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Provost, Guillaume

lundi 24 juin 2019

Provost, Guillaume  : Chanoine régulier de saint Augustin - Prieur de Saint-Étienne de Guer de 1629 à 1664 - Recteur de la paroisse Notre-Dame de Paimpont en 1639 - Prieur de Saint-Martin de Rennes en 1649

Guillaume Provost est baptisé le 7 décembre 1605 à Paimpont (Ille-et-Vilaine). Son parrain est le vénérable religieux frère Guillaume Chesnel, prieur de Paimpont et de Saint Martin de Lassy.—  FRANÇOIS, Thierry, « La famille Provost de Paimpont », Souche, Revue du Cegenceb, Mauron, Vol. 31- 3e trimestre, 2010, p. 29-39, Voir en ligne. —

Le 8 octobre 1629, Guillaume Provost, chanoine régulier de saint Augustin, est nommé prieur de Saint-Étienne de Guer, prieuré dépendant de l’abbaye Notre-Dame de Paimpont. Il est un des acteurs principaux de l’introduction de la réforme génovéfaine à l’abbaye de Paimpont.

L’abbaye de Painpont se trouvait dans un dérèglement étrange et scandaleux au public, Dieu suscita un bon Ancien religieux d’icelle nommé frère Guillaume Provost, natif du voisinage, lequel, ne pouvant supporter le désordre, et voiant que, non seulement Dieu y étoit déshonoré, les vœux violés, qu’on y avoit receu des novices de mesme trempe que les Anciens, voire mesme qu’on y avoit donné l’habit à un homme actuellement marié ; comme ce bon religieux eut appris que la refforme des chanoines réguliers avoit été établie dans l’abbaye St-Jaques lès Montfort, il s’y transporta, où, ayant trouvé le révérend père Faure, supérieur général d’icelle, qui y fesoit la visite, le supplia instemment de l’assister et appuyer, pour mestre quelque règlement en l’abbaye de Painpont.

BARLEUF, abbé Vincent, « Relation de l’Abbaye de Nostre-Dame de Painpont en Bretagne, Ordre des Chanoines réguliers de la Congrégation de France », Archives Départementales d’Ille-et-Vilaine 5 J 164, 1670, Voir en ligne.

Guillaume Provost est pourvu à la cure de Notre-Dame de Paimpont le 24 mai 1639 en remplacement du frère Jude Chevau. Rapidement, les rapports avec le prieur claustral de l’abbaye de Paimpont se dégradent. Guillaume Provost préfère alors résider à Rennes, au prieuré de Saint-Denis dépendant de l’abbaye génovéfaine de Saint-Jacques de Montfort. Il ne reste titulaire de la cure de Paimpont que quelques mois, puisqu’il se résigne en 1639 au profit du frère Claude François, premier génovéfain nommé à Paimpont. Par cette manipulation, Guillaume Provost introduit la réforme génovéfaine à Paimpont. De retour à Saint-Étienne, il fait aveu au roi le 27 août 1640.

Signature de Guillaume Provost en 1644
—  FRANÇOIS, Thierry, « La famille Provost de Paimpont », Souche, Revue du Cegenceb, Mauron, Vol. 31- 3e trimestre, 2010, p. 29-39, Voir en ligne. —

En 1647, Guillaume Provost devient titulaire d’un second prieuré dépendant de l’abbaye de Paimpont, Saint-Martin de Rennes où il résidera désormais. En 1649, il accompagne Vincent Barleuf dans les négociations entre Bernard de Sariac, abbé commendataire de Paimpont et les chanoines de l’abbaye. Les frères Provost et Barleuf, prieur de Montfort, ayant apris que monsieur d’Azariac, abbé de Painpont estoit venu en Bretaigne, se transportèrent, le 18 de mars de l’année 1649, au chasteau de St-Malo de Beignon. Ces négociations feront aboutir la réforme génovéfaine à l’abbaye de Paimpont.

En 1651, il est nommé par le Vatican prieur de Saint-Jean de la Lande en Bruc-sur-Aff, prieuré dépendant de l’abbaye de Paimpont, à la place de Louis Asseline.

Frère Louis Asseline fut pourvu le 30 mars 1650 par le vicaire général de l’abbé de Paimpont ; mais le Saint-Siège nomma prieur frère Guillaume Provost, également moine de Paimpont, qui prit possession le 17 février 1651. Toutefois, frère Asseline maintint ses droits, prit lui-même possession, d’abord le 11 avril 1650, puis le 16 novembre 1654, et finit par rester prieur.

GUILLOTIN DE CORSON, abbé Amédée, Pouillé Historique de l’archevêché de Rennes, Vol. 2, Rennes, Fougeray éditeur, 1891, Voir en ligne. page 707

Le 20 octobre 1660, Pierre Moquet succède à Guillaume Provost et prend possession du prieuré Saint-Étienne de Guer. Pourtant, Guillaume Provost ne donne sa démission que quatre années plus tard.

10 mai 1664, démission de Guillaume Provost entre les mains de l’abbé de Paimpont.

Relevé fait en le monastère de Paimpont commencé le 24 décembre 1782 et terminé le 17 novembre 1783 ; Présentation et collation in « Saint-Étienne en Guer », Bulletin de l’Association de Sauvegarde de Saint-Étienne en Guer, 1982. [page IX]