurisme

En 1933, Louis Merle (1890-1973), sourcier passionné par l’archéologie, publie un ouvrage dans lequel il cherche à poser les bases d’une correspondance entre l’existence de courants souterrains et l’emplacement des mégalithes.

Je crois être le premier à avoir eu cette révélation des rapports qui existent entre les monuments mégalithiques et les influences souterraines. Ce fait constitue une découverte dont personne ne niera l’importance au point de vue préhistorique. Mais comme il s’agit là de données inédites, je n’ai que peu ou pas de termes techniques , ou seulement consacrés par l’usage, à ma disposition. Je vais donc tâcher d’expliquer de mon mieux et à ma façon le résultat de mes observations. J’entends par courant tellurique ou influence souterraine non seulement l’eau, mais toute matière dégageant des radiations ; et par ligne tellurique toute ligne d’influence que projette un courant souterrain. [...]

MERLE, Louis, Radiesthésie et préhistoire, autoédition, 1933.

Les théories de Louis Merle sur les liens entre courants souterrains et archéologie des mégalithes rencontrent un écho immédiat dans le monde du néodruidisme, puis à partir de la fin des années 1950 dans celui de la géobiologie.—  BONVIN, Jacques, Mégalithes : lieux d’énergie, Mosaïque éditions, 1995, 284 p. [pages 133-149] —

Atlantes, druides et cosmotellurisme

En 1942, Paul Bouchet (1897-1979) 3, crée le Collège des Druides, Eubages, Bardes et Ovates des Gaules dont il s’institue « Grand Druide » sous le nom de Bod Koad. Auteur de théories marquées par différents courants ésotériques, il devient un vulgarisateur important des associations entre druidisme, mégalithisme et cosmotellurisme dans les années soixante.

Le Grand Druide Paul Bouchet écrivit plusieurs ouvrages de vulgarisation des connaissances du « Collège Druidique des Gaules » et c’est sans doute en faisant cela qu’il était le plus antitraditionnel, les connaissances ne devant être transmises que par oral. Il insistait beaucoup sur la notion de courants telluriques qui jalonnent, selon lui, les dolmens et les divers édifices religieux anciens.

RAOULT, Michel, Les druides : les sociétés initiatiques contemporaines, 1996, Editions du Rocher, 1992, 494 p.

Dans Les derniers atlantes - roman publié en 1959 - ainsi que dans Science et philosophie des druides - essai publié en 1968 - il développe une théorie axée sur la continuité entre la civilisation de l’Atlantide et la civilisation celtique. Il y affirme notamment que les druides, héritiers des pouvoirs parapsychiques des Atlantes, auraient érigé les mégalithes sur des courants telluriques.—  BOUCHET, Paul et DRUIDE BOD KOAD, Science et philosophie des druides, Blainville-sur-Mer (Manche), L’amitié par le livre, 1968, 190 p. —

Couverture des derniers Atlantes
—  BOUCHET, Paul, Les derniers Atlantes, Chez l’auteur, 1959, 240 p. —

Les théories de Paul Bouchet, longtemps restées dans un relatif anonymat, rencontrent le succès durant les années 1970. Son ouvrage le plus important, Les Druides Science et Philosophie, réédité chez Laffont en 1976 - vendu à 100 000 exemplaires - exerce son influence sur de nombreux auteurs des années 1980-1990 4.—  BOUCHET, Paul et BOUCHET, René, Science et philosophie des druides, 1968, Paris, Laffont, 1976, 281 p. —

1937-1961 — Naissance de la géobiologie

La géobiologie 5, discipline issue de la radiesthésie, peut être définie comme l’étude de l’ensemble des influences de l’environnement sur le vivant, et notamment des ondes liées aux champs magnétiques et électriques, courants d’eau souterrains, réseaux métalliques, failles géologiques, etc.

Cette discipline sans fondement scientifique postule l’existence de courants telluriques couvrant l’ensemble de la surface du globe terrestre.

En 1947, l’un de ses précurseurs, le docteur Peyré de Bagnoles-de-l’Orne, évoque l’existence d’un réseau magnétique s’entrecroisant et se répartissant symétriquement à la surface de la planète. 6—  PEYRÉ, docteur, Radiations Cosmotelluriques. (Rayons Peyré) : Leur topographie sur toute la planète, leur rapport possible avec la pathologie humaine, animale, végétale et notamment avec le cancer., R. Martinet, 1947, 112 p. —

Dans les années 1950, le docteur Ernst Hartmann (1915-1992) - fondateur de la géobiologie - postule l’existence d’un réseau constitué de croisements de radiations telluriques, présent sur tous les continents et portant le nom de réseau Hartmann ou réseau H.

A partir de 1951, il diffuse ses thèses au cours de colloques et séminaires et fonde en 1961 le « Cercle de recherche en géobiologie » qu’il préside jusqu’à sa mort en 1992. —  BONVIN, Jacques, Mégalithes : lieux d’énergie, Mosaïque éditions, 1995, 284 p. [pages121-131] —

Les thèses du docteur Hartmann ont conquis de nombreux adeptes, faisant de la géobiologie un courant du New Age particulièrement influent.

Non seulement, les géobiologues reconnaissent de façon unanime que notre monde est traversé par des ondes énergétiques telluriques ou cosmiques dont l’influence est positive ou négative ; mais ils exposent aussi des théories sur la répartition des courants telluriques. Ils considèrent qu’il existe un quadrillage particulier de ces courants (réseau de Hartmann et réseau de Curry). Les points de croisement de ce maillage peuvent provoquer des problèmes aux êtres vivants qui séjournent trop longtemps sur ces lieux.

AURAY, Christophe, Pierres magiques et guérisseuses de Bretagne, Ouest-France, 2018. [page 56]

Cosmotellurisme et néodruidisme en Brocéliande

1981-1985 — Premiers écrits

Les premiers écrits évoquant l’existence de courants telluriques en forêt de Paimpont datent du début des années 1980. Ils sont l’œuvre d’auteurs d’audience marginale. Liés au courant de pensée initié par Paul Bouchet, ces écrits prêtent aux druides de l’antiquité, voire aux Atlantes, la faculté de percevoir et d’utiliser les énergies des courants telluriques.

1981-1983 — Alan-Morvan Chesneau

En 1981, dans un article de la revue Armor dédié au conteur Patrick Lebrun, Alan-Morvan Chesneau est le premier auteur à évoquer le tellurisme ambiant de la Celte Sylve de Brec’hallean.

Si vous savez ouïr et garder précieusement ce qu’il faut ouïr, dedans le conte messager et transmetteur, alors avec Patrick, ou tout autre « intermédiaire nécessaire », vous pourrez participer de ce « tellurisme ambiant », issu tout droit des tertres nocturnes de la forêt.

CHESNEAU, Alan Morvan, « Patrick Lebrun : conteur gallo », Armor magazine, 1981, Voir en ligne.

En 1983, il participe à un ouvrage collectif consacré aux abbayes bretonnes publié chez Fayard. En charge du chapitre consacré à l’abbaye de Paimpont, Alan-Morvan Chesneau avance des références au druidisme, à l’ésotérisme, au New Age et au tellurisme pour narrer l’origine par lui supposée de l’abbaye.

L’abbaye de Notre-Dame de Paimpont, située sur un lieu jadis druidique, jouit assurément des protections magiques de l’endroit. Les quatre éléments plus la mystérieuse « Farine de l’air » ! Et voici l’osmose chère à nos Bardes, ainsi réalisée en vénérable Celtie. Puisant ses énergies en la terre-matrice, réchauffée sans répit par le tellurisme sous-jacent de son promontoire, à son tertre cultuel, rassurée par ses frondaisons massives de la haute-forêt toute proche, coiffée d’un ciel clément, l’abbaye attend son heure transumatoire. [...] L’abbaye est construite au croisement de nombreux souterrains et, en même temps, à l’intersection exacte de nombreux courants telluriques. Assurément, l’esthétisme, la beauté du lieu où elle repose, ne suffit point à dénouer le « Noeud Gordien » concrétisé par le mystère de son installation. La réponse ne peut venir que de Brocéliande... On peut néanmoins affirmer que le monastère est fixé sur un « passage » menant de la Celte Gnose autrefois enseigné par nos pères... À Paimpont, autour de l’abbaye comme au tréfonds même de son support rocheux, réside une porte vers un « Autre Part », vers « Autre Chose ».

CHESNEAU, Alan Morvan, « Notre Dame de Paimpont », in Les abbayes bretonnes, Fayard, 1983, p. 139-149.
Patrick Lebrun et Alan-Morvan Chesneau à Barenton
Guy Larcher

1985 — Jacques Pegeaud

Jacques Pegeaud est l’auteur d’un ouvrage sur Brocéliande publié en 1985. Il reprend dans cette publication le thème de l’origine atlante des pouvoirs des druides et de leur utilisation à travers les mégalithes.

On peut penser que les Atlantes n’avaient pas, comme nous, perdu le souvenir des connaissances originelles et qu’ils utilisaient pleinement les possibilités de leur cerveau. [...] Bref, les mégalithes sont là et ils ne sont pas tombés du ciel ! [...] Le site de Paimpont et la forêt de Brocéliande détiendraient le record et du nombre et de la qualité sans les multiples actes de vandalisme [...] Les Atlantes peuplèrent la forêt avec une prédilection pour son centre géographique et culturel : Paimpont. Les menhirs dressés vers le ciel comme de monstrueux points d’interrogation mégalithiques, les dolmens offerts en autels à la déesse mère, les allées couvertes nécessaires au rituel de la mort et du passage au royaume d’Ouranos, les tumulus dépouillés l’hiver et fleuris l’été, étaient autant de bornes posées aux limites de leur savoir. Ils connaissaient la géométrie, la trigonométrie, les unités de longueur, les mesures d’angles, les quatre points cardinaux et bon nombre de constellations du ciel. Aussi à l’aise dans le temps que dans l’espace, ils tenaient un calendrier perpétuel, connaissaient les effets bénéfiques des courants telluriques, les canalisaient et les utilisaient peut-être...

PEGEAUD, Jacques, Brocéliande d’hier et d’aujourd’hui !, Saint-Méen-le-Grand, Editions de Communications et de rencontres, 1985, 135 p., Voir en ligne. [pages 22-23]
Illustration du chapitre sur les Atlantes dans "Brocéliande d’hier et d’aujourd’hui’
—  PEGEAUD, Jacques, Brocéliande d’hier et d’aujourd’hui !, Saint-Méen-le-Grand, Editions de Communications et de rencontres, 1985, 135 p., Voir en ligne. —

1987-1999 — Premiers circuits de découvertes

À partir du milieu des années 1980, les théories sur le cosmostellurisime sortent de leur relative confidentialité. Des ouvrages à grand tirage, portés par des maisons d’éditions spécialisés dans la vulgarisation ésotérique grand public - Robert Laffont ou Guy Trédaniel - ainsi que par des auteurs à l’audience nationale comme Jean Markale, proposent de donner accès à la science cachée des anciens. Intégrant la géobiologie aux théories néodruidiques, ces ouvrages « révèlent » au grand public des circuits de découvertes de la forêt de Brocéliande, l’un des hauts-lieux cosmo-telluriques les plus fascinants.

1986 — L’opéra des eaux au Val sans Retour

L’opéra des eaux est un projet de Jean-Charles Fabre mariant architecture et géobiologie au Val sans Retour. Ce projet - sujet d’une thèse soumise en 1982 - est conçu comme un centre de régénération où le soleil, la terre et l’eau se réunissent en des formes de vie.

Le projet architectural sensible se trouve sous-tendu par la découverte d’un réseau d’interconnexions étroites du lieu avec son environnement global : environnement humain, bioclimatique, cosmotellurique... Le créateur cristallise sur cette toile de fond un habitacle issu d’une archi-texture fine et complexe. Les appellations ainsi que les blasons entretiennent la force de l’esprit du lieu, son climat énergétique en quelques sorte.

FABRE, Jean-Charles, « L’opéra des eaux au Val sans Retour », in Maison entre Terre et Ciel : Les vertus thérapeutiques de l’habitat, 1986, Editions Véga, 2004, p. 164-198. [page 197]
Maison entre terre et ciel
—  FABRE, Jean-Charles, Maison entre Terre et Ciel : Les vertus thérapeutiques de l’habitat, 1986, Editions Véga, 2004, 193 p. —

Ce projet architectural inspiré par la géobiologie préfigure les fusions New Age - mariage de chamanisme, de géobiologie et de néodruidisme - qui se développeront en forêt de Paimpont à partir des années 2010.

J’ai suivi le « mode d’emploi » que m’offrait la légende. A la recherche d’une vision globale du lieu et de la quête aventureuse, je plongeai sous les eaux du Miroir, guidé par Viviane et Lancelot. Un projet architectural naquit des vertus régénératrices du lieu [...]. Le travail consistait à laisser émerger des formes préinscrites... Cette prise en compte de l’architecture a permis de « libérer » les formes vivantes et vivifiantes pour un temps donné. L’objet, évolutif et non immuable, doit suivre les cycles de transformation de la nature, épouser l’écoulement des jours.

FABRE, Jean-Charles, « L’opéra des eaux au Val sans Retour », in Maison entre Terre et Ciel : Les vertus thérapeutiques de l’habitat, 1986, Editions Véga, 2004, p. 164-198. [page 167]
L’opéra des eaux du Val sans Retour
—  FABRE, Jean-Charles, « L’opéra des eaux au Val sans Retour », in Maison entre Terre et Ciel : Les vertus thérapeutiques de l’habitat, 1986, Editions Véga, 2004, p. 164-198. —

1987 — Gilbert Altenbach et Boune Legrais

La première publication proposant la découverte de hauts-lieux cosmo-telluriques localisés en forêt de Paimpont parait en 1987 dans la collection Les énigmes de l’univers chez Robert Laffont.—  ALTENBACH, Gilbert et LEGRAIS, Boune, Lieux magiques et sacrés de la France, Robert Laffont, 1987, 301 p., (« Les énigmes de l’univers »). —

Les auteurs - Gilbert Altenbach 7 et Boune Legrais - se proposent de dresser une cartographie des lieux magiques et sacrés de la France, ces centres de guérisons du corps, de l’âme et de l’esprit, où le ciel et la Terre se rejoignent, ces hauts-lieux dont la connaissance est jusqu’ici restée secrète et uniquement réservée aux initiés.

Cet ouvrage qui se revendique de la science appelée géobiologie et biologie de l’habitat reprend les grandes lignes de la théorie de Paul Bouchet d’après laquelle les édifices religieux ont été édifiés sur d’anciens sites mégalithiques et druidiques initialement dressés sur des hauts-points telluriques.

Les Anciens, constructeurs de mégalithes et de pyramides, les bâtisseurs de cathédrales avaient la connaissance des subtilités cosmo-telluriques et les utilisaient pour accéder à des états de conscience supérieurs.

ALTENBACH, Gilbert et LEGRAIS, Boune, Lieux magiques et sacrés de la France, Robert Laffont, 1987, 301 p., (« Les énigmes de l’univers »). [page 21]
Lieux magiques et sacrés de la France
—  ALTENBACH, Gilbert et LEGRAIS, Boune, Lieux magiques et sacrés de la France, Robert Laffont, 1987, 301 p., (« Les énigmes de l’univers »). —

Les sites cosmo-telluriques de la forêt de Brocéliande sont abordés dans le chapitre intitulé La Bretagne des Druides.

Haut-lieu thérapeutique, haut-lieu magique, haut-lieu sacré, Brocéliande reste un des hauts-lieux cosmo-telluriques les plus fascinants.

Altenbach, Gilbert et Legrais, Boune (1987) op. cit. p. 171

Les auteurs commencent par localiser les deux principaux courants telluriques qui traversent la forêt et se coupent perpendiculairement dans l’abbaye de Paimpont.

L’arête du courant tellurique qui traverse Brocéliande d’est en ouest est coupée perpendiculairement par un courant nord-sud. Cette intersection a lieu précisément au bord de l’étang de Paimpont, à l’emplacement de l’abbaye. Le courant latitudinal relie Tréhorenteuc, le Val sans Retour, les chapelles de Beauvais et Saint-Jean à celles de Saint-Péran et de Coganne, en traversant l’abbaye de Paimpont. L’axe longitudinal passe non loin de Comper, qui aurait été la résidence de Viviane, plus tard, celle de Lancelot du Lac, et du village de Beignon.

Altenbach, Gilbert et Legrais, Boune (1987) op. cit. p. 168-169

Les hauts-lieux cosmo-telluriques de Brocéliande sont présentés comme un parcours initiatique commençant à l’église de Tréhorenteuc et se terminant dans la chapelle du Saint-Sacrement de l’abbaye de Paimpont.

L’église de Tréhorenteuc nous parait être la porte d’entrée, la clef permettant l’accès à cette forêt enchantée. Le géodynamètre 8 atteste une onde de vie de 25 unités positives à l’intérieur de ce haut lieu spirituel.

Altenbach, Gilbert et Legrais, Boune (1987) op. cit. p. 169
Géodynamètre cadran couleur
Hervé Laurent

Les sites arthuriens du Val sans Retour et de la Fontaine de Barenton, sont pour la première fois mentionnés dans leur dimension tellurique.

Si le Val sans Retour possède incontestablement un potentiel énergétique intéressant de par sa situation sur le courant tellurique, la Fontaine de Barenton nous a réservé bien des surprises. [...] L’onde de vie du lieu est très faible et dépasse difficilement le neutre (zéro). L’énergie vitale de cette « eau glacée qui bout » est limitée à cinq unités positives. Cependant, et c’est peut-être l’explication de l’énigme, une atmosphère lourde plane sur le lieu. Une énergie semblable à celle que l’on rencontre dans les lieux de pratiques occultes. Alors prudence, les apprentis sorciers ne sont pas loin.

Altenbach, Gilbert et Legrais, Boune (1987) op. cit. p. 170

La visite énergétique de Brocéliande se termine à l’église abbatiale de Paimpont implantée curieusement sur l’intersection de deux courants telluriques.

Deux points cosmo-telluriques puissants :
— La chapelle du Saint Sacrement, petit sanctuaire intime et sévère rappelant l’austérité des moines de Saint Colomban. L’onde de vie y dépasse les 32 unités positives ;
— Une zone dans le chœur que nous laisserons découvrir au pèlerin chercheur.

Altenbach, Gilbert et Legrais, Boune (1987) op. cit. p. 170

1992 — Le Crapouillot

Un article de 1992 du Crapouillot montre l’influence de l’ouvrage de Gilbert Altenbach et de Boune Legrais sur l’attrait touristique de la forêt de Paimpont.

C’est près du hameau de Folle-Pensée qu’on rencontre de biens singuliers visiteurs, attirés par la réputation thérapeutique de la fontaine. Une poignée de radiesthésistes qui pendule à la main, arpentent cette clairière sacrée que l’on découvre assez peu aisément, tout comme ces mégalithes, véritables centres énergétiques essaimés à travers bois.

PONSE, Nicolas, « Mystères et légendes païennes en forêt de Brocéliande », Le crapouillot, Vol. HS 9, 1992, p. 60-62, Voir en ligne.

1996— Jean Markale

En 1996, Jean Markale, évoque quatre sites mégalithiques - Les Buttes aux Tombes, le Jardin aux Moines, l’Hostié de Viviane et le Tombeau de Merlin - dans un ouvrage consacré à une approche spirituelle de la forêt de Paimpont. On trouve dans cette publication les premières mentions par Jean Markale de l’existence de courants telluriques en forêt de Brocéliande.—  MARKALE, Jean, Guide spirituel de la forêt de Brocéliande, Monaco, Éditions du Rocher, 1996. —

Guide spirituel de la forêt de Brocéliande
—  MARKALE, Jean, Guide spirituel de la forêt de Brocéliande, Monaco, Éditions du Rocher, 1996. —

Les Buttes aux Tombes y sont présentées - en dépit de toute vraisemblance archéologique - comme des tumuli celtiques de l’Age du Fer intuitivement édifiés sur l’emplacement de courants telluriques par les druides. — Markale, Jean (1996) op.cit. p. 21-23 —

[...] C’est ici un point de rencontre avec les énergies cosmiques venues d’ailleurs, c’est à dire de l’univers extérieur, et les énergies telluriques surgies du centre de la terre [...]. En ces temps anciens, on n’enterrait pas les défunts n’importe où : il fallait que ce fût un emplacement choisi -par intuition ou par savoir - en fonction de certaine vertus, en particulier, à la rencontre des courants telluriques et des courants cosmiques.

Markale, Jean (1996) op.cit. p. 21-23

1999 — Adolphe Landspurg et Norbert L’Hostis

En 1999, un second circuit de découverte des sites cosmotelluriques de la forêt de Paimpont est proposé aux lecteurs de Bretagne magique et vibratoire par Adolphe Landspurg 9 et Norbert L’Hostis. Les deux auteurs commencent leur visite énergétique par la chapelle du Saint-Sacrement de l’église abbatiale de Paimpont.

La chapelle est traversée par une faille et un cours d’eau souterrain orientés vers l’azimut 77, le chœur de la chapelle est placé sur un deuxième cours d’eau souterrain perpendiculaire et sur une faille géologique, ce qui prouve que l’emplacement a été choisi par des bâtisseurs qui maitrisaient l’art du sourcier. [...] Le chœur de l’église vibre à 375 unités H.L.V. sur le plan III (spirituel 38). Nous mesurons la vibration couleur vert « magnétique », un rapport cosmo tellurique de 3/3 et un magnétisme de 100 %.

LANDSPURG, Adolphe et L’HOSTIS, Norbert, Bretagne magique et vibratoire : Circuits insolites et mesures sacrées, Guy Trédaniel éditeur, 1999, 270 p. [page 149]

Nonobstant l’abondance d’un vocabulaire « scientifique », la mesure des ondes cosmotelluriques est effectuée au pendule et au géodynamètre.

Bretagne magique & vibratoire
—  LANDSPURG, Adolphe et L’HOSTIS, Norbert, Bretagne magique et vibratoire : Circuits insolites et mesures sacrées, Guy Trédaniel éditeur, 1999, 270 p. —

Le circuit se poursuit par les sites traditionnels de la forêt de Paimpont mêlant légendaire et mégalithisme. Marchant dans les pas de Jean Markale, Adolphe Landspurg et Norbert L’Hostis se rendent tout d’abord au Jardin aux moines.

Nous mesurons au centre du quadrilatère une vibration de 250 unités H.L.V. sur le plan II (mental 25), un magnétisme de 100 % et un rapport [cosmo tellurique] de 3/3. La vibration couleur noir électrique correspondant à la dimension radiesthésique de la mort indique que ce monument a dû servir de lieu funéraire. Nous marquons le premier culte marquant du lieu à - 2524.

LANDSPURG, Adolphe et L’HOSTIS, Norbert, Bretagne magique et vibratoire : Circuits insolites et mesures sacrées, Guy Trédaniel éditeur, 1999, 270 p. [page 151]

À l’Hôtié de Viviane comme au Jardin aux moines, les auteurs indiquent les dates de premier culte sans donner aucune explication sur l’origine de leur affirmation.

Nous grimpons au sommet de la crête qui domine l’Hôtié de Viviane. Sur cette petite crête orientée est-ouest, nous mesurons une vibration de 2500 H.L.V. sur le plan III (divin 49). Le rapport cosmotellurique est de 3/3 et le magnétisme de 100 % . La vibration couleur vert électrique indique que nous sommes sur un ancien lieu de sacrifice. Compte tenu de l’orientation de la crête, je pense que nous sommes là sur un ancien lieu de culte solaire dédié à Bélénos. Nous datons le premier culte marquant du lieu à - 3140.

LANDSPURG, Adolphe et L’HOSTIS, Norbert, Bretagne magique et vibratoire : Circuits insolites et mesures sacrées, Guy Trédaniel éditeur, 1999, 270 p. [page 152]

Le circuit cosmotellurique de la forêt de Paimpont se conclut au Tombeau de Merlin où les auteurs, à leur grand étonnement, ressentent comme une chaleur qui vient du sol et nous traverse notre corps des pieds à la tête.

Aucun doute et nos mesures radiesthésiques le confirment, cet endroit privilégié de la forêt de Brocéliande est un haut lieu vibratoire cosmo-tellurique qui devait être connu et utilisé par les druides, grands connaisseurs des forces cosmo-telluriques et des hauts-lieux d’énergie.

LANDSPURG, Adolphe et L’HOSTIS, Norbert, Bretagne magique et vibratoire : Circuits insolites et mesures sacrées, Guy Trédaniel éditeur, 1999, 270 p. [page 157]

Fort de son succès commercial, l’ouvrage est réédité en 2015.—  LANDSPURG, Adolphe et L’HOSTIS, Norbert, Bretagne magique et vibratoire : Circuits insolites et mesures sacrées, 1999, Véga Editions, 2015, 345 p. —

Le cosmotellurisme au 21e siècle en forêt de Paimpont

Cantonné chez des éditeurs spécialisés dans les années 80 et 90, le cosmotellurisme et les approches énergétiques deviennent dans les années 2000 des lieux communs repris par les maisons d’éditions importantes et vendus dans les boutiques et les offices de tourisme du massif forestier.

Dans les ouvrages publiés à partir de 2010 10, le vocabulaire de la radiesthésie et de la géobiologie fusionne avec de nombreuses références ésotériques, croyances traditionnelles ou New Age parmi lesquelles le tarot de Marseille, l’astrologie, l’existence du petit peuple (lutins, korrigans), le néo-chamanisme, etc.

2011 — Brocéliande secrète

Brocéliande secrète est une publication consacrée au massif forestier de Paimpont dans laquelle les références « New Age » s’associent fortement au vocabulaire de la radiesthésie.

Brocéliande secrète
—  BOCHER, Alain et ROPARZ, Klaod, Brocéliande secrète, Saint-Malo, Pascal Galodé éditeurs, 2011, 84 p. —

L’auteur utilise le pendule de Mermet, l’antenne de Lecher ou l’échelle de Bovis pour rendre compte des caractéristiques des hauts lieux vibratoires de la forêt. Selon lui, la forêt de Brocéliande est truffée de hauts lieux qui sont soit des lieux de contacts avec nos divinités, soit des lieux de passage de l’un à l’autre. —  BOCHER, Alain et ROPARZ, Klaod, Brocéliande secrète, Saint-Malo, Pascal Galodé éditeurs, 2011, 84 p. [page 38] —

L’ouvrage recense de nombreux sites sacrés aux caractéristiques extraordinairement vibratoires parmi lesquels les « traditionnels » Jardin aux Moines, Fontaine de Barenton ou Hôtié de Viviane.

[Le Jardin aux Moines est] bien un lieu sacré [...] D’autant plus sacré que son taux de vibrations sur l’échelle de Bovis est très élevé. Nous sommes en présence d’un authentique vortex. Soyons en certains. Vortex comme le sont nombre d’églises dont les curés ont oublié la clé (quand ils n’en ont pas oublié la fonction) ; c’est à dire un passage d’un monde à l’autre et dans le cas présent pour nous aider à passer dans celui des fées et des korrigans.

Bocher, Alain et Roparz, Klaod (2011) op. cit. p.24
Le Dragon de la Forêt
Les hauts-lieux de la forêt de Paimpont reliés entre eux par l’auteur de Brocéliande Secrète prenant la forme de la constellation du Dragon.—  BOCHER, Alain et ROPARZ, Klaod, Brocéliande secrète, Saint-Malo, Pascal Galodé éditeurs, 2011, 84 p.
[page 48] —

L’Hôtié de Viviane est décrit comme un vortex temporel comme il y en a peu, même en Brocéliande. — Bocher, Alain et Roparz, Klaod (2011) op. cit. p. 36 — Quant à la fontaine de Barenton, ses caractéristiques merveilleuses mentionnées dès le 12e siècle trouvent leur explication dans le cosmotellurisme.

Il s’agirait d’un canal énergétique entre le sous-sol très chargé en énergie tellurique et le ciel, chargé lui-même en énergie cosmique. Une énorme différence de potentiel qui, lorsqu’on ajoute de l’eau (faisant vraisemblablement un bon conducteur), se décharge violemment.

Bocher, Alain et Roparz, Klaod (2011) op. cit. p. 31

Deux nouveaux sites viennent enrichir les itinéraires énergétiques de la forêt de Brocéliande, l’ancienne route menant au château de Trécesson 11 et le hêtre de la Gelée.

C’était un arbre très étrange puisque, depuis un millénaire, il était à moitié mort, et à moitié vivant et d’une puissance vibratoire étonnante pour la moitié vivante (plus de 60 000 Unités Bovis, ce qui est exceptionnel).

BOCHER, Alain et ROPARZ, Klaod, Brocéliande secrète, Saint-Malo, Pascal Galodé éditeurs, 2011, 84 p. [page 66]

2022 — Aurélie Aimé

La forêt légendaire de Brocéliande est l’un des 50 hauts-lieux énergétiques en France proposés à la découverte par Aurélie Aimé 12 dans Lieux sacrés et mystérieux en France . Cet ouvrage inscrit dans le courant du développement personnel propose de lier approche énergétique et découverte de la spiritualité.—  AIMÉ, Aurélie, Lieux sacrés et mystérieux en France : Connectez-vous à l’énergie de 50 sites d’exception (Spiritualité & intuition), Le lotus et l’éléphant, 2022, 280 p. —

Lieux sacrés et mystérieux de France
—  AIMÉ, Aurélie, Lieux sacrés et mystérieux en France : Connectez-vous à l’énergie de 50 sites d’exception (Spiritualité & intuition), Le lotus et l’éléphant, 2022, 280 p. —

Thérapeutes et cosmotellurisme

À partir des années 2010, l’intérêt d’un public élargi pour le cosmotellurisme permet à de nouveaux acteurs économiques du massif forestier - thérapeutes, magnétiseurs, chamanes, etc - de proposer des stages, des formations ou des séjours en forêt de Paimpont basés sur des approches intégrant la perception des courants telluriques.

Particulièrement présentes sur le web, ces propositions thérapeutiques commerciales montrent des connexions à de nombreux courants du New Age, dont les principales s’ancrent dans le chamanisme, la géobiologie ou le néodruidisme.

Toutes ces croyances trouvent des déclinaisons et se marient entre elles à l’occasion.

Un reportage du 19/20 de France 3 daté de 2015, propose par exemple de suivre un groupe d’initiation au chamanisme à la recherche de contacts « énergétiques » avec le petit peuple du site mégalithique du Tombeau du Géant.—  FRANCE 3 -19/20 NATIONAL -, « Il heurte une colonne de puissance à Brocéliande », Dailymotion, 2015, Voir en ligne. —

Un druide conteur propose un circuit en forêt de Paimpont intégrant une vérification des ondes de forme par le spectre des couleurs et utilisation thérapeutique individuelle des énergies cosmo-telluriques qui en découlent, tout ceci selon la Tradition des druides. —  DWRDAN, « Dwrdan, le Druide accompagnateur, géobiologue et conteur à la fois », Bro Kelt Lan - association culturelle celtique, 2018, Voir en ligne. —

L’intérêt pour le cosmotellurisme en forêt de Paimpont ne se limite pas à son exploitation commerciale. Nombre d’habitants du massif forestier intègrent aussi la radiesthésie et l’existence de courants telluriques dans leurs croyances personnelles, comme cet habitant de Concoret, interviewé dans un article de Bretagne Magazine de septembre 2023.

Ici, m’explique t’il, la forêt est rocheuse, assise sur du schiste pourpre très riche en fer. La région reçoit beaucoup d’eau. Cette eau et le métal sous-jacent créent un champ magnétique. Cela pourrait expliquer en partie l’attrait des hommes pour Brocéliande, car nous sommes sensibles aux champs magnétiques, même si nous n’en avons pas forcément conscience.

BOITIER, Emmanuel, « Brocéliande côté nature », Bretagne Magazine, 2023, p. 58-69. [page 62]

Quarante ans après les premiers écrits évoquant le tellurisme ambiant de la Celte Sylve de Brec’hallean, force est de constater que la croyance dans l’existence de courants comostelluriques en forêt de Paimpont s’est répandue chez de nombreux touristes et habitants du massif forestier 13.

Carte de France des hauts lieux d’énergie cosmo-tellurique
—  LANDSPURG, Adolphe, « Hauts Lieux cosmo-telluriques, insolites, et vibratoires », 2019, Voir en ligne. —

Bibliographie

FRANCE 3 -19/20 NATIONAL -, « Il heurte une colonne de puissance à Brocéliande », Dailymotion, 2015, Voir en ligne.

ALTENBACH, Gilbert et LEGRAIS, Boune, Lieux magiques et sacrés de la France, Robert Laffont, 1987, 301 p., (« Les énigmes de l’univers »).

AURAY, Christophe, Pierres magiques et guérisseuses de Bretagne, Ouest-France, 2018.

BOCHER, Alain et ROPARZ, Klaod, Brocéliande secrète, Saint-Malo, Pascal Galodé éditeurs, 2011, 84 p.

BOITIER, Emmanuel, « Brocéliande côté nature », Bretagne Magazine, 2023, p. 58-69.

BONVIN, Jacques, Mégalithes : lieux d’énergie, Mosaïque éditions, 1995, 284 p.

BOTROT, Jean, « La radiesthésie, ou l’art peu commun de découvrir les filons », Le Journal, 30 octobre, 1926, p. 1, Voir en ligne.

BOUCHET, Paul, Le mystère de Perrière les chênes, 40 rue Colonel Fabien - Drancy, Chez l’auteur, 1955, 284 p.

BOUCHET, Paul et DRUIDE BOD KOAD, Science et philosophie des druides, Blainville-sur-Mer (Manche), L’amitié par le livre, 1968, 190 p.

BOUCHET, Paul et BOUCHET, René, Science et philosophie des druides, 1968, Paris, Laffont, 1976, 281 p.

CHESNEAU, Alan Morvan, « Patrick Lebrun : conteur gallo », Armor magazine, 1981, Voir en ligne.

CHESNEAU, Alan Morvan, « Notre Dame de Paimpont », in Les abbayes bretonnes, Fayard, 1983, p. 139-149.

FABRE, Jean-Charles, « L’opéra des eaux au Val sans Retour », in Maison entre Terre et Ciel : Les vertus thérapeutiques de l’habitat, 1986, Editions Véga, 2004, p. 164-198.

FABRE, Jean-Charles, « L’opéra des eaux au Val sans Retour », in Maison entre Terre et Ciel : Les vertus thérapeutiques de l’habitat, 1986, Editions Véga, 2004, p. 164-198.

LANDSPURG, Adolphe et L’HOSTIS, Norbert, Bretagne magique et vibratoire : Circuits insolites et mesures sacrées, Guy Trédaniel éditeur, 1999, 270 p.

LE COSSEC, Gilbert, Le souffle du menhir : ou les forces du ciel et de la terre, Dervy, 1998, 166 p., (« Les lieux de la tradition »).

MARKALE, Jean, Guide spirituel de la forêt de Brocéliande, Monaco, Éditions du Rocher, 1996.

MERLE, Louis, Radiesthésie et préhistoire, autoédition, 1933.

PEGEAUD, Jacques, Brocéliande d’hier et d’aujourd’hui !, Saint-Méen-le-Grand, Editions de Communications et de rencontres, 1985, 135 p., Voir en ligne.

PONSE, Nicolas, « Mystères et légendes païennes en forêt de Brocéliande », Le crapouillot, Vol. HS 9, 1992, p. 60-62, Voir en ligne.

RAOULT, Michel, Les druides : les sociétés initiatiques contemporaines, 1996, Editions du Rocher, 1992, 494 p.


↑ 1 • L’invention du terme résulte d’échanges entre l’abbé Bouly et l’abbé Louis Bayard (1841-1948), entamés à partir de 1913.

↑ 2 • On compte parmi les premiers membres de l’Association française et internationale des amis de la radiesthésie créée le 29 décembre 1929 à Lille :

  • Édouard Branly (inventeur de la TSF),
  • Henri Deslandres (directeur des observatoires de Paris et de Meudon)
  • Arsène d’Arsonval (fondateur de l’électrothérapie)
  • François Foveau de Courmelles, pionnier de la chromothérapie et de la radiographie,
  • Gédéon Meillère, président en 1932 de l’Académie de médecine.

↑ 3 • Blessé à l’ennemi et évacué sur l’hôpital d’Albi durant la première guerre mondiale, Paul Bouchet met à profit sa convalescence pour se documenter sur le druidisme et commencer à rédiger Science et philosophie des druides. Rejeté par la Gorsedd de Bretagne pour sa méconnaissance de la langue bretonne, il s’établit comme libraire à Paris, Faubourg Poissonnière. Paul Bouchet rencontre Philéas Lebesgue, Grand Druide des Gaules qui l’invite à lui rendre visite dans sa ferme de Neuville Vault près de Beauvais. Il y est initié druide en 1942 et constitue un collège druidique clandestin, le Collège des Druides, Eubages, Bardes et Ovates des Gaules dont il s’institue « Grand Druide » sous le nom de Bod Koad.

Quel que soient les critiques formulées à l’encontre de Paul Bouchet, celui-ci œuvra avec force et conviction pour la renaissance du druidisme, il orienta le Collège Druidique des Gaules dans un sens paganisant, sans fausses concessions à l’Église établie. [...] Le Collège Druidique des Gaules s’efforça d’entretenir des liens fraternels avec les autres organisations druidiques [...] Le Grand Druide Paul Bouchet écrivit plusieurs ouvrages de vulgarisation des connaissances du Collège Druidique des Gaules et c’est sans doute en faisant cela qu’il était le plus antitraditionnel, les connaissances ne devant être transmises que par oral. Il insistait beaucoup sur la notion de courants telluriques qui jalonnent, selon lui, les dolmens et les divers édifices religieux anciens.

RAOULT, Michel, Les druides : les sociétés initiatiques contemporaines, 1996, Editions du Rocher, 1992, 494 p.

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Il est notamment l’auteur de —  BOUCHET, Paul, Le mystère de Perrière les chênes, 40 rue Colonel Fabien - Drancy, Chez l’auteur, 1955, 284 p. —

↑ 4 • A titre d’exemple, citons Gilbert Le Cossec dans Le souffle du menhir paru en 1998.

La légende et l’hypothèse du possible se rejoignent à l’Atlantide. C’est en tout cas la dernière des grandes civilisations disparues. Après son effondrement, les initiés survivants auraient fait exprimer leur science par des ensembles architecturaux comme les pyramides d’Égypte et d’Amérique centrale, les temples chaldéens et les mégalithes. Il semblerait bien que nous touchions ici à l’origine du druidisme (qui n’a jamais été retrouvé). Les druides seraient les héritiers des sciences cosmiques et géonomiques des atlantes, mais aussi de leur conception très moderne de la métaphysique. Toutes ces connaissances sont donc en place et à portée de la main. Elles attendent pour être révélées que les temps soient venus.

LE COSSEC, Gilbert, Le souffle du menhir : ou les forces du ciel et de la terre, Dervy, 1998, 166 p., (« Les lieux de la tradition »). [pages 37-38]

↑ 5 • La géobiologie se distingue nettement de son homonyme, la géobiologie scientifique, branche de la paléontologie liée à l’histoire naturelle.

↑ 6 • 

Elles préexistent nettement aux discontinuités toutes fortuites du sol et du sous-sol, telles que les failles et les réseaux souterrains, si souvent invoqués comme facteurs d’ondes nocives. Elle préexistent aux gîtes miniers dont les filons et les dépôts n’ont pu se fixer qu’à une époque relativement récente du refroidissement de la planète.
Pour concevoir leur bien plus lointaine origine, il faut sans doute, remonter dans la nuit des temps, avant même la solidification des continents et jusqu’aux débuts les plus reculés, en pleine nébuleuse, de la formation du noyau terrestre.
Ainsi, les radiations cosmotelluriques, objet limité et principal de ce travail, ont dû apparaître, dès la formation du globe au premier contact aux premières interactions des forces cosmiques et telluriques.
A la façon d’une cristallisation, ou plutôt, sous l’action d’une loi analogue à celles d’Oerstedt et d’Ampère sur les courants électriques et magnétiques, ces forces ont réagi et réagissent toujours l’une sur l’autre en s’entrecroisant et se répartissant symétriquement à la surface de la planète. Elles ont ainsi donné naissance à un rayonnement nouveau pratiquement orthogonal se composant, de radiations Nord-Sud d’allure magnétique qui sont parallèles au méridien magnétique et se confondent avec lui, et de radiations Est-Ouest d’allure électrique qui sont très approximativement perpendiculaires aux premières.

PEYRÉ, docteur, Radiations Cosmotelluriques. (Rayons Peyré) : Leur topographie sur toute la planète, leur rapport possible avec la pathologie humaine, animale, végétale et notamment avec le cancer., R. Martinet, 1947, 112 p.

↑ 7 • Gilbert Altenbach est auteur ou coauteur d’une vingtaine d’ouvrages apparentés à la mouvance new-age (développement personnel, alchimie intérieure, santé naturelle, géobiologie, feng-shui, hauts lieux magiques et sacrés.)

En 1978, il fonde en compagnie de Boune Legrais l’Institut de Recherche HABITAT et SANTE (collaboration avec le Conseil de l’Europe) dont l’objet est l’enseignement des bases d’un habitat sain et éco-biologique, et la sensibilisation aux nuisances et pollutions visibles et invisibles (amiante, plomb, radon, formaldéhyde, électro-smog, hyperfréquences et ondes électromagnétiques pathogènes, etc.)

Dans les années 90, il s’oriente vers le coaching et l’optimisation des ressources intérieures. Il est notamment le concepteur du séminaire d’entreprise « Alchimie du feu : de la peur à la puissance  » pour managers en quête de motivation et de dépassement de soi (Marcher pieds nus en toute sécurité sur un tapis de braises de +1000°).

↑ 8 • Le géodynamètre est un outil de mesure utilisé en radiesthésie, il permet différentes mesures au pendule afin de permettre de vérifier l’équilibre d’un milieu (lieu, terrain, maison...) ou d’un aliment, une boisson ou bien d’une personne (animal).

↑ 9 • Adolphe Landspurg est né en Alsace en 1940. Il est l’auteur de douze ouvrages traitant de l’art du sourcier, de la radiesthésie, de la géobiologie et des hauts-lieux vibratoires émetteurs d’énergie bénéfique en France, en Suisse et en Allemagne.

Président de l’Association Géobiologie et Tradition et Président d’Honneur de l’Association Sourciers et Géobiologues d’Europe, il écrit avoir été initié à l’art du sourcier en 1951, à l’âge de 11 ans par le maître sourcier alsacien Charles Zumstein (1866-1963).

Il est le co-inventeur de l’harmonisateur cosmo-tellurique Cosbiotel, de la baguette de sourcier Biorad Système Landspurg, et l’inventeur de l’harmonisateur cosmo-tellurique et dynamiseur d’aliments et boissons Biorad Système Landspurg.—  LANDSPURG, Adolphe, « Présentation », Adolphe Landspurg : art du sourcier, radiesthésie, géobiologie, géomancie, 2023, Voir en ligne. —

↑ 10 • Dans Pierres magiques et guérisseuses de Bretagne publié aux éditions Ouest-France en 2018, ouvrage de vulgarisation des approches énergétiques, les confusions entre science et croyances sont omniprésentes.

Rejetant certaines technologies, le géobiologue accepte tout de même d’améliorer ses perceptions en utilisant des appareils de mesure, qui évoquent tout de suite le physicien. Il apporte donc une image scientifique à son intervention.

AURAY, Christophe, Pierres magiques et guérisseuses de Bretagne, Ouest-France, 2018. [page 57]

La géobiologie devient la pièce maitresse du renouveau des rituels autour des pierres. Elle procède d’une désacralisation des pratiques et elle positionne l’officiant entre l’image d’un guérisseur magique et d’un scientifique énergéticien.

AURAY, Christophe, Pierres magiques et guérisseuses de Bretagne, Ouest-France, 2018. [page 57]

↑ 11 • 

Cette ligne absolument droite relie les hauts lieux extraordinairement vibratoires et par conséquent elle n’est pas innocente et le fait qu’elle aboutisse au Château de Trécesson a eu (et a peut-être encore) de l’importance sur le plan vibratoire.

BOCHER, Alain et ROPARZ, Klaod, Brocéliande secrète, Saint-Malo, Pascal Galodé éditeurs, 2011, 84 p. [page 42]

↑ 12 • Journaliste, ancienne animatrice télé pour M6, désormais journaliste et auteur d’ouvrages, Aurélie Aimé est spécialiste en énergétique et spiritualité. Elle écrit pour Kaizen, magazine qui explore les solutions écologiques et sociales, et pour Inexploré, magazine de l’INREES, Institut réunissant des experts du monde de la science, de la santé, de la psychologie, de la spiritualité et de la culture, autour d’expériences particulières, dites inexpliquées ou extraordinaires.

↑ 13 • Les auteurs de la page Hauts Lieux cosmo-telluriques, insolites, et vibratoires mentionnent l’Hôtié de Viviane (forêt de Brocéliande) en Ille-et-Vilaine comme l’un des principaux sites énergétique français.

Ainsi, un Haut-Lieu d’énergie vibratoire cosmo-tellurique est un lieu privilégié où l’être humain peut capter les puissantes vibrations bénéfiques, à la fois cosmiques et terrestre. Ces Hauts-Lieux d’énergie, souvent placés sur les antiques sites privilégiés de la Tradition Primordiale, augmentent généralement l’amplitude des corps subtils, et de ce fait, amplifient l’aura des personnes qui les fréquentent. Certains de ces endroits offrent en outre une exposition à des énergies vibratoires propres à améliorer et augmenter les facultés psychiques, élevant de fait le niveau de conscience ;

LANDSPURG, Adolphe, « Hauts Lieux cosmo-telluriques, insolites, et vibratoires », 2019, Voir en ligne.