Depuis le début du 19e siècle, de nombreux sites du massif forestier de Paimpont (mégalithes, fontaines, chapelles) ont été abusivement associés à une présence druidique.
Selon une tradition locale, sainte Onenne se serait établie en lisière de Tréhorenteuc au 7e siècle, au lieu-dit « les Mazeries », appelé aussi « château de Sainte-Onenne ».
Cet arbre remarquable, plusieurs fois centenaire, fut d’abord appelé « Chêne des Rues Éon » au 19e siècle avant de devenir « Chêne à Guillotin » dans les années 1970, du nom d’un prêtre réfractaire réfugié à Concoret pendant la Terreur. Ce chêne est situé aux Rues Éon en Concoret, à une centaine de mètres du château du Rox.
La figure du druide, associée à Merlin, fait partie de l’imaginaire de Brocéliande. Fantasmée par le néodruidisme naissant, cette figure mythique est implantée sur des sites de la forêt de Paimpont dès le début du 19e siècle. Le mythe du druide en forêt de Paimpont se perpétue jusqu’à nos jours malgré sa remise en cause par l’histoire contemporaine.
Du 15e siècle à la Révolution, le clergé a gardé le contrôle sur la légende de la cane de Montfort, imposant sa vision aux nombreux auteurs qui s’y sont intéressés. Au début du 19e siècle, l’écrit se libère de l’emprise cléricale et de nouveaux éléments apparaissent, émanant de sources populaires : chansons, croyances, versions différentes de la légende...
Une « Fontaine de Jouvence » est située en forêt de Paimpont-Brocéliande, près du village des Landelles en Saint-Malon-sur-Mel, à quelques pas du tombeau de Merlin. Cette fontaine, qui porte aussi le nom de « Fontaine des Landelles », n’a plus aujourd’hui l’importance touristique qu’elle a eu jadis.
Le « Tombeau de Merlin », situé en forêt de Paimpont, a été « inventé » en 1820. Cette introduction de la figure de Merlin marque le début de l’implantation du légendaire arthurien en forêt de Paimpont au 19e siècle.
Adolphe Orain (1834-1918) est le plus important collecteur de contes, chansons et traditions populaires de la fin du 19e siècle en Ille-et-Vilaine. Il se rend en forêt de Paimpont entre 1867 et 1886 et y collecte huit contes et douze chansons dont Les filles de Forges de Paimpont.
La légende de la Mariée de Trécesson a été l’objet de nombreuses publications. Dès la première parution en 1824, elle apparait comme inspirée d’une histoire locale véridique. Progressivement incorporée aux traditions de la forêt de Paimpont, cette légende sans lien avec l’imaginaire arthurien a inspiré un culte des reliques ainsi que la croyance en une Dame blanche hantant les abords du château.
Le chêne du Placître est situé sur la place du bourg de Saint-Brieuc-de-Mauron. Il est répertorié en tant qu’Arbre remarquable en 2000 puis dans la catégorie Bel arbre en 2015.
Le chêne Notre-Dame de Saint-Péran était un arbre guérisseur. Son culte attesté depuis 1522 a été déplacé dans l’église Saint-Pierre en 1661 en même temps que la statue qui lui est associé. Un monument votif situé à la sortie du bourg marque l’emplacement du chêne disparu.
Le chêne au Vendeur était situé dans le bois de Coulon près de Montfort-sur-Meu. Cet arbre exceptionnel, associé à une légende, a été maintes fois mentionné avant d’être abattu en 1967.
Des témoignages recueillis sur le massif de Paimpont montrent l’existence de croyances populaires liées à la présence du loup, tels que les loups-garous et les menoux de loups.
L’église Saint-Nicolas de Montfort abritait plusieurs représentations du miracle de la cane. Cette légende était sculptée sur le maître-autel de l’église, représentée sur un vitrail du 16e siècle, sur une bannière et sur une statue de saint Nicolas du 18e siècle. Ces représentations nous sont connues par des descriptions partielles ou des dessins qui ont survécu à la destruction de l’église en 1798.
La fontaine Sainte-Onenne est située à quelques centaines de mètres de l’église de Tréhorenteuc. On s’y rendait en procession avec bannière aux fêtes saintes, accompagné d’oies. Des traditions populaires collectées au 19e siècle lui attribuent le pouvoir de guérir différents maux.
L’église de Tréhorenteuc abritait trois statues de sainte Onenne mentionnées jusqu’au début du 20e siècle, ainsi que le tombeau de la sainte définitivement détruit en 1943.
Les vestiges d’une ancienne maison, situés au Pas de la Chèvre dans les landes de Lambrun, près du village d’Haligan en Concoret, portent le nom de « Maison de Jobard ». Son propriétaire fit le choix d’y vivre en solitaire, vers 1880, les dernières années de sa vie. Une prétendue « pierre du sacrifice » est située à quelques dizaines de mètres des ruines..