aller au contenu

Moncuit de Boiscuillé, Hippolyte de

mardi 21 mai 2019

Moncuit de Boiscuillé, Hippolyte de (1798-1842) : Actionnaire de la Société des Forges de Paimpont de 1810 à 1841 ; Maire de Plélan-le-Grand de 1832 à 1834.

Éléments biographiques

Hippolyte de Moncuit de Boiscuillé est né le 10 juillet 1798 à Rennes. Il est le fils ainé de Pierre de Moncuit de Boiscuillé (1760-1850) et d’Isidore de Ravenel (1779-1837), morte à Plélan-le-Grand à 58 ans. Il a un frère, Frédéric (1799-1884) 1, né le 9 octobre 1799 à Rennes.

Hippolyte de Moncuit de Boiscuillé se marie le 12 juin 1837 à Néant-sur-Yvel avec Anaïs de Pommereul (1815-1890). De leur union naissent deux enfants.

  • Frédéric (1839-1907) marié le 5 mai 1897 à Léontine Bouvet (1852-1926),
  • Hippolyte (1842-1896) marié le 15 avril 1872 à Marguerite Audren de Kerdrel (1848-1884), puis le 25 février 1889 à Yvonne de Pioger (1864- ?).

Il décède le 22 mars 1842 au château du Fresne à Néant-sur-Yvel (Morbihan) à l’âge de 44 ans. Sa veuve Anaïs de Pommereul se remarie en 1854 avec le docteur Alphonse Guérin (1816-1895).

—  FRATERNELLE, « Généalogie d’Hippolyte de Moncuit de Boiscuillé », 2018, Voir en ligne. —

1829-1834 — Maire de Plélan-le-Grand

Hippolyte de Moncuit de Boiscuillé est nommé maire 2 de Plélan-le-Grand le 7 janvier 1829 3.

En juillet 1830 - passage de la Seconde Restauration à la Monarchie de Juillet - Joubaire, notaire à Plélan, est nommé maire mais c’est finalement Hippolyte de Moncuit qui conserve ses fonctions municipales.

Les années suivantes, il témoigne par deux fois au tribunal de Montfort pour des affaires liées à des décisions municipales.

Les 14 et 15 juillet 1833, des attroupements ont lieu en réaction à la décision de transférer le cimetière de Plélan. Hippolyte de Moncuit écrit qu’un attroupement d’environ 400 personnes envahit la mairie —  TIGIER, Hervé, Mauvais coups et Coups du sort de Paimpont et du canton de Plélan au Tribunal de Montfort, Auto-édition, Paimpont, 2012, Voir en ligne. Page 323 —

Hippolyte de Moncuit termine son mandat le 27 mars 1834.

Les Forges de Paimpont

Pierre de Moncuit, son père, est copropriétaire des Forges de Paimpont par héritage depuis 1800. Le 16 juin 1810, les copropriétaires - à cause de la minorité de quelques-uns des intéressés - conviennent de se répartir les biens en leur possession au moyen de cent actions. Le 2 août 1810, Pierre de Moncuit devient légalement actionnaire des Forges de Paimpont.

La Dame Isidore Catherine Théodore de Ravenel Duboisteilleul et Mr. Pierre Moncuit son mari sont ainsi que Mr. [Baltazar Fréderic Théodore de Ravenel] Du Boisteilleul leur frère et beau-frère fondés pour huit centimes par franc ou huit actions.

3U 2 3001 in TIGIER, Hervé, Terroir de Paimpont, Auto-édition, 2016.
Répartion des actions des Forges en 1810

En 1838, Hippolyte de Moncuit apparait dans la liste des actionnaires des Forges bénéficiant d’une rente : 7200 Fr Pour Mr Hyppolite de Moncuit, pour Mr de Pommereuil à 4% valeur 12 mars 1838 — Compte des recettes et dépenses des forges de Paimpont du 1er juin 1838 au 1er juin 1839 in - Dossier 67 - Archives du S.I.V.U. « Forges et Métallurgie en Brocéliande »  —

La vente des Forges en 1841

En 1840, Hippolyte de Moncuit est mentionné en tant que représentant légal des actions familiales.

Monsieur Hippolyte de Moncuit de Cuillé stipulant et garantissant tant pour lui personnellement que pour tous les intéressés dans les huit actions de Moncuit d’autre part.

Dossier 41 - Archives du S.I.V.U. « Forges et Métallurgie en Brocéliande »

En compagnie des copropriétaires des Forges, il s’engage :

à terminer par une liquidation amiable l’instance de partage ou licitation des Forges de Paimpont, introduite par monsieur le Marquis d’Andigné, et actuellement pendante à la Cour Royale de Rennes ; et pour mettre fin le plus promptement possible au provisoire si ruineux pour la forge et pour les propriétaires.

Dossier 41 - Archives du S.I.V.U. « Forges et Métallurgie en Brocéliande »

En 1841, il apparait en compagnie de son père et de son frère dans la liste des quarante-sept actionnaires de Forges lors de la vente par adjudication du tribunal de Montfort à Étienne de Formon.

  • 29° Monsieur Pierre baron de Moncuit de Cuillé, rentier, demeurant et domicilié à Paris, rue de la Michaudière.
  • 30° Monsieur Hyppolithe de Moncuit de Cuillé, rentier, demeurant au château du Frêne, commune de Néant.
  • 31° Monsieur Frederic de Moncuit de Cuillé, prop. demeurant à sa terre de la Gromillais, commune de Quebriac.

— Tribunal de Montfort, 3U 2 3036 (provisoire) - 23 août 1841 (abrégé) in TIGIER, Hervé, Terroir de Paimpont, Auto-édition, 2016. —


↑ 1 • Frédéric de Moncuit de Boiscuillé, fervent bonapartiste, est arrêté à Rennes en 1816 pour avoir crié « Vive l’Empereur ». Il devient lieutenant de hussards de la Garde du roi en 1820. Profondément catholique, ce grand propriétaire, dispose d’un revenu de 48 000 francs. Il se marie à Emmanuelle Drouet de Montgermont (1806-1879) en 1826. Un de ses fils - Hippolyte - s’engage dans les Zouaves pontificaux. Frédéric de Moncuit se lance dans la politique et entre au conseil municipal de Rennes. Jugé « dévoué à l’Empereur et contribuant à la désunion des légitimistes », il est choisi par le préfet pour succéder à Pongérard, démissionnaire de la mairie de Rennes en avril 1853. Sous son mandat sont construits un abattoir municipal à Gaillon et une halle à la viande, place Sainte-Anne, à l’architecture métallique novatrice. Il est élu conseiller général de Rennes Nord-Ouest le 24 juillet de la même année. Mais son tempérament autoritaire entraîne un conflit avec son conseil municipal. Difficilement réélu à la mairie aux élections d’août 1855 et démissionnaire peu de temps après, il est remplacé par le conseiller municipal Ange de Léon. Il quitte la vie politique en 1861. Chevalier de la Légion d’honneur, il meurt à Saint-Malo en 1884.—  ARCHIVES DE RENNES, « Les maires de Rennes », 2014, Voir en ligne. —

↑ 2 • À compter du 2 pluviôse an IX (22 janvier 1801) le maire est chargé seul de l’administration de la commune et les conseillers ne sont consultés que lorsqu’il le juge utile. Le maire exerce ce pouvoir absolu jusqu’en 1867.

↑ 3 • La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.