1954-1994
Lebrun, Patrick
Un conteur de Brocéliande
Patrick Lebrun est un conteur originaire de Saint-Malon-sur-Mel actif en forêt de Paimpont dans les années 1970-1980.
Patrick Lebrun fut l’un des acteurs majeurs du renouveau du conte en pays gallo dans les années 1970, collectant puis contant lui-même des merveilles et fééries avec grande crédibilité.
Éléments biographiques
Patrick Lebrun est né le 7 juillet 1954 à Saint-Malon-sur-Mel (Ille-et-Vilaine) dans une famille où les traditions populaires du pays étaient encore vivantes.
Originaire de Saint-Malon-sur-Mel, à quelques pas du Tombeau de Merlin, Patrick Lebrun a baigné, dès le berceau, dans les légendes de Brocéliande... Mais ce sont les traditions et légendes populaires qui laisseront la plus grande empreinte dans son imaginaire. Il se plaisait à répéter : « J’ai commencé à parler très tard, à quatre ans, mes parents ont dû m’emmener et me tremper dans la fontaine de Saint-Jouan, pour me délier la langue. » Fort de ce retard originel, qu’il prétendait n’avoir jamais pu rattraper, il nous emmenait avec une rare conviction, dans les mondes merveilleux où l’on côtoyait un Taureau Bleu, ou la Mère Brocéliande, sorcière du moulin des Quatre-Vents, ou encore les Fées de la croix de Mahouée.
Entre le début des années 1970 et le début des années 1980, Patrick Lebrun et sa compagne Monique Bouétel, sont des membres actifs du mouvement de renouveau de la culture gallèse. Ils quittent Rennes où Patrick travaille à la Poste, et s’installent au « Grand-Valet » en Mauron. — CHESNEAU, Alan Morvan, « Patrick Lebrun : conteur gallo », Armor magazine, 1981, Voir en ligne. —
M’apercevant dans les années 1971 (à l’époque du renouveau de la culture bretonne) de la richesse et de la diversité des chants du pays de Brocéliande, j’ai commencé avec André Ronceray (actuellement vice-président du Carrefour de la Gallésie [en 1981]) à collecter des chants et des airs. Après avoir quitté Rennes où nous avons passé comme tant de gens quelques années, Monique et moi sommes revenus nous installer dans mon pays de Brocéliande, cette fois-ci à Mauron. Continuant à récolter les musiques de ce coin, je me suis aperçu que les contes étaient encore on ne peut plus vivants.
Patrick Lebrun s’investit dans la vie associative, devient président des Amis du moulin du Châtenay, participe à l’organisation des Assemblées Gallèses en Brocéliande et acquiert une solide réputation de conteur traditionnel à l’échelle régionale.
Rozenn Yardin (1961-2008) devient sa compagne à partir de 1983. Le couple s’installe à Néant-sur-Yvel, puis à Tréhorenteuc. Leurs filles, Riwanon et Houarnevenn naissent en 1984 et 1989.
Patrick Lebrun se retire de ces activités à la fin des années 1980. Il décède en juillet 1994, à l’âge de quarante ans.
Un conteur actif dans le mouvement gallo
L’action de Patrick Lebrun s’inscrit dans le mouvement de reconnaissance de la culture gallèse : en premier lieu le gallo comme langue, mais aussi les chants, la musique, les contes et traditions populaires, etc.
En 1981, il occupe la fonction de vice-président des Amis du Parler Gallo - en compagnie de deux autres conteurs, Eugène Cogrel et Albert Poulain ainsi que du président Gilles Morin - association qui organise les Assemblées Gallèses en Brocéliande. — MORIN, Gilles, « Les Amis du parler gallo : Compte-rendu de l’assemblée générale 1981 », Bulletin intérieur des Amis du parler gallo, Vol. 6, 1981. —
Il intervient la même année en tant que conférencier au Lerg - Laboratoire d’études et de recherches Gallèses - place saint Melaine à Rennes sur : les contes et les légendes par Patrick Lebrun collecteur et conteur gallo (pays de Brocéliande)
— FLEURIOT, Léon, HENRY-REBOURS, Jacqueline, LAGRÉE, Michel, [et al.], Etudes et de recherches Gallèses, Vol. 1, Rennes, Lerg, 1982, (« Cahiers du Laboratoire d’études et de recherches Gallèses »). —
À partir de 1975, il se fait connaitre en tant que conteur en langue gallèse et obtient des récompenses au début des années 1980 pour ses talents de « contou ».
Malgré la langue que j’utilise, le gallo, je conte dans de multiples endroits. Tout d’abord, bien sûr, dans les fermes et les cafés des environs, mais aussi dans le cadre de nombreuses fêtes, grâce aux associations organisatrices qui m’invitent en ayant pris conscience du fait que le conte doit retrouver la place qu’on avait tendance à oublier, contrairement à la musique où une grande partie du travail a déjà été fait. En ce qui concerne le conte, presque tout reste à faire.
1975-1983 — La Bogue d’or de Redon
Patrick Lebrun participe au concours de conteurs de la Bogue de Redon, depuis sa création en 1975 jusqu’au milieu des années 1980.
Il obtient la Bogue d’or en 1978 et en 1983. — ANONYME, « Deux fruits savoureux de la tradition gallèse », Ouest-France, 1983, Voir en ligne. —
- En 1980, il interprète Les animaux qui parlent et Le déséquilibre du porte-monnaie. — LEBRUN, Patrick, « 1980, l’année du patrimoine, les animaux qui parlent - Le déséquilibre du porte-monnaie (le trésor dans un clos) », Bogue d’or de Redon, 1980, (« Archive sonore disponible sur Dastumedia »), Voir en ligne. —
- En 1981, il conte une version du Taureau Bleu — LEBRUN, Patrick, « Lucie et le torè bieu », Bogue d’or de Redon, 1981, (« Archive sonore disponible sur Dastumedia »), Voir en ligne. — ainsi que du Gars Mataù. — LEBRUN, Patrick, « Le gars Mataù, gagé dans une ferme, rencontre une fée dans la forêt », Bogue d’or de Redon, 1981, (« Archive sonore disponible sur Dastumedia »), Voir en ligne. —
- En 2004, lors de la 29e Bogue d’Or de Redon, un hommage lui est rendu pour l’anniversaire des dix ans de sa mort au cours de la soirée
Contes et Menteries de Haute-Bretagne
.
La deuxième partie de soirée rend hommage à Patrick Lebrun. Parti trop tôt, ce conteur parcourait inlassablement le pays dit de « Brocéliande ». Comme Merlin, il savait en sortant de sa forêt jeter nouvelles et calamités verbales.
1978-1981 — La Truite du Ridor
Patrick Lebrun se produit au concours de conteurs de La Truite du Ridor à Plémet (Côtes-d’Armor) entre 1978 et 1981.
- En 1978, il interprète La fère de Merdrigna’. — LEBRUN, Patrick, « La fère de Merdrigna’ », Truite du Ridor à Plémet, 1978, (« Archive sonore disponible sur Dastumedia »), Voir en ligne. —
- En 1979, il conte des Histoires en gallo sur l’actualité - le père Mathurin et la Florentine. — LEBRUN, Patrick, « Histoires en gallo sur l’actualité - le père Mathurin et la Florentine », Truite du Ridor à Plémet, 1979, (« Archive sonore disponible sur Dastumedia »), Voir en ligne. —
- En 1980, il obtient le premier prix au concours de contou dans la catégorie « Légendes », pour son interprétation de Légende de la forêt de Paimpont. — LEBRUN, Patrick, « Légende de la fôret de Paimpont », Truite du Ridor à Plémet, 1980, (« Archive sonore disponible sur Dastumedia »), Voir en ligne. —
Gilles Morin écrit dans le Lian sous le pseudonyme Mataù Guihallon :
C’est sans doute pour les contous que les choses furent les plus simples. Il est vrai qu’on ne compte que 5 participants et que trois d’entre eux en restèrent aux histoires ne servant guère la cause gallèse (la passouère) ou cent fois racontées (la foire de Lamballe). Par contre, Daniel Rocaboy de Laurenan prouva la richesse du vocabulaire gallo en narrant avec un accent savoureux, une de ces aventures qui font les mille et une nétées du pays gallo. Patrick Lebrun de Mauron montra, de son côté, qu’on avait tout intérêt à chercher désormais du côté des histoires de fées.
- En 1981, il conte une version du Langage des oiseaux. — LEBRUN, Patrick, « Les oiseaux qui prêchent », Truite du Ridor à Plémet, 1981, (« Archive sonore disponible sur Dastumedia »), Voir en ligne. —
1979-1984 — Festivals de contes
Patrick Lebrun se produit en tant que conteur dans les festivals de culture gallèse du début des années 1980 : Mai Breton, Les Assemblées Gallèses, Les Tombées de la nuit, Les Rigodailles, etc.
- Le samedi 26 avril 1979, Patrick Lebrun intervient comme conteur lors du fest-noz du Mai Breton 79, grande fête organisée à Saint-Brieuc par une fédération d’associations bretonnes. — MORIN, Gilles, « Mai Breton 79 et parler gallo », Le lian, 1979, p. 133-134, Voir en ligne. —
- En 1979, il interprète le conte Matao et Florentine à Paris aux Assemblées Gallèses de Plédéliac (Côtes d’Armor). — LEBRUN, Patrick, « Matao et Florentine à Paris », Assemblées Gallèses de Plédéliac, 1979, (« Archive sonore disponible sur Dastumedia »), Voir en ligne. —
- Le 29 juillet 1979, il conte pour la première fois en Brocéliande, à la Fête des Forges de Paimpont.
- À la fin de l’été 1980, il participe aux Tombées de la nuit, festival organisé par la ville de Rennes, en compagnie d’Albert Poulain, d’Alain Burban, de Maria Louyer et d’Eugène Cogrel. — LE LIAN, « Tombées de la nuit », Le lian, Vol. 8, 1980, p. 6-7. —
- Le samedi 25 février 1984, il conte au festival Les Rigodailles à Rennes, qui réunit tout le Groupement gallo. — HOMMERIE, Bernard, « Les rigodailles », Le lian, Vol. 23, 1984. —
Une nouvelle approche de Brocéliande
Patrick Lebrun souhaite faire connaitre et valoriser la culture authentique du pays gallo, à laquelle s’est substituée la légende arthurienne implantée en forêt de Paimpont à partir du début du 19e siècle. Le conteur synthétise sa position sur la pochette d’un disque paru en 1982.
Certains seront peut-être surpris de ne trouver aucune référence à la Table Ronde, mais il n’existe en Brocéliande aucune tradition populaire s’y rapportant. Si des lieux de la forêt passent pour avoir été le théâtre de scènes de la légende Arthurienne, ceci n’est que le résultat de l’imagination de certains savants écrivains du 19e siècle.
En 1982 et 1985, il participe aux rééditions d’un guide touristique intégrant cette nouvelle approche. Dans la partie du guide concernant Mauron, il fait figurer le site archéologique et légendaire du « Rouet des Landes ». — COTTIN, Alain, Guide touristique et culturel de Brocéliande et annexes, 1979, Syndicats d’Initiative de Brocéliande, 1982, Voir en ligne. —
Le 31 aout 1983, il anime une sortie en forêt du Festival de Brocéliande 1.
1981-1988 — Les Assemblées gallèses en Brocéliande
En 1980, Patrick Lebrun est un membre actif des Amis du Parler Gallo, association initiatrice des Assemblées Gallèses.
Après la première édition de Plédéliac [Côtes-d’Armor], on vit ainsi arriver en juillet 1980 au château de la Hunaudaye, des stagiaires du pays de Ploërmel aujourd’hui bien connus, comme Catherine Aubert, Jacques Bonno, Yann Dour, Jacqueline et Jean-Charles Michel. Ce dernier était alors objecteur de conscience et il nous parla, lors du bilan des deux années passées à Plédéliac, de la commune de Concoret qu’il avait eu l’occasion de découvrir. Patrick Lebrun, notre seul adhérent du pays de Brocéliande plaida avec conviction pour ce choix et la rencontre avec Jean Aubert, le maire, emporta la décision, car les qualités de l’homme ne tenaient pas à son écharpe.
Il participe à l’organisation des éditions qui se tiennent en Brocéliande de 1981 à 1987, en tant que vice-président des Amis du Parler Gallo ainsi que président des Amis du Moulin du Châtenay. — LEBRUN, Patrick, « Du 14 au 18 juillet 1982 : Assemblées gallèses de Brocéliande », Le Châtenay - Journal de l’Association des Amis du Moulin du Châtenay, Avril, 1982, p. 12-13, Voir en ligne. —
- Le 15 juillet 1982, il conte à Tréhorenteuc en compagnie d’Albert Poulain.
- En 1985, il y intervient en tant que conteur aux côtés d’Albert Poulain, d’Eugène Cogrel et d’Alain Burban.
Depuis longtemps, leur réputation a franchi les frontières des pays de Vilaine. Les noms d’Albert Poulain, Eugène Cogrel, Patrick Lebrun et Alain Burban sont maintenant connus dans toute la Bretagne. Cette réputation, ils la doivent bien sûr à leur talent qui est grand mais également à l’action vigoureuse du Groupement pour réhabiliter cette facette du patrimoine culturel.
Le concours de musique gallèse de Monterfil
En 1985, il adapte sous forme théâtrale Le mortel ennui de Mathurin
, conte collecté par Henri Thébault. Ce conte scénique pour plusieurs acteurs est intitulé Le moulin des 4 vents
. L’interprétation est accompagnée de la musique de Jean Baron, ainsi que de diapositives projetées par Guy Larcher. — CARREFOUR DE TRÉCÉLIEN, Contes et légendes de Brocéliande, Terre de Brume, 1999.
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Le Moulin du Châtenay
Patrick Lebrun est un membre actif des Amis du moulin du Châtenay, depuis sa fondation à l’automne 1979. En octobre 1981, il est élu président de l’association, fonction qu’il occupe jusqu’en octobre 1983. Il demeure membre du conseil d’administration jusqu’en 1987. — LELIÈVRE, Gérard, « Une association pour les gens du pays, avec les gens du pays », Le Châtenay - Journal de l’Association des Amis du Moulin du Châtenay, Octobre, 1981, p. 2, Voir en ligne. —
De 1982 à 1983, il publie quatre articles dans la revue de l’association. Trois d’entre eux sont consacrés aux traditions locales.
- — LEBRUN, Patrick, « Du 14 au 18 juillet 1982 : Assemblées gallèses de Brocéliande », Le Châtenay - Journal de l’Association des Amis du Moulin du Châtenay, Avril, 1982, p. 12-13, Voir en ligne. —
- — LEBRUN, Monique et LEBRUN, Patrick, « Les oiseaux en pays gallo », Le Châtenay - Journal de l’Association des Amis du Moulin du Châtenay, Avril, 1982, p. 16-17, Voir en ligne. —
- — LEBRUN, Monique et LEBRUN, Patrick, « Les oiseaux en pays gallo (suite) », Le Châtenay - Journal de l’Association des Amis du Moulin du Châtenay, Juin, 1982, p. 6-8, Voir en ligne. —
- — LEBRUN, Patrick, « Du Mardi-Gras à Pâques : le Carême, une période de rite et de traditions », Le Châtenay - Journal de l’Association des Amis du Moulin du Châtenay, Avril, 1983, p. 20, Voir en ligne. —
Le journaliste
Patrick Lebrun a été correspondant local pour Le Ploërmelais et pour Ouest-France.
En 1986, il reçoit le Prix du Meilleur journaliste gallo décerné par la Fédération Bretagne Gallèse.
C’est Patrick Lebrun qui a été jugé comme journaliste ayant le mieux assuré la découverte et la promotion du gallo et de la culture d’expression gallèse. Correspondant local de « Ouest France » et du « Ploërmelais », Patrick a du talent à revendre à bien des professionnels et c’est sa connaissance des gens et des réalités des pays d’Oust, Porhoët et surtout Brocéliande qui lui tient lieu de meilleure carte.
Le Ploërmelais
Patrick Lebrun est journaliste au Ploërmelais, journal dans lequel il rédige des articles de fond sur l’histoire de Brocéliande.
Fouilles archéologiques de Jacques Briard
- — LEBRUN, Patrick, « Fouilles archéologiques en Brocéliande », Le Ploërmelais, N°64 : du 7 au 14 décembre, Ploërmel, 1984, p. 8-9, Voir en ligne. —
- — LEBRUN, Patrick, « Fouilles archéologiques à Néant-sur-Yvel », Le Ploërmelais, N°65 : du 15 au 22 décembre, Ploërmel, 1984, Voir en ligne. —
Les châteaux
- — LEBRUN, Patrick, « Le château du Bouexis : des pierres et des hommes », Le Ploërmelais, Du 8 au 15 février, Ploërmel, 1985, p. 8, Voir en ligne. —
- — LEBRUN, Patrick, « Le domaine de Comper : au confluent de la légende et de l’histoire (1) », Le Ploërmelais, 17 : du 23 au 30 janvier, Ploërmel, 1987, p. 5, Voir en ligne. —
- — LEBRUN, Patrick, « Le domaine de Comper : au confluent de la légende et de l’histoire (2) », Le Ploërmelais, 176 : du 30 janvier au 6 février, Ploërmel, 1987, p. 5, Voir en ligne. —
- — LEBRUN, Patrick, « Le Bois de la Roche et son histoire », Le Ploërmelais, Du 20 février au 27 mars, Ploërmel, 1987. —
Autres articles
- — LEBRUN, Patrick, « Dimanche 17 juin : Hommage à l’abbé Gillard », Le Ploërmelais, N°145 : vendredi 8 juin, Ploërmel, 1990, p. 24, Voir en ligne. —
- — LEBRUN, Patrick, « Du combat des Trente à la bataille de Mauron », Le Ploërmelais, 205 - 21 aout, Ploërmel, 1991, p. 12, Voir en ligne. —
- — LEBRUN, Patrick, « L’association éducative de Brocéliande où l’histoire de l’ordre des soeurs de la St-Louis », Le Ploërmelais, 27 septembre, Ploërmel, 1991, Voir en ligne. —
Il tient aussi deux rubriques consacrées aux Conte(s) du Ploërmelais
et aux Contes populaires de Brocéliande
dans lesquelles il publie des adaptations de contes collectés en forêt de Paimpont.
Conte du Ploërmelais
- — LEBRUN, Patrick, « Conte du Ploërmelais : La chanson des Gars de Campénéac (1) », Le Ploërmelais, 175 : du 23 au 30 janvier, Ploërmel, 1987, p. 12, Voir en ligne. —
- — LEBRUN, Patrick, « Conte du Ploërmelais : La chanson des Gars de Campénéac (2) », Le Ploërmelais, 176 : du 30 janvier au 6 février, Ploërmel, 1987, p. 12, Voir en ligne. —
Contes populaires de Brocéliande
- Les deux souhaits de Barenton — LEBRUN, Patrick, « Les deux souhaits de Barenton », Le Ploërmelais, Vendredi 18 septembre, Ploërmel, 1987, p. 16-19, Voir en ligne. —
- La princesse du Gué de Plélan — LEBRUN, Patrick, « La princesse du Gué de Plélan », Le Ploërmelais, 27 novembre au 18 décembre, Ploërmel, 1987, Voir en ligne. —
- Les trois pêches — LEBRUN, Patrick, « Les trois pêches », Le Ploërmelais, Vendredi 5 février, Ploërmel, 1988, p. 14-16. —
- Le sonnou vivant grâce à son violon — LEBRUN, Patrick, « Le sonnou vivant grâce à son violon », Le Ploërmelais, Ploërmel, sans date, Voir en ligne. —
- L’emborné de St-Léry — LEBRUN, Patrick, « L’emborné de St-Léry », Le Ploërmelais, Ploërmel, sans date, Voir en ligne. —
- Les trois Jean de Brocéliande — LEBRUN, Patrick, « Les trois Jean de Brocéliande », Le Ploërmelais, Ploërmel, sans date. —
- La bûche d’or — LEBRUN, Patrick, « La bûche d’or », Le Ploërmelais, Ploërmel, sans date, Voir en ligne. —
- Les trois dents de la fée — LEBRUN, Patrick, « Les trois dents de la fée », Le Ploërmelais, Ploërmel, sans date. —
Publications de contes
1979-1981 — Le Lian
En fin d’année 1979, il publie un conte en gallo dans un numéro spécial de la revue des Amis du parler gallo. — LEBRUN, Patrick, « Le lian qui cause », Le lian, 1979, p. 53-56, Voir en ligne. —
Ce numéro spécial, intitulé Le lian qui cause, comprend une cassette audio sur laquelle Patrick Lebrun interprète son conte.
Pour clore cette présentation de cet essai de journal parlé nous donnons la parole à un jeune conteur de Mauron, Patrick Lebrun, qui a accepté de présenter ce premier numéro et d’improviser un conte pour justifier le titre de la cassette.
Une seconde intervention de Patrick Lebrun figure sur la cassette. — LEBRUN, Patrick, « Ouéyez don pûtot », Le Lian qui cause n°1, 1979, (« Archive sonore disponible sur Dastumedia »), Voir en ligne. —
Ces deux textes de Patrick Lebrun sont réédités en 1982, avec quelques variantes, dans un numéro spécial du Lian sur la Littérature gallèse contemporaine.
- — LEBRUN, Patrick, « Le lian qui cause », in Anthologie de littérature gallèse contemporaine, N° 12-13-14 du Lian, Les amis du parler Gallo, 1982, p. 52, Voir en ligne. —
- — LEBRUN, Patrick, « Voéyaje d’Matau et d’Fiorentine à Paris », in Anthologie de littérature gallèse contemporaine, N° 12-13-14 du Lian, Les amis du parler Gallo, 1982, p. 98-99, Voir en ligne. —
1982 — Contes et musiques de Brocéliande
Patrick Lebrun édite un disque en 1982 dans lequel il interprète cinq contes populaires en gallo de la région de Brocéliande. Chacun de ces contes est précédé d’un morceau de musique traditionnelle interprété par des musiciens régionaux, Jean Baron, Philippe Moisselin et Christian Le Mouée dit « Buraliste ». — LEBRUN, Patrick, BARON, Jean, MOISSELIN, Philippe, [et al.], « Contes et musiques de Brocéliande », Mauron, 1982. —
- « Les coquilles d’œufs »
- « Le langage des oiseaux »
- « Les fées de la croix de Mahoué »
- « Le taureau bleu »
- « Les lavandières de la nuit »
1993 — Contes du pays gallo
Patrick Lebrun adapte cinq contes traditionnels publiés en 1993 dans un recueil de contes du pays gallo illustré par Hélène Roinel. — ROINEL, Hélène, CALINDRE, Henri, HÉDÉ, Arsène, [et al.], Contes et Histoires du Pays Gallo, Le Ploërmelais, 1993. —
- L’emborné de St-Léry (p. 79-81)
- Les trois dents de la fée (p.82-85)
- Les trois Jean de Brocéliande (p. 86-89)
- Les trois pêches (p. 90-94)
- Les deux souhaits de Barenton (p. 95-98)
On y trouve aussi un texte sur les traditions populaires :
- Le temps des fricassées de museaux (p. 78)
Collectages et adaptations
Patrick Lebrun inscrit ses interprétations dans les paysages et les lieux-dits de la forêt de Paimpont. Son répertoire provient soit d’un collectage réalisé avec sa compagne Monique dans la région de Brocéliande, soit d’adaptations de contes traditionnels collectés en forêt de Paimpont aux 19e et 20e siècles.
Chants collectés
À partir de 1971, il commence à collecter des chants et des airs du pays de Brocéliande en compagnie d’André Ronceray.
- — ANONYME, « Gigouillette », Taupont (Morbihan), Enquêteur : Patrick Lebrun, sans date, (« Archive sonore disponible sur Dastumedia »), Voir en ligne. —
- — ANONYME, « Polka piquée », Taupont (Morbihan), Enquêteur : Patrick Lebrun, sans date, (« Archive sonore disponible sur Dastumedia »), Voir en ligne. —
- — ANONYME, « Elle est chète dans la piace », Taupont (Morbihan), Enquêteur : Patrick Lebrun, sans date, (« Archive sonore disponible sur Dastumedi »), Voir en ligne. —
- — ANONYME, « Les gars d’Guilliers », Taupont (Morbihan), Enquêteur : Patrick Lebrun, sans date, (« Archive sonore disponible sur Dastumedia »), Voir en ligne. —
Ce répertoire chanté est notamment restitué au cours des Assemblées du Pays de Ploërmel, festival de culture gallèse auquel Patrick Lebrun participe. — LEBRUN, Patrick, « Assemblée du Peuilli de Pieurmé.. ou la reconnaissance d’une culture oubliée », Musique Bretonne, 1980, p. 17, Voir en ligne. —
Contes collectés
Patrick Lebrun est l’auteur d’un collectage réalisé entre 1979 et 1980 sur la commune de Saint-Brieuc-de-Mauron auprès des conteurs locaux, Eugène Grasland dit « Sous-Off » et Sylvestre Izel, auprès desquels il a appris quatre contes.
- « Les coquilles d’œufs »
- « Le langage des oiseaux »
- « Les fées de la croix de Mahoué »
- « Le pacte avec le diable »
Des adaptations locales de contes traditionnels
Patrick Lebrun est aussi l’auteur de plusieurs adaptations de contes traditionnels bretons. Les versions qu’il en a données diffèrent sensiblement des originaux et sont relocalisées pour certaines dans la région de Brocéliande.
Trois contes d’Ernest du Laurens de la Barre
Les pierres maudites de Tréhorenteuc
est un conte d’Ernest du Laurens de la Barre paru en 1863. — DU LAURENS DE LA BARRE, Ernest, Sous le chaume, Vannes, Caudéran, 1863. — La version de Patrick Lebrun de ce conte sur la pétrification du sieur Gastern de Tréhorenteuc n’a jamais été publiée. Seul l’archéologue Jacques Briard en mentionne l’existence au début des années 1980.
Dans le pays, on le connaissait fort bien et une légende, que Patrick Lebrun sait si bien évoquer avec son talent de conteur, s’y attachait. En deux mots, on peut simplement rappeler qu’autrefois, des moines et des seigneurs, peu en odeur de sainteté, passaient leur temps à festoyer. Saint Méen les surprit ainsi au milieu de la lande et les incita à une vie plus monacale, ce dont ils se gaussèrent. La punition divine ne fut pas longue, ils furent aussitôt changés en pierres sur le lieu même de leurs ripailles. BRIARD, Jacques, « Fouilles archéologiques 1983 : L’Hôtié de Viviane à Paimpont, le Jardin aux Moines à Néant-sur-Yvel », Le Châtenay - Journal de l’Association des Amis du Moulin du Châtenay, Vol. 9, 1984, p. 13-18, Voir en ligne. [page 16]
La Fontaine de Barenton ou les Deux Souhaits
est un conte d’Ernest du Laurens de la Barre paru en 1877. — DU LAURENS DE LA BARRE, Ernest, « La fontaine de Barenton, légende bretonne », Revue de Bretagne et de Vendée, Vol. 41, 1877, p. 32-39, Voir en ligne. — Patrick Lebrun a intégré ce conte à son répertoire. Il en donne une première version dans sa rubrique du Ploërmelais, Contes populaires de Brocéliande
sous le titre Les deux souhaits de Barenton
. — LEBRUN, Patrick, « Les deux souhaits de Barenton », Le Ploërmelais, Vendredi 18 septembre, Ploërmel, 1987, p. 16-19, Voir en ligne. — Il a enfin publié cette adaptation en 1993, avec des illustrations d’Hélène Roinel, sous le titre Les deux souhaits. — ROINEL, Hélène, CALINDRE, Henri, HÉDÉ, Arsène, [et al.], Contes et Histoires du Pays Gallo, Le Ploërmelais, 1993.
[ pages 95-98] —
L’homme emborné
est un conte d’Ernest du Laurens de la Barre paru en 1857. — DU LAURENS DE LA BARRE, Ernest, Veillées de l’Armor, récits populaires de Bretons, Vannes, Caudéran, 1857. — Patrick Lebrun en publie une adaptation dans sa rubrique du Ploërmelais Contes populaires de Brocéliande
sous le titre L’emborné de St-Léry. — LEBRUN, Patrick, « L’emborné de St-Léry », Le Ploërmelais, Ploërmel, sans date, Voir en ligne. — En 1993, il publie ce conte, illustré par Hélène Roinel, sous le même titre. — ROINEL, Hélène, CALINDRE, Henri, HÉDÉ, Arsène, [et al.], Contes et Histoires du Pays Gallo, Le Ploërmelais, 1993.
[pages 79-81] —
Cinq contes d’Adolphe Orain
La fée aux trois dents
est un conte collecté par Adolphe Orain auprès de Marie Niobé au Cannée en Paimpont. — ORAIN, Adolphe, « Les contes de l’antique forêt de Brocéliande », Revue de Bretagne, de Vendée et d’Anjou, Vol. 26, 1901, p. 180-186, Voir en ligne. Page 181-186 — Patrick Lebrun intègre ce conte à son répertoire. Il publie l’adaptation dans sa rubrique du Ploërmelais, Contes populaires de Brocéliande. — LEBRUN, Patrick, « Les trois dents de la fée », Le Ploërmelais, Ploërmel, sans date. — En 1993, il en donne une version, illustrée par Hélène Roinel, sous le titre « Les trois dents de la fée ». — ROINEL, Hélène, CALINDRE, Henri, HÉDÉ, Arsène, [et al.], Contes et Histoires du Pays Gallo, Le Ploërmelais, 1993.
[ pages 82-85] —
Le panier de pêches
est un conte collecté et publié par Adolphe Orain en 1904. — ORAIN, Adolphe, Contes du pays Gallo, Rennes, Honoré Champion, 1904, Voir en ligne. p. 11-21 — Patrick Lebrun adapte et localise ce conte en forêt de Brocéliande. Il le publie pour la première fois en 1988 dans sa rubrique du Ploërmelais, Contes populaires de Brocéliande
. — LEBRUN, Patrick, « Les trois pêches », Le Ploërmelais, Vendredi 5 février, Ploërmel, 1988, p. 14-16. — En 1993, il en donne une version identique, illustrée par Hélène Roinel, sous le titre Les trois pêches
. — ROINEL, Hélène, CALINDRE, Henri, HÉDÉ, Arsène, [et al.], Contes et Histoires du Pays Gallo, Le Ploërmelais, 1993.
[pages 90-94] —
Jean l’Ours
est un conte publié par Adolphe Orain en 1906. — ORAIN, Adolphe, « Jean l’Ours. Conte de l’Ille-et-Vilaine », Revue du traditionnisme français et étranger, Vol. A1, 1906, p. 97-101, 170-177, 200-213, Voir en ligne. — Patrick Lebrun reprend la première partie de ce conte en la modifiant légèrement et en la localisant en Brocéliande. Il le publie en 1993 sous le titre Les trois Jean de Brocéliande
. — ROINEL, Hélène, CALINDRE, Henri, HÉDÉ, Arsène, [et al.], Contes et Histoires du Pays Gallo, Le Ploërmelais, 1993.
[pages 86-89] —
La princesse Yvonne
est un conte publié par Adolphe Orain en 1904. — ORAIN, Adolphe, Contes du pays Gallo, Rennes, Honoré Champion, 1904, Voir en ligne. Pages 135-156 — Patrick Lebrun adapte ce conte et le publie en 1987 dans la rubrique du Ploërmelais, Contes populaires de Brocéliande
sous le titre La princesse du Gué de Plélan
. — LEBRUN, Patrick, « La princesse du Gué de Plélan », Le Ploërmelais, 27 novembre au 18 décembre, Ploërmel, 1987, Voir en ligne. —
La bûche d’or
est un conte collecté à Paimpont par Adolphe Orain en 1868. — ORAIN, Adolphe, « La bûche d’or », La Semaine des enfants, Vol. 19 / 968-969, 1969, p. 223-224 ; 230-232, Voir en ligne. — En 1987, Patrick Lebrun publie une version de ce conte dans la rubrique du Ploërmelais, Contes populaires de Brocéliande
sous le même titre. — LEBRUN, Patrick, « La bûche d’or », Le Ploërmelais, Ploërmel, sans date, Voir en ligne. —
Deux contes de Jean Markale
La plus ancienne version du « Taureau Bleu » est publiée par Paul Sébillot en 1880. — SÉBILLOT, Paul, Contes populaires de la Haute-Bretagne, G. Charpentier éditeur, 1880, 360 p., Voir en ligne. p. 15-22 —
Jean Markale est l’auteur en 1977 d’une version de ce conte localisée en Brocéliande, soit cinq ans avant son édition par Patrick Lebrun. Les deux versions diffèrent cependant. — MARKALE, Jean, Contes populaires de toutes les Bretagne, Rennes, Ouest-France, 1977.
[pages 143-149] —
Un deuxième conte du même recueil de Jean Markale, intitulé « Les lavandières de Rauco » fait partie du répertoire de Patrick Lebrun sous le titre « Les lavandières de la nuit ». — MARKALE, Jean, Contes populaires de toutes les Bretagne, Rennes, Ouest-France, 1977. [pages 140-143] —
Trois contes d’Henri Thébault
Patrick Lebrun a adapté le conte d’Henri Thébault, « Le mortel ennui de Mathurin », sous le titre Le moulin des 4 vents
. Il en a donné une version théâtrale sous forme musicale aux Fêtes gallèses de Monterfil de 1985.
Le château de Brocéliande
est un conte écrit par Henri Thébault durant l’hiver 1960. Il est publié pour la première fois dans un recueil de contes illustré par Robert Guichard. — THÉBAULT, Henri, Contes Folkloriques de France - Bretagne, Vol. 1, Angoulême, Rachelier, 1960, Voir en ligne.
[pages 31-36] — Patrick Lebrun en donne une version sous le titre Les trois Jean de Brocéliande
. Les deux contes sont adaptés de Jean l’ours
d’Adolphe Orain.
Le sonnou qui de la nuit ne chôma
est un conte écrit par Henri Thébault durant l’hiver 1960. Il est publié pour la première fois dans un recueil de contes illustré par Robert Guichard. — THÉBAULT, Henri, Contes Folkloriques de France - Bretagne, Vol. 1, Angoulême, Rachelier, 1960, Voir en ligne. — Patrick Lebrun publie une adaptation de ce conte dans la rubrique du Ploërmelais, Contes populaires de Brocéliande
sous le titre Le sonnou vivant grâce à son violon
— LEBRUN, Patrick, « Le sonnou vivant grâce à son violon », Le Ploërmelais, Ploërmel, sans date, Voir en ligne. —
Publications posthumes
Six contes de Patrick Lebrun sont publiés en 1999 dans un recueil de contes populaires de la région de Brocéliande. — CARREFOUR DE TRÉCÉLIEN, Contes et légendes de Brocéliande, Terre de Brume, 1999. —
- Les fées de la « Cré » de Mahouée (pp. 32-36)
- Les trois Jean de Brocéliande (pp. 76-81)
- « Les coquilles d’œufs » (pp. 96-99)
- Le pacte avec le diable (pp. 124-126)
- « Les lavandières de la nuit » (pp. 166-169)
- « Le taureau bleu » (pp. 186-191)
Cet ouvrage concrétise un de ses projets.
Ces pages sont dédiées à Patrick Le Brun, qui nous a quittés en juillet 1994. Depuis plus de dix ans, il projetait de réaliser un livre de contes... Il en avait sortis quelques-uns de l’oubli en les insérant dans le Ploërmelais, où il a été journaliste pendant de nombreuses années. Quelques autres avaient trouvé place dans un ouvrage qui mériterait une plus large diffusion, « Contes et histoires du pays gallo ». Mais il n’a pu mener à terme le projet plus ambitieux dont nous avions eu l’occasion de parler à plusieurs reprises. Puissent les pages qui suivent combler, au moins en partie, ce manque lié à sa disparition prématurée, et lui parvenir dans quelque monde qu’il soit.