Le prieuré Saint-Étienne de Guer
Un prieuré dépendant de l’abbaye Notre-Dame de Paimpont
Aux origines du prieuré Saint-Étienne
Le prieuré Saint-Étienne est situé à trois kilomètres à l’Ouest du bourg de Guer, sur un plateau schisteux surplombant la rivière Oyon. Il comprend actuellement quatre corps de bâtiments : l’habitation du prieur, une soue à cochons, la métairie en ruine et la chapelle Saint-Étienne.
Une chapelle de la fin du 10e ou du début du 11e siècle
La chapelle du prieuré Saint-Étienne est l’un des plus anciens bâtiments chrétiens du Morbihan.
Le pignon oriental de la chapelle, qui comprend quatre rangées horizontales de triangles de briques ou de tuiles, a été daté de la fin du 10e ou du début du 11e siècle. — GUIGON, Philippe, « Les églises du Haut Moyen Âge en Bretagne (tome II) », Les Dossiers du Ce.R.A.A., Suppl. U, 1998. [page 189] —
Le plan quadrangulaire de la chapelle, ainsi que l’utilisation décorative de la brique sur le pignon ouest, rapprochent l’édifice de l’architecture religieuse de Normandie et d’Anjou de la même époque. — MERDY, Elise, L’architecture religieuse du haut Moyen-Age en Bretagne : étude archéologique de la chapelle Saint-Étienne de Guer, Mémoire de maitrise, Université Paris Panthéon-Sorbonne UFR 03, 2009, Voir en ligne. [page 75] —
Les premières mentions de Saint-Étienne
Plusieurs actes du Cartulaire de Redon font état de la paroisse de Guer, mais aucun n’évoque Saint-Étienne 1.
Selon le marquis de Bellevüe — BELLEVÜE, Xavier de, Paimpont, Rééd. 1980, Marseille, Lafitte Reprints, 1912. [page 98] — repris par l’abbé Le Claire, — LE CLAIRE, abbé Jacques-Marie, Histoire de Guer, Rééd. 1990, Paris, Res Universis, 1915. [page 101] — le prieuré dépendant de l’abbaye Notre-Dame de Paimpont aurait été fondé en 1140. Cependant, aucun document ne vient étayer cette affirmation. La seule mention concernant la fondation du prieuré provient de Guillaume Provost, prieur de Saint-Étienne de 1629 à 1664. Selon lui, le prieuré aurait été fondé avant l’érection de l’abbaye et annexé ultérieurement. Il déclare le 27 août 1740.
déclaration et aveu du temporel dudit Prieuré par le Frère Provost, lequel [...] déclare le dit prieuré d’ancienne fondation, annexé et dépendant de la ditte abbaye [de Paimpont] de tout temps immémorial.
La première mention de la chapelle Saint-Étienne en 1408
Une bulle du pape d’Avignon Benoit XIII, datée de 1408, mentionne pour la première fois la chapelle 2.
Bulle de la cour de Rome qui accorde cent jours d’indulgence à ceux qui aideront à construire la chapelle de St. Étienne.
À cette époque, une crise pontificale sépare la chrétienté d’Occident en deux obédiences. Le duc de Bretagne Jean V s’est rallié à Benoit XIII d’Avignon. Pour le remercier de sa fidélité, Benoit XIII fait bénéficier la Bretagne de faveurs, parmi lesquelles des indulgences accordées à ceux qui aideront à construire Saint-Étienne. Pourtant, l’étude archéologique de la chapelle n’a pas montré de travaux importants datant de cette époque, excepté les fresques décoratives restaurées en 2012. — Merdy Élise (2009) op. cit., pp. 76-77 —
Le lien du prieuré Saint-Étienne avec l’abbaye de Paimpont est attesté en 1498
Le premier document évoquant un lien entre Saint-Étienne de Guer et l’abbaye Notre-dame de Paimpont date du 28 août 1498. On y découvre le nom du prieur, Jehan de la Houlle en compagnie de chanoines dépendant de Paimpont.
Copie d’un contrat de la fondation d’un obit en l’Abbaye Notre-Dame de Paimpont par Michel le Sénéchal, abbé de Paimpont, prieur des prieurés de Bruc, Bossac, Mauron, Bouix, seigneur de la Valette et de la Ville Benoist. Il est fait mention du frère Jehan Avaleuc, prieur du cloaistre du dit couvent, et aussi prieur de Chantereine, le frère Jehan de la Houlle prieur des prieurés de Saint-Brieuc, et de Saint-Etienne, etc., et frère Robert Hamon, moine du dit couvent.
Les prieurs de Saint-Étienne au 16e siècle
À l’époque du premier prieur Jehan de la Houlle, les prieurs de Saint-Étienne, d’après des aveux de 1517 et 1535, ont droit de moyenne et basse justice sur les terres en leur possession. — Le Claire abbé (1915) op. cit., p. 106 —
Robert Hamon, chanoine de Paimpont, devient prieur de Saint-Étienne en 1528. Il est placé par René Hamon 3, abbé de Notre-Dame de Paimpont depuis 1508. Robert Gaillard lui succède jusqu’en 1573. Lors de la Montre de Guer de 1541 il déclare avoir un métayer .
[...] La métayrie de Saint-Estienne ou priour doudict lieu ; un meteer franc.
En 1573, Michel Grossin le remplace. Son successeur, Jean Hamon, cumule en plus le rectorat de Tréhorenteuc, les priorats de Saint-Barthélemy des Bois en Paimpont et de Boussac en Maure.
Les guerres de religion opposant catholiques et protestants sévissent en Bretagne de 1562 à 1577. Les Acigné, seigneurs de Couëdor en Guer au 16e siècle, se sont convertis au protestantisme. En décembre 1562, une assemblée de huguenots, dirigée par Jean d’Acigné, se tient au château de Couëdor, proche de Saint-Étienne. Elle est composée d’une troupe en armes de 500 cavaliers, presque tous gens de condition qui restent à Guer quelque temps avant de se séparer en trois bandes. — MORICE, Dom Pierre-Hyacinthe, Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, Vol. 2, Paris, Delaguette, 1756, Voir en ligne. p. 292 —
Les prieurs de Saint-Étienne se succèdent rapidement en cette période troublée : Étienne Lebreton résigne sa charge en 1581, Hilaire le Grand en 1582, Jehan Martineau en 1583. Les liens avec l’abbaye de Paimpont semblent se distendre : en effet, aucun chanoine de Paimpont n’apparait sur les actes de prise de possession des prieurs de 1581 à la nomination de Pierre Delespine en 1611.
Guillaume Provost, prieur de Saint-Étienne de 1629 à 1664
Guillaume Provost, nommé prieur de Saint-Étienne de Guer le 8 octobre 1629 4, va marquer l’histoire du prieuré.
Le nouveau prieur dirige d’importantes modifications de la chapelle, attestées par une inscription gravée « 1631 » sur la fenêtre de la chapelle.
Guillaume Provost est aussi à l’origine de la rénovation de la maison du prieur, sur la porte de laquelle on peut lire : FAID PAR VENERABLE DIACRE FRERE GV : PROVOST, PRIEVR DE CÉANS 1633
— Merdy Elise (2009) op. cit., pp. 78-82 —
Le 13 janvier 1633, Jean Bouillant, sieur de la Vallée-Bouillante en Porcaro et Suzanne Robelot, dame de la Mulotière font aveu au prieur de Saint-Étienne, frère Guillaume Provost. — Le Claire abbé (1915) op. cit., p. 262 —
En 1636, le frère Provost publie les revenus du prieuré. — Orhan Joseph (2004) op. cit., p. 104 — Il est pourvu de la cure de Paimpont le 24 mai 1639, sur intervention du prieur de l’abbaye génovéfaine de Saint-Pierre de Rillé. Très rapidement, les rapports avec le prieur claustral de l’abbaye de Paimpont se dégradent. Provost préfère alors résider à Rennes, au prieuré de Saint-Denis. Il ne reste titulaire de la cure de Paimpont que quelques mois, puisqu’il se résigne en 1639 au profit du frère Claude François, premier génovéfain nommé à Paimpont. Par cette manipulation, Guillaume Provost introduit la réforme génovéfaine à Paimpont. De retour à Saint-Étienne, il fait aveu au roi le 27 août 1640 5.
Le 28 décembre 1643, il concède un banc dans la chapelle Saint-Étienne à René Hozy, seigneur de la Mulotière 6
En 1647, Guillaume Provost devient titulaire d’un autre prieuré dépendant de l’abbaye de Paimpont, Saint-Martin de Rennes où il résidera désormais. En 1649, il accompagne Vincent Barleuf dans les négociations entre Bernard de Sariac, abbé commendataire de Paimpont et les chanoines de l’abbaye. Ces négociations feront aboutir la réforme génovéfaine à l’abbaye de Paimpont.
Le 20 octobre 1660, Pierre Moquet qui succède à Guillaume Provost, prend possession du prieuré. Pourtant, Guillaume Provost ne donne sa démission que quatre années plus tard.
10 mai 1664, démission de Guillaume Provost entre les mains de l’abbé de Paimpont.
Le droit de moyenne et basse justice des prieurs de Saint-Étienne, contesté par les habitants du village de Saint-Méen en Monteneuf, est reconnu par sentence du Parlement en date du 18 juillet 1664. — Le Claire abbé (1915) op. cit., p. 1106 —
Les biens et revenus du prieuré aux 17e et 18e siècles
L’aveu et déclaration au Roy du 17 juin 1680
Les biens du prieuré sont énumérés par le frère Moquet, prieur de Saint-Étienne, lors de l’aveu et déclaration au Roy du 17 juin 1680 7.
Les revenus du prieuré Saint-Étienne proviennent principalement de deux dîmes perçues au fief de Saint-Étienne et en Bruc-sur-Aff.
un petit dixmereau sur la paroisse de Guer qui se lève à la 12e gerbe, sur les terres dépendant de la métairie du dit prieuré, et sur celles des sujets du fief.
En Bruc, sur toutes les terres dépendant du fief de Maure, en Bruc, une dîme à la 12e gerbe sur blé et fillasse
.
Vers 1650, des paroissiens de Bruc remettent en cause les droits des prieurs de Saint-Étienne à percevoir la dîme sur leur fief. Ils seront déboutés le 17 juin 1680 en faveur de Guillaume Provost 8.
À ces dîmes s’ajoutent différents bénéfices, dont une rente annuelle de 20 livres donnée par Allain Lescouble, seigneur de La Gourais, Tréron et la Bossardais, en fondation d’une messe, chaque mardi, dans la chapelle priorale le 24 mars 1678.
Ces revenus se partagent entre le seigneur abbé de Paimpont et le prieur de Saint-Étienne, qui en a les deux tiers. À cette époque le prieuré possède aussi une carrière d’ardoises. La petite dîme rapporte 371 livres, le bénéfice simple 365 livres et la carrière d’ardoises 395 livres, ce qui porte le bénéfice annuel à 1508 livres — Le Claire abbé (1915) op. cit., pp. 103-105 —.
Les deux messes de fondation de Saint-Étienne
Les prieurs de Saint-Étienne ont la charge de deux messes particulières dans la chapelle du prieuré le mardi et le mercredi. Les dessertes des chapelles et prieurés simples occasionnent souvent des charges non négligeables. Ces modestes bénéfices sont trop isolés pour être desservis par un religieux qui demeure dans une abbaye distante d’une quinzaine de kilomètres, comme l’abbaye de Paimpont. Un séculier, le chapelain, est donc payé par les fermiers de Saint-Étienne pour y dire les deux messes de fondation, dues au seigneur de Couëdor et au Roy de France.
- Le 24 mars 1678, Allain Lescouble, seigneur de La Gourais, Tréron et la Bossardais, donne une rente annuelle de 20 livres en fondation d’une messe, chaque mardi, dans la chapelle priorale 9.
- D’après la déclaration du 17 juin 1680, le prieuré
relevait du roy par moitié
. Le prieur lui devait une messe basse tous les mercredis. — Le Claire abbé (1915) op. cit., p. 105 —
Le prieuré affermé au 18e siècle
Dans les petits prieurés de campagne comme Saint-Étienne, le temporel est presque toujours affermé. C’est aux fermiers que revient la charge de rétribuer un chapelain, afin que la chapelle soit desservie.
En 1696, Louis XIV ordonne que toutes les collégiales, prieurés et couvents aient des armoiries et payent une redevance pour celles-ci. En 1699, le procureur substitut du roi entame des poursuites contre le prieuré Saint-Étienne qui n’a toujours pas réglé sa redevance. En l’absence du prieur, il dresse un procès-verbal au fermier du prieuré, Jan Chesnel, pour n’avoir toujours pas réglé la redevance d’un montant de 29 livres. Il saisit deux vaches qu’il met en vente aux enchères à Guer, récupère 38 livres et garde la différence en dédommagement des frais que cette affaire lui a causée 10.
Le prieuré ne figure pas sur la liste des bénéfices du diocèse de Saint-Malo soumis à la taxe en 1729, preuve qu’il n’est pas d’un revenu considérable. Le chapitre Dépenses du Livre de comptes de l’abbaye de Paimpont, à l’article Saint-Étienne de Guer en date du 7 septembre 1734, indique :
La dite chapelle de Saint-Étienne est en très mauvais état de réparations de toutes espèces. La messe est dite ailleurs
.
Au cours du 18e siècle, l’état de la chapelle Saint-Étienne se dégrade. Elle est peu utilisée par les prieurs ou chapelains qui lui préfèrent des chapelles châtelaines, comme la chapelle de Tréron 11.
Les seigneurs des environs se désintéressent eux aussi de la chapelle. Le 30 septembre 1734, Geneviève Rosy, épouse de Mathurin Morillon, demeurant à Rennes, héritière de son père feu Noël Rosy, vend la maison de la Mulotière, droit de basse justice, pierre tombale dans la chapelle Saint-Étienne à Mathurin Le Provost demeurant à Ploërmel — Le Claire abbé (1915) op. cit., p. 262 —.
L’aveu du 17 août 1740 porte le revenu du prieuré à 203 livres de rentes, plus le fief de Saint-Étienne qui vaut 100 livres — Le Claire abbé (1915) op. cit., p. 105 —.
Dans un acte de 1748, [une parcelle] joignant à la Closture du dit prieuré
est vendue par Julien Danion, veuf de Anne Crusson, à Joseph Robert et Marie Crusson : — Association de Sauvegarde de Saint-Étienne en Guer (1982) op. cit., p. XX —
Jean Nicolas Amé, prieur de 1741 à 1777, loue le temporel pour 200 livres au fermier Jacques Payen et à sa femme Perrine Robert, qui rémunèrent le chapelain de Saint-Étienne à raison de 60 livres, soit 260 livres au total. — BRETON, Yves, Les génovéfains en Haute-Bretagne, en Anjou et dans le Maine aux XVIIe et XVIIIe siècles, Editions Hérault, 2006. [page 200] —.
Jan Poyat et sa femme Anne Arthur leur succèdent et signent, le 22 mars 1773, un bail de neuf ans avec le prieur Jean Amé et le recteur de Paimpont, pour la métairie du prieuré 12.
Le 16 novembre 1773, un état des lieux de la métairie du prieuré, dressé par François Louis Perrot accompagné de Désiré Profit, indique que la métairie comprend une porcherie et deux étables dont une à brebis. On y apprend notamment que la chapelle, bien que réparée, est encore en mauvais état.
[...] revenu à la chapelle la couverture de laquelle trouvée assez bien réparée force qu’il y manqueroit encore deux journées de couvreur et quatre bouts de chevrons.
Vingt ans plus tard, plus personne ne semble s’acquitter de la charge de Saint-Étienne.
M. Le Breton, recteur de Guer, expose qu’étant chargé, par devoir et par commission spéciale de Mgr de Saint-Malo, de faire acquitter les fondations de la paroisse de Guer qui n’avaient pas été demandées, il trouva, il y a quelques années, que MM. les chanoines réguliers de Paimpont n’avaient pas fait desservir celle de Saint-Étienne depuis longtemps :
Sur un avertissement ils consentirent à faire un constitut de 1200 livres pour une rente annuelle de 50 francs. Le dit sieur recteur demande aux administrateurs du district que cette rente continue d’être payée au chapelain.
La Révolution venant, la demande ne fut jamais prise en compte — Le Claire abbé (1915) op. cit., p. 106 —.
Le prieuré Saint-Étienne est vendu comme bien national le lundi 14 mars 1791 pour 8025 livres, après enchères à la bougie, à M. Grée demeurant à Saint-Malo 13.
Baptêmes, mariages et enterrements à la chapelle Saint-Étienne
La chapelle Saint-Étienne a été un lieu de célébration durant des siècles. Certaines familles nobles de Guer, comme les seigneurs de Tréron ou de la Mulotière, y ont été mariés, baptisés et enterrés. La chapelle a aussi accueilli les familles paysannes des environs.
Les seigneurs de la Mulotière 14 possèdent un enfeu dans la chapelle Saint-Étienne au 16e siècle — Bellevüe Marquis de (1912) op. cit., p. 99 —. En 1595, noble homme Jan de Launay, sieur de la Mulotière, est inhumé dans la chapelle, le dernier jour d’octobre, par Dom Bertrand Juel — Registres d’État Civil de Guer in Comité de Sauvegarde de Saint-Étienne (1982) op. cit., p. XI —. Le 16 octobre 1625, Guillaume Rabinard et Judith Thouff, sieur et dame de la Fleuriais, vendent la Mulotière. Ils se réservent cependant la prééminence et les droits honorifiques dans la chapelle Saint-Étienne, avec la présentation de la chapellenie de la Mulotière dont Jacques Lochecul est chapelain — Le Claire abbé (1915) op. cit., p. 262 —.
De nombreuses inhumations sont attestées dans la chapelle durant le priorat de Pierre Delespine (1611-1629).
- En 1613, Jeanne (Durand) est enterrée au cimetière de la chapelle de Saint-Étienne le lundi septième jour de janvier par messire Jacques Plantard ; Jan Tournoyer est enterré au cimetière de la chapelle de Saint-Étienne le seizième jour d’août par Jacques Plantard.
- En 1620 le 21 mars, Gurval Girard est enterré par Dom Alain Hebruel.
Le 24 mars, Dollo par Dom Jacques Plantard.
Le 9 juin, Blaise Josse par Dom Jacques Plantard.
Le 24 juin, Pierre Plantard par Dom Alain Hebruel.
Le 12 juillet, Pierre Chotard par Dom Jacques Plantard.
Le 28 août, Michelle Danion par Dom Alain Hebruel - Le 2 janvier 1625, Bertrand Plantard est inhumé dans le cimetière de la chapelle par Dom Jacques Plantard.
- Le 8 mai 1627, Ecuyer Jehan du Plessix, sieur du dit lieu et seigneur de la Touche Piart, et demoiselle (Arthure) Chrestien dame de Bourienne se marient devant vénérable et discret messire Julien Michel, recteur — Registres d’État Civil de Guer in Association de Sauvegarde de Saint-Étienne (1982) op. cit., pp. XI-XII —.
Plusieurs mariages sont célébrés dans la chapelle par Dom Jacques Plantard, le procureur-chapelain de Guillaume Provost.
- Le 28 juin 1633, Dom Jacques Plantard célèbre le mariage de Jan Crusson et Raoulette Becel ;
- Le 16 juillet, celui de Jan Geffroy et Mathurine Baron ;
- Le 16 février 1634, celui de Jacques Durand et de Guillemette Harda ;
- Le 23 février de la même année, celui de Michel Jan et Françoise ??? — Registres d’État Civil de Guer in Association de Sauvegarde de Saint-Étienne en Guer (1982) op. cit., pp. XIV-XV —.
Plusieurs inhumations ont lieu dans la chapelle au cours des années 1640.
- Le 1er décembre 1642, Guillemette Amice est inhumée dans le cimetière de la chapelle par Jean Labart.
- Allain Hebruel inhume demoiselle de l’Escouble dans la chapelle en août 1644, puis demoiselle Catherine Erick, dame de la Couroyer dans la même année. — Registres d’État Civil de Guer in Association de Sauvegarde de Saint-Étienne en Guer (1982) op. cit., pp. XIV-XV —
- Le 5 août 1644, demoiselle Barbe de l’Escouble 15 est inhumée dans la chapelle par Dom Alain Hervé — Registres d’Etat Civil de Guer in Association de Sauvegarde de Saint-Étienne (1982) op. cit., p. XIX —.
- Le 25 avril 1660, dame Ferrière de Couëdor 16, dame de Tisgnoret, est inhumée dans la chapelle. — Registres d’État Civil de Guer in Association de Sauvegarde de Saint-Étienne (1982) op. cit., p. XV —
- En 1692, Pierre Anne Kererault, fils de Messire François de Kererault, chevalier, seigneur du dit lieu et de la Grée Mareuc est baptisé en présence de son parrain Messire Pierre Monneraye — Registres d’État Civil de Guer in Association de Sauvegarde de Saint-Étienne (1982) op. cit., p. XVII —.
- Le 9 août 1710, François de la Haye, écuyer, sieur de Puerloys de la paroisse de Saint-Malo est marié à Marie de Bellouan dame de la Mulotière par le prêtre Yves Orhand — Registres d’État Civil de Guer in Association de Sauvegarde de Saint-Étienne (1982) op. cit., p. XIX —.
Les prieurs de Saint-Étienne de Guer
La liste des prieurs de Saint-Étienne de Guer est établie à partir des travaux publiés par l’abbé Le Claire en 1915 — Le Claire abbé (1915) op. cit., pp. 103-105 —. Elle est recoupée avec le Pouillé du diocèse de Rennes — GUILLOTIN DE CORSON, abbé Amédée, Pouillé Historique de l’archevêché de Rennes, Vol. 2, Rennes, Fougeray éditeur, 1891, Voir en ligne. —, ainsi qu’avec des documents d’archives publiés par Les Amis du Prieuré. — Orhan Joseph (2004) op. cit., pp. 101-113 —. Elle est enfin enrichie d’annotations tirées des recherches de Nicolas Petit, parues dans Prosopographie génovéfaine — PETIT, Nicolas, Prosopographie génovéfaine, École Nationale des Chartes, 2008, Voir en ligne. —.
- Le premier prieur connu est Jehan de la Houlle mentionné le 28 août 1498 17.
- Robert Hamon en 1528 18.
- Robert Gaillard, dont le nom n’est indiqué que dans la prise de possession de son successeur en 1573.
- Michel Grossin prend possession le 26 février 1573 19.
- Jehan Hamon qui meurt vers 1579 20.
- Étienne Le Breton, chapelain le 25 mars 1579. Il meurt en 1581 21.
- Hilaire le Grand prend possession le 3 mai 1581 et résigne le 6 septembre 1582 22.
- Jean ou Jehan Martineau prend possession le 7 octobre 1582 et résigne en mars 1596 23.
- Olivier Perret prend possession le 27 avril 1596 et résigne en 1610 24.
- Pierre Delespine prend possession le 8 juillet 1611, résigne le 8 octobre 1629 25.
- Frère Guillaume Provost, chanoine de l’abbaye de Paimpont, du 8 octobre 1629 à 1664 26.
- Frère Pierre Marquet (ou Moquet), prend possession le 20 octobre 1660, fait aveu et déclaration au roi le 17 juin 1680. Il meurt en 1706.
A partir de 1706, les prieurs de Saint-Étienne de Guer sont des génovéfains.
- Frère Charles Grosset ou Gresset est le premier prieur génovéfain. Ce chanoine régulier de Paimpont est nommé le 13 septembre 1706, prieur de Saint-Étienne par le prieur claustral de Paimpont, procureur de l’abbé commendataire François Robert, conseiller au Parlement de Paris. Il sera titulaire jusqu’à sa mort en 1741 27.
- Jean-Nicolas Amé est nommé le 28 avril 1741 et prend possession le 18 octobre de la même année. Ce génovéfain sera titulaire de 1741 à 1777 28.
- Charles François Bosquillin ou Bosquillon est nommé prieur le 19 juin 1777 et prend possession effective le 26 juin de la même année. Ce chanoine régulier de l’abbaye de Paimpont est le dernier titulaire du prieuré Saint-Étienne, laissé vacant par la mort de Jean Amé. Il quitte sa charge en 1778 29.