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27 septembre 1925

La fête pour la canonisation de Judicaël

Une fête religieuse et une manifestation politique

Le 27 septembre 1925, une fête pour la canonisation de Judicaël est organisée à Paimpont à l’initiative de l’archevêque de Rennes, le cardinal Charost. Intervenant six mois après la victoire du Cartel des gauches aux élections législatives, cet évènement religieux est aussi une manifestation politique.

Judicaël est mentionné en tant que saint depuis le début du 9e siècle 1. La Vita Judicaelis, écrite à l’abbaye de Saint-Méen au début du 12e siècle, réunit les principaux épisodes légendaires de la vie du roi saint. Le culte de Judicaël perdure jusqu’à aujourd’hui dans l’église abbatiale de Paimpont. Pourtant, à l’instar de tous les saints fondateurs de l’Armorique du haut Moyen Âge, Judicaël n’est pas reconnu comme un saint par l’église catholique romaine.

En réalité, la revendication d’une canonisation de Judicaël constitue le prétexte à la fête du 27 septembre 1925, organisée par le diocèse de Rennes et son archevêque, le cardinal Charost (1883-1930). Cet évènement religieux a pour but principal de montrer au Cartel des gauches 2 la force de mobilisation des catholiques bretons.

1921-1924 — L’intérêt du diocèse de Rennes pour saint Judicaël

Depuis le début du 20e siècle, l’intérêt pour Judicaël est notable dans de nombreuses publications qui mettent en exergue la dimension héroïque du roi saint. Les passages consacrés à Judicaël dans l’Histoire de Bretagne d’Arthur de la Borderie le consacrent en tant que grande figure de la Bretagne catholique éternelle. —  LA BORDERIE, Arthur le Moyne de, Histoire de Bretagne : topographie générale de la Bretagne de 57 av. J.C. à 753 de J.C, Vol. 1, Rennes, Plihon & Hervé, 1905, Voir en ligne. p. 476 —

L’intérêt du diocèse de Rennes pour Judicaël, un peu plus tardif, se développe quant à lui, au début des années 1920.

En juillet 1921, la figure de Judicaël est utilisée lors d’un festival de gymnastique organisé par la paroisse de Plélan-le-Grand. Trois rois emblématiques, accompagnés de druides et de héros bretons y sont mis en scène.

Il y aura également une cavalcade costumée représentant nos héros bretons et où paraîtront des druides suivis de Nominoë, Judicaël, Salomon. Cette fête est organisée par le patronage Saint-Pierre, de Plélan.

L’OUEST-ÉCLAIR, « Plélan-le-Grand : le festival de Gymnastique », L’Ouest-Éclair, 14-07, 1921, Voir en ligne.

On retrouve dans cette première manifestation l’association de Judicaël avec des éléments néo-druidiques. À Paimpont en 1925, un dolmen est dressé au bord de l’étang.

Cette première instrumentalisation de Judicaël s’accompagne de la publication par l’imprimerie diocésaine d’un ouvrage qui met en avant le christianisme héroïque du roi saint 3. —  GICQUEL DES TOUCHES, Marquis, Vie de saint Judicaël ou Giequel, roi de Bretagne et fondateur de l’abbaye de Paimpont, Imp. du Nouvelliste, 1924, 18 p. —.

1924-1925 — Le contexte politique de la fête pour la canonisation de Judicaël

Le 11 mai 1924, les résultats des élections législatives donnent le Cartel des gauches vainqueur au plan national alors que les droites catholiques s’imposent en Bretagne. Cette fracture politique est à l’origine de la réaction identitaire et de la forte mobilisation de l’église catholique bretonne au cours des années suivantes.

[...] l’intransigeantisme catholique breton va pouvoir donner à nouveau toute sa mesure après la victoire électorale du Cartel des gauches. [...] Si les résultats de la consultation électorale ont donné, sur le plan régional, d’amples satisfactions aux élites cléricales bretonnes, l’avènement du gouvernement Herriot et sa volonté déclarée de mettre en application une politique jugée anticléricale provoque leur consternation puis leur colère. Organisée avec méthode et application dans le cadre des unions diocésaines [...] la mobilisation contre le Cartel des gauches va prendre une dimension populaire considérable. [...] des manifestations de plusieurs dizaines de milliers de personnes sont organisées dans chaque diocèse.

BENSOUSSAN, David, Combat pour une Bretagne catholique et rurale : les droites bretonnes dans l’entre-deux-guerres, Fayard, 2006, 658 p. p., (« Nouvelles études contemporaines »). p. 74

Dans chaque paroisse, des patronages comprenant des sociétés de gymnastique en plein développement mobilisent la jeunesse catholique. Des associations de défense religieuse sont créées pour l’occasion sous la direction du diocèse.

L’expression de cette résistance catholique à la politique gouvernementale a parfois débouché sur l’idée d’une guerre sainte, d’une croisade dans laquelle les figures héroïques de la Bretagne sont invoquées.

La proclamation de la fidélité à la foi et aux combats menés par les générations précédentes est alors revendiquée. Elle est selon David Bensoussan, d’autant plus prononcée quand le lieu de la manifestation comporte lui-même une dimension mémorielle comme à Sainte-Anne d’Auray en 1924 ou à Paimpont en 1925.

Le cardinal Charost à Sainte-Anne d’Auray en 1924
—  LE MOIGNE, Frédéric, « Le mémorial régional de la Grande Guerre à Sainte-Anne-d’Auray Monument de la commémoration de masse catholique (1921-1937) », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, Vol. 113 / 4, 2006, p. 49-76, Voir en ligne. —

L’identité catholique bretonne est alors proclamée, affirmant les liens indissolubles qui lient la Bretagne à la foi catholique et à sa défense. Le discours de Mgr Charost à l’occasion de la manifestation diocésaine de Rennes du 15 février 1925 l’atteste. —  BENSOUSSAN, David, Combat pour une Bretagne catholique et rurale : les droites bretonnes dans l’entre-deux-guerres, Fayard, 2006, 658 p. p., (« Nouvelles études contemporaines »). [pages 92-93] —

Tant que la Bretagne sera entre la mer qui l’embrasse, qui la presse de sa force insondable, et son ciel qui s’abaisse vers elle et l’élève vers lui ; tant que depuis Vitré jusqu’à Pen-marc’h et jusque dans Ouessant, elle sera sous ses croix dont les bras étendus veillent sur les voyageurs hâtifs de cette vie et sur nos tombes immobiles, attendant pour s’ouvrir l’appel du premier Ressuscité, oui, tant qu’elle sera entre ces deux infinis, n’espérez pas ô matérialistes vulgaires, arracher son Dieu de nos cœurs. [Discours du cardinal Charost]

BENSOUSSAN, David, Combat pour une Bretagne catholique et rurale : les droites bretonnes dans l’entre-deux-guerres, Fayard, 2006, 658 p. p., (« Nouvelles études contemporaines »). [page 94]

Une dimension politique et identitaire

La fête pour la canonisation de saint Judicaël est une des manifestations orchestrées par le diocèse de Rennes pour coaliser les catholiques bretons et la droite conservatrice contre le Cartel des gauches. Le cardinal Charost, organisateur de cet évènement, est connu pour ses positions régionalistes.

Son éminence le Cardinal Charost, archevêque de Rennes [...] s’intéressait vivement à toute les questions historiques de la Bretagne et connaissait mieux le passé de notre pays que beaucoup de compatriotes. Il ne craignait pas à l’occasion d’en rappeler la gloire, à Paimpont par exemple lors de la bénédiction de la statue de saint Judicaël [...]

POISSON, Henri, abbé, Yves Le Moal (Dir-na-Dor), 1874-1957, Les presses bretonnes, 1962, 198 p., Voir en ligne. [page 92]

La dimension politique de cette fête est relevée par l’auteur anonyme de l’article de l’Ouest-Éclair. Il souligne que c’est la première fois qu’on élève en public une statue à un roi de Bretagne. —  L’OUEST-ÉCLAIR, « Paimpont : fête de Judicaël », L’Ouest-Éclair, 03-10, Rennes, 1925, p. 5-6, Voir en ligne. —

Les hommes politiques et personnalités de la droite conservatrice bretonne sont venus en nombre.

On remarquait dans l’assistance : M. de Clerville 4, président du conseil général de la Loire-Inférieure. M. de Vigny, et M. Le Gualès de Mézaubran, conseiller général, propriétaire de la forêt ; M. Rawle 5, conseiller général de Moncontour, M. Desbois, conseiller d’arrondissement, le marquis Gicquel des Touches, le docteur Régnault, le docteur Carlo, de Freslon [...]

L’OUEST-ÉCLAIR, « Paimpont : fête de Judicaël », L’Ouest-Éclair, 03-10, Rennes, 1925, p. 5-6, Voir en ligne.

La fête est d’ailleurs organisée avec le concours de l’Union Régionaliste Bretonne [URB], et du Comité de Défense des Intérêts Bretons. Des représentants de l’URB 6, unis avec le diocèse dans la lutte contre le Cartel des gauches, sont invités à prendre la parole au cours de la journée. Le contenu identitaire des discours publiés dans la revue de l’URB est d’ailleurs dénoncé par l’historien Bourde de la Rougerie (1873-1949).

Les discours et sermons prononcés à cette occasion, et qui ne respectent guère la vérité historique, ont été publiés ou analysés dans le Bull. de l’Union Régionaliste (p. 127-134) et dans le Nouvelliste (n° du 28 septembre).

BOURDE DE LA ROUGERIE, Henri, « Chronique d’Histoire, de Géographie et de Littérature de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, Vol. 37 / 3-4, 1925, p. 473-538, Voir en ligne.

L’article auquel Bourde de la Rougerie fait référence, paru dans la revue de l’URB, est l’œuvre de Jean-Pierre Cario, qui cumule les fonctions de membre du clergé, de l’URB, et qui est aussi l’abbé « officiel » de la Gorsedd de Bretagne. —  CARIO, Jean-Pierre, « La vie populaire de Saint-Judicaël, roi de Bretagne », Bulletin de l’Union Régionaliste de Bretagne, 1925, p. 135-150. —

Des sociétés bretonnes, soutiens des revendications régionalistes et catholiques, se sont aussi déplacées pour participer au cortège. —  LA CROIX, « Son éminence le cardinal Charost à Paimpont », La Croix, 25 septembre, 1925, Voir en ligne. —

Y participeront les Sociétés bretonnes avec leurs drapeaux : Montfort, Rohan, Broërech, Rieux, Guérande, La Mée, Lohéac, Penthièvre, Porhoët, Dinan, etc...

L’OUEST-ÉCLAIR, « Paimpont : grande fête », L’Ouest-Éclair, 20-09, Rennes, 1925, p. 5, Voir en ligne.

Les festivités du 27 septembre 1925

Le déroulement des festivités

Pour cette journée de festivités, les paroisses environnantes sont mobilisées et le bourg de Paimpont entièrement décoré.

À 9 heures 30, trente cavaliers, revêtus d’écharpes rouges étaient allés à la rencontre du cardinal Charost. Celui-ci arriva à 10 heures, il fut reçu à l’entrée de l’étang par M. l’abbé Thouail, recteur et par le clergé, pendant que la fanfare de Paimpont jouait aux champs. On se rendit ensuite à l’église, le parcours était merveilleusement décoré. Sur la chaussée de l’étang se trouvait un dolmen monumental et deux longues files de poteaux garnis de drapeaux, de guirlandes en spirales, reliés les uns aux autres par des chaines de bruyères, le tout ornementé de jolis potiches de fleurs. Le porche, vestige de l’ancienne abbaye, disparaissait sous les inscriptions, les tentures et les bosquets de verdure. L’archevêque s’arrêta, admira et dit : "Je bénis les mains qui ont pu réaliser un tel travail." Près du monument aux morts, M. Sentier 7 et ses amis accueillirent par leurs sonneries de cors de chasse le cortège et M. le cardinal [Charost]. Il était 10 heures et demie lorsqu’on entra dans la vieille église abbatiale.

L’OUEST-ÉCLAIR, « Paimpont : fête de Judicaël », L’Ouest-Éclair, 03-10, Rennes, 1925, p. 5-6, Voir en ligne.
Carte postale de la fête pour la canonisation de Judicaël

L’après-midi, une foule nombreuse se réunit dans le bourg pour accompagner le cortège des officiels - clergé et membres de la droite conservatrice bretonne - vers la grotte, où une statue de saint Judicaël est installée.

L’après-midi, à 2 heures, la fanfare de Plélan, dirigée par M. Régnault, fit son entrée dans Paimpont aux applaudissements de la foule, suivie par les gymnastes, les fifres et les musiciens de Guer, composés de 90 exécutants, conduits par MM Joli, Prioul et Quintin.

L’OUEST-ÉCLAIR, « Paimpont : fête de Judicaël », L’Ouest-Éclair, 03-10, Rennes, 1925, p. 5-6, Voir en ligne.
Carte postale de la fête pour la canonisation de Judicaël

Après les vêpres, la procession s’organisa pour aller à la grotte. La statue du saint reposait sur un lourd brancard artistement décoré, elle était portée par quarante jeunes gens. Saint Judicaël est représenté en pied, portant le costume des mérovingiens, ayant à la main la charte de l’abbaye de Paimpont qu’il fonda.

L’OUEST-ÉCLAIR, « Paimpont : fête de Judicaël », L’Ouest-Éclair, 03-10, Rennes, 1925, p. 5-6, Voir en ligne.
Carte postale de la fête pour la canonisation de Judicaël
Collection Encyclopédie de Brocéliande

Un nombreux clergé et sa sainteté le cardinal Charost suivaient la statue. Puis c’était une foule impressionnante. On remarquait dans l’assistance : M. de Clerville, président du conseil général de la Loire-Inférieure, M. de Vigny, et M. Le Gualès de Mézaubran, conseiller général, propriétaire de la forêt ; M. Rawle, conseiller général de Moncontour, M. Desbois, conseiller d’arrondissement, le marquis Gicquel des Touches, le docteur Régnault, le docteur Carlo, de Freslon, un groupe de jeunesse bretonne, etc.

L’OUEST-ÉCLAIR, « Paimpont : fête de Judicaël », L’Ouest-Éclair, 03-10, Rennes, 1925, p. 5-6, Voir en ligne.
Carte postale de la fête pour la canonisation de Judicaël

La grotte et l’avenue de la grotte avaient été merveilleusement décorées par MM. Carré et Eon, vicaires. Lorsque la statue fut hissée sur son socle, face à la grotte, le cardinal la bénit, puis prit la parole pour glorifier la mémoire de saint Judicaël, roi et saint moine.

L’OUEST-ÉCLAIR, « Paimpont : fête de Judicaël », L’Ouest-Éclair, 03-10, Rennes, 1925, p. 5-6, Voir en ligne.

Les festivités se poursuivent avec des spectacles de gymnastique et d’acrobatie jusqu’à la tombée de la nuit.

Après la cérémonie à l’église, un festival gymnastique fut donné dans la prairie du presbytère. On applaudit les grands gymnastes de Guer avec leurs pyramides, les enfants avec leurs gracieux ballets, les acrobates de Saint-Méen avec leurs tours de force et d’adresse. Une retraite aux flambeaux clôtura la fête.

L’OUEST-ÉCLAIR, « Paimpont : fête de Judicaël », L’Ouest-Éclair, 03-10, Rennes, 1925, p. 5-6, Voir en ligne.

La statue de Judicaël

Durant la journée de fête une statue de Judicaël est transportée en cortège. Visible sur une des cartes postales réalisées pour la fête, la statue est aussi décrite dans l’article de Ouest-Éclair : Judicaël porte le costume des mérovingiens ayant à la main la charte de l’abbaye de Paimpont qu’il fonda.

Statue de Judicaël réalisée pour la fête du 27 septembre 1925
Détail de la carte postale

La journée se conclue par l’inauguration d’une statue en bronze de Judicaël, installée sur son socle, face à la grotte. Elle est placée en surplomb de la fontaine Notre-Dame-de-Paimpont et consacre le miracle de l’apparition de la vierge à Judicaël.

Cette statue est encore visible en 1931, date à laquelle Charles Le Goffic en donne une description - peu flatteuse - dans son ouvrage sur Brocéliande.

En 1925, Paimpont a fait des fêtes solennelle à son saint. Il a maintenant sa statue à un kilomètre du bourg, près d’une grotte de la Vierge, dans une sorte de parc feuillu, fleuri et arrosé d’eaux courantes. Cette statue dressée sur de moellons de schiste, n’est pas, je le crains, un chef-d’œuvre. Et deux où trois taches de rouilles sur sa blancheur font suspecter la matière. Judicaël s’y montre couronné, chevelu, ceint du glaive, la dextre sur son cœur, la senestre tenant un parchemin déployé, la jambe serrée par des bandes molletières. Un manteau pour draper sa majesté royale. Aucun caractère. C’est de l’art de patronage. Mais le socle porte de touchants ex-voto : « Reconnaissance à saint Gicquel. G. T., 1829... » « Saint Judicaël, merci ». Il n’est pas donné à tous les saints d’être ainsi remerciés.

LE GOFFIC, Charles, Brocéliande, 1932, Terre de Brume, 1995, 163 p., (« Bibliothèque celte »). [pages 92-93]

Cette statue a depuis été remplacée par une autre représentation du saint roi sur laquelle, en lieu et place de la charte attestant la fondation de l’abbaye, Judicaël tient une miniature de l’église abbatiale.

Détail d’une carte postale de la Statue de saint Judicaël de la Grotte de Paimpont
Donias Adison
Statue de Judicaël
Roger Blot

Bibliographie

BENSOUSSAN, David, Combat pour une Bretagne catholique et rurale : les droites bretonnes dans l’entre-deux-guerres, Fayard, 2006, 658 p. p., (« Nouvelles études contemporaines »).

BOURDE DE LA ROUGERIE, Henri, « Chronique d’Histoire, de Géographie et de Littérature de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, Vol. 37 / 3-4, 1925, p. 473-538, Voir en ligne.

CARIO, Jean-Pierre, « La vie populaire de Saint-Judicaël, roi de Bretagne », Bulletin de l’Union Régionaliste de Bretagne, 1925, p. 135-150.

GERVY, abbé Louis, « Un grand pèlerinage et un charmant pays (1) », Revue de Bretagne, Vol. 37, 1907, p. 344-370, Voir en ligne.

GERVY, abbé Louis, « Un grand pèlerinage et un charmant pays (2) », Revue de Bretagne, Vol. 38, 1907, p. 276-293, Voir en ligne.

GICQUEL DES TOUCHES, Marquis, Vie de saint Judicaël ou Giequel, roi de Bretagne et fondateur de l’abbaye de Paimpont, Imp. du Nouvelliste, 1924, 18 p.

LA BORDERIE, Arthur le Moyne de, Histoire de Bretagne : topographie générale de la Bretagne de 57 av. J.C. à 753 de J.C, Vol. 1, Rennes, Plihon & Hervé, 1905, Voir en ligne.

LA CROIX, « Son éminence le cardinal Charost à Paimpont », La Croix, 25 septembre, 1925, Voir en ligne.

LE GOFFIC, Charles, Brocéliande, 1932, Terre de Brume, 1995, 163 p., (« Bibliothèque celte »).

L’OUEST-ÉCLAIR, « Paimpont : fête de Judicaël », L’Ouest-Éclair, 03-10, Rennes, 1925, p. 5-6, Voir en ligne.

POISSON, Henri, abbé, Yves Le Moal (Dir-na-Dor), 1874-1957, Les presses bretonnes, 1962, 198 p., Voir en ligne.


↑ 1 • 

La plus ancienne mention connue du saint figure dans un diplôme de Louis le Pieux daté de 816, qui se réfère à un diplôme antérieur de Charlemagne concernant « l’église des saints Méen et Judicaël au lieu nommé Gaël ».

LE HUËROU, Armelle, « De quand date la Vita S. Meuenni (BHL 5944) ? Quelques nouveaux éléments sur sa transmission et sa genèse », in Mélanges offerts au professeur Bernard Merdrignac,, Jean-Christophe Cassard, Pierre-Yves Lambert, Jean-Michel Picard et Bertrand Yeurc’h, Landévennec, Centre International de Recherche et de Documentation sur le Monachisme Celtique, 2013, (« Britannia Monastica »), p. 53-74, Voir en ligne.

↑ 2 • Le Cartel des gauches est une coalition électorale, constituée dans une cinquantaine de départements, pour les élections législatives de 1924 entre les radicaux indépendants, le Parti radical et radical-socialiste, le Parti républicain-socialiste auquel se joignent des socialistes indépendants, et la SFIO. Les radicaux emmenés par Édouard Herriot dominent la coalition victorieuse aux élections législatives de 1924.

↑ 3 • En 1925, c’est au tour de l’abbé Le Claire, alors aumônier de Mauron de publier un article consacré au roi breton. —  LE CLAIRE, abbé Jacques-Marie, « Saint Judicaël au pays de Gaël », Bulletin Archéologique de l’Association Bretonne, Vol. 35, 1925, p. 1. —

↑ 4 • Adolphe Jollan de Clerville (1852-1931) est un médecin, industriel et homme politique. Marié à Marguerite Levesque (1881-1936), fille de Louis Levesque, il est le gestionnaire du Domaine de Paimpont de 1910 à 1931. Il est par ailleurs Président du Conseil général de la Loire-Inférieure de 1920 à 1930 et appartient à la droite conservatrice bretonne.

↑ 5 • La famille Rawle est propriétaire du domaine de Fourneau à partir de 1836. Benjamin Rawle est maire de Paimpont en 1885.

↑ 6 • Union Régionaliste Bretonne (URB) est le premier parti régionaliste breton, créé en 1898, de tendance conservatrice.

↑ 7 • François Sentier (1869-1945) est le garde-général du Domaine de Paimpont.