1951-2010
Cérémonies néo-druidiques en forêt de Brocéliande
La Gorsedd de Bretagne a organisé des cérémonies druidiques en forêt de Paimpont/Brocéliande. La première d’entre elles a eu lieu en 1951 au Val sans Retour.
La Gorsedd Digor de 1951
La Gorsedd Digor, cérémonie publique en breton de la Gorsedd de Bretagne, est célébrée tous les ans le troisième dimanche de juillet. C’est au cours de cette cérémonie que sont reçus les postulants à l’état de Druides en présence de délégations du Pays de Galles et de la Cornouaille britannique.
Le dimanche 29 juillet 1951, cette cérémonie druidique a lieu à Tréhorenteuc et au Val sans Retour. Ronan Pichery (1891-1963), membre de la Gorsedd de Bretagne après-guerre sous le nom d’Abroc’hell est l’initiateur de cette cérémonie.
[...] Ronan Pichery, druide Abroc’Hell avait organisé une Gorsedd au fond du Val sans Retour, sur un éperon rocheux. Je connaissais Ronan Pichery depuis quelques années. Il avait fondé une revue au titre significatif : Fontaines de Brocéliande. Il était partisan d’une Bretagne libre et indépendante [...] ce qui lui avait attiré quelques ennuis à la Libération. [...] Et Ronan Pichery me parlait de ses efforts pour faire reconnaitre le breton, de ses croyances, de son amour sincère pour sa Bretagne, de son désir de rénover la culture bretonne, de faire revivre les grands mythes de Brocéliande.
La Gorsedd Digor commence par une messe en breton célébrée devant l’église de Tréhorenteuc par le père Alexis Presse (1883-1965).
Celui-ci accompagne ensuite l’Archidruide de Galles, le Grand Druide de la Gorsedd de Bretagne et le Grand Barde de Cornouailles qui pénètrent dans le Val sans Retour dans une charrette tirée par des bœufs.
Ils sont suivis par un cortège comprenant les postulants à l’état de Druides et la cinquantaine de membres de la Confrérie des Druides, Bardes et Ovates de Bretagne.

La cérémonie druidique a lieu au centre d’un cercle de pierres dressé à l’entrée de la vallée du Gros-Chêne, en surplomb du Val sans Retour. Au centre, se trouve le « Maen-Leg », plateforme de pierres sur laquelle se tiennent les Grands Druides. Le public suit la cérémonie, cantonné sur le versant opposé, sur les hauteurs des landes de Gautro.

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Le Grand Druide de la Gorsedd de Bretagne commence par adresser ses vœux à la famille royale britannique - le roi Georges VI, la reine Mary et la princesse Élisabeth - à l’occasion du 25e anniversaire de leur initiation comme membres de la Gorsedd de l’île de Bretagne 1.

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Puis les nouveaux postulants de la Gorsedd sont reçus. À cette occasion, le peintre Louis-Roger et la poétesse bretonne, Angèle Vannier après avoir prêté serment sur l’épée d’Arthur
, sont sacrés Bardes de Petite Bretagne. — VANNIER, Angèle, « Ronde autour d’Angèle Vannier », Alternance, 1956, Voir en ligne. —.
Un chêne est planté au centre du cercle de pierres à l’issue de la cérémonie.
Un film intitulé Cérémonie Druidique en forêt de Brocéliande a été réalisé par A. Vallée au cours de cette Gorsedd Digor de 1951 2— VALLÉE, Ange, « Cérémonie Druidique en forêt de Brocéliande », 1951. —
Le cromlec’h « druidique »
Le cercle de pierres, ou cromlec’h « druidique » a été construit pour la circonstance sur un tertre surplombant la vallée du Gros Chêne et le Val sans Retour.

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Michel Cabaret qui dresse en 1982 un inventaire naturel et archéologique du Val sans Retour, en donne une description détaillée.
Le monument est composé de 17 pierres dont une est encore plantée de champ, les autres étant à même le sol. La structure est circulaire et le diamètre moyen est de 24 m. Au centre, 4 pierres semblent former une table qui aurait été détruite. Les dalles ont une longueur assez appréciable : 1 à 3 m, une largeur de 30 à 60 cm et une épaisseur moyenne de 10 cm. Cet ensemble a été un lieu du culte druidique contemporain. [...] Il serait intéressant de connaitre l’origine des pierres de construction, dans le cas où il y aurait eu réutilisation d’un matériel ancien. Ce cercle de pierre, nommé cromlec’h, marque le lieu des cérémonies celtiques. Le monument d’intérêt plutôt culturel confirme la localisation dans la forêt de Brocéliande des activités néo-druidiques. Le Triban [...] symbole druidique, n’est d’ailleurs pas absent du Val sans Retour, il est possible de l’observer sur un arbre non loin du miroir aux Fées.

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Le cromlec’h a été en partie détruit depuis. — CALVEZ, Marcel, Usages productifs, usages touristiques et aménagement d’un territoire, le Val sans retour (1820-1984), Thèse pour le Doctorat de Troisième Cycle en Sociologie, Université de Paris X-Nanterre, 1984. [pages 108-109] —
L’abbé Gillard et la Gorsedd de Bretagne
La tenue de la Gorsedd digor de 1951 à Tréhorenteuc, au « Val sans Retour », n’est pas étrangère à l’influence de l’abbé Gillard. Depuis 1942, le recteur de Tréhorenteuc a œuvré pour faire de son église le centre de l’intérêt pour Brocéliande. Selon l’interprétation qu’en fait le sociologue Marcel Calvez, la cérémonie druidique de 1951 consacrerait son travail et la nouvelle organisation touristique de Brocéliande.
La dimension légendaire de cette nouvelle organisation de Brocéliande est reconnue en 1951 par la tenue d’un Gorsedd des druides, bardes et ovates de Bretagne qui, après une messe devant l’église, et une procession dans des chars à bœufs, se tient au Val sans Retour. Sur les hauteurs de Rauco qui surplombent l’étang, un cromlec’h est dressé ; la cérémonie druidique y a lieu avec, en particulier, l’intronisation de Dom Alexis Presse, l’abbé qui a relevé l’abbaye de Boquen de ses ruines. Le public peut assister à cette cérémonie de l’autre côté de la vallée sur les landes de Gautro, directement accessibles depuis Tréhorenteuc. L’organisation de la cérémonie exprime la structure de l’espace touristique : un espace accessible aux gens ordinaires d’où ils découvrent de loin le mystère de Brocéliande, comme ils découvrent des paysages lointains auxquels les guides touristiques attribuent des significations légendaires.
Alexis Presse n’a pas été reçu au cours de cette cérémonie, il est druide depuis 1938 sous le nom de Manac’h ar gwelec’h
. — DIOCÈSE DE QUIMPER ET LÉON, Gorsedd roll Kroaz-Doue ezili beo ha maro Skol Veur Drouized, Barzed hag Oveded Breiz Gorsedd : répertoire alphabétique des membres vivants et décédés du Collège des Druides, Bardes et Ovates de Bretagne, Rennes, Editions Armorica, 1940, Voir en ligne. page 6 —. Les photos dont nous disposons ne le montrent qu’en habits sacerdotaux.

Après la Seconde guerre mondiale, le Mouvement Breton se trouve discrédité par les agissements de certains de ses militants. La culture va lui servir de paravent pour se reconstituer. — NICOLAS, Michel, Histoire de la revendication bretonne, Coop Breizh, 2007. [pages 144] —
De son côté, la Gorsedd de Bretagne est en quête de renouveau. Toutes ses activités ont été interrompues statutairement durant la guerre. Le Grand Druide, Taldir, de son vrai nom François Jaffrennou, a été accusé de collaboration et gracié en 1946. Toujours interdit de séjour en Bretagne, il reconstitue la Gorsedd en 1947. Taldir reste Grand Druide car il lui est interdit statutairement de démissionner. Étant dans l’incapacité d’exercer son mandat, c’est donc le Grand Druide adjoint, Eostig Sarzhaw qui dirige la Gorsedd. Au début des années cinquante, la Gorsedd cherche à renouer avec sa vocation culturelle première. Elle trouve à Tréhorenteuc un terrain favorable à son renouveau identitaire : une culture celtique d’expression contemporaine portée par l’action de l’abbé Gillard, ainsi qu’un lieu légendaire ancré dans le temps des origines.
Néodruidisme et valorisation du Val sans Retour dans les années quatre-vingts
En septembre 1979, l’Association de Sauvegarde du Val Sans Retour et de son environnement est créée. Elle est présidée par Paul Anselin, maire de Ploërmel depuis deux ans. Cette association s’inscrit dans un plan départemental de développement économique de l’intérieur du Morbihan par le tourisme. Le Val sans Retour, pourtant en Ille-et-Vilaine, est choisi pour être valorisé. Trois personnalités « celtiques » sont alors contactées pour leur soumettre le projet et leur demander d’enrichir les propositions. Erlanig, barde et érudit breton, l’écrivain Jean Markale, qui se dit continuateur de l’œuvre de l’abbé Gillard, et Yann Brékilien, écrivain et membre de la Gorsedd de Bretagne. Ce dernier propose de rééditer la cérémonie de 1951 sous une forme similaire.
Je soumets une idée qui ne serait peut-être pas sans intérêt pour ajouter à l’atmosphère de mystère : inviter le Gorsedd des Druides et Bardes de Bretagne (je fais d’ailleurs partie de son comité directeur) à tenir ses assises en 1982 ou 1983, dans une clairière du Val sans Retour où serait alors érigé un cercle de menhirs. Ce ne serait pas du toc pour touristes puisque la consécration par le Gorsedd donnerait au cercle sa raison d’être et une forme d’authenticité. Et ce cromlec’h au milieu des bois serait assez envoûtant.
Sa proposition ne sera pas retenue.
Quelques légers aménagements du Val sans Retour commencent en 1980. L’association commande alors plusieurs études afin d’évaluer les possibilités de valorisation du site. Certaines sont confiées à des étudiants, dont deux suivent une Maitrise de Sciences et Techniques « Aménagement et Mise en Valeur des Régions » (MST AMVR, Université de Rennes 1) en stage à la Station Biologique de Paimpont.
Michel Cabaret, étudiant en MST, note dans son mémoire la présence de signes druidiques contemporains dans le Val. — Cabaret, Michel (1982) op. cit., p. 50 —
Entre 1981 et 1983, des rumeurs persistantes évoquent des projets d’aménagement touristique, parmi lesquels un village-vacances construit sur la crête de Gautro, ou la reconstruction du moulin de la Vallée afin d’y installer un bar-crêperie.
Marcel Calvez souligne les réactions hostiles au projet de la part de ceux qui se réclament du druidisme.
[...] l’opposition se complait dans l’évocation de la magie du Val comme seule réaction possible aux transformations entreprises. On évoque ainsi une cérémonie d’exécration faite par un druide venu marquer les lieux de signes celtiques pour conjurer l’aménagement et garantir que le Val ne serait pas défiguré. Ces conjurations devaient avoir pour effet de déplacer l’aménagement à mi-chemin de Barenton [...]
Plusieurs années plus tard, la présence druidique dans le Val continue à être évoquée.
Le Val sans Retour est longtemps resté, et est sans doute toujours le siège de croyances et de cultes d’inspiration celtique. Des ouï-dire le laissent supposer, le "Cromlec’h" de la vallée du Gros Chêne en témoigne.
La sacralisation néo-druidique du lieu, lors de la cérémonie de 1951, accorde une « légitimité » supplémentaire au site légendaire. Cette présence néo-druidique, persistante dans les années 80, a été considérée comme un potentiel touristique qui n’a jamais été développé.
1964-1984 — Cérémonies au bord de l’étang de Paimpont
De 1964 à 1969, les réunions annuelles de la Gorsedd de Bretagne, ouvertes au public, se déroulent à Paimpont, à l’initiative du SIGTIB (Syndicat d’Initiative et Groupement Intercommunal de Brocéliande) qui a aménagé à leur intention un cercle de pierres dressé au bord de l’étang de Paimpont. — RAOULT, Michel, Les druides : les sociétés initiatiques contemporaines, 1996, Editions du Rocher, 1992, 494 p. [page 112] —

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- Le 22 août 1964,
Cette première réunion de la Gorsedd dans le bourg de Paimpont est relatée dans un article de la Revue des deux mondes paru en novembre 1964. Différents témoins, parmi lesquels le recteur de Paimpont, ont rendu compte du déroulé de la cérémonie druidique.
— On m’a parlé d’une fête druidique célébrée en Brocéliande cet été.
— Les cérémonies du Gorsedd, du Gorseth si on le prononce à l’anglaise... Une association culturelle avant tout. Pour ce Gorsedd qui abrite des catholiques, des orthodoxes et des pasteurs protestants, j’ai célébré la messe le 24 août. On entendit les chants de Milbéo, ils y eut la « quête à la quenouille », le quêteur portant une quenouille tout enrubannée et offrant du pain bénit. La bourgade tout entière s’était parée de gui. Ce fut un curieux spectacle, plus tard, sur les rives de nos étangs, que ce cortège de saies, d’aubes multicolores : blanches pour les Druides, bleues pour les Bardes et vertes pour les Ovates... Des habitants de Paimpont allaient compléter pour moi cette brève description. [...] Que l’on vienne de Bretagne, de Paris, de Londres ou de Cornouailles, on chante en chœur, quand on se retrouve, l’hymne commun, le Bro Gozh va Zadou.
— Ils sont arrivés, me raconta-t-on, précédés de sonneurs et de porteurs de gui, les futurs membres anglais étant séparés des Bretons par les deux tronçons d’une épée brisée : ces tronçons représentent la séparation des Celtes de Grande-Bretagne de ceux de la Petite Bretagne... la nôtre. Suivaient les disciples, membres d’honneur, dignitaires du Pellgor et enfin le Grand Druide avec le Grand Barde de Cornwall. L’épée d’Arthur marquait l’extrémité du cortège, épée sur laquelle les nouveaux initiés prêtent serment. Devant le lac, les Druides se groupèrent à l’ouest, les Bardes au sud, les Ovates au nord. Un sonneur de trompe lança un long appel, puis une cornemuse bretonne, par quatre fois et aux quatre points cardinaux, prit sa suite. Ce fut l’initiation des nouveaux membres du Gorsedd, avec imposition des mains par le Grand Druide ; on distribua du gui, on réunit les deux tronçons du glaive d’Arthur, pour rappeler aux Celtes de Bretagne et aux Celtes d’Outre-Manche leur fraternité malgré une longue séparation (Une antique prophétie n’assure-t-elle pas que tous les Celtes, un jour, appartiendront à un même peuple ?). On entendit encore le chant d’une harpe, dont jouait Mlle Loisel, fille du Grand Druide. A midi tout était fini : le cérémonial prévoit le terme des rites quand le soleil parvient à son zénith.
À cette occasion, l’évêque celte Iltud est reconnu en tant que druide à la Gorsedd de Paimpont eu égard à son rang ecclésial et en dépit du fait qu’il n’avait pas encore les quarante ans exigés.
— RAOULT, Michel, Les druides : les sociétés initiatiques contemporaines, 1996, Editions du Rocher, 1992, 494 p.
[page 171] —
- Le 21 août 1965,
- Les 19/23 août 1966,
- Les 18/21 août 1967,
- Les 18/19 août 1968,
- Les 23/24 août 1969.

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- En 1984, une dernière Gorsedd Digor est tenue au bord de l’étang de Paimpont.

Le Grand Collège Celtique de la Forêt des Chênes de Brocéliande
Trois druides issus de la Gorsedd de Bretagne, Bernard Duval (druide Goff ar Steredennou), Michel Raoult (druide An Habask) et Jean Thos (druide Yan Sukellos) fondent Le Grand Collège Celtique de la Forêt des Chênes de Brocéliande à la Fontaine de Barenton en Brocéliande le 15 août 1950. Le siège social de l’association est basé à Saint-Onen-la-Chapelle (Ille-et-Vilaine).
Le réveil de l’association fut difficile après chaque guerre. [...] celle de 1939-1945 provoqua une interruption de dix ans. Au moment de la reprise des activités de la Gorsedd bretonne en 1950, un groupe original fut initié le 15 août, temps de Lugnasad, par le druide de tradition clanique Goff ar Steredennou, sous l’appellation de « Grand Collège Celtique ». Bien que son siège social soit à Saint-Onen-la-Chapelle, à l’orée de la forêt de Paimpont, ce groupe s’intitule en langue anglaise « The Great Oak Forest Celtic College of Broceliande » qui signifie « Le Grand Collège Celtique de la Forêt des Chênes de Brocéliande ». Ce groupe n’est pas une « dissidence » mais plutôt une sorte de « conseil fédératif », et accepte bien volontiers la double, voire la triple appartenance aux diverses associations druidiques.
Très rapidement, Bernard Duval, en désaccord avec Jean Thos, quitte le collège et fonde son propre cercle druidique. Ce dernier en devient alors le Grand-Druide et implante son centre culturel « Brekilian » dans la rue principale du bourg de Paimpont. Le Grand Collège Celtique de la Forêt des Chênes de Brocéliande se réunit a de nombreuses reprises en forêt de Paimpont. — RAOULT, Michel, Les druides : les sociétés initiatiques contemporaines, 1996, Editions du Rocher, 1992, 494 p. [pages 139-140] —
Le druide qui menait ce groupe, aujourd’hui décédé, s’appelait Jean Thos, druide Sukellos. Il dirigeait ce groupe francophone, Belges, Suisses etc... À Paimpont, il avait acheté l’ancienne épicerie du village afin d’avoir pignon sur rue. Il y tenait une permanence, accompagné de son épouse, et ils répondaient à toutes les questions sur le druidisme et sur Brocéliande. La boutique avait été renommée : « Brékilian » et était devenue un réel vivier culturel.

À la mort de Jean Thos en 2003, la conservation du Grand Collège Celtique de la Forêt des Chênes de Brocéliande est maintenu par le Grand Druide Yoann Menouvelios.
Le Compagnonnage Druidique d’Hyperborée
À la suite de la mort de Jean Thos en 2003, Myrdhin et Zil fondent le Compagnonnage Druidique d’Hyperborée devenu par la suite Kad Goddeu Breizh.
Myrdhin a eu l’occasion de fréquenter un groupe druidique international dans les années 1980 : « Le grand Collège des Chênes de Brocéliande ». [...] Avec les mêmes filiations, Myrdhin et Zil prirent la relève pendant une dizaine d’années avec leur collège, Kengerzhouriezh Drwizel an Dreisthanternoz, c’est-à dire le Compagnonnage Druidique d’Hyperborée devenu Kad Goddeu Breizh. aujourd’hui.
Ce groupe druidique a organisé ses principales cérémonies en forêt de Brocéliande, à l’Hotié de Viviane ou au bord de l’étang de Paimpont.
Les cérémonies druidiques se déroulent le plus souvent au « Hotié de Viviane » le cercle naturel et la hauteur du site rendent ce lieu particulièrement approprié. On s’y retrouve pour les rassemblements inter-collèges au début juin et pour les solstices d’été les 21. La lugnasad, début août, est la seule cérémonie ouverte au public. Elle se tient plutôt au cromlec’h situé au bord de l’étang de Paimpont.

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Le Nemeton Koat Lugernus
Christian Boulay ( - 2019), ancien membre du Grand Collège Celtique de la Forêt des Chênes de Brocéliande est le fondateur d’un collège druidique établi en Brocéliande, le Nemeton Koat Lugernus ou Clairière de Brocéliande.
J’ai fréquenté le Grand Collège Celtique de la Forêt des Chênes de Brocéliande, j’ai été investi à l’occasion d’une cérémonie, de la fonction druidique, c’est à dire de cette nécessité d’enseigner, autant que j’avais reçu. À cette occasion, j’ai reçu le nom druidique de Dourdan [ou Dwrdan], formé à partir de « dour », l’eau, et de « tan », le feu.
Jusqu’en 2019, ce collège druidique a organisé ses principales cérémonies autour du « Maen Log » de l’étang de Paimpont.
Il est le centre du lieu rituellique, où se déroule chaque cérémonie commémorative de l’Association ; C’est le point cosmo-tellurique privilégié autour duquel sont dressés les 12 mégalithes formant Cromlec’h ; Ici à Paimpont, il est situé près de l’étang du bourg ; Enfin, il est environné impérativement des trois éléments fondamentaux de la nature ambiante, pour le rituel celtique : - L’eau, celle de l’étang proche - L’arbre, ceux des grands chênes séculaires qui l’entourent - La Pierre, dont il est constitué ainsi que les 12 mégalithes qui l’entourent ; Enfin, le terme ancien Maen Log représente La Pierre de Serment. Dans les années à venir, le Maen Log devant accueillir notamment les Druides, Bardes, Ovates et Mabinogi du Nemeton Koad Lugernuz, sera érigé aux Pinçais en Paimpont, l’une des culminances forestières de Brocéliande, et selon le calcul harmonieux du Nombre d’Or pythagoricien.

2008-2010 — Le Rassemblement des Druides de Bretagne à l’Hôtié de Viviane
De 2008 à 2010, le Rassemblement des Druides de Bretagne, qui regroupe différents mouvements druidiques bretons organise à l’« Hôtié de Viviane » une cérémonie célébrée en breton, non reconnue par la Gorsedd de Bretagne. — HOFSTEIN, Cyril, « À Brocéliande, dans la forêt des druides », 2013, Voir en ligne. —