Niobé, Marie, Julien et Jeanne
Niobé, Marie (1804-1881), Niobé, Julien (1814-1869), Niobé Jeanne (1844- ?) : Famille de conteurs du Cannée en Paimpont auprès de laquelle Adolphe Orain a collecté plusieurs contes et chansons.
[...] Il y a trente ans environ nous fîmes la connaissance d’une famille de cultivateurs demeurant au village du Cannée en pleine forêt, et dans cette seule maison, nous recueillîmes un grand nombre de contes, de légendes et de chansons.
Marie, son frère Julien, ainsi que sa nièce Jeanne, du Cannée en Paimpont, transmettent à Adolphe Orain quatre contes et deux chansons qu’il considère parmi ses plus belles trouvailles.
Nous avons publié dans notre dernier livre de l’éditeur de la collection Maisonneuve le conte de La Bûche d’or et la légende de Sainte-Onenna. Nous donnerons dans la présente Revue, les autres récits de la famille Niobé, du Canée, en Paimpont.
Adolphe Orain a collecté d’autres contes et chansons au Cannée sans citer nommément ses sources.
Les parents
Les parents de Marie et Julien Niobé habitent à Telhouët en Paimpont. Leur père Pierre Niobé (vers 1780 - 1826), voiturier, s’est marié avec Marie Legavre ou Legare (?- 1846) le 13 juillet 1802 à Plélan. Ils ont quatre enfants.— TIGIER, Hervé, Terroir de Paimpont, Auto-édition, 2016. —
- Anne-Marie Niobé (1804-1881)
- Mathurin Niobé (né le 18 décembre 1808)
- Pierre Niobé (né le 16 août 1812)
- Julien Marie Niobé (1814-1869)
Marie Niobé
Marie Niobé (ou Anne-Marie Niobé) est née en 1804.
Elle se marie le 19 janvier 1846, à Paimpont, avec Pierre-Marie Alis (1808-1876) 1, menuisier en 1829 puis maréchal-ferrant et cultivateur à « La Corne de cerf » au Cannée en Paimpont— Archives en ligne du 35 - acte de mariage Paimpont n° 3 / 1846 vue 4 —. Joseph Alis, né en 1845 de ce deuxième mariage, devient bûcheron.
Adolphe Orain rencontre Marie en 1867 et collecte auprès d’elle plusieurs contes et chansons.
- Le conte de la La bûche d’or
- La fée aux trois dents
- La chanson du Battoué cassé
À l’occasion d’une de ces rencontres, Marie Niobé lui conte un épisode surnaturel qui lui est arrivé.
Un jour que Marie Niobé, du village du Canée en Paimpont, était allée scier du grain après avoir laissé mourante, à l’agonie, une de ses amies, — la petite Rose Chouan, — alors qu’elle désespérait de la revoir vivante, elle l’aperçut assise sur une pierre au coin du champ où elle était à travailler. Marie s’écria aussitôt : « Comment ! Rose, toi si malade, tu es venue jusqu’ici, est-ce raisonnable ? Veux-tu bien t’en aller ! » Au même instant, sa faucille vint à lui échapper des mains. Elle se baissa pour la prendre et lorsqu’elle se releva, il n’y avait plus rien, la vision avait disparu. Un pressentiment la saisit, elle eut peur et retourna en toute hâte au village où elle apprit que son amie était morte, au moment même où elle l’avait aperçue sur la pierre. (Conté par Marie Niobé elle-même.)
Elle décède à 77 ans, le 6 août 1881 au Cannée 2.
Julien Niobé
Julien Marie Niobé est né le 23 juin 1814.
En 1843 Julien Niobé est propriétaire d’une maison, d’une cour et d’un pré à Hucheloup et exerce la profession de scieur de long puis celle de bûcheron.— TIGIER, Hervé, Terroir de Paimpont, Auto-édition, 2016. —
Il se marie avec Rosalie Chevalier (1819 - ?) le 16 octobre 1843 à Paimpont. Il a une fille, Jeanne, née en 1844 à Beauvais en Paimpont 3.
Adolphe Orain le rencontre (après 1867) et collecte auprès de lui et de sa fille Jeanne plusieurs contes et chansons.
- La princesse Yvonne auprès de Julien
du village du Cannée en Paimpont
- Sainte Onenna auprès de Jeanne,
ménagère au village du Cannée en Paimpont
Il décède le 2 mars 1869 à l’âge de 55 ans.