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1914-2001

Morand, Simone

Chantre de la Bretagne gallèse

Simone Morand (1914-2001) participe au renouveau de la culture de Haute-Bretagne d’après-guerre. Principalement reconnue pour ses collectes de chansons populaires et de recettes de cuisine traditionnelle, elle est aussi la créatrice de la « Godinette », boisson inventée lors des Fêtes Gallèses de Monterfil a la fin des années 1970. Simone Morand est directrice de l’Écomusée de Montfort-sur-Meu de 1980 à 1984.

Éléments biographiques

Simone Morand naît à Rennes le 5 janvier 1914. À l’âge de quatre ou cinq ans, elle tombe malade. Le médecin, pour hâter sa guérison, prescrit à Simone l’air de la campagne. Son passage à Betton (Ille-et-Vilaine) pendant quelques années, dans une petite maison louée par ses parents, et distante de quelques kilomètres de l’habitation principale de Rennes, lui permet d’apprendre le gallo.

Une vocation précoce

Simone se sent très tôt attirée par la musique. Elle est encouragée dans cette voie par les sœurs de l’École des Filles du Saint-Esprit à Rennes. L’une d’entre elles lui fait découvrir la musique classique, l’opéra et la danse. À force de volonté et de persévérance – elle doit travailler au magasin et à l’atelier de corseterie familial pour financer ses études au conservatoire – elle décroche en 1933 un Premier prix de conservatoire.

Découverte de la musique traditionnelle

Le déménagement de la famille Morand à la Mézière, au nord de Rennes va déterminer les futures orientations de Simone. Elle découvre, autour de ce petit bourg de campagne, les chants, musiques et danses traditionnels qui n’étaient pas au programme du conservatoire.

Attirée, envoûtée même par ces danses et chansons, ces mélodies, simples peut-être mais qui traduisent l’âme et les racines si profondément humaines d’une population, d’un peuple, en voie de perdre ses repères culturels, Simone Morand vient de contracter un étrange virus, un virus qui s’appelle « Bretagne ».

MARTIN, Christian, Simone Morand, La culture bretonne en héritage, 244, Editions Coop Breizh, 2012. [page 23]

Son premier métier, la musique

Simone Morand entame sa carrière professionnelle. Elle accompagne au piano les cours supérieurs de violon du Conservatoire de musique de Rennes et sonorise des films muets. Mais son ambition première demeure la direction d’orchestre, activité qu’elle pratique au sein de l’orchestre du théâtre de Rennes où opéras et opérettes se succèdent.

Premiers collectages, premières parutions

Au milieu des années 30, Simone et sa sœur Suzanne sillonnent à bicyclette la campagne pour relever musiques et paroles des chants et danses du pays. Au fil des rencontres, l’intérêt de Simone pour le patrimoine breton va s’élargir à d’autres aspects comme le costume et la cuisine.

En 1936, Simone Morand publie son premier ouvrage « Chansons recueillies en Ille-et-Vilaine », à compte d’auteur. —  MORAND, Simone, Chansons recueillies en Ille-et-Vilaine, Rennes, Imprimerie Bretonne, 1936, 35 p. —

Il est suivi en 1938 par un autre ouvrage consacré à la chanson traditionnelle « Chansons de Haute-Bretagne ». —  MORAND, Simone, Chansons de Haute-Bretagne, Rennes, Imprimerie Bretonne, 1938, 40 p. —

Création du Groupe Gallo-Breton

Après avoir dirigé la chorale du Cercle celtique de Rennes, Simone Morand crée en 1937 le Groupe gallo-Breton. À cette époque la Basse-Bretagne est seule détentrice des traditions en Bretagne. La culture de Haute-Bretagne est peu connue en dehors d’une certaine élite. Simone préside cette association jusqu’en 1952. Elle s’occupe des costumes, dirige une chorale et met en place une troupe théâtrale mêlant le chant, la danse et le théâtre. Elle rencontre au Groupe Gallo-Breton, Albert Petit de Voize, qu’elle épouse en 1942.

Collectage et actions culturelles en Brocéliande

L’Anthologie de la chanson de Haute-Bretagne

Quarante ans après la sortie de son premier recueil consacré à la chanson d’Ille-et-Vilaine et de Haute-Bretagne, Simone Morand publie un ouvrage très complet sur les chansons de la région gallèse. —  MORAND, Simone, Anthologie de la chanson de Haute-Bretagne, C.-P. Maisonneuve et Larose, 1976, 279 p. —

Anthologie Simone Morand

La plupart de ces chansons sont complétées de commentaires où Simone explique, situe et fournit maints détails sur les us et coutumes, les métiers. Elle contribue à donner un caractère ethnologique à ce travail remarquable, sympathique et bien présenté, tant dans sa forme que par les avant-propos de Georges-Henri Rivière, l’ancien conservateur en chef du musée des Arts et Traditions populaires, que par Yves Durand-Noël, ancien président des libraires de Bretagne et ancien régisseur du Groupe Gallo-Breton.

MARTIN, Christian, Simone Morand, La culture bretonne en héritage, 244, Editions Coop Breizh, 2012.

Dans cette anthologie figurent huit chansons collectées à Paimpont où dans ses environs. Quatre d’entre elles proviennent d’un collectage initial d’Adolphe Orain.

Le battoué cassé

Les quatre dernières chansons sont collectées à Campénéac, à Guer-Coëtquidan et à Saint-Péran.

  • Marie-Anne et le meunier (environs de Saint-Péran),
  • la meunière du camp de Coëtquidan,
  • les gars de Campénia (Campénéac et Néant)
  • les trois capitaines (environs de Campénéac).

Recettes de Paimpont et d’ailleurs

Simone Morand s’intéresse très tôt à la gastronomie qui, selon elle, va de pair avec la musique.

La musique, le costume et la cuisine forment déjà un tout dans son esprit, un tout indissociable. On lui disait par exemple, en préambule à un collectage prévu lors d’un battage de blé : « Vous y êtes invitée, mais vous devrez donner un coup de main à la cuisine… » Elle et sa sœur Suzanne adoraient cela : « Je vois encore ma sœur tournant une crème et, pendant ce temps-là, les gars y allaient de leurs chants tout en travaillant. Lors des repas de batterie, on me mettait à contribution, car j’avais une belle voix. Je me suis donc mise à chanter leurs chansons, moi qui, jusqu’alors, n’interprétais que du classique, Fauré et les autres… »

MARTIN, Christian, Simone Morand, La culture bretonne en héritage, 244, Editions Coop Breizh, 2012. [page 33]

Gastronomie bretonne d’hier et d’aujourd’hui

Au cours des années 50, Simone Morand collecte des recettes de cuisine dans la région rennaise, autour de Dol et de la région du Mont-Saint-Michel, dans la région de Paimpont. L’ouvrage regroupant ces recettes est publié en 1965. —  MORAND, Simone, Gastronomie bretonne d’hier et d’aujourd’hui, Flammarion, 1965, 448 p. —

Gastronomie bretonne

Cet ouvrage comprend de nombreuses recettes collectées sur le massif forestier de Paimpont.

  • escalopes Viviane sur canapés à la mode de l’auberge des Forges de Paimpont (p.92)
  • manchons Brocéliande (p. 96)
  • fricassée de marcassins à la mode de Paimpont (p. 99)
  • poulet Brocéliande aux cèpes (p. 105)
  • lapin Brocéliande (p. 113)
  • fonds d’artichauts Brocéliande (p. 272)
  • cèpes à la crème à la mode de Paimpont (p. 303)
  • gâteau de Saint-Méen-le-Grand (p. 356)
  • île flottante, inventée par Léontine Grégoire de Paimpont (p. 358)
Fricassée de marcassin

« La galette de byeu nä de cez nous »

En 1984, Simone Morand donne une version en gallo de la recette de la galette au blé noir dans un article de la revue de l’Écomusée de Montfort.—  MORAND, Simone et MONVOISIN, Bertrand, « Le "byeu na" de nos aïeux ou la petite histoire du sarrasin », Glanes en pays pourpré, Vol. 8, 1984, p. 26-34, Voir en ligne. —

« La galette de byeu nä de cez nous »
Simone Morand

La galette d’Automne « Brocéliande »

Dans un ouvrage sur les galettes bretonnes paru en 1991, Simone Morand mentionne une recette de la région de Paimpont, la galette d’Automne « Brocéliande ». Lui a-t-elle été transmise par M. Henri David, minotier à Plélan qui figure dans les Remerciements en fin d’ouvrage ? —  MORAND, Simone, Galettes et crêpes en Bretagne, Châteaulin, Editions Jos, 1991, 31 p. [page 22] —

Galette d’automne Brocéliande
—  MORAND, Simone, Galettes et crêpes en Bretagne, Châteaulin, Editions Jos, 1991, 31 p.
[page 22] —
Simone Morand

La fricassée de Montfort à l’ancienne

En 1991, Simone Morand inclut une recette de Montfort-sur-Meu dans un ouvrage sur la cuisine populaire Bretonne.—  MORAND, Simone, Cuisine populaire de Bretagne, Châteaulin, Editions Jos, 1991, 31 p. —

La fricassée de Montfort à l ancienne
—  MORAND, Simone, Cuisine populaire de Bretagne, Châteaulin, Editions Jos, 1991, 31 p.
[page 20] —
Simone Morand

Noisettes de cerf « Brocéliande »

En 1996, elle intègre une recette de Noisettes de cerf « Brocéliande à un recueil sur la cuisine médiévale et rennaissante.—  MORAND, Simone, Cuisine du temps jadis : Moyen Âge et Renaissance, Rennes, Ouest-France, 1996, 31 p. [page 16] —

Noisettes de cerf "Brocéliande"
—  MORAND, Simone, Cuisine du temps jadis : Moyen Âge et Renaissance, Rennes, Ouest-France, 1996, 31 p.
[page 16] —
Simone Morand

1971 — Brocéliande de mes songes

En 1971, Simone Morand adresse un manuscrit de 21 pages dactylographiées aux Presses Universitaires de Bretagne qui lui opposent un refus de publication. —  MORAND, Simone, « Brocéliande de mes songes", lettres de refus de publication des Presses universitaires de Bretagne », 1971, 21 p., Voir en ligne. —

1977 — La Gallésie en Fête

La création de la Godinette

En 1976 débutent les fêtes de Monterfil créées par André Ronceray et animées pour l’organisation musicale par les deux sonneurs, Jean Baron et Christian Anneix. Simone Morand, travaillant à l’époque au Musée départemental breton de Quimper, est invitée pour présider le jury des concours de soupe et de cidre. C’est à cette occasion qu’elle invente en 1977 un apéritif baptisé la « Godinette » (la godinette est à la fois une ancienne danse du pays rennais et une chanson gaillarde).

Une année j’ai invité Simone Morand, comme jury. Cette grande prêtresse des traditions bretonnes, se mit à contempler notre fête et elle me suggéra de remplacer notre sangria par un apéritif plus local, avec des produits du pays. Elle avait imaginé un apéritif qu’elle nommait Godinette (du nom d’une chanson ... ), elle mettait du gros plant, de la goutte et divers morceaux de fruits avec en majorité des petits morceaux de pommes. Venant souvent déjeuner chez nous à Montfort, un jour elle est arrivée avec sa Godinette et nous donna sa recette.

RONCERAY, André, « La Godinette de Monterfil », 2020, Voir en ligne.

Simone Morand a raconté l’histoire de la création de la Godinette dans une interview radiophonique.—  MORAND, Simone, « Interview de Simone Morand sur la godinette », sans date, Voir en ligne. —

Recette et chanson de la Godinette
MARTIN, Christian, Simone Morand, La culture bretonne en héritage, 244, Editions Coop Breizh, 2012.
[page 98]
Simone Morand

Pas totalement satisfait de la recette d’origine, André Ronceray élabore une nouvelle version de la Godinette, lancée lors de l’édition de 1980 de la Gallésie en Fête et devenue depuis la recette de référence.

Le goût n’était pas très convaincant... mais le nom nous avait tout de suite plu. Aussi l’hiver suivant, j’ai refait sa recette chez moi et mis toutes sortes d’ingrédients, des pommes, des poires ... ce n’était toujours pas génial. Nous étions en 1980, la fête de Musique Gallèse ayant lieu fin juin, c’est donc par hasard qu’à la Chicane à Monterfil, chez Francis Thomas, avec Henri Mesnil, je mis des fruits de saison : mais uniquement des fraises et quelques framboises ... J’avais juste pris le soin de noter les proportions au cas où ... J’avais mis le tout dans un charnier qui ne servait plus ... et voilà un recyclage ! Le succès fut immédiat.

RONCERAY, André, « La Godinette de Monterfil », 2020, Voir en ligne.

La Chicanouse

En 1977, Simone Morand compose une chanson intitulée La Chicanouse pour les fêtes de Monterfil 1. Le titre de la chanson est une allusion à la ferme de la Chicane où se tenaient les premières éditions de la Gallésie en Fête.—  MORAND, Simone, « La Chicanouse », Monterfil, 1977, 3 p., Voir en ligne. —

1980-1984 — La directrice de l’Écomusée de Montfort

Les trois protagonistes de cette création se nomment M. d’Agon de Lacontrie, directeur des Affaires culturelles bretonnes, André Ronceray, à l’origine des fêtes de la Gallésie à Monterfil et Simone Morand. Il convient d’ajouter qu’en 1976, le président de la République, Valéry Giscard d’Estaing octroie à la Bretagne, une charte culturelle destinée à donner un nouvel élan à la culture bretonne.

C’est à l’occasion de la fête de Monterfil, en 1978, qu’André Ronceray, d’Agon de Lacontrie et Simone Morand, qu’il connaît aussi, vont se rencontrer autour d’une Godinette, dans la ferme du haut de la Chicane. Le directeur des affaires culturelles leur fait part des possibilités nouvelles résultant de la signature de la charte et de l’attribution de subventions pour des projets dignes d’intérêt. André Ronceray qui réside alors à Montfort-sur-Meu, à une dizaine de kilomètres à peine, pense que cette opportunité tomberait à pic afin de pouvoir sauvegarder une tour du XIVe siècle menaçant ruine dans le centre de Montfort. Simone Morand, elle, parle d’un projet qu’elle caresse depuis longtemps et souhaite pouvoir développer : créer un musée du costume dans la région. Ces deux suggestions portent en elles, en les examinant de plus près, une certaine résonance, une complémentarité qui pousse André Ronceray à dire : « Mais pourquoi ne ferait-on pas tout cela à Montfort ? »

MARTIN, Christian, Simone Morand, La culture bretonne en héritage, 244, Editions Coop Breizh, 2012. [pages 97-98]

Les trois parties s’accordent autour d’un projet d’Écomusée à Montfort-sur-Meu. Simone Morand quitte Quimper pour Montfort en juin 1979 et emménage dans la rue de la Saulnerie. C’est une nouvelle association, l’Association culturelle de l’Écomusée de Montfort, sous la présidence d’André Ronceray et avec l’appui de la mairie, qui prend les rênes de l’Écomusée. Simone Morand en devient la directrice en mars 1980.

Durant quatre années à la direction de l’Écomusée de Montfort, elle multiplie expositions et activités culturelles. —  MORAND, Simone, « Activités de l’Eco-musée (Années 80,81,82) et patrimoine », Glanes en pays pourpré, Vol. 3, 1983, p. 19-22, Voir en ligne. —

Les expositions

Simone Morand est à l’origine de la constitution des premières collections de l’Écomusée. De 1980 à 1983, elle réalise de nombreuses expositions parmi lesquelles :

  • Mars 1980 — Cent ans de costumes du département d’Ille-et-Vilaine

Cette première exposition de l’Écomusée est en grande partie élaborée avec des costumes de la collection Morand, complétées par des prêts de quelques familles montfortaises 2.

  • 1980-1982 — La crèche de Noël

Entre 1980 et 1982, une crèche de Noël composée d’un nombre toujours croissant de personnages en costumes traditionnels de la région ou issus de la tradition légendaire des chevaliers de la Table ronde est exposée. Quand on lui pose la question sur le choix des personnages, elle répond : parce que les bois de Montfort sont des lambeaux de la forêt de Brocéliande et que Montfort se situe dans ce roman. —  MARTIN, Christian, Simone Morand, La culture bretonne en héritage, 244, Editions Coop Breizh, 2012. [pages 104-105] —

Simone Morand devant la crèche de l’écomusée de Montfort
—  MARTIN, Christian, Simone Morand, La culture bretonne en héritage, 244, Editions Coop Breizh, 2012. —
  • Décembre 1980 - Janvier 1981 — Poupées et jouets anciens

En 1980, Simone Morand se lance avec André Ronceray dans la confection de poupées habillées en costume traditionnel du pays de Montfort. Cette collection de poupées est visible de décembre 1980 à janvier 1981.

Collection de poupées de l’Ecomusée de Montfort
—  MARTIN, Christian, Simone Morand, La culture bretonne en héritage, 244, Editions Coop Breizh, 2012. —

Cette exposition connait un certain succès. Elle est exposée à la Maison du Champs de Mars à Rennes puis à l’hôtel international PLM Saint-Jacques de Paris et à la Maison de Bretagne dans le cadre de « l’Opération Bretagne » .—  MORAND, Simone, « L’Ecomusée à Paris », Glanes en pays pourpré, Vol. 2, sans date, Voir en ligne. —

  • Juillet à octobre 1983 — Costumes Glazig et Bigouden

Une exposition réalisée par Simone Morand à l’occasion de la sortie de son livre éponyme.—  MORAND, Simone, Histoire du costume Glazig et Bigouden.., Chateaugiron, Y. Salmon, 1983, 120 p. —

  • Jouets buissonniers

Simone est à l’origine, avec Raymond Lecrocq, d’une autre exposition permanente consacrée aux jouets buissonniers, ceux que confectionnaient, à partir de matériaux naturels, les enfants de la campagne. La musique et la chanson ne sont pas oubliées. Des chanteurs, instrumentistes et poètes participent aussi à l’animation de l’Écomusée.

Activités culturelles

  • 1982 — Les journées du livre de Montfort

Les premières Journées du livre de Montfort ont lieu en février 1982 à l’initiative de Simone Morand. La seconde édition se déroule les 12 et 13 février 1983.—  RONCERAY, André, « Les journées du livre », Glanes en pays pourpré, Vol. 3, 1983, p. 5-6, Voir en ligne. —

1983 — Une incursion dans le conte

Le gars Jean

Le gars Jean est un conte du pays de Montfort, recueilli et dit par Simone Morand.—  MORAND, Simone, « Le gars jean », 1983, 1 p., Voir en ligne. —

Il est mis en scène par J.-C. Duchêne en 1983 avec la participation de la commission « Littérature Orale et Tradition » de l’Écomusée de Montfort, le Club de bricolage de Montfort et des acteurs amateurs de Montfort et de Monterfil. Le diaporama de la mise en scène du conte est projeté à l’Écomusée.—  COMITÉ DE RÉDACTION DE GLANES EN PAYS POURPRÉ, « Informations », Glanes en pays pourpré, Vol. 5, 1983, p. 25. —

Noël pour Marie-Cinthe

La même année, Simone Morand publie un conte illustré par Chantal Dislaire 3 dans la revue de l’Écomusée.—  MORAND, Simone et DISLAIRE, Chantal, « Noël pour Marie-Cinthe », Glanes en pays pourpré, Vol. 5, 1983, p. 1-9, Voir en ligne. —

1984 — Le départ de Montfort

Simone Morand quitte l’Écomusée de Montfort au début de l’année 1984. Elle a contribué à mettre à l’honneur le patrimoine gallo et à le rendre accessible au plus grand nombre. Mais elle n’a pas la satisfaction de voir transférer son œuvre dans la tour du Papegaut.

Pendant deux ans, Madame S. Morand a été la directrice, ô combien active de l’Écomusée. Elle a contribué pour une très large part à son renom dans toute la Bretagne et même au delà. Elle vient manifester son intention de réduire des activités particulièrement épuisantes, car toujours pleine d’allant, elle n’a certes pas ménagé ses forces créatrices et c’est beaucoup grâce à son travail que Montfort devient peu à peu un pôle d’attraction pour ceux qu’intéressent le pays Gallo, ses coutumes, ses costumes, sa gastronomie, sa littérature... etc.

RONCERAY, André, « Editorial : nos conservateurs », Glanes en pays pourpré, Vol. 3, 1983, p. 2.

1984-2001 — Dernières années

À partir de 1984, Simone Morand revient vivre à Rennes, au 14 de la rue Vasselot 4. Elle consacre son temps aux deux passions de sa vie ; elle donne des cours de musique à son domicile et continue à publier des ouvrages sur la cuisine bretonne 5.

Le 28 septembre 1996, la « veyette Simone Morand » est inaugurée en sa présence par Jean-Louis Tourenne, maire de La Mézière (Ille-et-Vilaine).

Simone Morand décède à Saint-Malo le 26 décembre 2001. Après une cérémonie religieuse à l’église Toussaint de Rennes, elle est inhumée à Domloup (Ille-et-Vilaine) dans la chapelle funéraire de sa belle-famille. —  KLEIN, Philippe, « Histoire(s) - Simone Morand », 2015, Voir en ligne. —

Le dernier adieu à Simone Morand
—  DUBS-PARY, Sylvie, « Le dernier adieu à Simone Morand », Ouest-France, 03/01, Rennes, 2002, Voir en ligne. —

2002 -2017 — Hommages posthumes

La mémoire de Simone Morand est célébrée par plusieurs communes d’Ille-et-Vilaine.

  • Le 7 octobre 2002, la ville de Rennes donne son nom à un square situé à l’emplacement de l’ancien magasin Leclerc, rue de Lorient, à proximité de la jonction avec le boulevard Marbeuf. —  WIKIRENNES, « Square Simone Morand », 2021, Voir en ligne. —
  • Le 14 avril 2013, un hommage lui est rendu à la médiathèque de Domloup.—  MAIRIE DE DOMLOUP, « Simone Morand s’installe à Domloup », "DOMLOUP AMI" (Actualité Municipale et Information), 2013, Voir en ligne. —

En 2010, l’Association des Amis de Simone Morand 6 est créée dans le but de mettre son œuvre en valeur dans les domaines de la musique, des costumes traditionnels et du patrimoine culinaire de la Bretagne. Elle organise de nombreux événements parmi lesquels :

  • Le 22 octobre 2014, une journée d’hommage pour le centenaire de sa naissance.—  LES AMIS DE SIMONE MORAND, « Le samedi 22 octobre 2014 - Centenaire de Simone Morand - Rennes », 2014, Voir en ligne. —
  • Le 4 février 2017, l’apposition d’une plaque commémorative au 14 rue Vasselot, ancienne adresse de Simone Morand. —  ANONYME, « Rennes. Une plaque pour honorer la mémoire de Simone Morand », Ouest-France, 14/02, Rennes, 2017, Voir en ligne. —
Plaque apposée à l’ancien domicile de Simone Morand le 14 février 2017
—  ANONYME, « Rennes. Une plaque pour honorer la mémoire de Simone Morand », Ouest-France, 14/02, Rennes, 2017, Voir en ligne. —

Bibliographie

ANONYME, « Rennes. Une plaque pour honorer la mémoire de Simone Morand », Ouest-France, 14/02, Rennes, 2017, Voir en ligne.

COMITÉ DE RÉDACTION DE GLANES EN PAYS POURPRÉ, « Informations », Glanes en pays pourpré, Vol. 5, 1983, p. 25.

DUBS-PARY, Sylvie, « Le dernier adieu à Simone Morand », Ouest-France, 03/01, Rennes, 2002, Voir en ligne.

KLEIN, Philippe, « Histoire(s) - Simone Morand », 2015, Voir en ligne.

LES AMIS DE SIMONE MORAND, « Les Amis de Simone Morand », 2010, Voir en ligne.

LES AMIS DE SIMONE MORAND, « Le samedi 22 octobre 2014 - Centenaire de Simone Morand - Rennes », 2014, Voir en ligne.

MAIRIE DE DOMLOUP, « Simone Morand s’installe à Domloup », "DOMLOUP AMI" (Actualité Municipale et Information), 2013, Voir en ligne.

MARTIN, Christian, Simone Morand, La culture bretonne en héritage, 244, Editions Coop Breizh, 2012.

RONCERAY, André, « Editorial : nos conservateurs », Glanes en pays pourpré, Vol. 3, 1983, p. 2.

RONCERAY, André, « Les journées du livre », Glanes en pays pourpré, Vol. 3, 1983, p. 5-6, Voir en ligne.

WIKIRENNES, « Square Simone Morand », 2021, Voir en ligne.

Œuvres de Simone Morand

MORAND, Simone, Chansons recueillies en Ille-et-Vilaine, Rennes, Imprimerie Bretonne, 1936, 35 p.

MORAND, Simone, Chansons de Haute-Bretagne, Rennes, Imprimerie Bretonne, 1938, 40 p.

MORAND, Simone, Gastronomie bretonne d’hier et d’aujourd’hui, Flammarion, 1965, 448 p.

MORAND, Simone, « Brocéliande de mes songes", lettres de refus de publication des Presses universitaires de Bretagne », 1971, 21 p., Voir en ligne.

MORAND, Simone, Anthologie de la chanson de Haute-Bretagne, C.-P. Maisonneuve et Larose, 1976, 279 p.

MORAND, Simone, « L’Ecomusée à Paris », Glanes en pays pourpré, Vol. 2, sans date, Voir en ligne.

MORAND, Simone, « Activités de l’Eco-musée (Années 80,81,82) et patrimoine », Glanes en pays pourpré, Vol. 3, 1983, p. 19-22, Voir en ligne.

MORAND, Simone, « Patrimoine de L’Eco-musée au 1.4.83 », Glanes en pays pourpré, Vol. 3, 1983, p. 23-24.

MORAND, Simone et DISLAIRE, Chantal, « Noël pour Marie-Cinthe », Glanes en pays pourpré, Vol. 5, 1983, p. 1-9, Voir en ligne.

MORAND, Simone, Histoire du costume Glazig et Bigouden.., Chateaugiron, Y. Salmon, 1983, 120 p.

MORAND, Simone, « Le gars jean », 1983, 1 p., Voir en ligne.

MORAND, Simone et MONVOISIN, Bertrand, « Le "byeu na" de nos aïeux ou la petite histoire du sarrasin », Glanes en pays pourpré, Vol. 8, 1984, p. 26-34, Voir en ligne.

MORAND, Simone, Galettes et crêpes en Bretagne, Châteaulin, Editions Jos, 1991, 31 p.

MORAND, Simone, Cuisine populaire de Bretagne, Châteaulin, Editions Jos, 1991, 31 p.

MORAND, Simone, « Avant-Poèmes », in Monterfil-la-Gallèse : Sur le chemin des nouvelles traditions bretonnes, Monterfil, Ronceray Création, 1995, p. 5.

MORAND, Simone, Cuisine du temps jadis : Moyen Âge et Renaissance, Rennes, Ouest-France, 1996, 31 p.

MORAND, Simone, La Cuisine des Loups de Mer, Coop Breizh, 2001.


↑ 1 • Le manuscrit de la La Chicanouse nous a été transmis par André Ronceray

↑ 2 • Simone Morand a notamment offert des soies et des dentelles anciennes de sa collection personnelle afin d’habiller une quinzaine de mannequins de l’exposition. —  MORAND, Simone, « Patrimoine de L’Eco-musée au 1.4.83 », Glanes en pays pourpré, Vol. 3, 1983, p. 23-24. —

↑ 3 • Chantal Dislaire est une artiste peintre, illustratrice de la région de Montfort.

↑ 4 • Une plaque à la mémoire de Simone Morand a été apposée le 4 février 2017, au 14, de la rue Vasselot à Rennes où elle habitait.

↑ 5 • Son dernier ouvrage consacré à des recettes de poissons, coquillages et crustacés, est paru en 2001. —  MORAND, Simone, La Cuisine des Loups de Mer, Coop Breizh, 2001. —

↑ 6 • l’Association des Amis de Simone Morand est fondée le 17 octobre 2010.—  LES AMIS DE SIMONE MORAND, « Les Amis de Simone Morand », 2010, Voir en ligne. —