1893-1981
Gernigon, Armand
Garde en forêt de Paimpont
Garde forestier en forêt de Paimpont de 1921 à 1935, Armand Gernigon est l’auteur de Mémoires publiées en 2002.
Éléments biographiques
Le grand-père d’Armand Gernigon, Mathurin (1820-1886), habitant au Cannée en Paimpont, est recruté vers 1875 par Louis Auguste Levesque (1809-1888) comme le contremaître de la scierie de « la Fenderie » 1.
Joseph Gernigon (1854-1929), son père, est modeleur aux Forges de Paimpont, puis exploitant de la scierie de la Fenderie à partir de 1886. Il se marie avec Jeanne Marie Gortais qui décède de la tuberculose sans lui laisser d’enfant. Il se marie en seconde noces avec Rose Nevot 2 avec laquelle il a six enfants.
- Félix (1885 - ?) 3
- Marie (1887 - ?) 4
- Bernadette (1888 - ?) 5
- Anna (1889 - ?) 6
- Henri (1892 - ?) 7
- Armand (1893 - 1981)
Sa mère, Marie Nevot (1852-1893) meurt à la naissance d’Armand. Joseph se remarie en troisième noces, le 14 octobre 1894 à Paimpont, avec Anne-Marie Guillonet (1866-1926). Ils ont trois enfants.
Enfance
Armand Gernigon nait le 17 juillet 1893 à Paimpont, au domicile familial du moulin de la Fenderie. En 1905, il obtient son certificat d’études à l’école privée de Paimpont. — ANONYME, « Paimpont - Certificat d’études », L’Ouest-Éclair, 1 juillet, 1905, p. 3, Voir en ligne. —.
Il travaille pendant trois ans à la scierie et au moulin de « la Fenderie » tout en suivant des cours par correspondance à l’École Universelle. À 15 ans, il rejoint sa sœur Bernadette à Paris. Il est employé à la brasserie « le Petit Poucet » comme chasseur, porteur de plis à vélo dans les rues de Paris.
Jeunesse
De retour à « la Fenderie » trois ans plus tard, il s’occupe du moulin et de la machine à vapeur. Il se passionne à cette époque pour la course cycliste. Coureur d’un bon niveau régional, il est vainqueur à plusieurs reprises sur le premier vélodrome en bois de Plélan-le-Grand.
Le 27 novembre 1913, il est incorporé dans la Marine nationale à Brest, pour son service militaire. Un an plus tard, la guerre éclate. Armand Gernigon est affecté comme soutier puis comme magasinier sur l’« Edgar Quinet », un croiseur-cuirassé qui patrouille en Méditerranée. Il participe notamment à la campagne des Dardanelles avant d’être démobilisé le 31 août 1919.
Un garde du « Domaine de Paimpont »
Le 27 octobre 1920, Armand Gernigon se marie en mairie de Paimpont avec Jeanne Sentier (1898-1972), fille d’Anne-Marie Garin et François Sentier, garde général du « Domaine de Paimpont ». Après un premier emploi comme contremaître d’une scierie ambulante, il devient garde forestier du « Domaine de Paimpont ». Il est affecté au poste de « Bon-Avis » à Saint-Péran. Parallèlement, il dirige une exploitation forestière spécialisée dans le bois d’étayage des galeries de mines. Ses deux premiers fils, Hubert et Alain naissent à « Bon-Avis », en 1923 et 1928.
En 1933, il quitte Saint-Péran où il occupait la charge de président de la section locale de l’Union nationale des combattants et s’installe aux « Forges d’Embas ». — ANONYME, « Vie des sections - Saint-Péran », La Voix du combattant .. Union nationale des combattants, Novembre, 1933, Voir en ligne. —
Il s’associe à son demi-frère, Philippe, qui a hérité du « Moulin du Bois » en Plélan 11. Mais l’aventure tourne à la catastrophe, car Philippe, joueur invétéré à la bourse au blé, perd tout l’argent investi. C’est la faillite. Discorde familiale et nouveau déménagement de quelques kilomètres cette fois, à la « Haute Fenderie ». Armand Gernigon est engagé comme jardinier pour un hiver au Pavillon des Forges par la famille Le Gualès de Mézaubran.
Loscouët-sur-Meu
Son beau-père, François Sentier, lui trouve rapidement une situation stable. En 1936, il est embauché en tant que contremaître de la carrière « Letort-Rivière Briqueteries et matériaux de construction » à Loscouët-sur-Meu (Côtes-d’Armor). Son troisième fils, Joël, nait en 1937 à Loscouët.
Le 8 mai 1938, il est impliqué dans un accident de voiture - à Gaillarde en Paimpont - relaté par les journaux. — ANONYME, « Paimpont - renversé par une auto », L’Ouest-Éclair, 9 mai, 1938, p. 8, Voir en ligne. —
Armand Gernigon est rappelé sous les drapeaux le 4 septembre 1939. Incorporé à Rennes, il est réformé pour une hernie inguinale par un médecin compatissant envers un ancien de 14-18. Il est démobilisé le 23 novembre 1939. Il reprend son travail de contremaître à la carrière jusqu’à sa fermeture en 1960, et reste au Loscouët jusqu’à la mort de sa femme le 11 mars 1972.
L’écriture de ses Mémoires
Armand Gernigon vient habiter dans la maison que son fils Joël a fait construire à Plélan-le-Grand. Il entreprend l’écriture de ses mémoires à partir de 1979 mais doit les interrompre en raison de problèmes de santé.
En 1980, il écrit en gallo deux souvenirs de son enfance datés des années 1903-1904, « Baignade perturbée » et « Visite dans le clocher ». Ces histoires vécues ont été enregistrées le 26 septembre 1980 et diffusées sur Radio France Armorique le 1er octobre de la même année. — GERNIGON, Armand, « Émission Radio-Armorique », Villa Saint-Joseph Plélan-le-Grand, 1980. —
Après quelques années passée à la maison de retraite « Villa Saint- Joseph » de Plélan-Le-Grand, il meurt le 31 janvier 1981 à l’âge de 88 ans à Chantepie (35).
Ses mémoires sont publiées en 2002.