Le Sénéchal, Michel
Le Sénéchal, Michel (? - 1501) : Abbé de Notre-Dame de Paimpont de 1473 à 1501
Michel Le Sénéchal est le fils de Raoul Le Sénéchal et de Catherine de Coëtlogon. Il appartient à la famille des seigneurs de Carcado qui portaient d’azur à neuf macles d’or, 3, 3, 3 (M. de COURCY, Nobiliaire de Bretagne).
L’abbé de Notre-Dame de Paimpont
Sur la liste des abbés du Livre noir de Painpont, Michel Le Sénéchal est mentionné en tant que quinzième abbé de Paimpont entre 1473 et 1500.— Livre noir de Painpont op. cit., p. 461 —
Michel Le Sénéchal est mentionné par trois historiens en désaccord sur sa place dans la généalogie des abbés de Paimpont.
- Dom Taillandier, continuateur de Dom Morice, le place quinzième abbé de Paimpont, attesté par des actes de 1473, 1490 et 1501 (entre Gui de Coëtlogon et Pierre Du Plessix).
MICHEL LE SÉNÉCHAL, fils de Raoul Le Sénéchal & de Catherine de Coetlogon ; fut pourvu de l’Abbaye en 1473. sur la cession du Cardinal de S. Sixte. La Duchesse Anne le mit au nombre des Ambassadeurs, qu’elle envoya à Tournai en 1490. pour y régler ses différends avec la France. II mourut le 20 de Mars l’an 1501. selon le Nécrologe de son Abbaye.
- Pour Jean-Barthélemy Hauréau, éditeur du Gallia Christiana au 19e siècle, Michel Le Sénéchal est le seizième abbé de Paimpont, attesté par des actes de 1473, 1490, 1500 et 1501 (entre Pierre Riaro et René Hamon).
XVI. Michael Le Seneschal, filius Radulfi et Catharinæ de Coëtlogon, Britonum duci litteris commendatur apostolicis iv cal. Maii 1473 ; e cod. Regio 8357. Tornacum ivit, anno 1490, Annæ ducissæ legatus. Obiit, e necrologio, ao Martii 1500 ; lege, secundum recentem usum, 1501
- Guillotin de Corson le classe dix-septième abbé de Paimpont, attesté par des actes de 1473, 1489, 1490, 1494, 1500 et 1501 (entre Pierre Riaro et Pierre Du Plessix).
XVII — MICHEL LE SENECHAL, fils de Raoul Le Sénéchal et de Catherine de Coëtlogon, appartenait à la famille des seigneurs de Carcado, qui portaient : d’azur à neuf macles d’or, 3, 3, 3 (M. de COURCY, Nobiliaire de Bretagne). Il fut pourvu en 1473 de l’abbaye de Paimpont, et des lettres apostoliques le recommandèrent, au mois de mai de cette année-là, à François II, duc de Bretagne. Envoyé comme ambassadeur en France par la duchesse Anne en 1489 et 1490, Michel Le Sénéchal semble avoir été distingué par cette princesse, à laquelle il rendit aveu le 1er mars 1500. Cet abbé prenait en 1494 les titres de seigneur de la Valette et de la Ville-Benoist, prieur de Bruc, de Boussac, de Mauron et du Bouix. Il fonda un obit dans son église abbatiale le 28 août 1498 (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 1 H, 3, 26) et mourut le 20 mai 1501, d’après le Nécrologe de Paimpont.
Les actes de 1473
Michel Le Sénéchal est pourvu de l’abbaye Notre-Dame de Paimpont en 1473. Selon Dom Tallandier, sur la cession du Cardinal de S. Sixte
, c’est à dire de son prédécesseur, Pierre Riario.
Cette date est attestée par le Livre noir de Paimpont — Livre noir de Painpont op. cit., p.461 —
Selon Guillotin de Corson, des lettres apostoliques le recommandèrent, au mois de mai de cette année-là, à François II, duc de Bretagne.
Le bras reliquaire de Saint-Judicaël
Selon Jean-Jacques Rioult et Sophie Vergne, le bras reliquaire de saint Judicaël lui aurait été offert en remerciements de ses services par le couple ducal, François II de Bretagne et Marguerite de Foix, à l’occasion de leur mariage vers 1474.— RIOULT, Jean-Jacques et VERGNE, Sophie, Les orfèvres de Haute Bretagne, Presses Universitaires de Rennes, 2006. [pages 266-267] — Il n’existe cependant aucun document attestant ce cadeau du couple ducal.
Toutefois, un lien existe entre Michel Le Sénéchal, le duc de Bretagne et Judicaël. En effet, dans un extrait non daté du Livre noir de Painpont, Michel, abbé de Painpont
déclare que son abbaye à été fondée par Judicaël.
[...] Michel, abbé de Painpont voulan conserver la franchise et immunité de son monastère [...] expose au Duc et à son conseil que la dite abbaye est une abbaye ancienne fondée par défunt prince de vivante mémoire le roi Gicquel [diminutif de Judicaël] en son temps roi de Bretagne. Quelle fondation fut faite d’environ le temps de huit cents ans. Après laquelle fondation elle fut confirmée par le siège et de l’autorité apostolique lors étans auquel abbaye a été fait par défunts nobles et puissants les seigneurs de Laval, Montfort, Lohéac et chacun d’eux plusieurs donaisons etc.
Un ambassadeur de la duchesse Anne en 1489 et 1490
Selon Guillotin de Corson, il est envoyé comme ambassadeur en France par la duchesse Anne en 1489 et 1490.
Dom Tallandier et Jean-Baptiste Hauréau ne mentionnent que son ambassade de 1490 : La Duchesse Anne le mit au nombre des Ambassadeurs, qu’elle envoya à Tournai en 1490. pour y régler ses différends avec la France.
— TAILLANDIER, Dom Charles, Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, Vol. 2, Paris, Imprimerie Delaguette, 1756, Voir en ligne. p. 134 —
L’’acte d’union du prieuré de Saint-Barthélemy-des-Bois en 1491
Une bulle du Pape Innocent VIII du 5 octobre 1491 stipule l’union du prieuré de Saint-Barthélemy-des-Bois en Paimpont à sa mense abbatiale.
Désormais, les revenus de Saint-Barthélemy sont attribués à l’abbé de Paimpont et non plus aux conventuels. Dès lors, les abbés gouvernent eux-mêmes le prieuré ou nomment des prieurs pour l’administrer. Vers 1500, l’abbé de Paimpont, Michel Le Sénéchal, cumule sa fonction avec celle de prieur de Saint-Barthélemy.— Guillotin de Corson, Abbé (1891). op. cit., volume 2, p. 710 —
Les actes de 1494 et 1498
Selon Guillotin de Corson, cet abbé prenait en 1494 les titres de seigneur de la Valette et de la Ville-Benoist, prieur de Bruc (Saint-Michel de Bruc-sur-Aff), de Boussac (Saint Barthélemy de Boussac en Maure-de-Bretagne), de Mauron et du Bouix (Saint Barthélemy du Bouix en Guilliers). — Guillotin de Corson, Abbé (1891). op. cit., Volume II, p. 681 —
Michel Le Sénéchal fonde un obit dans son église abbatiale de Paimpont le 28 août 1498. Sur le document de fondation, il apparait à nouveau comme prieur de Saint-Michel de Bruc-sur-Aff, de Saint-Barthélemy de Boussac, de Mauron et de Saint-Barthélemy-du-Bouix.
Copie d’un contrat de la fondation d’un obit en l’Abbaye Notre-Dame de Paimpont par Michel Le Sénéchal, abbé de Paimpont, prieur des prieurés de Bruc, Bossac, Mauron, Bouix, seigneur de la Valette et de la Ville Benoist.
L’orgue de l’église abbatiale
Michel Le Sénéchal a conforté l’œuvre de rénovation de l’abbé Olivier Guiho (1407-1452) dans l’église abbatiale de Paimpont en faisant réaliser un orgue.
la grande et ancienne orgue qui étoit dépérie, et qu’un abbé régulier, nommé Le Sénéchal, avoit faict faire, il y avoit plus de six vingt ans (il est mort en 1500), à cause qu’en ce temps le pèlerinage et la dévotion à visiter cette église étoit incroiable.
L’aveu de 1500
Selon Guillotin de Corson, Michel Le Sénéchal semble avoir été distingué par cette princesse [Anne de Bretagne], à laquelle il rendit aveu le 1er mars 1500.
— GUILLOTIN DE CORSON, abbé Amédée, Pouillé Historique de l’archevêché de Rennes, Vol. 2, Rennes, Fougeray éditeur, 1891, Voir en ligne. p. 681 —
Le décès en 1500 ou 1501
II meurt le 20 Mars l’an 1500 selon le nécrologe de l’abbaye de Paimpont.— ANONYME, « Recueil d’extraits de divers chartriers de Bretagne : Manuscrit Bibl. nat., fr. 22325 », Rennes, 1601, Voir en ligne.p.423 —
Michel Le Sénéchal rend pourtant une dernière fois aveu devant la barre de Rennes en 1501.— MAÎTRE, Léon Auguste, Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Loire-Inférieure : archives civiles : série B, chambre des comptes de Bretagne, Vol. 1, Nantes, Archives Départementales de Loire-Atlantique, 1902. p. 205 —