L’allée couverte de Brambelay
Un mégalithe sur le camp de Coëtquidan
Située en Campénéac, au lieudit du Brambelay, sur l’actuel camp militaire de Coëtquidan, cette allée couverte a été détruite par les travaux d’aménagement d’une route pour l’armée. Les éléments en schiste rouge ont été repoussés le long de celle-ci. Elle avait une longueur de 10 m pour 1,40 m de largeur.
Les notes de l’abbé Marot en 1835
Nous connaissons l’allée couverte de Brambelay sous le nom de Brambelec, par la mention de l’abbé Marot de Rochefort-en-Terre, datée de 1835.
La grotte aux fée du Bois-du-Loup n’est pas la seule qu’Augan ait possédée : on voit les restes de plusieurs autres. 1° Dans les bois du Lémo, il y en avait une dont les supports étaient en quartz ; ils existent encore et indiquent la direction du monument. 2° A la Villemarquer (on l’a détruite pour construire un moulin) . 3° Près de la métairie de Brambelec. 4° Près du Petit Belec.
Trois inventaires archéologiques du 19e siècle
1847 — François-Marie Cayot-Delandre
François-Marie Cayot-Delandre, secrétaire de la Société archéologique du département du Morbihan, mentionne le site mégalithique en 1847.
A quelques pas de là [vallon de Saint-Couturier] on voit les débris d’une roche aux fées qui parait avoir eu 15 mètres de longueur. Dans le bois de Lémo, ainsi qu’auprès des villages de la Ville-Marquer et de Brambelec, il existe de semblables restes.
1853 — Alfred Fouquet
Alfred Fouquet (1810-1875) mentionne quatre dolmens ruinés situés sur la commune d’Augan, dont celui détruit de Brambellec. Il classe ces mégalithes dans la catégorie de la peuplade des forêts
dans son inventaire des antiquités celtiques du Morbihan paru en 1853. — FOUQUET, Alfred, Des monuments celtiques et des ruines romaines dans le Morbihan, Vannes, A. Caudéran, libraire éditeur, 1853, Voir en ligne. p. 110 —
1863 — Louis Rosenzweig
Louis Rosenzweig dresse un inventaire des sites archéologiques du Morbihan, classant les monuments mégalithiques dans l’époque celtique. il mentionne deux sites mégalithiques en limite du massif forestier de Paimpont : les débris d’une roche aux fées
à proximité du « vallon de Saint-Couturier » en Augan et près du village de Brambelec en Campénéac.
Ép. celtique. Débris d’une roche aux fées près du village de Brambelec.
1913 — Le marquis de Bellevüe
Le marquis de Bellevüe qui se livre en 1913 à un inventaire des mégalithes du Camp de Coëtquidan, mentionne l’allée couverte.
Le dolmen de Brambellé ( « Bro-Bellec’h » ; « pays du prêtre » ou « Bran-Bellan », « terrain de Bellen », « Bellenus », dieu des anciens gaulois) est situé également à l’extrémité des landes de Coëtquidan, sur le versant Nord-Ouest, près de la cote 155 de la carte d’État-Major. Orienté et ouvert comme les précédents [Dolmen de Roherman et Dolmen de la Villemarqué], il est plus petit et moins bien conservé qu’eux. Lui aussi ne semble pas avoir été fouillé.
L’allée couverte et l’archéologie contemporaine
L’ensemble mégalithique qui n’a été l’objet d’aucune fouille archéologique, apparaît dans plusieurs études contemporaines dont un inventaire des sites du Pays de Guer.
Brambelay (Campénéac) ; Roherman, dite « niche à Gobineau » (Augan)
Ces deux monuments sont à la limite du camp militaire en dehors des zones de tir. Cependant, sur notre intervention, l’autorité militaire les a protégés des exercices de Génie, par un entourage de barbelés.
La destruction de l’allée couverte est mentionnée par Philippe Gouezin dans un inventaire mégalithique de 1994.
Ce Monument a été détruit en 1988 par des travaux d’aménagement d’une route par l’armée. Les éléments de l’allée couverte ont été soigneusement poussés le long du terre-plein sud. Elle avait une longueur de 10 m pour une largeur de 1,40 m. Elle était légèrement renflée en son milieu. Les extrémités semblaient obturées par une dalle ; nous avions peut-être là une sépulture à entrée latérale. La hauteur des supports était très variable et pour la plupart peu élevée, 1,00m au maximum. Les matériaux utilisés sont en schiste rouge.