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1960-1993

Le château de Brocéliande - Les trois Jean de Brocéliande

Deux versions d’un même conte par Henri Thébault et Patrick Lebrun

Le château de Brocéliande et Les trois Jean de Brocéliande sont des contes dans lesquels Jean des fers de Brignac, Jean des arbres de Saint-Léry et Jean des meules de Tréhorenteuc s’en vont défier un korrigan dans un château en ruine de la forêt de Brocéliande.

Un conte d’Henri Thébault

Le château de Brocéliande est un conte écrit par Henri Thébault durant l’hiver 1960. Il est publié pour la première fois dans un recueil de contes illustré par Robert Guichard. —  THÉBAULT, Henri, Contes Folkloriques de France - Bretagne, Vol. 1, Angoulême, Rachelier, 1960, Voir en ligne. [pages 31-36] —

Dix ans plus tard, Henri Thébault, alors maire de Mauron et conseiller général, le fait paraitre dans un supplément au bulletin municipal de Mauron. —  THÉBAULT, Henri, « Contes & légendes de Brocéliande & du Porhoët », 30 jours en Brocéliande, Supplément juillet-août, 1971, Voir en ligne. —

Le château de Brocéliande
—  THÉBAULT, Henri, Contes Folkloriques de France - Bretagne, Vol. 1, Angoulême, Rachelier, 1960, Voir en ligne.
[page 33] —
Robert Guichard

Le récit du Château de Brocéliande

Il habitait Brignac. On l’appelait « Jean de la barre de fer ». Il avait une force telle qu’en revenant de la forge où il était compagnon, il faisait tournoyer comme un tambour-major, une barre de fer de cent kilogrammes.

Il habitait Saint-Léry. On ne l’appelait que « Jean des Meules ». Il avait une force telle qu’il jouait au palet avec les meules de son moulin.

Il habitait Tréhorenteuc. On ne l’appelait que « Jean du Rocher ». Il avait une force telle qu’il soulevait à bout de bras le menhir du Val sans Retour.

Le jour du pardon de Sainte-Anne-de-Beuve, les trois Jean décidèrent de partir ensemble à l’aventure. À cette époque, la forêt de Brocéliande couvrait presque la moitié de l’Armorique. C’était la forêt vierge des celtes, la forêt des découvertes et des mystères... Les trois Jean décidèrent de l’arpenter, là ils connurent plus d’aventures et de complots que les Chevaliers de la Table Ronde. Oyez plutôt ce qui suit.

Après avoir parcouru d’innombrables lieues, ils découvrirent une vaste clairière dans laquelle se dressait un château aux tours d’argent et aux portes d’or. Ils pénétrèrent sans frapper, comme cela se faisait au bon vieux temps, dans le riche palais.

« Jean de la Barre de fer » cria : Eh ! eh ! ...
« Jean des Meules » cria : Oh ! oh ! ...
« Jean du Rocher » cria : Ah ! ah ! ...

Mais personne ne vint. Les huches de la cuisine débordaient de victuailles. Les lits étaient garnis de draps bien blancs sentant bon la lessive. Sur la table sans fin de la salle à manger, le couvert était dressé. Surpris par le silence des lieux, nos trois Jean attendirent vainement qu’un être humain se présentât. Le château avait perdu ses hôtes. Alors la faim les prit. Jean du Rocher s’en fut à la cuisine et ses compagnons s’attablèrent. C’est par la monumentale cheminée que descendit le korrigan. Jean du Rocher attisait le feu sous la marmite.

Et le korrigan de dire : — « Qu’il fait froid chez vous ! »
Et Jean du Rocher de répondre : — « Chauffe-toi mon petit bonhomme ! »
Et le petit bonhomme au lieu de se chauffer cracha dans la marmite.

Jean du Rocher vit rouge et voulut se saisir du méchant korrigan. Hélas ! Comme tout korrigan, fils de Satan, le petit bonhomme fut plus fort que le géant. Jean du Rocher se trouva jeté, roulé, tassé entre deux huches monumentales. Ce furent ses compagnons, étonnés de ne pas le voir venir, qui le délivrèrent de cette situation.

Mais il n’avoua pas ce qui lui était arrivé.

— « Je mes suis coincé ainsi en voulant quérir du pain, expliqua-t-il. »

Il proposa à Jean des Meules de veiller à son tour sur la potée. Et le korrigan redescendit.

Et le korrigan de dire : — « Qu’il fait froid chez vous ! »
Et Jean des Meules de répondre : — « Chauffe-toi mon petit bonhomme ! »
Et le petit bonhomme jeta cette fois une poignée de cendres dans la marmite.

Le château de Brocéliande, le korrigan
—  THÉBAULT, Henri, Contes Folkloriques de France - Bretagne, Vol. 1, Angoulême, Rachelier, 1960, Voir en ligne.
[page 36] —
Robert Guichard

Jean des Meules vit rouge. Il voulut se saisir du méchant korrigan. Mais celui-ci, fils du Diable, fut encore plus fort que le géant. Jean des Meules se trouva jeté, roulé, tassé entre deux charniers. C’est dans cette position que le découvrirent ses deux compagnons.

— « C’est en voulant quérir du petit salé que je me suis coincé.... »

Jean de la Barre de fer ne le crut pas. Il flaira Lucifer et fit un grand signe de croix. Alors, nos trois Jean entendirent un vacarme sans nom. Ils se trouvèrent au milieu de la clairière, mais le château avait disparu. Ils comprirent alors que les châteaux sans hommes, les pains sans boulangers et les blés sans paysans, n’étaient que des inventions du Diable.

La version de Patrick Lebrun

Les trois Jean de Brocéliande est un conte de Patrick Lebrun publié en 1993 dans un recueil de contes du pays gallo illustré par Hélène Roinel. Il commence par un préambule sur la commune de Brignac.

Brignac est une petite commune située au Nord-Ouest de Brocéliande, aux confins du Porhoët. Outre le fait d’être située en lisière du magnifique château de la Riaye et de sa chapelle, cette commune a le privilège de posséder en son sein la Terre Sainte : constituée par les villages de la Ville Derée, Perquée et les Fougerêts. La légende dit également qu’en cette commune, l’on vivait tellement vieux qu’il fallait quérir dans l’église le mât de Brignac pour assommer les habitants qui arrivaient à l’âge de cent ans et qui ne parvenaient pas à mourir. Ceci n’est pas sans rappeler la vieille légende du pays bretonnant qui a pour nom la légende du maël béniguet.

ROINEL, Hélène, CALINDRE, Henri, HÉDÉ, Arsène, [et al.], Contes et Histoires du Pays Gallo, Le Ploërmelais, 1993. [pages 86-89]

Patrick Lebrun a aussi publié ce conte dans sa rubrique du Ploërmelais, Contes populaires de Brocéliande. —  LEBRUN, Patrick, « Les trois Jean de Brocéliande », Le Ploërmelais, Ploërmel, sans date. —

Les trois Jean de Brocéliande est publié en 1999, à titre posthume, dans un recueil de contes populaires de Brocéliande. —  CARREFOUR DE TRÉCÉLIEN, Contes et légendes de Brocéliande, Terre de Brume, 1999. [pages 76-81] —

Le récit des Trois Jean de Brocéliande

Ce conte commence précisément à Brignac. Il y avait à cette époque, dans la commune de Brignac, un jeune homme si fort et vigoureux que toutes les jeunes filles du pays de Mauron n’avaient d’yeux que pour lui. Il était apprenti forgeron et faisait entre ses doigts tournoyer une barre de fer de plus de cent kilos.

Aussi, un jour, décida-t-il de s’en aller de par le monde en quête d’aventures. Mais son bâton de cent kilos ne lui suffisait pas. Il demanda à son patron de lui en fabriquer un qui soit digne de son nom « Jean des Fers ». Pendant plus d’une semaine, le forgeron fondit l’acier pour confectionner un bâton digne de notre homme. C’est avec joie que le maitre forgeron vit son apprenti satisfait car il ne lui restait presque plus d’acier à fondre.

C’est par un matin d’hiver, alors que la lune était encore haute dans le ciel, que Jean des Fers prit la direction de Brocéliande. Après plusieurs heures de marche, il arriva en vue de Saint-Léry. Il fut étonné par un bûcheron qui portait seul plusieurs arbres à la fois.

— « Quel est ton nom ? »
— « L’on m’appelle Jean des Arbres. »
— « Te plairait-il de parcourir le monde avec moi » ?
— « Ma foi, pourquoi pas. Je commence à m’ennuyer par ici. »

Il emporta avec lui quelques arbres, les plus beaux et les plus gros qu’il trouva et se mit en route avec Jean des Fers. Après avoir cheminé quelques temps, ils arrivèrent à Tréhorenteuc où leur passage en surprit plus d’un. Arrivés au Moulin de la Vallée, à proximité du miroir des Fées, ils furent tout surpris de voir le meunier occupé à jouer au palet avec les meules de son moulin.

Bigre, dirent-ils, voila un singulier personnage et l’interpellèrent.
— « Quel est ton nom ? »
— « Je m’appelle Jean des Meules. »
— « Et te plairait-il de parcourir le monde avec nous ? »
— « Ma foi, bien volontiers, la récolte de cette année à été bien mauvaise et n’ayant plus de blé à moudre, je m’occupe comme je peux. »

C’est ainsi que nos trois Jean « des Fers, des Arbres et des Meules » s’enfoncèrent dans la forêt de Brocéliande, en espérant y trouver de quoi satisfaire leur soif d’aventures.

Les trois Jean de Brocéliande
Illustration du conte de Patrick Lebrun. —  ROINEL, Hélène, CALINDRE, Henri, HÉDÉ, Arsène, [et al.], Contes et Histoires du Pays Gallo, Le Ploërmelais, 1993. —
Hélène Roinel

Et après avoir marché plusieurs heures, ils se trouvèrent au bord d’un large étang. « En faire le tour nous ferait perdre du temps » dit Jean des Arbres et jetant ses arbres, il fit un pont pour traverser cette pièce d’eau.

Après avoir marché pendant trois jours, ils arrivèrent soudain au détour d’une clairière devant un immense château abandonné. Comme la nuit commençait à tomber, ils décidèrent d’y dormir. Quelle ne fut pas leur surprise de trouver à l’intérieur du château des lits qui semblaient les attendre. Hormis le bruit des chauves-souris et des chouettes, ils passèrent une excellente nuit.

Et maintenant, à nous la vie de château » dit Jean des Fers en se levant d’un air joyeux. Déjà, Jean des Arbres avait fait l’inventaire des cuisines et revint tout joyeux.

— « Vous pouvez aller vous distraire à la chasse si vous voulez, Moi, je m’occupe de la cuisine, lorsqu’il sera midi, je sonnerai la cloche. »

Jean des Fers et Jean des Meules s’en allèrent ainsi en promettant à Jean des Arbres de ramener un sanglier ou quelque autre gibier. Et alors qu’ils étaient occupés à courir un sanglier de forte taille, Jean des Arbres au château faisait mijoter la soupe. Mais tout à coup, il vit de la suie tomber dans la marmite et déjà, il commençait à maugréer que voici trois pierres qui viennent épaissir son potage.

Sans doute une chouette que la fumée a réveillée, pensa-t-il en ajoutant, « attends que je t’attrape ». « Attrape moi si tu le peux » lui répondit un drôle de petit bonhomme qui venait de descendre de la cheminée. Jean des Arbres ne fut pas long à comprendre qu’il avait affaire à un korrigan. Une rude échauffourée suivit qui se termina, bien entendu, au bénéfice du korrigan, qui poussa et coinça notre Jean des Arbres entre une huche et le mur.

Déjà midi était passé depuis longtemps. Ses compagnons n’entendant pas la cloche sonner, décidèrent de rentrer au château. A leur arrivée, ils furent tout surpris de trouver Jean des Arbres dans une telle posture. « Que s’est il donc passé en cette demeure, pour que tout soit sans dessus-dessous ? » demanda Jean des Meules.

Ce château est hanté, il est la propriété d’un korrigan, c’est lui qui m’a mis en cette fâcheuse posture », dit en gémissant le sanguinolent Jean des Arbres. « Qu’à cela ne tienne, demain je te vengerai » répondit Jean des Meules.

Le lendemain, Jean des Arbres et Jean des Fers s’en allèrent à la chasse pendant que Jean des Meules jouait les chefs cuisiniers. Afin de mieux accueillir le korrigan, il avait déposé ses meules à proximité de la cheminée. La pendule du château indiquait presque les midi, la soupe de légumes bouillonnait, et Jean des Meules commençait à mettre en doute les déclarations de Jean des Arbres quant à l’existence du korrigan, lorsque quelques pierres vinrent épaissir le potage qui fumait dans la marmite à laquelle aurait certainement fait honneur Gargantua.

Te voici enfin, aurais-tu peur de mes meules pour n’arriver qu’à présent ? » cria Jean des Meules dans le conduit de la cheminée. « Peur de tes meules ! Pauvre idiot, tu veux me connaitre, et bien me voici. Permets-moi de te dire tout de même que le pays d’où tu viens doit être un pays bien pauvre pour avoir des meules de moulin de si petite taille, en mon pays, il leur faudrait plus d’un siècle pour moudre la récolte d’une journée.

Aussitôt, un rude combat s’engagea entre Jean des Meules qui devait regretter son beau pays de Tréhorenteuc et le korrigan qui coinça notre Jean entre ses meules avant de le jeter au fond d’un puits asséché.

Lorsque Jean des Arbres et Jean des Fers arrivèrent, la maison était vide et la soupe était servie, mais sur la terre battue. Ils cherchèrent en vain leur compagnon dans tous les recoins du château. Ce n’est qu’en traversant la cour qu’ils perçurent les cris désespérés venant du fonds du puits où se trouvait Jean des Meules.

Aussitôt, Jean des Fers lui tendit la barre de fer dont Jean des Meules se servit comme d’un corde pour remonter à la surface. « Le korrigan est un malin esprit, il vaut mieux quitter ce château qui est sa demeure » dit Jean des Meules en ayant bien du mal à se remettre de son aventure. « Quitter cette demeure sans que moi-même je n’ai testé ma force à ce lutin, il n’en est point question » dit Jean des Fers de Brignac. « Demain, c’est moi qui resterai aux cuisines le temps que vous alliez à la chasse. »

Le lendemain, Jean des Arbres de Saint-Léry et Jean des Meules de Tréhorenteuc s’en furent à la chasse pendant que Jean des Fers de Brignac s’affairait aux cuisines. La soupe mijotait déjà depuis un certain temps lorsque des pierres venues d’on ne sait où vinrent épaissir le bouillon.

Alors que la grande barbe du korrigan apparaissait, Jean des Fers s’était saisi de sa barre et commençait à en faire goûter la rudesse à notre lutin qui criait pitié. Le combat fut de courte durée et cette fois, le korrigan en fut le perdant. Jean des Fers, avec l’aide de sa barre, le saisit et l’envoya choir dans une auge en granit.

Lorsque ses deux compagnons rentrèrent, la soupe trônait sur la table. « Comment, tu es venu à bout de ce korrigan » s’exclamèrent Jean des Arbres et Jean des Meules. « Bah, il n’était pas si fort que vous le prétendiez. Venez plutôt avec moi le contempler. Je l’ai envoyé dans l’auge de granit au fonds de la cour. » Quelle ne fut pas leur surprise en arrivant au lieu indiqué. Dans l’auge, il ne restait plus que la barbe ensanglantée du korrigan.

Jean des Fers, pestant après tous les diables, s’empara violemment de la barbe du korrigan en la déchirant. Aussitôt, un grondement se fit entendre, en se retournant, nos compagnons virent alors le château tombé en ruines, la terre s’ouvrit brusquement sous leurs pieds, et ils disparurent dans les entrailles de la terre.

Depuis ce jour, nul n’a entendu parler de Jean des Fers, ni de Jean des Arbres, pas plus que de Jean des Meules et encore moins du château hanté par le korrigan.

La version de Daniel Duquenne

En 2003, Daniel Duquenne en a donné une version courte dans la revue Souche. —  DUQUENNE, Daniel, « Le château de Brocéliande », Souche, Revue du Cegenceb, Mauron, Vol. 2 - 2e trimestre, 2003, p. 5, Voir en ligne. —

Le récit du Château de Brocéliande

Il habitait Brignac.
On l’appelait « Jean de la Barre de Fer ».
Il avait une force telle qu’en revenant de la forge où il était compagnon, il faisait tourner, comme un tambour-major, une barre de fer de 100 kilogrammes.

Il habitait Saint-Léry.
On ne l’appelait que « Jean des Meules ».
Il avait une force telle qu’il jouait aux palets avec les meules de son moulin.
Il habitait Tréhorenteuc.

On ne l’appelait que « Jean du Rocher ».
Il avait une force telle qu’il soulevait à bout de bras le menhir du Val-sans-Retour.

Le jour du Pardon de sainte-Anne de Beuve, les trois Jean décidèrent de partir ensemble à la recherche de l’aventure.

A cette époque, la forêt de Brocéliande couvrait prés de la moitié de l’Armorique.
C’était la forêt vierge des Celtes, la forêt des découvertes et des mystères.
Les trois Jean décidèrent de l’arpenter. Là ils connurent plus d’aventures et de complots que les chevaliers de la Table Ronde.
Oyez plutôt ce qui suit :

Après avoir parcouru d’innombrables lieues, ils découvrirent une vaste clairière au milieu de laquelle se dressait un château aux tours d’argent et aux portes d’or.
Ils pénétrèrent sans frapper, coion.

Mais il n’avoua pas ce qui lui était arrivé.

— « Je me suis coincé en voulant quérir du pain, expliqua t’il. »

Il proposa à Jean des Meules de veiller à son tour sur la cuisson de la pôtée.
Le Korrigan redescendit.
Et le Korrigan de dire : — « Qu’il fait froid chez vous ! »
Et Jean des Meules de répondre : - Chauffe-toi mon petit bonhomme.
Et le petit bonhomme jeta, cette fois, une poignée de cendres dans la marmite.
Jean des Meules vit rouge. Il voulut se saisir du méchant Korrigan.
Mais celui-ci, fils du Diable, fut encore plus fort que le géant.
Jean des Meules se trouva poussé, jeté, roulé, tassé entre deux « charniers ».
C’est dans cette position que le découvrirent ses deux compagnons.
— « C’est en voulant quérir du petit salé que je me suis coincé. »
Jean de la Barre de Fer ne le crut pas.
Il flaira Lucifer et fit un grand signe de croix.
Alors nos trois Jean entendirent un vacarme sans nom.
Ils se trouvèrent au milieu de la clairière mais le château avait disparu.

Ils comprirent alors que les châteaux sans hommes, les pains sans boulangers, et les blés sans paysans n’étaient que des invention du Diable.

Éléments de comparaison

Le château de Brocéliande et Les trois Jean de Brocéliande sont des contes du type 0301-Les Princesses délivrées du monde souterrain ; Les Trois Princesses enlevées. Ils sont tous les deux localisés dans le pays de Mauron et la forêt de Brocéliande et sont l’un et l’autre des adaptations de la première partie du conte intitulé Jean l’Ours d’Adolphe Orain.

Plusieurs versions de ce type de conte ont été collectées en Bretagne aux 19e et 20e siècles. —  MATHIAS, Jean-Pierre, Contes et légendes d’Ille-et-Vilaine, Paris, De Borée, 2012, 484 p. —

  • Les aventures de Gargantua, collecté à Gosné (35) par Paul Sébillot auprès de Marie Huchet, 15 ans, couturière de Ercé, venue coudre à Gosné.—  SÉBILLOT, Paul, Gargantua dans les traditions Populaires, Paris, Maisonneuve et cie, 1883, 342 p., Voir en ligne. p. 50-57 —
  • Gargantua à Nasado, collecté à Saint-Cast le Guildo (22) par Paul Sébillot auprès de François Marquer, 15 ans en 1882, mousse, qui tenait ce conte de Rose Renaud. —  SÉBILLOT, Paul, Gargantua dans les traditions Populaires, Paris, Maisonneuve et cie, 1883, 342 p., Voir en ligne. p. 68-70 —
  • Jean l’Ours collecté à Poligné (35) par Adolphe Orain.—  ORAIN, Adolphe, « Jean l’Ours. Conte de l’Ille-et-Vilaine », Revue du traditionnisme français et étranger, Vol. A1, 1906, p. 97-101, 170-177, 200-213, Voir en ligne. —
  • Bras-de-Fer, collecté en 1950 à la Chapelle des Marais (44) par Fernand Guériff auprès de Roger Broussard, petit-fils de Pierre Lelièvre. —  GUÉRIFF, Fernand, Contes populaires du pays de Guérande, La Baule, Paludier, 1974. —
  • Jean l’Ours de Piperia, collecté à Pipriac par Albert Poulain auprès de Julien Brossais. —  POULAIN, Albert, Contes et légendes de haute Bretagne, Ouest-France, 1999, 388 p. —

Bibliographie

CARREFOUR DE TRÉCÉLIEN, Contes et légendes de Brocéliande, Terre de Brume, 1999.

DUQUENNE, Daniel, « Le château de Brocéliande », Souche, Revue du Cegenceb, Mauron, Vol. 2 - 2e trimestre, 2003, p. 5, Voir en ligne.

GUÉRIFF, Fernand, Contes populaires du pays de Guérande, La Baule, Paludier, 1974.

LEBRUN, Patrick, « Les trois Jean de Brocéliande », Le Ploërmelais, Ploërmel, sans date.

POULAIN, Albert, Contes et légendes de haute Bretagne, Ouest-France, 1999, 388 p.

ROINEL, Hélène, CALINDRE, Henri, HÉDÉ, Arsène, [et al.], Contes et Histoires du Pays Gallo, Le Ploërmelais, 1993.

SÉBILLOT, Paul, Gargantua dans les traditions Populaires, Paris, Maisonneuve et cie, 1883, 342 p., Voir en ligne.

THÉBAULT, Henri, Contes Folkloriques de France - Bretagne, Vol. 1, Angoulême, Rachelier, 1960, Voir en ligne.