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Union Régionaliste Bretonne

lundi 24 février 2020

L’Union Régionaliste Bretonne est créée le 16 août 1898, à Morlaix. Ses premiers présidents sont Anatole Le Braz et le marquis de L’Estourbeillon. François Vallée assume la présidence de la section de langue et de littérature bretonnes avec François Jaffrennou comme secrétaire. Elle compte parmi ses membres fondateurs de nombreuses figures culturelles bretonnes comme Louis Tiercelin, Charles Le Goffic ou Anatole Le Braz.

En 1912, Maurice Duhamel quitte l’Union régionaliste bretonne (URB) avec Émile Masson, Camille Le Mercier d’Erm, Jean Choleau, François Vallée, Pierre Mocaër et Loeiz Herrieu pour créer la Fédération Régionaliste de Bretagne.

Les raisons de la scission sont énoncées dans le premier Bulletin de la Fédération Régionaliste de Bretagne :

  • l’introduction (dans l’URB) d’éléments mondains étrangers à la cause bretonne et régionaliste, prenant, de jour en jour, la place des vrais Bretons et des Bardes, fondateurs de la Société, et tendant à aiguiller le mouvement breton vers une propagande politique, contrairement aux statuts ;
  • l’autoritarisme du président, entravant la liberté des Sections et se substituant de plus en plus à leurs membres et à ceux du bureau central, empêchant tout travail sérieux depuis trois ans ;
  • l’attitude de certaines personnes du nouvel entourage présidentiel qui prétendirent plier l’Union à leurs caprices et à leur omnipotence et en faire une société de divertissement.

— Citations extraites de RAOUL, Lucien, Un siècle de journalisme breton, Le Guilvinec, Editions Le Signor, 1981, 742 p. [pages 616-617] —

Le 18 novembre 1940, le président, Régis de l’Estourbeillon, fait remettre au maréchal Pétain un exposé des « revendications légitimes de la province de Bretagne » comprenant, une Bretagne à cinq départements, une assemblée provinciale ainsi que la nomination de fonctionnaires d’origine bretonne.

Le régime de Vichy, malgré des promesses de reconstitution de la province, n’accède à aucune des requêtes de l’URB . Yann Fouéré est son vice-président de 1939 à 1945.