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Sites à cupules du massif forestier de Paimpont

Essai d’inventaire

Entre 1982 et 2009, treize sites à cupules ont été recensés sur les communes du massif forestier de Paimpont par l’archéologue Jacques Briard puis par le Cerapar. Cet article présente cinq sites supplémentaires découverts depuis, après examen de sources bibliographiques et enquêtes de terrain.

Les cupules — définition

Une cupule est une petite dépression hémisphérique, en général de moins de 10 cm de diamètre, creusée par les hommes depuis le Paléolithique moyen sur des rochers, des dalles ou des parois de grottes. Elles sont connues au Paléolithique supérieur et très communes au Néolithique et au Bronze sur des mégalithes, des rochers ou des blocs de pierre.

La présence de cupules est attestée partout dans le monde. Les raisons pour lesquelles elles ont été gravées dans la pierre des affleurements rocheux ou dans celles des dalles de sites mégalithiques restent hypothétiques. Quelques uns ont évoqué la possibilité d’une utilisation rituelle liée à des liquides (eau, sang,...) d’autres y reconnaissent la représentation de constellations. En l’absence de preuves, les archéologues contemporains préfèrent rester prudents sur toute possibilité d’interprétation.

Dalle à cupules de l’allée couverte de la Pièce Couverte à Monteneuf
René Barrat

Les cupules en Bretagne dans le contexte mégalithique

De nombreux sites mégalithiques bretons sont ornés de cupules. Dans un article daté de 2016, Yvan Pailler et Clément Nicolas reviennent sur la question de leur datation.

Parmi les nombreux témoignages d’art gravé que l’homme préhistorique nous a laissé en héritage, les cupules constituent un signe simple et récurrent employé depuis le Paléolithique supérieur jusqu’à nos jours. En Bretagne, ces cupules se trouvent fréquemment sur les affleurements et les ouvrages mégalithiques, attestant une origine dès le Néolithique, voire le Mésolithique. Depuis les travaux précurseurs de P. Du Chatellier, à la charnière entre le 19e et le 20e siècle, sur l’âge du Bronze en Bretagne, il est plus ou moins acquis qu’il existe à cette époque des dalles ornées de cupules en contexte funéraire. Dans la seconde moitié du 20e siècle, les découvertes de dalles en contexte funéraire se sont multipliées confirmant apparemment l’association dalle ornée et caveau de l’âge du Bronze 1. C.-T. Le Roux est l’un des premiers à s’exprimer sur cette question en ces termes : « sans perdre de vue les possibilités de réemplois ou d’ornementations a posteriori, il semble bien que la majorité de ces figurations corresponde au Néolithique final et surtout à l’âge du Bronze » 2. Pour autant peut-on attribuer avec certitude ces dalles à cupules à l’âge du Bronze ? C’est l’une des questions à laquelle nous tenterons de répondre dans les lignes qui suivent.

PAILLER, Yvan et NICOLAS, Clément, « Des dalles ornées durant le Campaniforme et l’âge du Bronze ancien en Bretagne : mythe ou réalité ? », Bulletin de la Société préhistorique française, Vol. 113 / 2, 2016, p. 333-371, Voir en ligne.

Afin de répondre à cette question, les deux archéologues analysent le corpus des dalles à cupules découvertes en Bretagne dans un contexte funéraire Néolithique et Âge du Bronze. Leur conclusion remet en cause le point de vue de Charles-Tanguy Le Roux et de Jacques Briard concernant le développement de ces figurations à l’Âge du Bronze. Yvan Pailler et Clément Nicolas montrent que leur présence sur des monuments de l’Âge du Bronze est majoritairement due à un réemploi de dalles à cupules du Néolithique. Ils resituent donc l’apogée de cette pratique sur cette période.

Les premières dalles à cupules apparaissent donc dans des contextes bien datés du Néolithique moyen 1. Elles se multiplient au Néolithique moyen 2 dans les tombes à couloir, mais certaines sont clairement en position de réemploi. Contrairement à ce qu’écrit C. Burgess (1990), les cupules ne sont pas rares dans les monuments du Néolithique récent en Bretagne. Les débuts de l’âge du Bronze en Armorique ne voient pas se développer le nombre des dalles à cupules.

Pailler, Yvan et Nicolas, Clément (2016) op. cit.

Les cupules de Brocéliande et l’archéologie contemporaine

Quelques cupules en lien avec des sites mégalithiques de la forêt de Paimpont sont mentionnées par des érudits de la fin du 19e et du début du 20e siècle. En 1883, Paul Bézier signale des perforations cylindriques sur le Grès saint Méen. Le Marquis de Bellevüe indique la présence d’un réservoir circulaire creusé de mains d’homme sur les affleurements du dolmen détruit de la Villemarqué.

Ce n’est cependant que depuis les années 1980 et la présence en Brocéliande de l’archéologue Jacques Briard que les cupules sont considérées comme un sujet digne d’être répertorié voire étudié.

Les rochers avec cupules sont fréquents en région de Brocéliande et n’ont été remarqués que très récemment.

BRIARD, Jacques, Mégalithes de Haute-Bretagne. Les monuments de la forêt de Brocéliande et du Ploërmelais, structure, mobilier, environnement, Vol. 23, Paris, Maison des Sciences de l’Homme, 1989. [page 119]

1989-2004 — Jacques Briard

Jacques Briard, spécialiste de l’Âge du Bronze, leur consacre un chapitre dans son ouvrage de synthèse sur le mégalithisme de Brocéliande. Selon l’archéologue, la géologie du massif forestier est particulièrement propice à la présence de cupules. La nature géologique du support permet en effet de privilégier le caractère anthropique des dépressions visibles sur les dalles de schiste.

Difficile à dater avec précision, souvent à peine évoqué, le problème des cupules préhistoriques mérite qu’on s’y attarde un peu d’autant que plusieurs découvertes récentes ont montré son importance en forêt de Brocéliande et dans les régions voisines. Les schistes se prêtent bien à la confection de petites cupules circulaires le plus souvent effectuées par rotation d’une roche dure, silex ou quartz, ou d’un instrument métallique aux périodes les plus récentes. Parfois, dans les schistes pourprés associés aux poudingues, il peut y avoir doute ou ambiguïté sur certaines cavités qui peuvent aussi bien être des creux naturels dus à la perte d’un petit galet du poudingue que par le creusement de main d’homme.

Briard, Jacques (1989) op. cit., p. 119

Informé par Guy Larcher et Maurice Houëx de la présence de sites à cupules sur le massif forestier, il mentionne six d’entre eux.

En 2004, Jacques Briard indique la présence de cupules sur un autre mégalithe du massif forestier.—  BRIARD, Jacques, LANGOUËT, Loïc et ONNÉE, Yvan, Les mégalithes du département d’Ille-et-Vilaine, Rennes, Institut Culturel de Bretagne - Skol-uhel ar vro - Laboratoire d’anthropologie - Préhistoire (U.P.R. 403 C.N.R.S.) Université de Rennes I, 2004. [page 115] —

2007-2009 — Le Cerapar

Entre 2007 et 2009, le Cerapar a répertorié six sites à cupules sur les communes de Monterfil et d’Iffendic.

  • Les Menhirs des Fossés en Iffendic
  • En bordure de l’étang de Trémelin en Iffendic
  • La Croix du Paradis en Iffendic
  • La Belle-Arrivée en Iffendic
  • Les affleurements rocheux de Roveny en Monterfil
  • Un affleurement du bourg de Monterfil

2016 — Yvan Pailler et Clément Nicolas

Deux sites mégalithiques du massif forestier de Brocéliande datés du Néolithique et déjà signalés par Jacques Briard sont mentionnés dans l’article sur les cupules d’Yvan Pailler et de Clément Nicolas daté de 2016.

Il est à noter que la Pierre des Hindrés (ou Tombeau de la duchesse d’Angoulême) - qui n’a fait l’objet d’aucun sondage archéologique - a d’abord été considérée comme une tombe de l’Âge du Bronze par Jacques Briard avant d’être classée dans la catégorie des allées couvertes du Néolithique dans l’Inventaire départemental de 2004. —  BRIARD, Jacques, LANGOUËT, Loïc et ONNÉE, Yvan, Les mégalithes du département d’Ille-et-Vilaine, Rennes, Institut Culturel de Bretagne - Skol-uhel ar vro - Laboratoire d’anthropologie - Préhistoire (U.P.R. 403 C.N.R.S.) Université de Rennes I, 2004. [page 69] —

Quant aux cupules de l’allée couverte du Rocher, elles ne sont pas sur les dalles du monument mais sur un affleurement rocheux situé à une centaine de mètres, ce qui devrait les exclure de cette inventaire consacré aux dalles à cupules des monuments mégalithiques bretons.

Sites à cupules de Brocéliande

L’examen de l’ensemble des sources et des prospections complété par l’Encyclopédie permet de dénombrer une vingtaine de sites à cupules sur le massif forestier de Paimpont que nous avons classés en quatre catégories.

  • Cupules sur des dalles de mégalithes
  • Cupules sur des affleurements rocheux à proximité d’un mégalithe attesté
  • Cupules sur des affleurements rocheux christianisés
  • Cupules sur des affleurements rocheux

Cupules sur des dalles de mégalithes

Les cupules de l’Hotié de Viviane en Paimpont

L’archéologue Jacques Briard propose de voir une éventuelle cupule sur l’une des dalles de l’Hotié de Viviane.

Parfois, dans les schistes pourprés associés aux poudingues, il peut y avoir doute ou ambiguïté sur certaines cavités qui peuvent aussi bien être des creux naturels dus à la perte d’un petit galet du poudingue que par le creusement de main d’homme. Le cas le plus éloquent est celui d’une dalle de chant ouest (W3) de l’Hotié de Viviane, à Paimpont, qui porte aussi du côté externe quelques excavations érodées par le temps dont on ne peut affirmer avec certitude qu’elles soient de véritables cupules.

Briard, Jacques (1989) op. cit., p. 119
Plan général de l’Hotié de Viviane
Jacques Briard

La dalle « W3 » de l’Hotié ne comporte en réalité pas d’excavations. Jacques Briard fait plus vraisemblablement référence à la dalle « W2 », photographiée ci-dessous, qui comporte quatre excavations pouvant être interprétées comme des cupules.

Cupules sur la dalle W2 de l’Hôtié de Viviane (2020)
Alain Bellido

Les cupules du Tombeau de la duchesse d’Angoulême en Paimpont

Le « Tombeau de la Duchesse d’Angoulême », aussi appelé « Pierre des Hindrés », est un site mégalithique du Néolithique situé à proximité du chêne des Hindrés, dans la partie domaniale de la forêt de Paimpont.

Jacques Briard y a relevé les traces de deux cupules très nettes.

En schiste pourpré, une dalle, seule visible jusque dans les dernières années, a une longueur de 2,25 m, une largeur maximale de 1,20 m et une épaisseur maximale de 0,45 m. Deux cupules, dont une ovale, très nette (diamètre 5,5 cm et profondeur 10 cm), y sont observables.

BRIARD, Jacques, LANGOUËT, Loïc et ONNÉE, Yvan, Les mégalithes du département d’Ille-et-Vilaine, Rennes, Institut Culturel de Bretagne - Skol-uhel ar vro - Laboratoire d’anthropologie - Préhistoire (U.P.R. 403 C.N.R.S.) Université de Rennes I, 2004. [page 69]
Pierre des Hindrés (plan) - Tombeau de la Duchesse d’Angoulême

La plus grande des deux cupules mentionnées par l’archéologue forme un trou régulier sur la dalle principale. Elle pourrait éventuellement être la trace d’un outil utilisé lors de fouilles clandestines, ou pour une tentative de débitage de la dalle.

La plus grande des deux cupules du tombeau de la duchesse d’Angoulême
Alain Bellido@2020

La seconde cupule, moins régulière, mesure deux centimètres de diamètre.

Cupule sur le tombeau de la duchesse d’Angoulême
Site mégalithique du Néolithique aussi appelé « Pierre des Hindrés » ou « Pierre du Hendray »
Article sur le mégalithe
Alain Bellido (2020)

Les cupules du Grès Saint-Méen en Talensac

En 1883, Paul Bézier mentionne la présence de perforations cylindriques sur le Grès Saint-Méen dans le premier inventaire des mégalithes d’Ille-et-Vilaine. —  BÉZIER, Paul, Inventaire des monuments mégalithiques du département d’Ille-et-Vilaine, Rennes, Ch. Catel, 1883, Voir en ligne. —

Pierre à légende avec sculpture — On l’appelle le grès Saint-Méen. [...] La forme supérieure porte un certain nombre de perforations cylindriques d’un centimètre de diamètre sur un centimètre et demi de profondeur, et des rayures transversales incontestablement liées à l’industrie humaine. Les rayures sont analogues à celles que l’on obtiendrait en frappant vigoureusement, du tranchant d’une forte hache, et perpendiculairement à la direction des feuillets, la surface d’une masse schisteuse.

BÉZIER, Paul, Inventaire des monuments mégalithiques du département d’Ille-et-Vilaine, Rennes, Ch. Catel, 1883, Voir en ligne. pp. 222-223
Cupules du Grès Saint Méen
Alain Bellido@2020

En 2004, la présence de cupules est à nouveau mentionnée par Jacques Briard dans l’inventaire des mégalithes du département d’Ille-et-Vilaine.

Pierre à sculptures (Grée Saint-Méen). La Chapelle-ès-Oresve — C’est un bloc de schiste ferrugineux de 3.72 m de longueur, de 1.28 à 1.60 m. de largeur et de 0.70 à 1.60 m. de hauteur (Fig. 124). La face supérieure porte une quinzaine de cupules et de rayures transversales d’origine anthropique.

BRIARD, Jacques, LANGOUËT, Loïc et ONNÉE, Yvan, Les mégalithes du département d’Ille-et-Vilaine, Rennes, Institut Culturel de Bretagne - Skol-uhel ar vro - Laboratoire d’anthropologie - Préhistoire (U.P.R. 403 C.N.R.S.) Université de Rennes I, 2004. [page 115]

Cupules sur des affleurements rocheux à proximité de mégalithes attestés

Les affleurements à cupules des Landelles en Paimpont

Des dizaines de cupules de 1.5 à 3 cm couvrent les affleurements rocheux des Landelles situés à une centaine de mètres à l’ouest du Tombeau de Merlin.

Cupules sur des rochers près du Tombeau de Merlin
12/09/2014
Alain Bellido

Les affleurements à cupules du Rocher en Concoret

Des cupules ont été découvertes au début des années 1980 sur des affleurements rocheux des « Communs de Renihal » en Concoret, situés à une centaine de mètres au sud-est de l’allée couverte du Rocher.

Cupules près de l’allée couverte du Rocher
Alain Bellido

Guy Larcher a repéré la série de petites cupules gravées à quelques centaines de mètres à l’est de l’allée couverte du Rocher à Concoret. Ce sont des cupules de petit diamètre (2 à 3 cm), irrégulièrement dispersées.

Briard, Jacques (1989) op. cit., p. 120

Les cupules des affleurements rocheux des Fossés en Iffendic

Un site mégalithique comprenant cent quinze blocs de schiste a été mis au jour aux Fossés en Iffendic en 2007. De nombreux affleurements rocheux situés à une vingtaine de mètres du site comportent des trous circulaires de 0,5 à 4 cm de diamètre. Le Cerapar reste cependant prudent sur leur caractère anthropique. —  CERAPAR, « Iffendic : Le site des Fossés près du lac de Trémelin », Le Grattoir ; bulletin des activités du Cerapar, 2008, p. 7, Voir en ligne. —

Les Fossés d’Iffendic
Cupules sur dalles pourprées
Alain Bellido (2020)
Affleurement rocheux du site des Fossés en Iffendic et ses cupules
André Corre pour le Cerapar

La grande majorité des affleurements, orientés nord-ouest sud-est se trouve à une vingtaine de mètres à l’ouest du site. Ceux-ci comportent pour la plupart des trous ou « cupules ». 120 trous ont été dénombrés, ils apparaissent exclusivement sur des plans inclinés orientés à l’est. Ils sont circulaires et leur taille varie de 0,5 à 4 cm de diamètre pour une profondeur de 0,5 à 3 cm. Le caractère anthropique de ces trous n’a pas été démontré. Le géologue Jean Plaine, venu sur place, ne pense pas à une formation naturelle pour ce type d’anomalie dans le schiste de Pont-Réan.

CERAPAR, « Fin des relevés sur le site des Fossés en Iffendic », Le Grattoir ; bulletin des activités du Cerapar, 2008, p. 3-5, Voir en ligne. [page 3]
Les Fossés d’Iffendic
Dalles pourprées avec diaclases
Alain Bellido (2020)

Deux affleurements rocheux situés à proximité du site des Fossés révèlent également la présence de « cupules » de mêmes caractéristiques. (Voir dans la suite de l’article)

  • en bordure de l’étang de Trémelin
  • à 3,5 km en direction du sud-est au lieu-dit « La Croix du Paradis »

Le bassin des affleurements de La Villemarqué sur le Camp de Coëtquidan

Le marquis de Bellevüe indique la présence de traces d’activité humaine à proximité du dolmen de la Villemarqué, situé sur le camp de Coëtquidan, parmi lesquels un réservoir circulaire creusé de main d’homme.

A environ 50 mètres au Sud, on remarque, creusé de main d’homme, dans un bloc de rocher, un réservoir circulaire de 0m70 de diamètre et de profondeur. Près de là on voit aussi deux pierres debout, menhirs ou peulvans, s’élevant à environ 500 mètres l’un de l’autre.

BELLEVÜE, Xavier de, Le camp de Coëtquidan, Rééd. 1994, Rennes, La Découvrance, 1913. [pages 281]

Le dolmen, probablement détruit, est aujourd’hui introuvable. Le bassin 3 est quant à lui situé sur un affleurement de schiste pourpre, une vingtaine de mètres en contrebas d’un chemin d’accès militaire. L’Encyclopédie de Brocéliande a pu s’y rendre et le redécouvrir en 2014 lors d’une visite autorisée.

"Réservoir circulaire" de La Villemarqué en Augan
J.C. Fichet
Bassin de l’affleurement rocheux de la Villemarqué
24/11/2014
J.C. Fichet

Cupules sur des affleurements rocheux christianisés

L’affleurement à cupules de la Ville-Aubert en Campénéac

Une autre série se trouve sur les rochers de La Ville-Aubert, route de Paimpont à Campénéac [de Néant à Campénéac en réalité]. Ce sont de grandes cupules profondes dont l’âge est difficile à préciser. On peut remarquer qu’une grande croix a été édifiée au sommet de l’affleurement 4, peut être en remplacement d’un lieu de culte traditionnel remontant loin dans le temps.

Briard, Jacques (1989) op. cit., p. 120
Carte postale de la croix de la Ville-Aubert en Campénéac

Malgré une localisation de l’affleurement rocheux rendue facile par la présence de la croix, nos recherches ne nous ont pas permis de retrouver de cupules.

Les affleurements à cupules de Roveny en Monterfil

Un site à cupules situé sur les affleurements rocheux de Roveny en Monterfil a été recensé par André Corre pour le Cerapar en 2009.

Localisation du site à cupules de Roveny en Monterfil

Il s’étale sur deux affleurements rocheux en schiste pourpre. Le plus important comprend trente-six cupules. Le second en compte neuf.

Environnement du site à cupules de Roveny en Monterfil
André Corre pour le Cerapar

Beau site à cupules sur un point haut dominant le ruisseau de Careil. Ces cupules sont creusées dans le schiste pourpré à proximité d’une croix. Elles sont au nombre de 36 et leur diamètre varie de 6 à 20 cm pour une profondeur de 1,5 à 8 cm. Dans un environnement proche (moins de 10 m) 9 autres cupules ont été repérées, elles ont un diamètre qui varie de 5 à 8 cm pour une profondeur de 2 à 3 cm.

CERAPAR, « Rapport annuel de prospection inventaire », CERAPAR, 2009, p. 117, Voir en ligne.
Relevé du site à cupules de Roveny en Monterfil
André Corre pour le Cerapar
Détail de la partie sud du site à cupules de Roveny en Monterfil
André Corre pour le Cerapar
Cupules de Roveny en Monterfil

Les affleurements à cupules du rocher de Saint-Marc de Comper en Concoret

Des cupules, découvertes lors d’une sortie de l’Encyclopédie de Brocéliande (21/09/2020) sont visibles sur les affleurements rocheux situés devant le château de Comper.

Cupules sur les affleurements près du château de Comper
Guy Larcher@2021
Cupules sur les affleurements près du château de Comper
Guy Larcher@2021

Une statue dédiée à saint Marc, s’appuyait sur cet affleurement rocheux jusqu’au début du 20e siècle.

Camp de Gaël (Morbihan) Niche Saint-Marc
Carte postale n° 1152

Cupules sur des affleurements rocheux

Trois secteurs du massif forestier de Paimpont, situés en dehors de tout contexte mégalithique attesté, comprennent des affleurements rocheux sur lesquels on trouve des cupules.

Les affleurements à cupules du secteur du Rocher Cadieu en Paimpont

Des affleurements à cupules ont été signalés par Maurice Houeix (1925-2018) en 1989 à proximité du Rocher Cadieu, dans la partie domaniale de la forêt de Paimpont. Aucun mégalithe ne se trouve à proximité immédiate. Notons cependant que le Tombeau de Merlin et le Tombeau de la duchesse d’Angoulême sont respectivement situés à 600 et 700 mètres.

Aux issues orientales de la forêt de Paimpont, en allant vers Saint-Malon-sur-Mel, M. Houeix a repéré à 500 mètres de l’étang de la Marette, après le carrefour de l’allée de Cadieu et de la D 71, des cupules intéressantes par leur groupement en deux séries : une au sud avec des petits trous dans la roche de 2 à 3 cm et une autre à une cinquantaine de mètres plus au nord avec des cupules plus grandes de 5 à 6 cm de diamètre. L’interprétation en est difficile, réalisation par deux « artistes » différents ou à des époques différentes...

Briard, Jacques (1989) op. cit., p. 120

Nous avons retrouvé les cupules situées sur les affleurements du Rocher Cadieu. Nous n’avons, en revanche, pu observer le site mentionné par Jacques Briard à 50 mètres au nord.

Cupules sur les affleurements au Rocher de Cadieu
Alain Bellido@2020

Deux autres affleurements rocheux à cupules ont été découverts en 2020 par l’Encyclopédie de Brocéliande dans ce secteur de la forêt.

Localisation des affleurements à cupules autour du Rocher Cadieu

Le plus important d’entre eux est situé sur un affleurement rocheux en surplomb du ruisseau du Pont Dom Jean, à 500 mètres au nord du Rocher Cadieu. Il comprend une trentaine de cupules de 1.5 à 3 cm de diamètre. S’agit-il du site signalé par Maurice Houeix à Jacques Briard ?

Cupules sur des affleurements entre le Rocher Cadieu et le Tombeau de Merlin
Guy Larcher@2021

Le second site est situé sur un affleurement rocheux à proximité du « Rocher Percé », à 500 mètres au sud du Tombeau de Merlin. Il comprend une dizaine de cupules de 1.5 à 2 cm de diamètre.

Affleurement à cupules près du Rocher Percé
Guy Larcher@2021
Cupules près du Rocher Percé
Guy Larcher@2021

Les cupules du bourg de Monterfil

En face de l’école publique, en plein bourg, sur un affleurement de schiste situé sur un point haut, on observe des cupules de différentes tailles.

CERAPAR, « Activités : Samedi 9/5/2009 - Monterfil, Saint-Thurial et Iffendic : des gravures rupestres et des cupules », 2009, Voir en ligne.
Bourg de Monterfil
Site à cupules sur l’affleurement près de l’école
07/09/2020
Alain Bellido

Quatre affleurements à cupules en Iffendic

En Iffendic, quatre affleurements rocheux comportant des cupules ont été recensés. Ils sont situés entre l’étang de Careil et l’étang de Trémelin.

Localisation des cupules de la Ville-es-Macé et de la Belle Arrivée et de la Croix du Paradis en Iffendic
  • En bordure de l’étang de Trémelin et à la Croix du Paradis en Iffendic

L’examen d’affleurements en bordure de l’étang de Trémelin tout proche, ainsi qu’à 3,5 km en direction du sud-est au lieu-dit « La Croix du Paradis » montre également la présence de « trous » de mêmes caractéristiques [que sur les affleurements du site des Fossés].

CERAPAR, « Fin des relevés sur le site des Fossés en Iffendic », Le Grattoir ; bulletin des activités du Cerapar, 2008, p. 3-5, Voir en ligne. [page 3]
Cupules de l’affleurement rocheux de la Croix du Paradis en Iffendic
  • La Belle-Arrivée

[...] La Belle Arrivée sur la commune d’Iffendic. Là encore, c’est un site à cupules sur un affleurement de schiste situé sur un point haut. Les cupules sont en moyenne de plus petite taille qu’à Roveny

CERAPAR, « Belle balade autour de Monterfil », Le Grattoir ; bulletin des activités du Cerapar, 2009, p. 9, Voir en ligne.
Cupules de la Belle Arrivée en Iffendic
Philippe Saint-Marc
  • La Ville-es-Macé

Philippe Saint-Marc signale un site de cupules non répertorié par le Cerapar sur des affleurements rocheux situés en Iffendic entre l’étang de Trémelin et l’étang de Careil.

Au sud-ouest de la Plesse, à l’ouest du bois de la Ville-ès-Macé, dans un champ apparaît un affleurement rocheux en partie masqué sous un monticule de terre rapportée. Des cupules ont été repérées sur une des pierres.

SAINT-MARC, Philippe, « La Ville-ès-Macé, cupules. », 2009, Voir en ligne.
Cupules de la Ville-ès-Macé (Iffendic)
Philippe Saint-Marc@2009

Bibliographie

BELLEVÜE, Xavier de, Le camp de Coëtquidan, Rééd. 1994, Rennes, La Découvrance, 1913.

BÉZIER, Paul, Inventaire des monuments mégalithiques du département d’Ille-et-Vilaine, Rennes, Ch. Catel, 1883, Voir en ligne.

BRIARD, Jacques, Mégalithes de Haute-Bretagne. Les monuments de la forêt de Brocéliande et du Ploërmelais, structure, mobilier, environnement, Vol. 23, Paris, Maison des Sciences de l’Homme, 1989.

CERAPAR, « Fin des relevés sur le site des Fossés en Iffendic », Le Grattoir ; bulletin des activités du Cerapar, 2008, p. 3-5, Voir en ligne.

CERAPAR, « Rapport annuel de prospection inventaire », CERAPAR, 2009, p. 117, Voir en ligne.

CERAPAR, « Belle balade autour de Monterfil », Le Grattoir ; bulletin des activités du Cerapar, 2009, p. 9, Voir en ligne.

COUDERC, Jean-Mary, « Géographie et archéologie des cupules », Bulletin et mémoire de la Société Polymathique du Morbihan, Vol. 138, 2012, Voir en ligne.

PAILLER, Yvan et NICOLAS, Clément, « Des dalles ornées durant le Campaniforme et l’âge du Bronze ancien en Bretagne : mythe ou réalité ? », Bulletin de la Société préhistorique française, Vol. 113 / 2, 2016, p. 333-371, Voir en ligne.

SAINT-MARC, Philippe, « La Ville-ès-Macé, cupules. », 2009, Voir en ligne.


↑ 1 • .

(Briard, 1984, p. 62-63 et 177-180)

↑ 2 • (Le Roux, 1971, p. 45)

↑ 3 • Le terme général de « pierres à dépressions » créé par Félix Voulot (1872) puis utilisé par Marc Brignon (1979), comprend les cupules, les écuelles et les bassins. Émile Gerlach (1951) parle de cupules pour des cuvettes de 4 à 15 cm de diamètre, d’écuelles pour des cuvettes de 15 à 35 cm de diamètre et de bassins pour des cavités de plus de 35 cm de diamètre. —  COUDERC, Jean-Mary, « Géographie et archéologie des cupules », Bulletin et mémoire de la Société Polymathique du Morbihan, Vol. 138, 2012, Voir en ligne. —

↑ 4 • La croix visible actuellement a été édifiée en 1949 en remplacement d’un petit calvaire.